Journal C'est à Dire 129 - Janvier 2008

M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

24

Pompiers

Préserver le sapeur-pompier volontaire Saugeais Élément essentiel de l’organisation des secours, les sapeurs-pompiers volontaires ont de moins en moins de temps à consacrer aux secours. Afin de préserver le système, leurs collègues professionnels proposent aux chefs d’entreprises des conventions de disponibilité désormais labellisées “employeur partenaire des sapeurs-pompiers”.

Gymnase de La Longeville : le mea culpa des dirigeants I l y a un mois, le journal C’est à dire faisait état des difficultés liées à la ges- tion du gymnase intercommunal de La Longeville. Les responsables des clubs sportifs du Saugeais, notamment foot- ball et tennis, avaient reçu un fax éma- nant du syndicat qui gère le gymnase intercommunal de La Longeville, syndi- cat présidé par le maire de Montbenoît Frédéric Bourdin. Sous prétexte que la surface du gymnase n’était pas nettoyée assez régulièrement, le syndicat avait décidé de fermer l’équipement. Résul- tat : des dizaines d’enfants inscrits au foot et au tennis avaient été privés d’entraînement. Mais selon les présidents des clubs du football et de tennis, “le gymnase a bel et bien été fermé suite à son manque de nettoyage.” Ils reconnaissent ainsi le manquement des deux clubs à leur obli- gation d’entretien. Ces mêmes présidents précisent en outre que la décision d’interdire l’accès au gymnase “a été pri- se à l’unanimité des membres du bureau du syndicat du Pays de Montbenoît, sans mesure de rétorsion et sans rapport avec l’affaire de Montbenoît.” Sous entendu : la décision n’aurait pas été prise uni- latéralement par Frédéric Bourdin, mai- re de Montbenoît et président du syndi- cat en question, pour se venger de ceux qui avaient soutenu le combat des époux Barrand (grève de la faim…) avec les- quels M. Bourdin est en conflit depuis plusieurs années.

D ans le Doubs, sur 2 600 pompiers, seuls 300 sontdesprofessionnels.Les2300autressont tous des volontaires, prêts à quitter leur job ou leur vie de famille au pied levé dès qu’on lesappelle.Problème,iln’estpastoujoursfaciled’expliquer à son employeur qu’il faut partir tout de suite. “On n’a pas un effondrement du nombre de sapeurs- pompiers volontaires mais du temps œuvré” explique Bruno Perin, chargé du développement du volon- tariat au S.D.I.S. 25 (service départemental incen- die et secours). “Même si on bénéficie d’une bon- ne image, le contexte économique est de plus en plus prégnant. Les salariés ont une réelle pression et ont des difficultés à négocier pour une interven- tion.” Il cite l’exemple de Clerval où une interven- tion d’une trentaine de minutes nécessite en

réalité une disponibilité de 2 h 30 si l’on y ajoute le transfert du bles- sé à Besançon ou Montbéliard. Pour ne pénaliser ni l’employeur ni le salarié sapeur-pompier volon- taire, des conventions de disponi- bilité ont été créées en 2000 et peau- finées en 2006. “On négocie avec l’entreprise un retard de temps en

De larges trottoirs, séparés de la chaussée

par des espaces verts.

temps. Ç a donne des garde-fous à tout le monde” sou- ligne Bruno Perin. Les signataires bénéficient d’avantages fiscaux, d’abattements et en cas de pépins dans l’entreprise, le savoir et la formation du volontaire peuvent s’avérer bien utiles. 70 à 75 conventions ont déjà été signées dans le Doubs. Der- nière en date et première à bénéficier du label, celle paraphée par le groupe Streit concernant 8 volontaires sur ses différents sites. Pour atteindre son objectif de pouvoir intervenir en moins de 20 minutes auprès de chaque citoyen du Doubs, le S.D.I.S. a besoin de ces volontaires. “Si les employeurs publics et privés n’aident pas à leur for- mation et à leur disponibilité, on ne pourra pas orga-

niser le secours” prévient Bruno Perin. Sensibilisation et information auprès des entre- prises, des communes, des organisations syndicales, il frappe à toutes les portes pour faire passer son message et précise qu’on peut aussi venir frapper à la sienne pour en savoir plus. A.B.

Par l’intermédiaire de Bruno Perin, les pompiers du S.D.I.S. souhaitent se rapprocher des entreprises pour qu’elles dégagent du temps pour les pompiers volontaires.

Rens. : Bruno Perin au 03 81 85 36 62

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker