Journal C'est à Dire 169 - Septembre 2011

8

V A L D E M O R T E A U

Villers-le-Lac Les pompiers de Villers cherchent du renfort

Les portes ouvertes organisées le 10 septembre au centre de secours de Villers-le-Lac n’ont pas suffi à mobiliser de nouvelles recrues. Nécessaires pour- tant à la bonne organisation des secours.

D émonstrations de secours à personne, exercices de désincar- cération, secourisme en collaboration avec les col- lègues suisses, démonstrations incendie avec la section Jeunes Sapeurs-Pompiers de Morteau… Les pompiers de Villers-le-Lac avaient déployé les grands moyens pour séduire. Les portes ouvertes organisées au centre de secours coïncidaient d’ailleurs avec les 30 ans de la caserne vou- lue par Jean Hirchy. Avec 16 sapeurs-pompiers volon- taires, l’effectif de la caserne de Villers-le-Lac est jugé “trop faible” pour pouvoir optimiser l’organisation des secours sur la commune, d’autant que la plu- part des pompiers volontaires sont soit étudiants, soit salariés dans des entreprises pas for- cément sur place. Il est vrai que la formation demande du temps, de l’engagement et évidemment le sens du service et c’est peut- être là que les choses ont le plus évolué ces dernières années… pas forcément dans le bon sens. D’où l’initiative prise par l’Amicale de Villers-le-Lac dans cette opération “séduction” qui aura notamment permis de

réunir tous les “anciens” et fai- re découvrir la réalité des rela- tions entre les pompiers fran- çais et leurs homologues suisses. “L’objectif de cette journée était de faire vivre notre passion et donner l’envie de nous rejoindre. Le recrutement s’adresse aussi bien aux adultes, qu’aux ados et enfants, masculins et féminins bien sûr” résume Olivier Siron, le président de l’Amicale. Alors pompier, pourquoi pas vous ? Une belle façon de don- ner de son temps pour une noble cause : porter secours. J.-F.H.

En bref…

La caserne de Villers en chiffres : 16 sapeurs-pompiers : officiers, sous-officiers et sapeurs, 1 infirmière, 1 médecin-vétérinaire. De 2007 à 2010 : une moyenne de 226 interventions par an En 2011, au 20 septembre : 176 interventions Renseignements au 03 81 67 75 20

Christine Bouquin Dans le dernier Cʼest à dire, la maire de Charquemont (U.M.P.) apparaît furtivement derrière Joseph Parrenin (mai- re P.S. de Maîche). Dans cet article, ce dernier évoque son soutien à Martine Aubry pour les primaires du P.S. La pho- to (dʼarchives) avait été prise à Belleherbe lors de lʼinauguration de la maison médicale. Après le poids des mots, le choc de la photo donc : non, Christine Bouquin nʼa pas viré à gauche. Elle reste bien à droite contraire- ment à ce que la photo lais- sait transparaître. Festival Du 3 au 9 octobre à la Salle de lʼUnion à Maîche aura lieu un théâtre de marionnettes, mime et conte.

La caserne de Morteau d’ici trois ans Né en 2003, le projet de nouvelle caserne des pompiers à Morteau devrait voir le jour “dʼici trois ans” confirme le colonel André Benkemoun, directeur du S.D.I.S. (service départemental dʼincendie et de secours). Il fait partie des 20 centres de secours qui doivent encore faire lʼobjet dʼune opération de rénovation ou de construction. La communauté de communes du Val de Morteau a mis à la dis- position du S.D.I.S. un terrain rue du Bief, à proximité de lʼentreprise Péquignet. Cʼest là que sera édifiée cette nouvelle caserne dont lʼinvestissement avoisine les 3,2 millions dʼeuros T.T.C. Malgré cette construction neuve, “les centres de secours de Morteau, Villers-le-Lac, GrandʼCombe et Les Gras conserveront leur indé- pendance” précise le directeur du S.D.I.S.

Démonstration de secours à personne avec évacuation par l’extérieur.

Nature Attention plantes invasives Les plantes invasives, notamment la Renouée du Japon, s’installent durablement dans le Haut-Doubs au détriment des espèces locales. Un vrai fléau.

L a Renouée du Japon. Cette plante d’ornement s’en donne à cœur joie dans le Haut-Doubs où elle a trouvé un terreau fertile. De beaux massifs exotiques jalonnent les sentiers. Mais la Renouée du Japon n’est pas la seule espèce exo- tique observée dans les milieux naturels de notre région. Le conservatoire bota- nique de Franche-Comté en avait recen- sé une centaine lors d’un inventaire dres- sé en 2006. “On en dénombre entre 20 et 30 qui posent réellement des problèmes. Parmi celles-ci la Renouée est la plus agressive et la mieux implantée” , confirme Marc Villeminot, coordinateur “plantes invasives” au conserva- toire botanique national de Franche-Comté. La Renouée du Japon s’est probablement échap-

pée d’un jardin public ou privé pour s’installer et s’épanouir durablement dans le département. Elle est arrivée à partir des années cinquante. On la trouve souvent au bord des cours d’eau et le long des grands axes de communication. Venue de la plaine, elle conquiert progressive- ment les plateaux jurassiens. “Cette plan- te a un pouvoir de reproduction, par grai- ne ou reboutage, très fort. Le souci, c’est qu’elle n’a pas été importée avec ses pré- dateurs. Il est illusoire de vouloir s’en débarras- ser. Il faudra vivre avec. On peut limiter sa dis- sémination par des actions préventives en évi- tant par exemple le broyage.” Certains pays tentent d’introduire des insectes prédateurs. La manipulation peut être efficace mais elle comporte toujours un risque, celui de voir le prédateur s’attaquer aux espèces indi- gènes. Le plus bel exemple étant celui des coc- cinelles asiatiques réintroduites par les agrobio et qui se sont mises à dévorer non seulement les pucerons mais aussi les coccinelles locales. La Renouée est tellement bien implantée qu’elle ne figure même plus dans les priorités d’action du Conservatoire botanique. “On essaie de conte- nir l’arrivée d’autres espèces tout aussi mena- çantes comme la Jussie à Grande Fleur. Cette plante aquatique a la fâcheuse tendance d’obstruer les étangs et les rivières.” La montagne juras- sienne plaît également beaucoup à la Berce du Caucase. La plus grande herbacée d’Europe, de la famille des Ombellifères, apprécie le cli- mat d’altitude humide qui règne sur les hau- teurs. Sa sève peut occasionner des brûlures assez sévères sur la peau ou sur les parties non pigmentées comme le museau des vaches. Pru- dence.

Impossible d’en venir à bout.

La Berce du Caucase, désormais présente dans le Haut-Doubs, peut générer des brû- lures assez sévères sur la peau.

Made with FlippingBook flipbook maker