La Presse Pontissalienne 237 - Juillet 2019

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n°237 - Juillet 2019

POLITIQUE

Pour un quatrième mandat

Patrick Genre candidat Le maire de Pontarlier a confirmé sa candidature, la dernière, aux prochaines municipales de Pontarlier. Pas vraiment une surprise pour une élection qui s’annonce plus indécise que les précédentes.

“J’ ai décidé de me représenter, de briguer un nou- veaumandat qui sera le dernier” , expliquait-il à la presse le 26 juin dernier. Son attitude, son implication dans les projets, le plaisir qu’il prend à gouverner la ville et la C.C.G.P. ou à assumer d’autres engage- ments, tout laissait supposer qu’il repartirait. “J’ai encore l’envie comme au premier jour. Je pense avoir acquis une cer- taine expérience qui peut être encore utile aux habitants, au territoire. Je souhaite aussi pou- voir mener à bien des dossiers structurants. On est en face de vrais défis pour l’avenir, pour le Haut-Doubs. Il va falloir se bat- tre au quotidien.” Pas de fatigue ni de sentiment de lassitude confie-t-il en espé- rant que ce soit aussi le senti- ment des électeurs à son égard. Histoire de montrer qu’il sera bien sur place pour gérer les affaires de laVille, il ne briguera

compte pour moi, c’est l’électeur. Voilà pourquoi j’ai décidé de continuer en étant aussi conscient qu’il faut savoir s’ar- rêter, poursuit Patrick Genre en expliquant que cette candidature relève d’un choix personnel que j’ai partagé avec mes proches, mon entourage.” Si ce n’est pas encore le moment de parler du programme ou du bilan, il indique qu’il reste encore des choses à mener dans l’amé- nagement du territoire, le déve- loppement économique, la ques- tion de la ressource en eau, les déplacements doux, vis-à-vis des jeunes… Avec qui compte-t-il gouverner la ville ? Là aussi, trop tôt pour le savoir. “Comme pour les man- dats précédents. Il y aura un renouvellement de l’équipe entre 40 % et 50 % de l’exécutif.” Si lui est en forme et motivé, ce n’est plus forcément le cas d’autres. “De nouveaux élus apportent aussi de nouvelles idées et de l’enthousiasme. Le plus grand

pas d’autres mandats politiques du moins sur le plan national. Une façon de dire qu’il ne sera jamais candidat à la députation. “Je vais avoir une évolution pro- fessionnelle qui va me permettre d’être encore plus présent à Pon- tarlier ”, explique le maire actuel qui aura 64 ans à la fin de son quatrième et dernier mandat. Une mission qu’il assumera

“Les électeurs doivent se prononcer par rapport à un projet et une équipe”, stime le candidat sans étiquette politique.

Pas de fatigue, ni de sentiment de lassitude.

jusqu’au bout, qu’il remporte ou pas cette élection municipale. Pas question pour lui de trahir ainsi la confiance de ceux qui auront cru en lui. Comme il n’était pas question non plus de céder aux effets de mode qui prônent le jeu- nisme, le déga- gisme. “Le seul juge de paix qui

écueil pour un élu, c’est d’être coupé de la réalité.” Quand on l’interroge sur ses regrets ou ce qu’il a le moins apprécié au cours de ce dernier mandat, il déplore bien sûr le couac de l’appel d’offres de la piscine et dénonce tous les effets pervers de la loi N.O.T.R.E. “Cette loi a cassé les élus et le sentiment d’appartenance à une collectivité. On voit des interco de taille XXL qui ne reposent sur rien. Au cours de ce mandat qui est sans doute le plus érein-

Il a refusé et préféré faire autre- ment. N’oublions pas que c’est moi qui l’ai fait rentrer dans la vie publique au niveau munici- pal. Il a également signé 100 % des délibérations un mandat sauf une. Je ne manquerai pas de lui rappeler au besoin…” Le candidat déclaré annoncera à la rentrée les grandes orien- tations de son programme sans dévoiler pour autant le nom de celles et ceux qui l’accompagne- ront dans ce projet. n F.C.

tant que j’ai vécu, on a subi une attaque en règle contre les col- lectivités locales que ce soit au niveau financier, institutionnel, réglementaire.” Ce qui ne l’em- pêche pas de repostuler à la fonction. Selon lui, les clefs du succès pas- seront par la pertinence du pro- jet et la qualité des hommes pour le mener à bien. “On ne peut pas baser une élection uni- quement sur un bilan.” Et Pierre Simon, son futur adversaire ? “Je lui avais proposé des choses.

POLITIQUE

Le candidat investi par L.R.E.M. Pierre Simon “encore plus motivé” À part le maire sortant, on connaît déjà un candidat sérieux à la mairie de Pontarlier, Pierre Simon tandis que la gauche cherche à rassembler. Le jeune candidat L.R.E.M. ne change pas sa stratégie, Genre ou pas Genre.

I l a fait partie de la toute première vague des candidats officiellement investis par L.R.E.M. pour les muni- cipales de mars 2020 à Pontarlier. Pierre Simon, 39 ans, compte bien suc- céder à Patrick Genre à la mairie de Pontarlier. Il a été adoubé par les ins- tances parisiennes de La République En Marche et compte sur cette dési- gnation précoce pour prendre de l’avance sur ses futurs concurrents. “J’ai été ravi de compter parmi ces tout premiers candidats investis en France. Cette fois, la campagne est bien lancée pour moi et je travaille d’ores et déjà avec d’autres personnes à la préparation d’un programme et d’une liste.À partir de septembre, nous multiplierons les rencontres sur le terrain avec les orga-

C’est le 17 juin

dernier à Paris que L.R.E.M. a dévoilé l’identité de ses 19 premiers candidats, dont Pierre Simon pour Pontarlier.

La gauche lance un appel à l’union Anciens ou actuels élus, militants et sympathisants de gauche en appellent à un regroupement des forces écologistes et de gauche dans la perspective des prochaines municipales. D éjà qu’elle ne pèse pas grand- chose depuis des années au conseil municipal de Pontarlier,

matique, de la perte de biodiversité, des inégalités sociales grandissantes, de la dévitalisation rampante des formes de démocratie locale, nécessitent un sursaut politique municipal vigoureux” disent ces citoyens pontissaliens qui appellent le plus grand nombre à “se rassembler dans l’élaboration d’un projet de gestion municipale, à la fois ambitieux et réaliste, socialement utile et écologiquement res- ponsable.” Un premier rendez-vous de débat a été organisé le 24 juin pour commencer à compter les forces en présence. Les premiers signataires de cet appel, outre Gérard Voinnet, sont Nicolas Autin, MyriamCuinet, Karine Grosjean, Cécile Houdelot, Gaston Jouffroy, Yves Lagier (ancien maire de Pontarlier), Xavier Moyse et Corentin Myotte. n

alors si elle s’engage à nouveau divisée aux prochaines municipales, elle risque de continuer à être inaudible. La gauche pontissalienne a donc bien compris la nécessité de s’unir. Sous la houlette du conseiller Haut-Doubs Écologie Gérard Voinnet, ils sont une petite dizaine à avoir co-signé dans une tribune récente pour un “appel au rassemblement de la gauche écologiste.” “Dès aujourd’hui, autour de l’opposition municipale, peuvent s’unir celles et ceux qui, venant de la gauche et de la société civile, veulent dans un combat unique, placer leur cité dans une perspective commune résolument sociale et écolo- gique. Les enjeux du réchauffement cli-

nisations économiques, associatives, sportives pour bâtir avec les Pon- tissaliens un programme solide. Le message des citoyens lors de la crise démocratique que notre pays traverse doit être entendu : je souhaite par exemple monter un bud- get participatif avec les Pontissaliens” commente l’élu municipal qui est également conseiller départemental du canton de Pontarlier. La liste (33 noms) sera cependant connue avant le projet précise M.

“Il y aura beaucoup de nouvelles têtes.”

Simon. “Il y aura beaucoup de nouvelles têtes, mais des membres de l’actuelle équipe m’ont déjà dit qu’ils souhaitaient me rejoindre” note la tête de liste qui souhaite ressembler bien au-delà des étiquettes. “Nous formerons une belle équipe pour Pontarlier qui sera un équi- libre entre les quartiers, les expériences, les âges, et je souhaite ouvrir largement cette future liste à la société civile, à des commerçants, des bénévoles d’as- sociations etc.” Que Patrick Genre souhaite rempiler, ça ne changera d’aucune manière la position de Pierre Simon qui dit vouloir “regarder vers l’avant” avec plusieurs

grands axes de travail en ligne demire : “Le développement durable, lesmobilités, la ressource en eau, l’économie en rela- tion avec la Suisse, l’éducation et les écoles notamment.” Et même si l’heure n’est plus aux accolades entre le maire et son conseiller délégué, ce dernier dit vouloir rester “dans le respect de chacun. Quels que soient les autres can- didats en face, ce sera projet contre projet, équipe contre équipe. Le fait que Patrick Genre ait exprimé beaucoup plus tôt que d’habitude ses intentions accentue le challenge et memotive encore plus…” Que le meilleur gagne. n J.-F.H.

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