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LES CURIOSITÉS DE COPENHAGUE.

bourgs alors si pittoresques de Copenhague. Les efforts tentés pour créer un art national trouvèrent un ardent propagateur dans l'habile et influent biographe artistique Hœyen et furent soutenus par l’état florissant de la poésie danoise au commen­ cement du X IX ème siècle. Les meilleurs paysagistes, J. T. Lundbye en même temps excellent animalier, P. Skovgaard, G .R um p , V .Kyhn , essayèrent de donner une fidèle image de la nature danoise et la peinture de genre se tourna en grande partie vers la représentation de la vie populaire du Danemark. Sonne, D alsgaard, Vermehren et Exner produisi­ rent dans ce genre au milieu du X IX tn,c siècle de jolis ta­ bleaux pleins de sentiment. 11 y avait cependant une dangereuse tentation qui détour­ nait souvent les peintres danois de la représentation de leur propre nature et de leur patrie. C'est que la plupart se sen­ taient attirés vers l’Italie où le grand sculpteur danois Tlior- valdsen avait acquis sa célébrité et passé la plus grande partie de sa vie. On voit de jolis tableaux d’Italie, de Constantin Hansen, lequel, après son retour, exécuta la jolie décoration du vestibule de l’Université. Le plus puissant génie entre les pein­ tres danois, Vilhelm M arstrand (1810—1873) est un de ceux qui peignirent le plus souvent l’Italie dans toute sa splendeur et telle que le public la désirait et la voyait. La variété de son talent naturel qui réunissait le sens de la beauté noble et gaie à une humeur brillante et spirituelle, lui donnait une merveilleuse puissance de création et un inépuisable fond d'idées artistiques. Il a traité avec la même énergie les sujets les plus divers : le tumulte bariolé de la vie du peuple italien, les sujets solennels de la Bible, les personnages comiques des comédies de Holberg, le Molière danois, ou les scènes sé­ rieuses de l'histoire du Danemark. Aussi, pour pouvoir bien l’apprécier, il faut connaître ses admirables esquisses et ses excellents dessins. C’est aussi en Italie que Cari Bloch (1834—1890) fit ses études et apprit à donner à ses tableaux la force et l’éclat des effets pittoresques qui les caractérisent

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