Journal C'est à dire 243 - Mai 2018

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É C O N O M I E

Les destins contrastés des petites villes de Bourgogne-Franche-Comté Enquête L’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche-Comté a passé en revue les 46 petites villes qui maillent le territoire régional pour en mesurer leur influence. Parmi ces bourgades, comment se situent Morteau et Valdahon ?

L es “petites villes” selon la définition de l’I.N.S.E.E. sont les uni- tés urbaines dont la population est comprise entre 5 000 et moins de 20 000 habi- tants. “Elles occupent un rôle important dans l’animation de la région car elles exercent des fonctions essentielles de centra- lité pour une population régio- nale beaucoup plus installée dans les communes rurales que dans le reste de la France métropo- litaine” expliquent les statisti- ciens de l’I.N.S.E.E. Bourgogne- Franche-Comté. Ces petites villes ont suivi sur les 25 dernières années des tra- jectoires très contrastées, lar- gement conditionnées par leur accessibilité, leur proximité aux grands pôles urbains et leur pro- fil économique. “Les petites villes proches des grands pôles urbains ont bénéficié de leur périurba- nisation et ont généralement gagné des habitants. Certaines, situées près de Dijon, Besançon, Belfort ou Montbéliard, au pro- fil économique davantage ter- tiaire en 1990, ont également connu de nombreuses créations d’emplois. D’autres sont deve- nues principalement résiden-

très inégalement, modifiant par- fois considérablement leur pro- fil. Comme ailleurs en provin- ce, ce sont les plus grandes uni- tés urbaines de la région, celles au-dessus de 100 000 habitants, qui ont été les plus dynamiques entre 1990 et 2014. Cet essor s’est accompagné d’un large mou- vement de périurbanisation. L’emploi tertiaire a continué de se développer dans ces petites villes au détriment de l’indus- trie, avec l’essor du commerce et de l’administration. C’est le cas notamment à Valdahon où le secteur tertiaire représente

tielles, au détriment de leur attractivité économique. Les petites villes éloignées des grands pôles urbains n’ont pas profité du même dynamisme démogra- phique et toutes ont perdu des habitants” résume l’I.N.S.E.E. Les 46 villes concernées par cet- te catégorie de population, dont Morteau, accueillent 12 % de la population régionale et 15 % de l’emploi en 2014. “Le territoire rural qu’elles contribuent à ani- mer regroupe, lui, presque la moitié de la population et un quart des emplois de la région” précise l’institut.

Morteau a compensé la perte des emplois industriels par le dynamisme de son commerce.

exemple Les Hauts-de-Bienne (Jura), Delle ou Beaucourt (Ter- ritoire-de-Belfort) où “30 à 50 % de l’emploi relevaient de l’in- dustrie en 1990.” La seule uni- té urbaine des Hauts-de-Bien- ne, qui comprend la commune de Morez, a perdu ainsi près de 2 000 emplois industriels, dont les trois quarts dans la fabri- cation de lunettes. À Gueugnon, la métallurgie, qui représentait 90 % des emplois industriels en 1990, a depuis, réduit de moitié ses effectifs. Et à Saint-Claude, les trois quarts des emplois dans la fabrication de pipes ont dis- paru. En 25 ans, les dix petites villes les plus en difficulté de la région ont perdu à elles seules plus de 10 000 emplois industriels. n J.-F.H.

Dans ces villes, l’emploi et la population augmentent mais dans des proportions moindres. Leur profil économique souvent plus industriel en 1990 a entraî- né des pertes d’emplois par- fois importantes : “plus de 1 000 emplois industriels ont été détruits à Morteau en particu- lier dans l’horlogerie depuis le début des années quatre-vingt- dix” souligne l’I.N.S.E.E., qui ajoute que “ces pertes ont néan- moins été compensées par de nombreuses créations dans le tertiaire marchand comme non marchand.” En effet, le com- merce s’est fortement dévelop- pé à Morteau. “Ces villes ont développé leurs services au pro- fit de la population qui s’y ins- talle. Certaines, à l’instar de Lure et de Morteau, sont en outre suf-

fisamment éloignées d’une gros- se aire urbaine pour constituer des pôles d’emploi locaux, offrent des équipements de niveau supé- rieur et sont devenues de vrais relais au sein de leur territoire.” Moins d’emplois industriels, mais plus de services, c’est le lot de ces petites villes de la région éloignées des grands centres urbains. Elles continuent donc à jouer un rôle fondamental dans l’équilibre des territoires. Mor- teau, comme Valdahon, restent donc largement préservées. Dix des 46 petites villes souf- frent particulièrement et cumu- lent fortes pertes d’emplois et de population. Parfois situées aux franges de la région et dif- ficiles d’accès, elles se caracté- risent surtout par leur profil industriel. On peut citer par

90 % des emplois aujour- d’hui, contre 63 % en 1990. Les petites villes un peu plus éloignées des grandes aires urbaines mais restant dans leur aire d’influence bénéfi-

Malgré le rôle majeur qu’elles jouent sur leur territoire, certaines petites villes connais- sent aujourd’hui d’im- portantes difficultés éco- nomiques. Historique- ment marquées par une

Moins d’emplois industriels, mais plus de services.

présence forte d’activités indus- trielles et dans un environne- ment démographique souvent difficile, la plupart d’entre elles n’ont pas connu les gains impor- tants d’emplois et de population des autres petites villes de pro- vince. Depuis 1990, elles ont dans l’ensemble perdu des habi- tants et leur emploi a évolué

cient également de leur périur- banisation. Elles sont souvent polarisées par plusieurs pôles d’emploi : Morteau est polarisée par les pôles suisses par exemple. Plus au nord, une ville comme Lure a en ce sens bénéficié de la construction de la voie rapi- de qui la relie à la zone d’em- ploi de Belfort.

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