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LE TIVOLI ET LES THÉÂTRES.

cipal ne touchât point à ce sol devenu classique. Et, bien que le Tivoli, depuis 1843, ait subi beaucoup de transformations, il a toujours conservé intacts son caractère et son territoire. 11 faut de préférence voir le Tivoli un dimanche, un diman­ che danois doux et clair, lorsque le soleil a brillé toute la journée et que la chaleur a pesé comme une masse presque palpable dans les rues désertées. A 4 heures, trois coups de canon annoncent que la fête commence. Par milliers, les visiteurs s’engouffrent sous le majestueux portail; c'est une foule endimanchée et pleine d'espérance qui fait entendre tout les patois du pays et beaucoup de langues étrangères. Parfois cette foule a peine à entrer; mais, quand elle a enfin franchi la porte, elle se divise et se répand dans l'établissement. Le soldat et son amoureuse la cuisinière se diri­ gent tout de suite vers l'estrade ouverte où chaque dimanche on peut danser moyennant une faible rétribution. La grande masse du public, le public des familles bourgeoises, s'est groupé autour de la »pelouse des artistes*, grande place entourée d'une grille à hauteur d'appui. Sur cette pelouse se produisent en plein air des acrobates, des jongleurs, des animaux dressés, des gymnastes, des danseurs de corde, etc. Parfois ces repré­ sentations sont précédées d’ascenscions de ballons, toujours très goûtées du public. Mais, déjà, avant le commencement de cette représentation,

les chefs des deux grands orchestres du Tivoli ont levé leur bâton et les airs en vogue, opé­ ras, symphonies, danses, retentissent sur la foule qui cir­ cule dans le jardin. Le plus grand de ces orchestres est

l ’ en trée du TIVOLI

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