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LE CLIMAT DE COPENHAGUE.

L'ÉTAT SANITAIRE A COPENHAGUE. On juge ordinairement l’état sanitaire d'une ville d’après la mortalité annuelle de la population. D e toutes les ca­ p itales de VEurope Copenhague était, en i 8 qô , celle don t la m ortalité éta it la plus fa ib le ; elle ne s’élevait qu’à lô ,5 par* mille habitants, tandins qu’on notait à Stockholm 16,8; à Ber­ lin, 17,,,; à Londres, 18,,; à Paris, 19,0; à Rome, 19; à Vienne, 22,3; à Buda-Pest, 25,4; à St. Petersbourg, 30,9. Une si faible mortalité ne prouverait rien pour une seule année qui aurait pu bénéficier de circonstances fortuites ou particulièrement favorables; mais les chiffres suivants montreront que la mor­ talité à Copenhague diminue graduellement depuis 20 ans: 1875, 27,4; 1880, 24,7; 1885, 20 ,t ; 1890, 20,3; 1895, 18,0. C’est que Copenhague ne subit presque pas de mala­ dies épidémiques. Copenhague n’a eu qu’une seule fois, en 1853, une sérieuse poussée de choléra; mais déjà en 1857,

lorsque l’épidémie reparut, on sut facilement la restreindre. Depuis 1872 le typhus exanthématique n’est apparu qu’une fois, en 1893, et sur un seul point, dans une grande maison d’ou­ vriers. La fièvre typhoïde est très peu répandue; elle n’a fait périr en 1875 que 52 personnes; en 1880, 60; en 1885, 23; en 1890, 26; en 1895, 56; en 1896, 24. Et pourtant dans cette même période le chiffre de la popu­ lation montait de 210,000 habitants en 1875, à 340,000 en 1896. La variole est si rare que très peu de méde­ cins de Copenhague ont eu l'occasion de voir cette maladie lorsque, d’ad- venture, elle a été apportée par mer et qu’elle a attaqué quelques person-

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