Exemple de flipbook Territoire d'entrepreneurs

Serial entrepreneurs

Frédéric’s Grateau & Claveyrolas Nous voulions être numéro 1 de la revue de cabaret itinérante.

ILS AIMENT LES STRASS, LES PLUMES, LA CHANSON FRANÇAISE ET LA SCÈNE. LES FRÉDÉRIC VOIENT GRAND ET BEAU. À LA TÊTE DE PRODUCTION PARIS SPECTACLE, ILS VIENNENT D’OUVRIR UN CABARET DE 450 PLACES À RENAISON .

» Comment est venue l’envie de monter vos propres spectacles ? Frédéric Claveyrolas: «Mon père était dans le métier. Il faisait déjà des tours de chant et produisait des comédies musicales pour enfants. Après mes études de commercial, je l’ai rejoint. Je chantais tout en m’occupant de décrocher des contrats. Le beau-père de Fred travaillait sur les décors, c’est par son intermédiaire que nous nous sommes rencontrés.» FrédéricGrateau: «Moi aussi, j’ai toujours baigné dans cemilieu. Mes parents faisaient partie d’une compagnie amateur et m’emmenaient avec eux. À 12 ans, je montais sur scène pour chanter. J’ai commencé par m’occuper de la sonorisation sur les spectacles du père de Frédéric. Puis Frédéric et moi avons décidé de nous associer et de mon- ter ensemble nos créations. Parce qu’on aime ça! Il se charge de la partie commerciale, moi des parties technique, administrative et comptable. J’avais 20 ans et Frédéric 26 quand on s’est lancés avec une revue cabaret et une comédie pour enfants. Depuis, nous avons créé 19 spectacles itinérants pour répondre à la demande de comi- tés des fêtes ou de comités d’entreprise. Tout en continuant de monter sur scène.» Comment se structure-t-on pour avoir autant de spectacles qui tournent en même temps ? F. G. : «D’abord, nous sommes “multicasquettes”. Frédéric est interprète, mais il écrit aussi ses propres chansons. Sur certains spectacles, je suis batteur ou chanteur, je m’occupe toujours de la sonorisation et je crée les costumes en fonction des thèmes que nous avons envie d’explorer. Au début, je les cousais moi-même, maintenant, je réalise seulement les prototypes. La scène, c’est ce

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qui nous fait vibrer. Progressivement, il a fallu se structurer, construire une troupe. Longtemps nous avons travaillé avec le statut d’intermittent. Puis nous avons créé notre association Paris Spec- tacle – Paris est un nom qui fait vendre – pour gérer nos créations sans être toutefois les employeurs de nos danseurs et chanteurs. Plus tard, la transformation d’une ancienne carrosse- rie en studio de création et de répétition nous a fait changer de dimension. Notre ambition était de devenir numéro 1 en France de la revue de cabaret itinérante. Nous rêvions aussi d’avoir notre cabaret. C’est pour cette raison que nous avons créé notre société de production il y a un peu moins de deux ans. Nous ne sommes pas seuls. Un petit noyau d’artistes chemine avec nous depuis le début. Une de nos danseuses, Florence Garnier, gère le planning des répétitions et signe les chorégraphies avec nous.» Quel est le cycle économique d’un spectacle ? F. C. : «Si vous ne renouvelez pas votre offre, vous ne fidélisez pas vos clients qui d’une année sur l’autre attendent du nouveau. La concurrence s’est beaucoup renforcée ces dernières années. D’une quinzaine de concurrents, nous sommes passés à près de 300. Un spectacle, aujourd’hui, tourne en moyenne cinq ans avant d’être rem- placé. Le temps qu’il lui faut pour tourner auprès des comités avec lesquels nous travaillons. Notre stratégie est de proposer toujoursmieux en termes de qualité des artistes, de matériel, de chorégra- phies, de costumes, de décors, pour des spectacles clés en main. Notre plaisir est de faire rêver le public. Depuis quelques années, nos clients s’orientent vers des formats à six ou huit artistes pour limiter les coûts. C’est plus difficile de se

1999 Les deux Frédéric forment un duo avec pour seule envie de créer et de voler de leurs propres ailes. 2003 Ils créent l’association Paris Spectacle, première structure de commercialisation de leurs spectacles itinérants. 2009 L’achat d’une ancienne carrosserie à Roanne marque un tournant. Ils disposent d’un lieu de production avec salle de danse, studio d’enregistrement, costumerie, atelier de couture et bureaux.

PREMIER SEMESTRE 2016 - #03 - TERRITOIRE D’ENTREPRENEURS LOIRE HAUTE-LOIRE

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