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LE TIVOLI ET LES THÉÂTRES. TIVOLI.

u centre bruyant de la vie active, sur l’artère prin­ cipale qui relie Copenhague au faubourg de Ve- sterbro, se trouve, un endroit paisible, consacré à l’insouciance et à la gaieté. C’est le Tivoli, le grand établissement de plaisir, où pendant les mois d’été, sous les frais ombrages des grands arbres on sent s’épanouir, calme et franche, la joie de vivre. Tout le monde va au Tivoli, toutes les classes et tous les âges; ceux qui portent les plus grands noms de l'aristocratie et de la bourgeoisie y coudoient les ouvriers et les paysans de la Séeland et de la Suède. On y voit de vieux solitaires et des enfants sachant à peine marcher, d’honnêtes familles bour­ geoises et d'insouciants étudiants, des parents avec leurs enfants et des couples amoureux. Et le Tivoli, comme une corne d’abondance, a des plaisirs pour tous : de l’art, du clinquant, des idylles et de bruyantes fêtes. Le programme comprend la série des plaisirs les plus variés, depuis l’audition des plus célè­ bres artistes jusqu'aux folles parties de chevaux de bois et de balançoires, des tirs à la carabine, et des montagnes russes. Le Tivoli est populaire. Plusieurs fois déjà, il avait été que­ stion de retrancher certaines parties du terrain de l'établisse­ ment pour le percement de nouvelles rues; mais toujours, l’opi­ nion publique a jalousement veillé à ce que le Conseil Muni- 88 -