Journal C'est à dire 243 - Mai 2018

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R

Elle révolutionne l’apprentissage des langues pour les 3-7 ans Éducation Française établie à Neuchâtel, Nathalie Lesselin a obte- nu la médaille d’or du concours Lépine à Paris pour sa méthode d’apprentissage des langues. Kokoro Lingua propose des vidéos destinées aux 3 à 7 ans. Les ensei- gnants sont des enfants. Pourquoi ça marche…

En bref…

l C.A.U.E. Un architecte du C.A.U.E. (Conseil d’architecture, d’ur- banisme et de l’environne- ment) sera à la disposition du public, gratuitement, pour conseiller sur tout projet, dans le neuf et l’ancien, aux lieux et horaires suivants. Mercredi 6 juin à Morteau de 15 heures à 17 heures au-dessus du C.C.A.S. au 6, rue Barral. Jeudi 21 juin à Valdahon de 14 heures à 16 heures à la maison des services. Et mar- di 26 juin à Maîche de 15 heures à 17 heures à la maison des services 24, rue Montalembert. Prendre ren- dez-vous en téléphonant au Le musée Courbet d’Ornans accueillera cet été l’exposi- tion Léon Frédéric (1856- 1940), du 6 juillet au 15 octobre. Formé à l’Aca- démie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, Léon Frédéric, bien que méconnu en Fran- ce, a été l’une des figures majeures de l’art belge de la fin du XIX ème siècle. l Pompiers Dans le Doubs, la journée nationale des pompiers se déroulera samedi 16 juin avec une cérémonie prévue place Denfert-Rochereau à Mont- béliard à partir de 10 h 30. 03 81 82 19 22. l Courbet

“M on professeur d’anglais a 6 ans” , tel aurait pu être l’autre titre de Kokora Lingua, métho- de d’apprentissage des langues mise au point par Nathalie Les- selin (44 ans), une Française éta- blie depuis 15 ans à Neuchâ- tel. Kokora, “cœur” en japonais, veut irriguer l’apprentissage au plus grand nombre. La France est dans le bas du classement selon Éducation First. Après avoir travaillé à l’inter- national, et vécu au Japon avec ses enfants, la Française a mesu-

ré comment les enfants, grâce à l’émotion et l’intérêt, peuvent apprendre. Elle a décidé de fai- re appel à des garçons et filles qui dans leur langue, appren- nent à d’autres enfants (entre 3 et 7 ans) leurs mots ou expres- sions. C’est interactif. “Il faut créer les conditions pour que votre enfant soit dans un univers cal- me, qu’il ait un verre d’eau près de lui, et ensuite, ce sont les enfants derrière l’écran qui vont entrer en contact avec lui. On va susciter de l’intérêt et de l’émo- tion qui déclenche l’apprentis- sage. Pour qu’il y ait de l’émo-

Via des scènes du quotidien, des enfants anglais apprennent l’anglais aux jeunes français.

nombre. Cela coûte 79 euros pour 36 vidéos pour un particulier avec 2 semaines d’essai gratuites” témoigne la Suissesse d’adop- tion qui a travaillé à l’interna- tional. Les classes peuvent sous- crire à ce dispositif qui donne accès à plusieurs vidéos. “Pour que cela fonctionne, il faut de la régularité” explique Koko- ra, une association qui cherche encore des financements. Quelques conseils une fois devant l’écran : “Précisez à l’enfant que vous allez découvrir ensemble une vidéo, où ce sont des enfants qui parlent aux enfants. Ne pas parler de cours d’anglais, d’ap- prentissage. Juste d’une décou- verte curieuse d’enfants qui sont comme lui, et différents à la fois.

Puis, préparez avec lui un ver- re d’eau, une gourde, en lui indi- quant qu’il en aura besoin un peu plus tard dans la vidéo. Une fois la vidéo lancée, juste après l'introduction “Braingym”, les enfants vont boire, car l’eau est essentielle pour la concentration : invitez votre enfant à boire aus- si” détaille Nathalie. La première diffusion évoque le vocabulaire simple “Hi, Hello, My name is.” Chaque enfant res- titue à sa manière, plus ou moins rapidement, ce qu’il apprend. Pour tout abonnement souscrit, un abonnement est offert à une famille en difficulté. n E.Ch.

tion, il faut que ça passe d’enfant à enfant, sans traduction” pré- sente Nathalie Lesselin. Cela passe par des gestes, de la cou- leur, du jeu. L’efficacité a déjà pu être testée

auprès de 250 élèves, dans une classe à Neuchâtel, une autre à Mulhouse. Début mai, Nathalie était présente au concours Lépi-

L’émotion, la base de tout.

ne à Paris pour évoquer son tra- vail à l’heure où les petits Fran- çais sont à la traîne en matiè- re d’apprentissage des langues. “Apprendre une langue n’est plus une option. En France, nous sommes très mauvais et il ne serait pas très compliqué d’être bien meilleur. C’est pour cela que nous voulons que cette plate-for- me soit réservée au plus grand

Nathalie Lesselin, à l’origine de la méthode.

Renseignements : kokorolingua.com

Environnement

Le préfet émet un avis défavorable aux éoliennes suisses

L e journal C’est à dire a déjà évoqué les nombreux projets éoliens déposés par nos voi- sins suisses à deux pas de la frontière. C’est notamment le cas de l’éolienne numéro 5 du projet “Mon- tagnes Buttes” dont le socle doit être installé à 500 mètres de la démar- Pour protéger le château de Joux, le lac Saint-Point ou enco- re un captage d’eau, la pré- fecture du Doubs demande aux cantons de Vaud et Neu- châtel de réviser leur copie.

deux projets. Rappelons qu’en vertu du Code de l’environnement, et confor- mément à la convention internatio- nale Espoo, lorsqu’un projet de tra- vaux, d’ouvrages ou d’aménagements susceptible d’avoir en France des inci- dences notables sur l’environnement est transmis pour avis aux autori- tés françaises par un État tiers, le public est consulté par enquête publique. Pour le projet Bel Coster, qui concer- ne les communes proches de Jougne et des Hôpitaux-Neufs, la Direction Régionale des Affaires Culturelles

ton de Vaud. Des avancées ont été obte- nues en ce qui concerne en particulier la problématique du captage de la com- mune de Jougne : concours d’un hydro- géologue agréé, protections du chan- tier à venir pour prévenir tout risque de pollution accidentelle et des éven- tuelles conséquences” indique la pré- fecture. Une réponse officielle des auto- rités suisses est attendue suite à l’avis rendu par le préfet du Doubs. Pour “Montagnes de Buttes”, le com- missaire enquêteur a rendu un avis favorable sous réserve d’une modifi- cation du projet éolien, à savoir le déplacement des éoliennes S1 et S2 à 500 mètres de la frontière, ce qui rédui- rait significativement les impacts. Les services de la D.R.A.C. ont émis un avis défavorable au regard des impacts paysagers sur le massif du Jura et des impacts patrimoniaux sur le château de Joux et les forts de Joux et du Lar- mont. Les cantons de Vaud et Neuchâtel devront prendre en compte ces consi- dérations et apporter des réponses sous peu. n E.Ch.

(D.R.A.C.) a émis un avis défavorable en raison des impacts sur le plan patri- monial, depuis le château de Joux et le fort du Larmont et sur le plan paysager, en rai- son de l’impact visuel depuis

cation France-Suisse, à 1,2 km du village des Verrières-de- Joux. Ce projet est porté par le canton de Neuchâtel. Il sera composé de 19 éoliennes. Le second projet est porté par le canton de Vaud, composé de

Des impacts paysagers et un captage d’eau.

le Mont d’Or et le lac Saint-Point. “L’existence d’un captage d’eau potable à proximité à Jougne, et la présence d’un télésiège sont également à prendre en compte” note le service de la pré- fecture. De nombreuses oppositions locales ont été portées. Une page Facebook éoliennes géantes à Mouthe s’est constituée. “Par courrier en date du 25 août 2017, un avis consultatif défa- vorable au projet a été donné par le préfet du Doubs aux autorités du can-

9 éoliennes, implantées sur le massif du Suchet, en face du Mont d’Or. Bizar- rement, nos voisins se refusent à ins- taller les moulins à vent au bord du lac de Neuchâtel ou à proximité de Lausanne. Lors de l’assemblée générale des chas- seurs du Doubs mi-avril à Levier, le préfet du Doubs a évoqué des réunions avec les autorités suisses et rappelé sa vigilance sur le dossier. Cela se tra- duit dans les faits puisque la Fran- ce a émis des avis défavorables aux

L’une des 9 éoliennes du projet Bel Coster, en Suisse, en face de Jougne.