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EN ROUTE POUR COPENHAGUE. FANGE ET ESBJERO.

e voyageur qui entre en Danemark par Vam- drup peut sans grande peine s’écarter un peu de la route qui mène à Copenhague et faire un crochet sur Esbjerg. Toute américaine dans son développement, cette ville de Esbjerg. Il y a 30

ans, ce n’était encore qu’un méchant banc de sable à peine couvert de bruyère. Aujourd’hui, avec ses rues asphaltées, c’est une grande ville de 13,000 habitants. Sa physionomie, qui n’a rien de danois, est toute particulière par suite du cu­ rieux mélange que présentent les perfectionnements les plus récents greffés sur les vestiges encore debout de ses humbles origines. Mais, ce qui est le plus intéressant encore, c’est le grand et vaste port moderne, centre de l’exportation, pour l’Angleterre, des produits agricoles du Danemark. De la ville un bateau se rend en vingt minutes à l’île de Fanœ. On débarque à Nordbye, singulière petite ville de pêcheurs et d’armateurs, où d’étroites ruelles serpentent entre les pignons rouges de mignonnes maisonnettes et les haies de coquets jardinets. Les femmes de cette région portent un étrange costume : ample jupe sombre à larges plis, bordée en bas d'une large bande verte, corsage moulant la taille, et, autour de la tête, un mouchoir bariolé cachant jalousement toute la chevelure.

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