Journal C'est à Dire 169 - Septembre 2011

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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Le profil du frontalier passé au crible Étude L’Observatoire statistique du travail de l’Arc jurassien a décortiqué le profil des frontaliers d’aujourd’hui. Profil-type : un jeune ouvrier dans l’industrie.

L es actifs travaillant en Suisse sont souvent plus jeunes que ceux travaillant en Franche- Comté. Ils sont plus nombreux entre 25 et 44 ans alors que la majorité des actifs travaillant en Franche-Comté sont âgés de 35 à 54 ans en moyenne. Les 25 à 44 ans représentent 65 % des actifs travaillant en Suisse contre 51 % de ceux travaillant en France. De plus, le nombre d’actifs de plus de 44 ans décroît

2007, 62 % des actifs des cinq zones d’emploi frontalières tra- vaillant en Suisse occupent un emploi dans l’industrie contre 29 % de ceux qui travaillent en Franche-Comté. Les activités industrielles employant des fron- taliers en Suisse tournent prin- cipalement autour de l’horlogerie, de la bijouterie- joaillerie et des microtechniques (matériel médico-chirurgical). À elles seules, ces trois activi- tés industrielles représentent

plus rapidement par- mi ceux travaillant en Suisse que pour ceux travaillant en Franche- Comté. Les femmes travaillant en Suisse

38 % de l’emploi contre 2 % en Franche-Comté. L’horlogerie suisse emploie 6 100 fronta- liers comtois. Les

29 % ont moins de 25 ans.

Un jeune ouvrier dans l’industrie, le frontalier-type (photo archive Càd).

sont plus jeunes que les hommes : 29 % ont moins de 25 ans contre 26 % pour leurs col- lègues masculins, les 30-39 ans représentant 33 % des effectifs dans chaque catégorie. Deuxième enseignement de l’étude de l’observatoire : les frontaliers travaillent très majo- ritairement dans l’industrie. En

zones d’emploi frontalières fran- çaises n’en emploient qu’un peu moins de 1 300. Dans ces der- nières, l’industrie horlogère a perdu de l’importance au fil des années mais la main-d’œuvre correspondante n’a pas dispa- ru. 23 % des frontaliers travaillent dans les activités tertiaires mar-

chandes (commerce, transports et services divers) contre 35 % pour ceux qui restent en Franche-Comté. Enfin, selon l’observatoire, les frontaliers occupent plus fré- quemment un emploi d’ouvrier. Les actifs résidant dans les cinq zones d’emploi frontalières et

travaillant en Suisse sont beau- coup plus souvent ouvriers que ceux travaillant en Franche- Comté (62 % contre 32 %). La proportion de cadres et de pro- fessions intermédiaires tra- vaillant de part et d’autre de la frontière sont proches. En corol- laire, les employés sont nette-

ment moins présents parmi les personnes travaillant en Suis- se (11 %) que parmi celles tra- vaillant en France (26 %). La gamme d’emplois existants pour ces qualifications en France est relativement large, aussi bien dans les activités marchandes que non marchandes. Parmi les

postes de cadres, les métiers d’ingénieurs et de cadres tech- niques d’entreprise prédomi- nent chez les frontaliers. Ils représentent 71 % des cadres et professions intellectuelles supérieures frontaliers, contre 38 % pour les cadres travaillant en Franche-Comté.

La Corse à une heure de La Chaux-de-Fonds Transport Des vols commerciaux permettent de rejoindre Calvi depuis l’aérodrome des Éplatures. Problème, les Suisses se sont rués sur cette destina- tion. Il faudra attendre le printemps 2012 et des vols réguliers.

“N e faites plus de publicité, toutes les places sont réser- vées jusqu’à la fin de l’année…” Le directeur de l’agence de voyages Croisitours ne s’attendait pas à un tel succès en proposant des vols commerciaux grâce à une ligne régu- lière entre La Chaux-de-Fonds et Cal- désireux de quitter les sapins du Jura pour le maquis corse sont nombreux. Du coup, il prévoit dès l’année pro- chaine d’augmenter le nombre de rota- tions afin de répondre à la demande. “Avec ce succès, nous pouvons d’ores et déjà travailler à la mise en place de vols réguliers pour la saison 2012 qui devraient cette année-là commen- cer au printemps et se terminer en automne, annonce-t-il. D’autre part, dans les attributions confiées par l’aéroport, nous avons le mandat de vi depuis l’aéroport des Épla- tures. Le directeur Michel-Oli- vier Ryser a pu mesurer le potentiel “clientèle”. Ces Suisses

gérer et de développer le domaine de l’aviation privée pour les hommes d’affaires.” Bref, deux clientèles sem- blent intéresser par ce nouveau ser- vice où la Corse n’a jamais été aussi proche (1 heure de vol). Le prix de 868 francs suisses l’aller- retour pour un adulte (618 pour un ont été réservées” dit l’agence. Les départs des vols se font le vendredi. Retour le dimanche. Pour une semai- ne de vacances dans un hôtel trois étoiles, l’agence de voyage propose un tarif de 1 332 C.H.F. Avec un parking gratuit, un enregis- trement rapide, un confort de vol, et les bouchons de Genève évités (pour ceux qui s’y rendaient), la société a les atouts pour séduire. Les Français peu- vent bien évidemment en profiter. E.Ch. enfant jusqu’à 12 ans) n’a visi- blement pas freiné les touristes. “Nous avions déjà doublé les offres pour octobre mais toutes

868 francs suisses le voyage.

Un embarquement rapide et une heure de vol pour rejoindre la Corse.

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