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Quand la jeune fille commença la ritournelle du vieil air national : D a n e m a r k , avec tes c hamps et tes p r a i r i e s s p l e n d i d e s . . . on eût dit que grand’mère elle-même de son souffle chevrotant et casse, évoquait sur l’horizon en face les verts pâturages, les blés mouvants, la nature large et lumineuse. (A. Daudet, L’Evangéliste.)

Nulle part peut-être on ne voit de forêts de hêtres aussi belles et aussi majestueuses qu’en Danemark; nulle part elles n’ont un feuillage si frais et si tendre. Quand on voyage dans la Séeland, on rencontre souvent ce paysage : une plaine où paissent les génisses, où le moulin à vent tourne ses larges ailes; un bois profond sillonné par quelques avenues irrégulières, mystérieux et attrayant, couvert en certains endroits de grandes ombres', et plus loin traversé par des flots de lumière qui inondent le feuillage. - — Au pied du bois est le lac où le bouvreuil vient boire, où les rameaux d’arbres se mirent avec les rayons du soleil couchant, et près de là on aperçoit l’habitation champêtre qui élève timide­ ment son toit de chaume au-dessus de la haie d’aubépine, et l’église en briques bâtie sur le modèle des anciennes églises anglo-saxonnes, avec sa tour carrée massive, et son clocher taillé au sommet comme un escalier. (X. Marinier, Lettres sur le Nord, 1840.)

J ’ai conclu de toutes mes prome­ nades, et spécialement de celle d'aujourd'hui, que le Danemark a résolu le problème: avoir de majestueuses forêts et une culture très perfectionnée, de beaux ombrages et de belles moissons. (J.-M. Dargaud, Voyage en Danemark, 1861.)

En sortant de ce musée unique dans son genre [le Musée ethnogra­ phique de Copenhague], je me demandais si en France nous avions quelque chose d’analogue, et si nous ne devrions pas au plus tôt fonder une collection dont les enseignements sont si attrayants et si profitables. (Esquisses Scandinaves, 1875, par Ém. Guimct, fondateur du Musée Guimet à Paris.)

Ce qui m’a le plus frappé, lorsque j’ai visité le jardin de Tivoli à Copenhague, c’est le calme des spectateurs quand le rideau du théâtre tarde à se lever. Les Danois donnent ainsi une leçon de patience dont on peut faire son profit aussi bien dans les choses de la science que dans celles de la politique. — Un grand précepte de la sagesse humaine n’est il pas de savoir attendre! L. Pasteur. Paris 1893.

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