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LES ENVIRONS DE COPENHAGUE.

qui le bordent est devenu plus sombre, lorsque les villas en­ fouies dans les jardins disparaissent sous les roses et que le ciel est profond comme un océan limpide. Voyez-le aussi à l'approche de l'automne, lorsque les vagues s'assombrissent et se frangent d'écume, lorsque sur un ciel transparent comme le verre, les forêts des côtes se détachent, sévères, comme si elles gardaient de sombres secrets. Tous les contours sont nets et comme entourés de lumière :1e château de l'Ermitage assis au milieu de sa belle plaine, les maisons de Skodsborg échelonnées sur les talus, les falaises de l'île de Hveen, et, tout là-bas, la majestueuse coupole de l’Eglise de Marbre qui domine tout. Tout luit, tout reluit, tandis que le Sund lui même reste sombre, et que les forêts sont solennelles comme le portail d'une église. C'est alors que le Sund est incomparablement beau. On comprend bien alors que tous les Danois l'aiment, cet endroit, qu’ils y aient mis leur capitale et que tous les poètes du Dane­ mark aient chanté ces eaux et cette côte. Mais ce qu'ils ont chanté surtout, ce sont les nuits d’été. Elles ne ressemblent pas à celles de la Norvège où le soleil, ne se couchant pas,

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