Journal C'est à Dire 129 - Janvier 2008

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Maîche Coût des déchets : vers un calcul plus équitable ? La communauté de communes du Plateau Maîchois vient d’engager une étude pour changer le mode de calcul du coût des déchets supporté par chaque foyer. Calqué pour l’instant sur la taxe foncière, ce système jugé “inégal” pourrait être abandonné au profit de la redevance qui tient compte du volume d’ordures ménagères produites.

L a communauté de com- munes du Plateau Maî- chois vient d’engager une étude afin d’envisager de changer le mode de calcul de la facturation du coût des déchets aux habitants de son territoire. Pour l’instant, le système en pla- ce est celui de la taxe. Cela signi- fie que chaque foyer des 11 com- munes paie l’enlèvement des ordures ménagères sur la base de sa taxe foncière.Un dispositif jugé “inégal” par la plupart des élus de la collectivité, et par certains habitants qui grincent des dents à réception de l’addition. Alors qu’elle produit peu de déchets,

une personne seule peut en effet être amenée à s’acquitter d’une facture supérieure à celle d’une famille de cinq personnes, sous prétexte qu’elle est soumise à

problème est que le système est assez lourd à organiser” indique Lucien Rondot, président de la communauté de communes du Plateau Maîchois. Pour l’instant, les éboueurs font

une taxe foncière élevée. La réflexion engagée par la C.C.P.M. porte sur l’opportunité d’adopter le principe de la rede- vance incitative. La fac- ture serait alors fonction de la quantité de déchets

du porte à porte et récu- pèrent une fois par semaine les déchets ménagers laissés dans des sacs plastique en bord de route. La modi- fication du mode de cal-

“Un système est assez lourd à organiser.”

produite par chaque foyer. Un système plus équitable. “S’il devait être retenu au terme de l’étude, il ne serait pas mis en place avant un ou deux ans. Le

cul nécessiterait d’installer notamment des bacs pour connaître avec plus de précision le volume de déchets produit par chaque foyer.

Actuellement, les éboueurs collectent les déchets une fois par semaine en récupérant les sacs poubelles laissés en bord de route comme ici à Charmauvillers.

Création Chapeaux bas mesdemoiselles… Labellisés comme la “petite touche personnelle”, les accessoires tiennent une pla- ce prépondérante dans la mode. Levé de rideaux pour la première de Pauline Louvet et Perrine Herbelin, deux jeunes créatrices, dont l’une est originaire du Haut- Doubs. Elles se lancent à leur compte à Besançon.

L’ensemble des ménages de ce territoire produit près de 7 000 tonnes de déchets chaque année. Une quantité collectée et trai- tée par la C.C.P.M. En 2005, 38,8 % étaient des ordures ména- gères, 19,75 % étaient des encom- brants, 7,49 % du verre, 10,12 % du tri, et enfin 17,03 % des déchets verts. Ce n’est pas une nouveauté : la quantité de déchets produite

par chaque habitant a tendan- ce à progresser. À l’échelle de la C.C.P.M. elle était de 235 kg en 2005 (soit une progression de 3 % par rapport à 2004). Le coût de ce service augmente dans des proportions supérieures sur cet- te même période puisqu’il fait un bond de 9 %. En 2005, la col- lectivité a en effet déboursé 180 576 euros pour le traitement des déchets.

L’ensemble des ordures ména- gères est traité par le S.M.E.T.O.M. de Pontarlier (centre de traitement et de valo- risation des déchets ménagers du Haut-Doubs) dont la com- munauté de communes du Pla- teau Maîchois fait partie. L’usine de Pontarlier traite chaque année 34 000 de déchets ménagers et assimilés. T.C.

P ersonnaliser sa tenue,signer sa silhouette,l’accessoire de mode est aujourd’hui unallié indispensable pour rompre l’uniformité des produits de mas- se de lamode,et apporter“le petit plus”,le détail qui fait toute la dif- férence. C’est sur ce concept que Perri- ne Herbelin et Pauline Louvet ont parié pour l’ouverture de leur atelier de création à Besan- çon, sous l’enseigne “Épopic” (méli-mélo de leurs deux pré- noms). Les deux jeunes créa- trices présentent ainsi une col- lection complète de sacs, pochettes et chapeaux originaux, colorés, gais, s’étalant sur une palette de style très large et ouvert à un large public (hommes, femmes, enfants). “Nous avons déjà vendu certains modèles de chapeaux aussi bien à des jeunes d’une vingtaine d’années que pour des dames plus âgées” explique Pauline Lou- vet. Les chapeaux, qui se taillent la part du lion, varient des plus élégants aux plus cocasses, des plus colorés aux plus sobres, en passant par les “turbans”, les “toques”, les “chapkas”… Les matériaux ne sont pas non plus en reste : “Nous utilisons prin- cipalement le velours, la laine, le coton et d’autres matériaux naturels, selon deux techniques : soit les turbans sont enroulés et moulés autour d’une tête, soit on utilise la technique du cou- pé-cousu à partir d’un patron où les pièces sont ensuite assem- blées. Les modèles sont réver- sibles et oscillent entre 30 et 60 euros. Nous réalisons égale- ment des commandes à la demande” précisent-elles. Du plus simple au plus élaboré, le temps de confection des modèles varie d’1 h 30 quand le patron est déjà fait jusqu’à 2 h 30. Toutes deux diplômées du D.M.A. costumier-réalisateur, elles ont travaillé ensemble dans un petit

local pendant trois ans où elles confectionnaient des costumes et des chapeaux : “C’était un lieu de confection, mais nous faisions ça avant tout par loisir et pas- sion” lance Pauline Louvet. Puis l’idée d’un projet plus concret est venue s’installer tout natu- rellement. Aujourd’hui, outre leurs propres créations, les deux artistes ont à cœur de distribuer au sein de leur atelier d’autres créateurs, afin de diversifier leurs réseaux. “Petit à petit, par le bouche-à-oreille et par le biais des réseaux d’amis et de collègues,

nous espérons nous faire connaître largement. Nous réa- lisons également ponctuellement des costumes pour des troupes de théâtre, à raison d’une à deux commandes par an” continuent- elles. Pour l’avenir proche, les deux créatrices ont des projets concrets : une prochaine col- lection printemps-été de vête- ments est déjà envisagée. G.C.

Contact : Épopic 28, rue Bersot 25000 Besançon

Les deux créatrices ont installé leur atelier au centre-ville de Besançon, rue Bersot.

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