Journal C'est à Dire 129 - Janvier 2008

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R E T O U R S U R I N F O

printemps la finalisation des travaux” , conclut le maire satis- fait d’avoir pu maintenir en service ces sources qui consti- tuent une réserve d’eau non négligeable. Remonot retrouve ses eaux de source

L’actualité bouge, les dossiers

ÉDITORIAL

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Janvier 2008 Crédits photos : C’est à dire, Bibliothèque de Maîche, Jean-Claude Gaiffe, Ludivine Marchand-Aune, Serge Riotte. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés) Trop payés ? Nos élus sont-ils trop payés ? Éter- nel débat qui a tôt fait de bascu- ler dans les ratiocinations pouja- distes lorsque lʼon ne regarde la question que par le petit bout de la lorgnette. En effet, quand on annonce, sans autre explication, quʼun député ou un sénateur dis- pose chaque mois de près de 23 000 euros, on a vite tendan- ce à vouer aux gémonies le sys- tème politique français dans son ensemble. Derrière cette somme, il y a bien sûr dʼautres subtilités quʼil paraît nécessaire dʼéclairer pour se faire une idée plus mesu- rée de la question. À lʼinverse, qui sʼémeut de ce que peut toucher un petit maire rural dʼune com- mune de quelques dizaines dʼâmes qui, en contrepartie de 300 ou 400 euros par mois, doit remplir tous les rôles quʼexige une popu- lation de plus en plus assistée. Le maire dʼune petite commune doit en effet se faire à la fois gestion- naire, comptable, gendarme, secouriste quand ce nʼest pas plom- bier ou électricien. Pareillement, est-il scandaleux que le maire dʼune ville moyenne comme Pontarlier par exemple, qui doit gérer un bud- get de près de 50 millions dʼeuros et une cohorte de 360 salariés - lʼéquivalent dʼune grosse P.M.E. - soit rétribué pour ces fonctions moins de 2 000 euros nets par mois, pour des semaines qui fri- sent les 80 heures de travail ? La question de lʼargent des élus est taboue car nombre de fan- tasmes circulent autour dʼelle. “Trop payés”, quand ce nʼest pas “voleurs” : on malmène lʼélu à grands renforts dʼarguments fal- lacieux et tronqués. Bien sûr il y a certains avantages liés à la fonc- tion, bien sûr il y a parfois quelques dérives. La France compte plus de 500 000 élus - du conseiller municipal de base au député euro- péen. De cette masse ne trans- paraissent souvent que les ors de certains palais nationaux. Oui, le train de vie de lʼÉtat donne de nom- breuses raisons de sʼoffusquer. Ce nʼest pas pour autant quʼil faut diluer la question du revenu des élus dans un amalgame dʼapproximations. À quelques semaines dʼéchéances électorales, le journal Cʼest à dire fait le point sur ce que gagnent vraiment nos élus. Lʼoccasion de faire la lumiè- re sur cette question mal connue et de dissiper quelques malen- tendus trop souvent véhiculés. À lʼoccasion de la nouvelle année, toute lʼéquipe souhaite à ses lec- teurs et à ses annonceurs une excellente année 2008. J ean-François Hauser

E xploitées depuis 1930, les sources de Remonot ne servaient plus à ali- menter le réseau d’eau potable depuis juillet 2001, des ana- lyses ayant démontré qu’elles étaient alors impropres à la consommation. Les habitants de Remonot n’étaient pas pour autant privés d’eau qui était fournie par le Syndicat du Pla- teau des Combes desservant le secteur depuis la fin des années soixante-dix. La déci- sion prise en conseil munici- pal de désactiver ces sources s’accompagnait d’un enga- gement de mise en conformité de ces captages. La commu- ne a consulté un hydrogéo- logue agréé. Le résultat de ses travaux a permis de conclu- re qu’ils étaient protégeables. En 2003, une étude complé-

mentaire était réalisée en vue de mesurer l’impact de l’agriculture sur le bassin-ver- sant. Des préalables néces- saires au lancement d’une enquête publique effectuée en décembre 2004. Le projet est aujourd’hui en cours d’achèvement. “Il ne reste plus qu’à terminer la sécurisation de la source et d’installer des glissières de sécurité au bord de la route dominant les sources” , confie Joseph Moner-Banet, le mai- re des Combes. Le périmètre de protection rapproché est désormais fonctionnel. Il couvre une surface de 50 hec- tares à l’amont des captages et impose des servitudes liées aux pratiques agricoles : inter- diction de construire des che- mins, des bâtiments, régle-

mentation au niveau des épan- dages ou des apports fertili- sants. L’opération comprenait l’installation d’un système de traitement d’eau avec la pose d’un turbidimètre et d’un appa- reil à U.V. “Le débit des sources n’étant pas suffisant en été, on utilisera comme avant 2001 l’eau du syndicat en complé- ment qui dispose d’un trai- tement classique au chlore” , poursuit l’élu. Du fait des ser- vitudes agricoles, les pro- priétaires et exploitants des terres ont touché une indem- nisation globale de 13 000 euros. Le montant de cette mise en conformité s’élève à 30 000 euros sub- ventionnés à hauteur de 50 % par l’Agence de l’eau et 30 % par le Conseil général. “L’arrivée de l’hiver reporte au

E n place depuis 2005, la charte pour un dévelop- pement durable de la val- lée du Dessoubre comporte un volet économique sʼarticulant notamment autour de la mise en place dʼun réseau de cir- cuits pédestres. Ce projet est conforme à une volonté de pro- mouvoir les modes de touris- me doux sur ce territoire qui, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,

La vallée du Dessoubre mise sur le tourisme équestre

quoi quʼon en dise, abrite enco- re un patrimoine biologique dʼune richesse exceptionnelle. “À titre indicatif, on recense 600 espèces végétales alors que la moyenne départementale avoi- sine 400. En terme qualitatif, cela représente 12 % de la flore fran- çaise” , note Daniel Leroux, le conseiller général qui préside à la fois cette charte et le comité

de suivi Natura 2000 de la val- lée. Lʼorientation équestre nʼest pas un choix anodin dans le sens où une partie de ce territoire recouvre le berceau du cheval comtois où se maintient une tradition dʼélevage liée à cette race che- valine. Ardent défenseur des tra- ditions locales, Daniel Leroux a saisi là lʼopportunité de réaliser

des actions en phase avec cette spécificité. “C’est une manière de répondre aux acteurs de cet- te filière qui nous ont sollicités récemment sur l’idée de créer des circuits accessibles aux cava- liers mais également aux atte- lages, calèches, roulottes.” La communauté de communes du Russey assure la maîtrise dʼouvrage de lʼopération et fonc- tionne en étroite collaboration avec les services du Conseil général. Le principe a dʼabord consisté à définir des faisceaux de cheminements qui serviront de supports aux futurs circuits. Le réseau ainsi constitué couvre la vallée dans sa globalité, du Dessoubre proprement dit aux plusieurs mois de travaux. Le décor est sobre, élégant. Les fauteuils rouges sont accueillants et… confortables. Enfin ! Mais lʼessentiel est préservé, lʼâme du Paris nʼa pas été sacrifiée. En témoigne encore la porte dʼentrée du cinéma, inchangée. Les cinéphiles ne craindront plus de venir se faire une toile les jours de pluie puisque lʼaccès à la sal- le de projection se fait désormais sans avoir à ressortir dans la rue. La configuration de la salle a été inversée par rapport à la version précédente. Et le son, lʼéclairage et la qualité de lʼimage sont désor- mais optimaux. Le nombre de places, 121, est sensiblement le même quʼauparavant (un de moins). Le Paris a désormais un niveau de confort équivalent à celui des cinémas actuels. La communauté de communes du Val de Morteau, propriétaire des lieux depuis 2005, a investi 316 000 euros (hors taxes) dans la rénovation de ce lieu cultu- rel. Sur cette enveloppe, 41 000 euros étaient réservés à L e cinéma Le Paris à Mor- teau a rouvert ses portes le 22 décembre dernier après

plateaux supérieurs. Il comprend des liaisons vers la Suisse via Sainte-Ursanne, Fournet et Gou- mois sans oublier au Sud une ouverture en direction du pays sauget. Ce réseau ambitieux et novateur sur le Haut-Doubs verra le jour en 2008. “On se réunit en janvier avec tous les acteurs pour convenir du parcours général et valider les tra- cés.” Le printemps sera consacré au montage financier, à lʼélaboration dʼune charte gra- phique de balisage, à la créa- tion des produits touristiques. Res- tera ensuite à entreprendre les travaux adéquats pour une mise en service des premiers itinéraires programmée à lʼautomne.

Le Paris nouveau a ouvert ses portes

lʼachat de matériel de projection. Le Paris a été placé en loca- tion-gérance par la communau- té de communes du Val de Mor- teau qui a confié les rênes du cinéma aux anciens propriétaires des lieux, le couple Gagliardi, à qui les élus locaux ont rendu un hommage appuyé lors de lʼinauguration. Le Paris rénové compte attirer près de 20 000 spectateurs par an.

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