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LES CURIOSITÉS DE COPENHAGUE.

de chefs-d'œuvres de la Renaissance, entre autres le superbe tableau de Rembrandt, » Un jeun e homme lisant«. On y ad­ mire aussi beaucoup d'excellentes toiles d'artistes danois et le célèbre tableau de Millet, »La m ort et le bûcheron .« Th. Oppermann. NOTRE-DAME. L'église principale de Copenhague est Notre-Dame (Frue Kirke). Le grand incendie de 1728 réduisit l’église en cendres, mais dix ans après elle était rebâtie par l’architecte Thurah , si célèbre pour ses flèches; la tour et la flèche avaient une hau­ teur de 120 mètres. Ce point, qui était le plus élevé de la ville, fut, en 1807, lors du bombardement anglais, le point de mire des canons; la tour croula et l'église fut la proie des flammes. Elle ressuscita de 1811 à 1829, sous une apparence toute nouvelle, empreinte de la sévère économie des nouveaux temps. Ce fut C .J . H ansen, l’architecte le plus recherché de l'époque de l'Empire en Danemark, qui la reconstruisit dans le style dit Renaissance grecque; c'est une espèce de basilique à une nef, dont la base romane, composée de larges piliers unis, reliés par des arcs, est surmontée d’une galerie de colon­ nes doriques, au-dessus de laquelle s'arrondit une voûte à cassettes; l’abside est recouverte d’un demi dôme, et toute la lumière pénètre dans l’intérieur par la voûte. Vue du dehors l'église a l'air lourdement uniforme, nue avec sa tour presque plate, sans flèche. On pénètre dans l'église par un portail formé de 6 colonnes doriques. L'intérieur de l’église fait une impression à la fois grandiose et simple. Cette lumière qui, de la voûte, tombe calme et douce et se répand sur le gris uniforme des murs et des colonnes en fait un temple d’une simplicité toute protestante, presque ascétique. Mais malgré cette apparence de vide et de nudité, Notre-Dame est d’un intérêt tout particulier, car, plus que dans aucune église au monde, la religion et l'art y sont intimement réunis. Même les plus anciennes et les plus

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