PEPS MARS

des fourmis 138 dans les jambes

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et sa grille en feuille d’or (en haut, à g.), et la place d’Alliance. Nancy est devenu unmodèle d’ensemble architectural et urbanistique. 3_Dans lemusée des Beaux-Arts, un escalier orné de ferronneries de Jean Lamour (XVIII e siècle).

1-2_Réunir Ville-Vieille et Ville-Neuve grâce à une successionde places, tel était le projet d’Emmanuel Héré, architecte de Stanislas : la place de la Carrière, avec son palais du Gouvernement (ci-contre), la place Royale,

ou place Stanislas, sa fontaine d’Amphitrite

STANISLAS,UNROIESTHÈTE

La vie du roi Stanislas Leszczynski fut pour lemoins mouvementée. Né en 1677 d’une prestigieuse famille noble polonaise, il est élu roi de Pologne en 1704 sous la

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Au bout de la Grande-Rue, la porte de la Craffe, frappée d’une croix de Lorraine, dresse ses deux tours qui proté- gèrent Nancy de l’assaut du duc de Bourgogne. Ce dernier trouva lamort lors de la bataille de Nancy (1477). Un tableau d’Eugène Delacroix évoquant cet épisode, La Bataille de Nancy (1831), est exposé au musée des Beaux-Arts. La Ville-Vieille cache d’autres pépites plus tardives, comme les hôtels d’Haussonville, de Curel et Ferraris. Ce dernier vaut le détour pour son escalier à l’italienne : la rampe noir et or, vraisemblablement signée Jean Lamour, s’enroule jusqu’à un plafond peint d’oiseaux et de putti. Baroque en diable, tout comme la façade de l’église Saint-Sébas- tien, sur la place Charles-III. Quand la pluie tombe, on se réfugie sous les halles du marché couvert dont les stands regorgent d’appétissantes quiches, demirabelles et demiel des Vosges. Ou on s’abrite sous les moulures du Grand Café Foy pour pro ter de la vue sur la place Stanislas.

pression du roi de Suède. Cinq ans plus tard, par un jeu d’alliances, il est forcé de quitter son trône. Commence alors une période d’errance qui lemène de Stockholm jusqu’en territoire turc. Sa chance tourne quand sa lle, Marie Lezsczynska, est choisie pour être l’épouse du roi Louis XV en 1725. Il pro te de sa nouvelle position de beau-père du roi de France pour remonter sur le trône de Pologne en 1733. De nouveau chassé, il retourne auprès de ce dernier qui le fait duc de Lorraine en 1737. Souverain éclairé et bâtisseur, Stanislas gagne l’a ection des Lorrains en embellissant Nancy, en encourageant les arts et en réaménageant le château de Lunéville. Il meurt le 23 février 1766 après avoir été grièvement brûlé par un feu de cheminée.

BERTRAND RIEGER / DÉTOURS EN FRANCE (7)