Journal C'est à Dire 129 - Janvier 2008

V A L D E M O R T E A U

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Manpower réunit tous ses talents pour vous souhaiter une excellente année 2008

La saucisse de Morteau a des saveurs orientales Produits régionaux La plupart des boyaux des saucisses de Morteau sont préparés en Chine ou au Maroc. Voilà une découverte qui gâche un peu la saveur de ce produit authentique.

L es fabricants de saucisse de Morteau peuvent brandir l’étendard de l’I.G.P. obtenue après d’âpres combats sur la scène euro- péenne. L’indication géographique protégée ancre ce produit dans son terroir originel et lui donne ainsi son caractère authentique si prisé des consommateurs. La “belle” reste ainsi le fleuron de la gastronomie duHaut-Doubs et plus largement de la Franche- Comté. La région en garde jalou- sement l’exclusivité de la pro- duction. L’image de marque de la saucisse de Morteau est intacte. On l’imagine fabriquée dans le

respect d’un savoir-faire tradi- tionnel et fumée en tuyé avant de finir dans nos assiettes. Mais il y a un os dans la recette : le boyau. Le contenant n’a pas la même saveur que le contenu. Les boyaux de porc fermés à une extrémité par une cheville en

taine de boyaudiers français, a installé il y a quelques mois une unité de production au Maroc. La saucisse de Morteau repré- sente 10 % de son chiffre d’affaires. Elle n’avait pas d’autre choix pour continuer à exister sur un marché mondialisé et

Michel Toma, responsable de l’entreprise. Dole Boyaux achè- te sa matière première en Bre- tagne, où des abattoirs tuent jusqu’à 700 porcs par heure. Les boyaux (et les chevilles) sont ensuite envoyés par containers au Maroc où ils sont traités sur place. “Actuellement, 50 % de nos boyaux sont produits à Casa- blanca. L’unité emploie pour l’instant une soixantaine de per- sonnes. On devrait arriver à 150 employés d’ici peu” ajoute l’entrepreneur. Aujourd’hui, un boyau de porc se négocie entre 20 et 25 cen- times d’euros. Des tarifs qui ont doublé en deux ans tant la pénu- rie sévit sur le marché. Les fabri- cants se livrent malgré tout à une concurrence acharnée sur les prix pour aller chercher la clientèle. Le boyaudier jurassien n’est pas le seul fournisseur des producteurs de saucisse de Mor- teau. Un industriel hollandais qui figure parmi les leaders à l’échelle de la planète vend des boyaux traités en Chine issus de bêtes qui cette fois-ci n’ont pas été abattues systématique- ment en Bretagne. La robe ambrée qui couvre la belle de Morteau est exotique. Bizarrement, l’I.G.P. qui la pro- tège n’impose pas que le boyau soit fabriqué dans un périmètre géographique défini. L’enveloppe est reléguée au rang des four- nitures de fabrication. C’est un peu comme les petits pois. Peu importe l’origine de la boîte de conserve qui les contient, l’important est ce qu’il y a à L emanque d’enneigement au cours de l’hiver 2006- 2007 avait fortement compromis cet événe- ment qui présentait l’originalité d’être à la fois gratuit et de se déplacer sur différents sites nor- diques du Haut-Doubs. Ce ren- dez-vous populaire de l’or blanc s’est finalement réduit à une ou deux grand-messes. Qu’à cela ne tienne, il en faut plus pour décourager les acteurs locaux du tourisme hivernal. Placé sous l’organisation du Conseil général du Doubs, Doubs Hiver 2008 inaugure sa faran- dole les 12 et 13 janvier sur l’un de secteurs les mieux ennei- gés du Haut-Doubs, le Pré Pon- cet, vers Chaux-Neuve. Une manière comme une autre de présenter en passant les amé- nagements importants réalisés sur ce site l’été dernier avec l’extension du parking, la créa- tion d’un bâtiment d’accueil ou encore la passerelle permettant aux skieurs de traverser la rou- te sans avoir à déchausser pour joindre la partie du domaine tracée côté Châtelblanc. Villers-le-Lac-Montlebon

PONTARLIER 49 rue de Salins Tél. : 03 81 39 89 40 Fax : 03 81 39 89 41 agence.pontarlier@manpower.fr Tél. : 03 81 67 94 70 Fax : 03 81 67 94 71 agence.morteau@manpower.fr MORTEAU 13 rue de la Louhière

hêtre sont préparés en dehors des frontières franc-comtoises, en Chi- ne ou en Afrique du Nord par exemple, avant d’être rapatriés en France où ils sont commercialisés.

très concurrentiel. “C’est un métier qui repose à 98 % sur la main-d’œuvre. Comp- te tenu de ce que coûte la main-d’œuvre en France, nous ne pou-

“L’essentiel est ce qu’il y a à l’intérieur du boyau.”

Manpower Créateur de Solutions pour l’Emploi

vions pas lutter contre nos concurrents qui ont déjà inves- ti à l’étranger” explique Jean-

L’entreprise jurassienne Dole Boyaux, qui fait partie de la tren-

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l’intérieur. Sauf que dans le cas la saucisse de Morteau, la peau se mange ! Dans le métier, per- sonne ne semble s’offusquer de la situation. “Ce n’est pas choquant dans la mesure où le travail est bien fait. L’essentiel est ce qu’il y a à l’intérieur du boyau” rassure Noël Myotte, producteur et défenseur de la véritable sau- cisse de Morteau. Il regrette néanmoins “qu’en Franche-Com- té, on ne soit pas capable de pro- duire nos propres boyaux. J’ai longtemps réclamé pour qu’on crée une boyauterie aux abat- toirs de Valdahon. Cela n’a

jamais été fait. C’est une lacune car en plus aujourd’hui, tous les boyaux de porcs sont jetés.” Jean-Michel Toma avoue étu- dier une piste pour récupérer les boyaux de Valdahon. Mais pour le boyaudier jurassien, le principal inconvénient de cet abattoir est sa faible capacité de production (un peu plus de 3 000 porcs par semaine), incom- parable avec les établissements bretons. Alors en attendant une saucisse 100 % franc-comtoi- se, les consommateurs sceptiques n’ont qu’a peler la belle avant de la manger. T.C.

Le boyau qui enserre la chair de la saucisse est traité à l’étranger.

Doubs Hiver, c’est reparti La seconde édition de cet événement se déroulera les 26 et 27 janvier sur le site du Meix-Musy. L’occasion de découvrir gratuitement un cocktail d’activités neige typiquement jurassien.

Il y a deux ans, le temps et la neige étaient de la partie.

de cette manifestation au carac- tère ludique et sportif. Les ama- teurs de biathlon, cette disci- pline si pourvoyeuse de cham- pions locaux, pourront s’exercer à la carabine laser sur un pas de tir prévu à cet effet. Invitation à s’évader dans l’univers immaculé du massif

sens. Tout est donc prévu pour que les enfants ne s’ennuient pas. Au programme des ani- mations peu ordinaires, citons aussi le ski géant, le simulateur de surf des neiges. Enquêteurs, explorateurs, testez-vous votre perspicacité et votre sens de l’orientation en partant à la recherche des bornes du jeu G.P.S. Safari. L’ambiance Grand Nord vous tente ? Vous rêviez de suivre les traces de Croc Blanc ? L’occasion vous est donnée d’expérimenter une balade en chiens de traî- neaux. Ça décoiffe. Bien sûr, ces journées s’agrémentent de pos- sibilités de restauration sur pla- ce.

Ensuite, Doubs Hiver fera escale à Pontar- lier (au Larmont) avant de prendre la direction du Meix- Musy les 26 et 27 jan- vier.

jurassien, les par- cours neige et natu- re s’effectuent à pied, raquettes, ski ou tout autre moyen de loco- motion adapté. La neige a une dimen-

Des centaines de personnes attendues.

Pour peu que le soleil soit de la partie (comme il y a deux ans), ce sont des centaines de per- sonnes attendues à l’occasion

sion féerique indéniable dont raffolent en premier lieu les plus jeunes. Fêter la neige sans jar- din ludique n’aurait guère de

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