PEPS MARS

se faire plaisir 12

Le jour où… j’ai créémon ONG Aider les peuples autochtones, reboiser Madagascar ou distraire les enfantsmalades : les causes justes nemanquent pas. Toutes valent la peine que l’on s’implique, mais on ré échit à lameilleuremanière de le faire avant de se lancer. Par AliceKerguelen A près aimer, aider est le plus beau verbe du monde », dit le dicton. On estime qu’il existe 10millions d’or- ganisations non gouvernementales (ONG) dans le monde. En France, quelque 1,3 million d’associa-

confondre son développement personnel avec celui d’autrui… « Il ne faut rien fuir ! On ne peut pas aider les autres si on se sent mal dans sa tête et dans sa peau » , martèle Christel Pernet, qui a lancé les Puits du désert et participe chaque année à Glisse en cœur, un événement caritatif qui rassemble des skieurs au Grand-Bornand, en Haute-Savoie. Cela implique en outre d’accepter l’autre avec sa culture, même si elle pré- sente des côtés choquants à nos yeux. « Néanmoins, quand une fillette touareg refuse d’êtremariée à 13 ans et entreprend des études, cela justifie tout le travail que l’on se donne » , ajoute- t-elle. Permettre aux gens de vivre dignement dans leur pays est une récompense et un rempart contre les extrémismes. Il en faut, de l’énergie, pour construire un tel garde-fou : « Chaque jour est une lutte pour faire fonctionner mon association » , témoigne Paul Fontvieille, qui a fondé Solidarité France-Sahel. Toutes les associations ont besoin de fonds et de bénévoles. Avant d’en fonder une nouvelle, les experts recommandent aux créateurs éventuels d’unir d’abord leurs forces, de regar- der ce qui existe déjà et d’apprendre sur le terrain. Leur projet n’en sera que plus viable.

tions luttent pour l’environnement, l’avancée de la médecine, le bien-être des enfants ou des femmes… Elles s’activent ici ou à l’étranger, car les problèmes qui naissent à des kilomètres de nos contrées ont souvent des répercussions dans toute l’Europe. Le terme d’ONG, désormais passé dans le langage courant, témoigne de cette prise de conscience. C’est donc bien d’agir. Mais attention, car, comme le dit un autre dicton, « l’enfer est pavé de bonnes intentions » . Construire une école là où personne ne finance le salaire des professeurs, distri- buer du lait en poudre dans un pays sans eau potable, apporter des ordinateurs là où il n’y a pas d’électricité ou organiser un tournoi de football féminin dans un pays interdisant le sport aux femmes sera plus négatif que positif. Avec leurs grosses voitures et leurs salaires qui paraissent mirobolants dans des pays où l’on vit avec 2 dollars par jour, les ONG peuvent éga- lement attirer les critiques. Une chose est sûre : il ne faut pas

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