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LES CURIOSITÉS DE COPENHAGUE.

une série de bustes pleins de caractère et une foule de char­ mants reliefs. En quittant la salle de Bissen pour entrer dans celle de Jérich au , on sent qu’on s'est éloigné un peu des temps de luttes; il n’y a plus dans les œuvres de Jérichau la même fer­ meté que dans celles de Bissen, bien qu’il y reste encore de puissantes traces de la vieille école qui, jointes h un charme particulier, à un sentiment d’une tendresse infinie se manifes­ tent surtout dans le ravissant groupe 6!Adam voyant Eve que D ieu vient de créer. Avec une exquise délicatesse, l’artiste a su rendre le mutuel étonnement de ces deux êtres et la joie calme et profonde qui les envahit devant la révélation de leur existence. On se trouve alors dans une période que l'on pourrait ap­ peler l’époque dramatique, en raison des rivalités et des luttes que l'on constate entre les vieux procédés qui disparaissent et l'art nouveau qui s'affirme, époque où les œuvres de ceux qui continuent dans l’ancienne voie ne sont souvent que des répétitions sans originalité, tandis que la nouvelle génération, qui n’a plus le bénéfice des richesses accumulées par l’expé­ rience, n'est pas encore non plus ennoblie par ses propres victoires. On trouve dans une des salles suivantes des spéci­ mens typiques de l’art nouveau : ce sont les œuvres du sculp­ teur S inding, originaire de Norvège. Tandis que les anciens savaient trouver de calmes inspira­ tions en se basant sur l’esprit chrétien, on ne découvre chez beaucoup des jeunes aucun appui de ce genre. Leurs œuvres sont surtout empreintes de désirs et de passions. La nouvelle génération tourne surtout ses aspirations vers le réel, le juste, le vrai. Elle veut montrer comment, en réa­ lité, l’humanité travaille, frémit, aime, souffre et meurt; elle veut remplacer la grandeur, le calme et la paix des anciens, par la vie, le mouvement, la pensée. A cet égard cette section de la Glyptothèque se rapproche un peu de la section française; on trouvera ici les mêmes

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