Journal C'est à Dire 169 - Septembre 2011

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V A L D E M O R T E A U

A LOUER MORTEAU, GRANDE RUE SURFACE COMMERCIALE 135 M 2 EN PLEIN CENTRE-VILLE, EMPLACEMENT PRIVILÉGIÉ, PLUSIEURS VITRINES. DISPONIBLE 15 JANVIER 2012 RENSEIGNEMENTS : 06 07 40 50 76

Les étudiants galèrent pour se loger à Morteau Chaque année, de juin à août, les étudiants qui intè- grent la formation horlogè- re au lycée ont du mal à trouver un logement. Pas toujours motorisés, ils cher- chent surtout un apparte- ment sur Morteau à un prix accessible. Une mission presque impossible. Logement

P as simple de se loger à Morteau lorsqu’on est étudiant au lycée. Non seulement les prix des loyers sont élevés, mais en plus un appartement de type studio est une denrée rare. C’est peine perdue d’espérer trouver ce gen- re de bien dans le périmètre de l’établissement scolaire. Alors quand l’occasion se présente, les candidats à la location ne la lais- sent pas passer. “Nous avons eu le cas d’un couple de la Manche qui cherchait depuis longtemps un appartement pour leur fille qui vient étudier à Morteau pour deux ans. Ils ont fait l’aller et retour dans la journée pour venir signer le bail” explique Cédric Vallion de l’agence Morteau Immobilier qui de juin à sep- tembre ne compte plus les appels des futurs étudiants en horlo- gerie ou en B.T.S. à la recherche d’un logement. Morteau n’est pas Besançon. Il n’y a pas de chambres mises à disposition des étudiants à prix accessible comme on en trouve dans une cité universi- taire. Ici, il faut s’attendre à débourser 300 voire 350 euros pas apporter de solutions de loge- ment. L’établissement scolaire accueille 48 élèves en B.T.S. et 30 élèves en D.M.A. (diplôme des métiers d’art). “Notre inter- nat de 240 places est plein. Il est réservé aux élèves du secondai- re rappelle le proviseur Bernard Pauly. N ous ne pouvons pas loger les post-bac de même que les apprentis.” Les futurs élèves doivent trou- ver d’autres moyens pour se loger. La mairie met à leur dis- hors charges pour un appartement de 19 m 2 , et 500 voire 550 euros pour un F2. Des tarifs élevés pour des étudiants auxquels le lycée ne peut

Le lycée n’a pas de solution de logement à proposer.

Le lycée se modernise Visite de rentrée de la présidente de Région Marie-Guite Dufay au lycée de Morteau. Conçu pour 800 élèves, il en accueille aujourd'hui plus de 1 100. Travaux en projet. Éducation

position un petit fascicule pour les guider dans leurs démarches. Il y a les agences, Internet et ses petites annonces, et désormais les hôtels. L’hôtel Bellevue à Montlebon s’est adapté à cette nouvelle demande. “Nous pra- tiquons un tarif préférentiel. Pour une petite chambre avec douche et toilettes sur le palier, le prix est de 600 euros en pension com- plète. Il y a pas mal de deman- de. Nous avons hébergé un étu- diant pendant quatre mois avant qu’il ne parte à l’étranger. Le pro- blème est que nous n’avons que plus grand, l’idée étant de par- tager le loyer. “Nous avons de la demande pour de la co-location” poursuit Cédric Valion. À Mor- teau, il est encore possible de trouver un F3. Une solution pourrait venir des collectivités et des bailleurs sociaux. Il existe à proximité du lycée un bâtiment qu’un bailleur social pourrait réhabiliter et en faire des chambres pour les étu- diants. Pour l’instant, cela n’est pas à l’ordre du jour. trois chambres dédiées à cette clientèle” indique la direction de l’hôtel. D’autres étudiants ten- tent de se regrouper pour louer un logement

l'accueil des formations exis- tantes et de générer quelques marges de développement.” Le schéma directeur du lycée

tières du lycée traditionnel” selon Marie-Guite Dufay. En clair, ce nouvel espace doit “accueillir les formations de

de Morteau prévoit donc les projets sui- vants : l'ajout d'une nouvelle aile au bâti- ment qui permettra : l'agrandissement des

la plateforme trans- frontalière qui se met en place” indique Bernard Pauly, le proviseur. Enfin, le bâtiment

L'implantation d'un “espace du transfrontalier”.

D epuis la construction de lycée de Morteau en 1986 – ouvert à la rentrée 1987-1988 -, le Conseil régional de Franche- Comté a déjà englouti la baga- telle de 36 millions d'euros. Et ce n'est pas fini puisque la pré- sidente de Région a annoncé que l'établissement bénéficie- rait encore d'autres investisse- ments dès cette année. Actuel- lement, l'infirmerie “de jour” est en cours de réalisation et 5 chambres de 4 internes, soit 20 élèves, sont en cours de réali- sation pour un montant de 450 000 euros. Et la rénovation des façades sera bientôt ache- vée. Mais il existe au lycée de Morteau d'autres locaux qui montrent des signes de fatigue. “Ils ont besoin d'être profondé- ment réorganisés pour per- mettre une extension des pla-

plateaux techniques et des ate- liers, l'accueil du Greta avec une mutualisation complète des espaces de travail entre toutes les voies de formation (lycéens, apprentis et stagiaires) et, autre nouveauté, “l'implantation d'un “espace du transfrontalier”, sor- te de plateforme de formation qui doit faire éclater les fron-

C du lycée, qui accueille enco- re le Greta, doit être rétrocé- dé à un acquéreur potentiel. Au total, le montant de ces opé- rations à venir est estimé “entre 13 et 15 millions d'euros.” La première tranche opérationnelle de ces travaux sera livrée entre fin 2014 et la rentrée 2015. J.-F.H.

teaux techniques et des ateliers ainsi qu'un réaménagement de la vie scolaire” selon la Région. Autre projet : l'extension des espaces dédiés à l'horlogerie- bijouterie, une filière de plus en plus sollicitée (voir ci-contre) qui “doit permettre d'assurer dans de meilleures conditions

“600 euros en pension complète.”

La présiden- te de Région a visité le lycée quelques jours avant la rentrée.

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