PEPS32 CR 825

Parce que la vie est belle après 50 ans

Mieux dormir ! Ronflements, stress… Astuces et objets connectés pour s’en débarrasser

N°32-SEPT/OCT2019-2,90€

30 pages

Vos droits au quotidien Les meilleurs experts pour faciliter vos démarches ASSURANCE-VIE Ce que change la loi Pacte e Obtenir le droit de visite de ses petits-enfants Location de voiture : éviter les litiges Contrefaçons : ce que l’on risque vraiment Assistants vocaux : comment ça marche ? e e Décorative, haute, sans entretien… Bien choisir sa haie de jardin BEAUTÉ Des cosmétiques sains et plus respectueux ! e

Repas déséquilibrés, grignotages Comment perdre les kilos du stress

Déjouer les compulsions desmenuspour retrouver l’équilibre

POMMES, QUETSCHES, NOIX… Des tartes gourmandes aux saveurs de l’automne PAPIERS, FORMALITÉS Ce qu’il faut vérifier avant de partir en vacances

DÉCO S’aménager un coin buanderie

3’:HIKPQI=ZUW^U\:?a@k@d@m@a"; M 05685 - 32 - F: 2,90 E - RD

édito

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estunepublicationdugroupe Président: BertrandCorbeau

Directricegénérale: NicoleDerrien Assistantededirection: MarineLalire Pourtoutequestionconcernantvotreabonnement, contactez-nousenprécisantvoscoordonnées Partéléphone (appelnonsurtaxé,de8h30à17h30dulundiauvendredi) ouparmail:service.clients @ uni-medias.com ouparcourrier:Uni-médias,BP40211, 41103VendômeCedex. Pourvousabonner:www.boutique.plusdepeps.fr RÉDACTION Directricedelarédaction: AlinePerraudin Directionartistique: ClémentineRocolle Secrétairegénéraledelarédaction: AgnèsLerbré Secrétairederédaction: DominiqueBourgoin olivier.meinvielle @ uni-medias.com 22rueLetellier,75739ParisCedex15 Tél.standard:0143234572 Directricedepublicité: MoniquePinheiro, monique.pinheiro @ uni-medias.com Responsablescommercialesexécution: LeilaIddouadi,leila.iddouadi @ uni-medias.com, SandyDumontier,sandy.dumontier @ uni-medias.com AUDIOVISUEL/COMMUNICATION: Farid Adou VENTEAUNUMÉRO: XavierCostes MARKETINGCLIENT: CarolePerraut Relationclients: DelphineLerochereuil RESSOURCESHUMAINES: ChristelleYung FINANCES: NadineChachuat Comptabilité: NacerAït-Mokhtar ADMINISTRATION,ACHATS: Jean-LucBourgeas Fabrication: EmmanuelleDuchateau Supplychain: PatriciaMorvan Rédactricephoto: FlorenceCharpentier DÉVELOPPEMENT: Jean-MichelMaillet RÉSEAUCOMMERCIAL: Jean-LucSamani RÉGIEPUBLICITAIRE: OlivierMeinvielle, MARKETINGNUMÉRIQUE: PerrineAlbrieux Développementtechnique: MustaphaOmar Insightdata: AlainLanguille Informatiqueetmoyensgénéraux: NicolasPigeaudetDamienThizy Photogravure: KeyGraphic Impression: AGIRGRAPHIC,BP52207, 53022LAVALCedex9,www.agir-graphic.fr Originedupapier: Italie Tauxdefibresrecyclées: 0% Certification: 100%PEFC Impactsurl’eau: P tot 0,018kg/T Commissionparitaire :0919K92437 N°ISSN: 2274-360X Dépôtlégal: août2019. Distribution: Presstalis Lesmanuscritsinsérésounonnesontpasrendus. Toutereproductionestinterdite. ÉDITEUR:UNI-MÉDIASSAS Directricedelapublication: NicoleDerrien Siègesocial: 22rueLetellier,75739ParisCedex15. I.C.S.FR38ZZZ104183 Tél.:0143234572. Actionnaire: CréditAgricoleSA

SOLSTOCK / GETTYIMAGES

Profiter des choses simples Respirer, humer les parfums de la nature, marcher dans la forêt… Et si le bonheur allait se nicher dans les plaisirs simples ? Ces derniers temps, on a, par exemple, beaucoup évoqué la quiétude que pouvaient nous apporter les arbres. On a même carrément parlé de “sylvothérapie”, considérée comme une médecine préventive au Japon. Dans notre article, p. 8, on vous fait part des bienfaits d’un “bain de forêt” qui permet de se ressourcer et de déconnecter… à condition de ne pas avoir son portable à la main ! La nature apaise, permet d’éveiller ses sens, de se retrouver. Elle nous montre aussi qu’on peut se détacher du super u et se sentir bien. Se concentrer sur l’essentiel, arrêter de passer du temps et de gaspiller de l’énergie à propos de choses sans importance, ce sont des manières de s’alléger et de mieux pro ter de la vie. Dans ce numéro, vous trouverez plein de façons de ralentir, de savourer des choses simples, d’adopter un art de vivre serein, et d’être encore mieux avec vos proches (voir notre article, Simpli ez vos relations , p. 6). Autant de façons de vous montrer “écologique” envers vous-même et de prendre soin de vous en revenant à l’essentiel de votre vie et en vous mettant à l’écoute de vos vrais désirs. Aline Perraudin, directrice de la rédaction

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Septembre octobre 2019

Parceque lavieestbelleaprès50ans

Mieuxdormir ! Ronflements, stress… Astucesetobjets connectéspours’en débarrasser

N°32-SEPT/OCT2019-2,90€

30pages

Repasdéséquilibrés,grignotages Comment perdreleskilos dustress

Vosdroits auquotidien Lesmeilleursexpertspour facilitervosdémarches ASSURANCE-VIE Ceque change la loiPacte e Obtenir ledroit devisitedeses petits-enfants Locationdevoiture : éviter les litiges Contrefaçons :ceque l’on risquevraiment Assistantsvocaux : commentçamarche ? e e Décorative,haute, sans entretien… Bienchoisir sahaiede jardin BEAUTÉ Descosmétiques sainsetplus respectueux! e

Déjouerles compulsions desmenuspour retrouverl’équilibre

PAPIERS, FORMALITÉS Cequ’il fautvérifieravant departirenvacances

POMMES, QUETSCHES,NOIX…

Des tartesgourmandes auxsaveursde l’automne

DÉCO S’aménagerun coin buanderie

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p16 Rencontreavec Chantal Ladesou

KRISTIANE VEY / TWINKLE IMAGES

p 6

se faire plaisir

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Simplifiez vos relations

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C’est lemoment de profiter des bienfaits des arbres Culture : portraits de femmes remarquables

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14 Le jour où... j’ai lancé un club de lecture 16 Rencontre avec Chantal Ladesou 18 Vestiaire de rentrée p 22 se sentir bien 22 Santé, environnement, bien-être animal : je veux une cosmétique plus respectueuse 28 Le soin visage anti-pollution 30 C’est décidé, j’arrête de grignoter! 38 6 exercices pour se dérouiller lematin p 40 avoir des projets 40 Espace lave-linge, unebuanderienew look 46 Faire lesbons choix pour unehaie réussie 52 Uniques et complets, lesplatsmalins 58 C’est de la tarte ! p 40 Espace lave-linge, une buanderie new look

p 46 i Faire les bons choix pour une haie réussie

p 58 i C’est de la tarte !

p 22 Santé, environnement, bien-être animal : je veux une cosmétique plus respectueuse

p 66 NE PAS SE LAISSER DÉBORDER Vos droits auquotidien 66 Infos et conseils utiles 70

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Papiers, formalités, ce qu’il faut vérifier avant les vacances

p 70 Papiers, formalités, ce qu’il faut vérifier avant les vacances

76 Obtenir le droit de rendre visite à ses petits-enfants 78 Assurance-vie, ce qui va changer 80 Contrefaçons : le faux, c’est cher et c’est dangereux 82 Quelles précautions prendre contre les fraudes à la carte bancaire ? 84 Location de voiture, comment éviter les ennuis ? 88 À quoi servent les assistants vocaux? 92 Vos questions, nos réponses p 96 se FAIRE DU BIEN 96 Mieux dormir ! 106 Test : Avez-vous une bonnemémoire ? 110 Symptômes inexpliqués: quand penser à une fibromyalgie ? 112 Le gingembre contre lemal des transports 114 Que faut-il savoir avant de se faire poser une prothèse du genou ? 116 Hypertension : les bonnes habitudes à adopter 122 Nos experts répondent à vos questions 124 Test : jusqu’où êtes-vous prête à aller par amour? 128 Quand lesmédicaments impactent la vie sexuelle p 130 des fourmis dans les jambes 130 Baie deMorlaix : paradis de terre et d’eau 136 Narbonne, un écrin d’histoire pour lamagnifique

SOMMAIRE

p 96 Mieux dormir !

p 130 Baie de Morlaix : paradis de terre et d’eau

P 143 se détendre 143 Jeux : mots fléchés, sudokus, ronde desmots 150 Il était une fois lamode 154 Solutions des jeux

P.NEMENZ/WESTEND61/GETTYIMAGES (2)-PASCAL ITO-JEAN BLAISE HALL-H.RICE/GAPPHOTOS/HENGRAVE HALL SUFFOLK/HERVÉ RONNÉ/DR-SHUTTERSTOCK

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Qu’elles s’établissent entre voisins, collègues, parents ou amis, les relations sont souvent parasitées par nos peurs, nos attentes, nos préjugés, nos interprétations, qui créent malentendus et ressentiments. Comment éviter cet engrenage ? En prenant la parole pour s’ouvrir honnêtement à l’autre et véri er qu’on se fait bien comprendre. Par AnneVanWaerebeke Simplifiez vos relations

PRENEZ SOINDEVOTRE PART DU LIEN

CESSEZDEVOULOIRPLAIRE ÀTOUT LEMONDE

Nous avons tous tendance à projeter sur autrui des pensées et des intentions qui nous appartiennent. Quand la relation se dégrade, nous pointons le doigt sur l’autre : « Tum’énerves », « tu joues à me faire sortir de mes gonds », « tu te reposes toujours sur moi », « tu es de mauvaise foi » … Toutes ces phrases qui commencent par “tu” sont des attaques, auxquelles l’autre ne peut que riposter. La discussion s’embrase et tourne en un duel stérile. Et si, tout simplement, nous commencions nos phrases par “je” ? Imaginons le lien qui nous unit comme une longue écharpe dont chacun tient une extrémité. Chacun est responsable de son bout d’écharpe : c’est sa part de la relation. Plutôt que d’attaquer l’autre extrémité, expliquons ce qui se passe de notre côté : « Je me sens en colère lorsque tu dis ça », « je ne ressens pas les choses de cette façon », « j’ai besoin que tum’écoutes et que tume répondes franchement » … Si chacun parle de son ressenti et de son besoin, on peut se comprendre et s’ajuster.

Certains apprécient votre humour et votre spontanéité, pour d’autres vous n’êtes qu’une extravagante qui cherche à attirer l’attention. Certains admirent votre franc-parler, d’autres vous jugent trop impulsive. Inutile de vous échiner à faire l’unanimité auprès de gens qui ne vous ressemblent pas ou qui ont des critères opposés aux vôtres. Sans parler de ceux qui, mine de rien, vous rabaissent, vous font douter en prenant des airs supérieurs pour critiquer vos choix. Ou de ceux qui ramènent tout à eux : dès que vous parlez de vous, ils vous interrompent d’un « eh bien, moi… » . Message sous-jacent : vous êtes bienmoins intéressante qu’eux ! Rayez de votre agenda ces “amis” qui ne vous font pas du bien. Ne gardez que les relations qui donnent lieu à des échanges équilibrés et enrichissants, les amis qui vous soutiennent, auprès de qui vous vous sentez aimée.

FG TRADE / GETTYIMAGES - DR

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MAL À L’AISE ? RÉAGISSEZ Le tonqu’emploie votre amie vous metmal à l’aise, vous sentez dans son attitudeune agressivité retenue, ses paroles vous dérangent. Nous avons tendance à laisser passer ce genre de signaux, par peur d’entrer en con it, de mettre la relation àmal. C’est pourtant notre silence qui risque de lui nuire : si personne n’ose aborder le sujet, l’embarras s’installe. Mieux vaut crever l’abcès en énonçant calmement ce

que vous percevez : « J’ai l’impression qu’il yaunmalaise entre nous, je ne sais pas d’où ça vient, est-ce qu’il ya quelque chose dont tu voudrais qu’on parle ? » La discussionqui s’ensuit ne sera pas forcément facile, mais au moins, vous aurez clari é la situation et remis les compteurs à zéro. Quelle qu’en soit l’issue, c’est préférable à un malentenduqui s’envenime. Les non- dits sont unpoisonpour la relation.

NOTRE EXPERTE

KarineDanan analyste transactionnelle, psychopraticienne, auteure de Je ne sais pas dire non (Eyrolles)

« Oser dire ce qu’on ressent et ce qu’on attend » Ce qui complique souvent une relation, c’est qu’on n’ose pas parler de soi avec authenticité. On a peur de se montrer vulnérable, de risquer d’être attaqué, blessé, moqué, ou au contraire de provoquer un rapprochement qu’on ne souhaite pas forcément. Car nous sommes ambivalents : nous avons besoin d’intimité et, en même temps, cela nous fait peur. Nous sommes en général très durs envers nous-mêmes et restons persuadés que, si nous nous montrons tels que nous sommes, nous allons être jugés de façon tout aussi négative. Et si on laissait à l’autre la liberté de ne pas penser comme nous, de ne pas porter sur nous ce même regard sévère ? Cela suppose de dire ce qu’on ressent : « J’ai peur de la façon dont tu vas réagir » , « j’aimerais que tu m’écoutes sans te moquer de moi » … Dire ce qu’on attend de l’autre permet de se protéger, sans pour autant rester dans le repli sur soi. Ne pas le faire nous expose à obtenir exactement l’inverse de ce qu’on voudrait dans cette relation. Pour prendre la responsabilité de ce que l’on dit, il nous faut avoir conscience du cadre et des enjeux du lien commun. Dans une relation qui nous est précieuse, on pense à se protéger soi, mais aussi à protéger l’autre, à avoir une parole qui le respecte et ne risque pas de le blesser. Cela permet d’éviter que nos paroles reviennent nous heurter dans un effet boomerang. En effet, ce que dit l’autre est toujours une réaction à ce qu’on a soi-même dit. Ainsi, prendre soin de la relation, cela nous appartient totalement.

FAITES DES DEMANDES CLAIRES « Quelle journée ! Quand je pense qu’il faut encore que je prépare le repas… » Presque chaque soir, vous appelez ainsi à l’aide et jamais rien ne se passe. De même, si vous lancez à la cantonade « il faut sortir les poubelles » , personne ne vient se porter volontaire… Résultat : vous vous sentez entourée d’une bande d’égoïstes, vous a chez une moue renfrognée. Le scénario se répète et vos proches commencent à se lasser de votre éternelle mauvaise humeur, qui parasite l’ambiance. Il su rait pourtant que vous demandiez clairement à votre conjoint s’il est d’accord pour préparer le repas ce soir ! De même, « Adrien, tu pourras sortir les poubelles ? » serait bien plus e cace qu’une demande adressée à personne... Plutôt que déplorer l’attitude des autres, dites-leur ce que vous attendez d’eux. Vos rapports seront plus faciles. SOYEZ INDULGENTE Vosamis, vos collèguesont desdéfauts, tout comme vous. Faceaux travers et aux faiblessesde votreentourage, vousavez le choixentredeuxattitudes : soit vous vous laissezaller àcritiquer certainsde vosprochesdèsqu’ilsont le dos tourné, et cette relation fausséenepeut aller bien loin. Soit vousdécidez d’accepter lespetitspenchantsnégatifsde cettepersonne commeelle accepte les vôtres, et vous vouse orcezde lui rester loyale,mêmeenson absence. La relationpeut s’approfondir sur debonnesbases. Vouspourrez sansdoute, à l’occasion, rireensembledes traversde l’uneet de l’autre, à conditionqu’ilsneheurtent pas votreéthique, votremoralepersonnelle. Àvousdesavoir oùplacer le curseur de votre tolérance. L’idéen’est pas de tout accepter,maisd’éviter le jugement et de rester dans l’indulgence face aux imperfectionsde lanaturehumaine. aux raisons qui vous poussent à cet élan : pure générosité oubesoin de reconnaissance ?Si la personne aidée ne vous remercie pas aussi chaleureusement que vous l’espériez, comment réagirez-vous ?Aider l’autre c’est bien, si cela ne vous conduit pas à négliger vos propres besoins. Autrement, vous instaurez une relation symbiotique qui risque demal nir ! Pourquoi vous, si serviable, si attentive aux autres, perdez peu à peu vos amis ? Plutôt que sauveuse, revenez à une forme d’entraide plus saine et équilibrée. N’en faites pas trop O rir son aide à qui en a besoin, pourquoi pas ?Mais l’imposer à qui ne vous a riendemandé peut vousmener à une situationdélicate. Ré échissez

se faire plaisir 8

NOS EXPERTS

JEAN-MARIE DEFOSSEZ docteur en biologie animale, physiologiste, formé à la respiration

CORINEM

CORINEMORIOU professeure de yoga et sylvothérapeute,

organisatrice de stages de sylvo-yoga

C’EST LEMOMENTDE... profiter des bienfaits des arbres

Il est encore temps de se balader en forêt ou dans les parcs. Maintenir le contact avec les arbres est un coup de pouce antidéprime et antistress. Par Laura Chatelain

La forêt, le lieu idéal Marcher en forêt et faire des exer- cices en relation avec les arbres pour y trouver bien-être et détente, c’est le principe de la sylvothérapie. La forêt est le lieu idéal car on y trouve de nom- breux arbres, un écosystème riche et coupé du quotidien. À défaut, un parc ou l’arbre au fond du jardin peuvent faire l’affaire. « Dès que l’on se trouve dans un milieu natu- rel, le cerveau passe en mode détente, avec des changements physiologiques mesurables : diminution du stress,

immersion sensorielle qui fait du bien. « Un bain de forêt n’est pas une ran- donnée, l’essentiel est d’être présent et dans le ressenti. On peut pratiquer à plusieurs, mais de préférence en gardant le silence » , dit Corine Moriou. Passer deux heures en forêt aurait un impact positif aussi bien sur le corps que sur le mental pendant une semaine. Mais 30 minutes, cela per- met déjà de profiter des bienfaits antistress immédiats, l’idéal étant de s’offrir ce genre de pause au moins une fois par semaine.

de la tension artérielle, du rythme cardiaque, respiration qui s’apaise... Même en ville, on en tire des béné- fices » , assure Jean-Marie Defossez. Se reconnecter à la nature Marcher et observer les couleurs de la nature, la forme des feuilles, sentir l’humidité ou l’odeur d’un pin, écouter le chant des oiseaux et le vent dans les feuilles, apprécier la chaleur du soleil à travers les branches, se lais- ser imprégner de la forêt... C’est cette

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75% de la population française vit à moins

on observe ce qui se passe. Chaleur, picotements, apaisement, sourire... Si l’on est fatigué, on peut se nour- rir de l’enracinement et de la force de l’arbre afin de retrouver de la vigueur. Mais il s’agit d’un échange d’énergie : on peut également exprimer sa grati- tude, remercier l’arbre mentalement » , conseille Corine Moriou. Le tree hugging est l’une des pratiques les plus connues et les plus éton- nantes de la sylvothérapie. Choisir si possible un arbre loin des regards pour ne pas risquer de se sentir gêné, puis l’entourer de ses bras. « On peut y coller son ventre, ses cuisses, sa joue ou son front, mais aussi desser- rer l’étreinte si on en ressent le besoin. On peut même lui parler à voix basse, comme à un confident » , indique Corine Moriou. Prendre au moins 5minutes, davantage si on se sent bien. Sentir sa respiration, son rythme cardiaque contre l’arbre... En cas d’angoisses ou d’anxiété, cela apaise et réconforte. L’enlacer pour se décharger de ses émotions

d’une demi-heure d’une forêt, avec 138 espèces différentes

d’arbres sur le territoire. Source : Office national des forêts.

S’appuyer sur lui pour mieux respirer

Pour favoriser une respiration plus profonde et amplifier la détente, Jean- Marie Defossez suggère de se posi- tionner à environ 80 cm face au tronc de l’arbre et d’y apposer les paumes des mains. Prendre conscience de sa respiration, en faisant durer un peu plus longtemps l’expiration. Sur l’ins- piration, sentir nos racines ancrées dans le sol. À l’expiration, pous- ser doucement contre le tronc (cela aide à bien vider la cage thoracique), visualiser nos racines qui rejoignent celles de l’arbre. À faire pendant 2 à 5minutes environ. S’y adosser pour retrouver de l’énergie Se placer assis ou debout, dos à l’arbre, unemain juste sous la poitrine, au niveau du plexus solaire, paume contre soi, l’autremain dans le dos à la même hauteur, paume contre le tronc. « On se concentre sur son ressenti et

info LE BAIN DE FORÊT ou

Shinrin-Yoku est une tradition au Japon. On y trouve en effet près de 70 centres spécialisés et un organisme officiel de médecine de la forêt : The Japanese Society of Forest Medicine.

à lire

Sylvothérapie,

Choisir son arbre On attribue certains bienfaits à tel ou tel arbre : les conifères sont réputés être plus dynamisants, tandis que les feuillus comme le bouleau ou le peuplier seraient plus apaisants. « En réalité, à chacun de tester les diffé- rentes espèces pour voir si le ressenti est différent, avec laquelle on sent la meilleure énergie... » , conseille Gilles Diederichs, relaxologue sophrologue, auteur de livres sur la sylvothérapie. On va simplement vers celui qui nous attire le plus et il peut être intéressant de se demander pourquoi, ce qui nous a plu ou touché chez lui. On n’hésite pas à changer au cours de la balade.

le pouvoir bienfaisant des arbres, Jean-Marie Defossez. Éd. Jouvence, 15,90 €. Le petit livre de la Sylvothérapie et Le cahier Sylvothérapie en famille, Gilles Diederichs. Éd. First, 2,99 € et 7,95 €.

les précautions qui s’imposent

V Outre lesallergiesauxpollens d’arbres, des réactionscutanées aucontact de lasèveoudecertaines moussessont possibles,mais rares. Onpeut aussi rencontrerdesespèces animalesqui piquent ousont urticantes.Mieux vaut porter pantalonetmanches longues et observer l’endroit oùons’apprête àposer lesmains.

MARTINA FERRARI / WESTEND61 / PLAINPICTURE

PUBLI-COMMUNIQUÉ

Tour du monde

LA GRANDE AVENTURE

Des vacances à n’en plus finir, tout le monde en rêve. D’une durée moyenne de 6 mois à 1 an, un tour du monde se prépare et se vit à 360°. D’Est en Ouest, ou l’inverse, offrez-vous le voyage bien calibré de votre vie. On vous guide. Bon à savoir Avant le départ, faites un bilan médical et vérifiez les conditions sanitaires des pays visités. Vous aurez sans doute des rappels de vaccins à effectuer et des précautions à prendre contre certaines affections. Votre passeport est-il à jour pour la durée de votre séjour et au-delà ? Comptez 3 semaines à 2 mois pour le renouveler. Pour limiter les frais : et si vous échangiez votre maison durant votre séjour ou que vous la mettiez en location ? Certaines

D’après le site tourdumondiste.com, les voyageurs visitent en moyenne 16 pays au cours de leur tour du monde. S’il est désormais facile de créer son séjour sur-mesure en surfant sur internet, de nombreuses agences de tourisme comme Voyageurs du monde proposent des itinéraires clés en main. Plus atypique, la croisière aérienne autour du monde (TMR) boucle un voyage premium en 3 semaines chrono (Rio, Ile de Pâques, Papeete, Singapour…) ! Vous pouvez aussi embarquer sur un paquebot pour une aventure en 3 mois tout compris sur les flots. Tour du monde, une démarche qui s’anticipe Avant d’entreprendre un tel périple, vous devrez évaluer votre budget (frais de transport, hébergements, loisirs, restauration), mais aussi organiser votre itinéraire. Un grand classique des circuits autour de la planète ? Inde/Népal/Chine/ Cambodge/Thaïlande/Malaisie/Indonésie/ Australie/Nouvelle Zélande/Chili/Pérou/ Bolivie/Argentine/Brésil. Afin de partir l’esprit léger, sachez que les alliances aériennes One World, Star Alliance et SkyTeam, par exemple, vendent des billets à destination multiples, modifiables à l’envie et valables un an. A vous de compléter votre parcours au gré des vols internes selon la destination. La saison, les conditions de sécurité et le style de votre voyage (sportif ou culturel) vous aideront à vous décider.

BUDGET

Comptez 2000 à 3000 €/mois/ personne (vols inclus). -Billet tour du monde : 2000 à 5000 € -Croisière aérienne TMR : 22 900 € -Tour du monde en paquebot : 13 000 € environ

ORGANISATION

-Pour des conseils pratiques et des itinéraires, rdv sur le site www.tourdumondiste.com -Pour des infos sur la sécurité, rdv sur le portail du Ministère des Affaires étrangères https://www. diplomatie.gouv.fr/fr/conseils- aux-voyageurs/conseils-par-pays- destination/

COUP DE POUCE

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se faire plaisir 12

PORTRAITSDE FEMMES REMARQUABLES

Même si les situations évoluent, la femme doit toujours en faire un peu plus que l’homme pour gagner sa propre place. Voici une sélection de livres, lms, expositions, qui mettent en scène des femmes remarquables, qui ont su se battre pour s’épanouir. ParMarie-Christine Luton

DANS LESSALLES

Avec Alice et le Maire , Nicolas Pariser esquis- se le por trait d ’ u ne j eu ne f emme d’au- jour d’ hui qui

Papicha (qui veut dire “jolie fille” en argot a l g é r i e n ) dénonce l’op- pression du corps féminin

apprend à se rendre indispen- sable auprès d’un homme de pouvoir. Lemaire de Lyon, Paul Théraneau, après 30 ans de politique, se sent vide de toute nouvelle idée. Pour remédier au problème, une jeune et brillante philosophe, AliceHeimann, est recrutée. Une fable politique enlevée et servie par un duo d’acteurs épatants. Le film a reçu le prix Europa Cinéma à laQuinzainedesRéalisateurs à Ca nne s . Av e c A n a ï s Demoustier, Fabrice Luchini, Nor a Hamzawi , Thomas Chabrol. Sortie le 2 octobre.

par les fondamentalistes isla- mistes dans l’Algérie des années90. Nedjma a19ans, étudiante habitant la cité uni- versitaire, elle rêvededevenir styliste. Alors que la situation po l i t ique e t soc i a le se dégrade, Nedjma est résolue à braver les interdits pour organiser un défilé de mode. Papic ha , pr emier long - métrage deMouniaMeddour PrésentéauCertainRegardà Cannes, a été acclamé ! Avec Lyna Khoudri, Nadia Kaci, Khalissa Houicha, Zhara Doumandji. Sortie le 9 octobre.

Dans Portrait de la jeune lle en feu CélineSciamma (réa- lisatriceetscénariste)signeun filmsur la naissance du désir, la peinture et sa représenta- tion. En 1770, Marianne est peintre (une femme artiste au XVIII e siècleest extrêmement rare) et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quit-

ter le couvent et qui, résistant à son destin d’épouse, refuse deposer.Mariannevadevoirla peindre en secret. Uneœuvre magnifique, portée par des actricestrèsinvesties,couron- née par le Prix du scénario au FestivaldeCannes.AvecAdèle Haenel, Noémie Merlant, ValeriaGolino, LuanaBajrami. Sortie le 18 septembre.

ÀVOIR La belle exposition Berthe Morisot 1841-1895 rendhommageàune figure majeure de l’impressionnisme. Moins connueque sesamisMonet, Renoir ou Degas, elle avait pourtant été immé- diatement reconnue comme l’une des artistes les plus novatrices du groupe. Cette présentation retrace le parcours exceptionnel de cette peintre qui, à rebours de son milieu et des usages de son époque, devint un personnage essentiel des avant-gardes pari-

SURSCÈNE

Avec Madame Zola, Annick Le Goff redonne vie à Alexandrine Zola, femme passionnée, anticonformisteet injustement méconnue, vivant dans l’ombredesonmari, Émile, pour qui elle était devenue absolu- ment indispensable. L’auteure imagine un tête à tête en 1908, aussi improbable que pittoresque, entre un apothicaire étonnant, réputé pour ses potionsmagiques et cette femme haute en couleurs. Une pièce qui

voit Alexandrine évoquer sa vie commune avec Émile (homme publicauxmœurs incroyablement libres), l’affaireDreyfus, l’exil la réhabilitation. Bref la vie bien remplie d’une femme indépen- dante ! Avec CatherineArditi et Pierre Forest. Du 26 septembre au22décembre auPetitMontparnasse, 31, ruede laGaité, Paris 14 e . Dumardi au samedi à 21 h, le dimanche à 17 h.

siennesde la findesannées1860 jusqu’àsamort prématurée en 1895. Jusqu’au 22 septembre au Musée d’Orsay, 1, rue de la Légion d’Honneur, Paris 7 e . Ouvert dumardi au dimanche de 9 h 30 à 18 h, nocturne le jeudi jusqu’à 21 h 45.

PYRAMIDEFILMS.COM - SDP

13 13 À NE PAS MANQUER NON PLUS...

ÀLIRE

V POUR LA DISTRIBUTION

Dans FêtedeFamille, Cédric Kahn a su s’entourer ! Lui joue le fils aîné, Vincent Macaigne, le frère cadet, Emmanuelle Bercot la sœur qui ressurgit au bout de trois ans d’absence à l’occasion de l’anniversaire d’Andréa, la mère de

Dans Une joie f é r o c e , S o r j C h a l a n d o n dresse le portrait de Jeanne, l a q u a r a n t a i n e , « une femme for- midable » . Tout le

B i envenue à K o r o t o t o k a d’ Anne Ostby conte l’histoire de Kat, l’aventurière partie s’installer sur une île des Fidji et qui, la cin-

cette famille qui cache un certain nombre de névroses, (Catherine Deneuve). Personnages hauts en couleurs, dialogues ciselés font de cette histoire un grand film d’acteurs ! Sortie le 4 septembre.

monde l’aime cette libraire qui parle peu mais sait écouter et se préoccuper des autres. Elle qui a pris soin deMatt, sonmari qui ne la regardait pas plus que cela, un beau jour est frappée par le mal ! Atteinte d’un cancer, Jeanne voit tout se faner autour d’elle. Mais, en guerre contre ce qui la ronge, elle vaprendre les armes. En com- pag n ie de Br i g i t t e , Ass i a et Melody, Jeanne découvre l’ur- gence de vivre, allant jusqu’à bra- ver la légalité. Une belle leçon de vie décrite dans un style vif, avec humour, et d’une manière très attachante ! Parution le 14 août. Éd. Grasset. 320 p., 20 €.

quantaine venue, décide de convier quatre amies d’enfance à la rejoindre afin de se lancer dans une plantation de cacao. Sina, Maya, Ingrid et Lisbeth, prêtes à tenter le coup, la rejoignent, à l’autre bout dumonde ! Un roman qui sent bon l’exotisme, qui parle d’amitié, du bonheur de réaliser ses rêves (jamais trop tard) et du dynamisme des femmes. Traduit du norvégien par Hélène Hervieu. Nil Éd., 416 p., 21,50 €.

POUR LAMUSIQUE

V

Dans Music of my Life , Gurinder Chadra – réalisatrice de Joue-la comme Beckham – met en scène la musique du Boss dans l’Angleterre des années 80. Javed, jeune anglais d’origine pakistanaise vivant à Luton, petite ville proche de Londres, se

découvre une passion pour Bruce Springsteen en 1987 alors que le pays de Thatcher est déchiré par les tensions économiques et raciales. Un film très sympa approuvé par le Boss en personne. Sortie le 11 septembre.

Se taire, ouvrage d e Ma z a r i ne Pingeot, évoque les thèmes qui lui sont cher s : le poids du secret, le s c a n d a l e , l a loyauté et l’oppo-

V POUR LA BEAUTÉ DES IMAGES

La Fameuse Invasion des ours, en Sicile réalisé par le dessinateur italien Lorenzo Mattotti, d’après le roman de Dino Buzzati, est une merveille de film d’animation. Ce conte commence en Sicile le jour où Tonio, fils de Léonce,

A v e c D e u x femmes dans l a tourmente , TeresaMessineo nous entraîne en enfer en compa- g n i e d e d e u x jeunes infirmières,

sition entre les valeurs familiales et individuelles. Son héroïne Mathilde, née d’une lignée de chanteurs et intellectuels enga- gés, est photographe à 20 ans, lorsqu’elle est envoyée par un célèbre magazine pour faire le portrait d’une star de la politique, prix Nobel de la paix. Lorsque l’homme à la stature et à la per- sonnalité imposantes abuse d’elle, Mathilde est tétanisée. Un peu plus tard lorsqu’elle témoigne de son agression, sa famille lui impose de se taire. Il faudra encore bien des années pour qu’elle apprenne enfin, auprès d’un homme possessif et jaloux, à dire non. Un roman psy- chologique aux allures de thriller bien construit. Parution le 22 août. Éd. Julliard, 277 p., 19 €.

roi des ours est enlevé par des chasseurs. Profitant de l’hiver qui menace son peuple de la famine, Léonce part à la recherche de Tonio et envahit la planète où habitent les hommes. Il finit par prendre la tête du pays mais comprend que le peuple des ours n’est pas fait pour vivre au pays des hommes. Le film présenté au Certain Regard à Cannes a fait sensation. Sortie le 9 octobre.

Jo et Kay, qui se sont connues à New York lors de leurs études. Engagéesdans laSecondeGuerre mondiale avec les Alliés, Jo, sur le front français, est en charge d’un groupe d’hommes blessés, tandis queKay,auxPhilippines,découvre laréalitédescampsdeprisonniers japonais. TeresaMassinos’est soi - gneusement documentée pour livrer ce roman poignant qui rend un vibrant hommage au courage de ces héroïnes de l’ombre, ces infirmières qui donnent tout sans contrepartie. Traduit de l’anglais par Silke Zimmermann. Éd. Belfond Le cercle. 272 p., 21 €.

COUP DE CŒUR

V

Vous avez envie d’être captivé jusqu’à la dernière ligne de la dernière page, attaquez Mécanique de la chute de Seth Greenland ! Jay Gladstone à la tête d’un empire familial se débat aumilieu des problèmes comme tout homme de

pouvoir mais la situation prend une tournure nettement plus dramatique lorsqu’un policier tue un homme de couleur et que Jay découvre dans le lit de sa femme la star de son équipe de basket. Un roman formidable, Le Bûcher des vanités de l’ère Trump… Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Esch. Éd. Liana Levi, 672 p., 24 €.

SDP

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Le jour où… j’ai lancéunclubde lecture Le plaisir de bouquiner se partage. En adhérant à un club littéraire, on lit plus, on lit mieux, on échange et on se fait des amis pas seulement de plume. Par AliceKerguelen U n dimanche soir, dans un café au centre de Paris. Huit participants discutent vigoureusement autour d’un essai sur le “nouveau roman” des années

réunion, elle ne s’offusque pas : « Moins il y a de contraintes et d’obligations, mieux celamarche. » La preuve : en un petit mois, deux autres clubs, un sur les classiques, un autour de la poésie, se sont montés sur la plateformeMeetup. L’essor des clubs littéraires le prouve : le bon vieux débat n’est pas mort. Aucun échange demails ne remplace un dialogue sur le vif, autour d’un livre. Viviane, directrice financière, orga- nise à tour de rôle, avec quelques amies, un déjeuner “bou- quin”. Parmi elles, une Iranienne, une Russe, une Suédoise, aux cultures différentes... Cette pause entre filles est pour Viviane l’occasion de sortir de sa zone de confort en lisant des livres vers lesquels elle ne serait pas allée spontané- ment. Sans ce rendez-vousmensuel, jamais elle n’éteindrait la télé pour se plonger dans les réflexions du spécialiste de l’Islam et du monde arabe contemporain, Gilles Keppel, ou Le Lambeau , de Philippe Lançon. « Finalement, jeme prends au jeu, et ça me passionne. » À en croire les habitués, fré- quenter les clubs de lecture fait réfléchir et rassure : on découvre que l’on n’est pas seul à aimer les mots et la com- pagnie des livres. Et l’on éprouve aussi ce délicieux frisson d’être un peu à part dans une époque dominée par l’image. À part, mais à la page.

1950. Étudiante, médecin, épicière, psychanalyste, ils- elles ont de 20 à 70 ans. L’ouvrage entre leurs mains, L’Ère du soupçon , de Nathalie Sarraute, n’est pas si simple. Mais Jelila, 56 ans, l’organisatrice de l’événement, tient à sélec- tionner desœuvres un peu pointues pour réfléchir ensemble, sans snobisme, sur l’écriture. Et ça fonctionne ! Tour à tour, chacun prend la parole. Une explique pourquoi ce petit Poche lui est tombé desmains – car il faut argumenter, pas question de s’en tirer avec un “j’aime pas”. Un autre a été séduit, contre toute attente : d’ailleurs, il s’est inscrit au Club littéraire pari- sien pour découvrir des auteurs. « C’est si rare de sortir de son cercle et de parler d’autre chose que de travail ou de vie quotidienne. » L’échange dure deux heures : il semble parfois que les participants n’ont pas tourné les mêmes pages, car chacun a ressenti des choses différentes. « Habituée à lire seule, j’ai découvert qu’on peut lire ensemble » , se réjouit Jelila. Ses groupes, aumaximum25personnes, sont souvent com- plets. Un rendez-vousmensuel sur la BD s’est ajouté à ceux sur les fictions et les essais. Quand des inscrits “sèchent” la

EMIR MEMEDOVSKI / GETTYIMAGES - PIERRE ELMERICH - DR

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Pratique COMMENT CRÉER UN CLUB DE LECTURE V Choisir un thème Lire ensemble, d’accord. Mais quoi ? Des policiers, des romans, des essais, de la poésie, de la BD, de la littérature étrangère ? Le but est de rassembler toute l’année des gens motivés. Plutôt que trop se spécialiser dans un genre, mieux vaut organiser des sessions, autour des livres de voyage ou la littérature américaine, par exemple. Et alterner classiques et nouveautés. V Programmer des réunions Une réunion par mois peut suffire. En validant un calendrier pour l’année dès la première réunion, on aura lu dix livres. Dans les grandes villes, le dimanche le principe du déjeuner qui tourne ne peut convenir qu’à des groupes d’amis. Mairie ou maison des associations peuvent mettre des locaux à disposition du club. Mais un café central, où chacun s’engage à consommer, est la meilleure solution – les lecteurs sont rarement des clients à problèmes et sont bien accueillis ! V Organiser une séance En général, un volontaire introduit l’auteur ou l’ouvrage choisi à la séance précédente, puis un tour de table égalitaire donne la parole à chacun. La littérature est basée sur un ressenti, les échanges doivent être courtois. Personne ne doit accaparer le temps de parole ni se poser en spécialiste auto- proclamé, le/la président/e du club fait office d’arbitre. Le nerf de la guerre, c’est que les gens reviennent, en ayant lu les livres de la soir semble un horaire propice. Pour le local,

« Les livres sont une nourriture indispensable» Sylvie, 61 ans , écrivain et scénariste

séance. Alors, il faut donner au rendez-vous un caractère festif. Si c’est possible, on peut apporter quelque chose à grignoter. Certains clubs proposent des visites du livre, ou des rendez-vous avec des écrivains, d’autres se doublent d’ateliers d’écriture ou d’échanges de livres. de musées, de maisons d’écrivains, de salons En général, à la fin de chaque séance, un vote est organisé sur une liste préétablie. On peut demander à chacun de proposer trois titres et l’assistance vote à main levée. L’ouvrage ne doit être ni un roman de gare ni trop expérimental, il faut qu’il éveille les discussions et ait une ambition littéraire. Il faut aussi qu’il soit facile à trouver, pas cher (donc un Poche, de préférence), pas trop imposant, pour pouvoir être lu entre deux réunions. On peut panacher fictions et essais, mais attention aux livres trop polémiques. Il est bon d’informer son plus proche libraire de l’existence du club, il pourra aider au choix des livres, mettre en rapport avec des écrivains et également relayer auprès de ses habitués. V Trouver ses lecteurs Les plateformes sur internet sont remarquablement efficaces, comme Eventbrite ou Meetup. Sur celle-ci, l’organisateur paie 10 dollars par mois pour que son club soit présent. Babelio, sur le net, les mairies, les librairies et les maisons des associations relayent aussi la création des clubs. La lectrice désirant en fréquenter un peut aussi se tourner vers les Universités du temps libre. V Choisir les livres de chaque séance

Qui connaît le grand talent de Sophie Divry ou de Maggie O’Farrell ? Je pré- sente, à chaque café littéraire que j’anime pour le club ABC d’Audiens*, quatre auteurs contemporains peu médiatisés. On lit ensemble des extraits, on discute

en se penchant sur les techniques d’écriture et lamusi- calité – je suismusicienne de formation. C’est très actif. Je veille à ce que les timides s’expriment, car souvent les grands lecteurs ne sont pas dans l’oralité. Pour ma génération, les livres sont une nourriture indispen- sable, j’avoue que, parfois, je me sens un peu comme une ex trater restre dans le nouveau monde. Heureusement, mes lectrices sont ferventes. * Cafés littéraires à la villaModigliani, sur activites.audiens.org

« J’aimeencoredavantage lire » Catherine, 59ans, restauratrice

J’ai grandi sans livre, mes parents restau- rateurs n’avaient pas le temps de lire. Moi, j’aime allier la cuisine, un art noble, aux autres arts : après tout, on parle de batterie, de piano, de mandoline… J’ai créé le Club des millefeuilles pour asso-

cier cuisine, vin, théâtre, littérature. Pour une soirée réussie, il faut mêler les genres, les littéraires et les jouisseurs. La légèreté naît de la mixité et le monde s’ouvre. Depuis que j’ai créé ce club, j’aime encore davantage lire. Ma consommation a bondi : aujourd’hui, je lis trois livres par mois.

«Je crée des événements littéraires» Florence, 54ans, créatrice d’événements

J’ai fait des études de lettres, et les livres sont des compagnons de vie depuis tou - jours. J’ai donc fait en sorte de trouver un métier qui me permette de concilier ces passions : je crée des événements litté- raires, des brunchs en partenariat avec

des hôtels pour faire venir des gens du quartier, des causeries-débats. Là, je mets en place des “tea time books”, des goûters-madeleine autour d’un auteur. Partager autour des livres est unemagnifique façon de créer du lien. Cheminlisant.com

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Rencontre avec… Chantal Ladesou

« Ce que j’aime le plus dans monmétier, c’est la scène »

Sur scène, à l’écran, à la radio sur RTL dans Les Grosses Têtes de Laurent Ruquier, elle est partout ! Chantal Ladesou est en tournée avec son spectacle On the Road Again et elle est à l’a che de la nouvelle comédie de Gabriel Julien-Laferrière C’est quoi cetteMamie ? * où elle reprend son rôle deMémé Aurore, passablement déjantée. Propos recueillis par Marie-Christine Luton

puis j’ai des projets de série télévisée qui mûrissent.

Chantal Ladesou donne toujours ses rendez-vous en compagnie de sonmari, Michel Ansault. Installé dans un coin de la pièce, celui-ci lit le journal ou suit la conversation en opinant parfois du chef, selon les réponses de sa femme. Rencontre avec une artiste sympa- thique, drôle et bonne vivante. Pourquoi avoir dit oui à C’est quoi cetteMamie ? En fait c’est la suite de C’est quoi cette famille ? et j’ai dit oui sans hésiter parce que le rôle était étoffé, c’est devenu quasiment le principal. Je ne sais pas si j’auraisacceptésinon. Là, lepersonnage était plus fouillé, donc celam’intéressait. Je regarde le scénario et si le rôle me convient. On me propose souvent des personnages un peu excessifs. Des femmes de mon âge, des rôles de cou- gars. C’est à la mode, mais moi cela ne me plaît pas. Mais là dans C’est quoi cetteMamie? je trouveque jesuisbienà maplace. Il s’agit d’unpersonnage cash, nature, qui ose dire les choses. Brut de décoffrage, j’aime beaucoup ! En général qu’est-ce qui vous fait accepter un projet ?

les a bienpréparés, tout s’est hyper bien déroulé. Il les a emmenés unweek-end dans un gîte dans les Cévennes. Les amitiés se sont nouées, ils ont joué, fait la fête durant deux jours. Et ensuite, il y avait un coach sur le tournage qui faisait preuve de beaucoup de rigueur. Mais c’est ce qu’il fallait. Et puis je les ai unpeu conseillés, ce qui a créé des com- plicités, des liens. Vousmettez-vous des limites ? Oui bien sûr. J’ai refusé un film, il y a un an, qui était trop trash. Je veux bienaller dans le déjanté,mais j’ai des limites tout demême. Jene veux pas de vulgarité. Je fais très attention à cela. Moi, ce que j’aime le plus, la genèse de monmétier c’est la scène : j’adore. Si je ne suis pasmontée sur scène pendant un an, je ne suis pas bien ! J’adore faire du théâtre avec d’autres comédiens et puis j’aime le one-manshow. Jeme sens bateleur. J’ai envie de faire rire le public, de lui raconter une histoire. J’ai envie que l’on se renvoie la balle, de sentir les réactions tout de suite. J’adore cela. Avez-vous encore un rêve d’artiste ? Bien sûr ! j’aimerais bien écrire un film, en me faisant aider, avec ce que j’ai envie de raconter, mais il faut que je prenne le temps. C’est mon rêve. Et Entre la scène, la radio, le cinéma, la télévision, que préférez-vous ?

Dans la vie, qu’est-ce qui vous fait rire ?

Tout. Je vois le comique partout. Dans la rue, si je regarde quelqu’un qui passe, une attitude, un vêtement, une mimique, tout peutme faire rire.

Qu’est-ce qui vousmet de bonne humeur ?

Je suis assez joyeuse. Je ne suis pas du tout un clown triste, bien que je puisse être nostalgique. Quand je suis triste, je ne le montre pas. Voir des amis, boiremon café lematin, ces petits bon- heurs-làmemettent de bonne humeur. J’essaie de positiver, ne pas ressasser. Et demauvaise humeur ? Lemensonge, lamauvaise foi. Il faut en faire beaucoup pourmemettre demau- vaise humeur. Les gens quim’énervent, je les zappe, jene les vois pas. C’estmon côté positif ( Rires ). De quoi êtes-vous le plus er ? De mes enfants. Et de mes petits- enfants, ce sont les plus beaux du monde. J’en ai deux, une petite-fille d’un an et un petit-fils de trois ans, Que préférez-vous chez vous ? J’aime bien ma voix, les gens l’aiment bien, moi aussi.

On dit toujours que tourner avec des enfants est ce qu’il y a de plus di cile...

Oui, justement, j’avais un petit peu peur. En fait grâce à Gaby le réalisateur, qui

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chocolat que de lait. Ouune petite purée mousseline à 4heures de l’après-midi.

Qu’y a-t-il d’indispensable pour vous dans la vie ? La famille : c’est très important pour moi. Ça me ressource. J’ai envie d’être avec eux. Quel est votremeilleur souvenir ? Mon enfance. J’ai passé une enfance adorée avec mes parents. Très chou- choutée, très joyeuse. Et puis à mon tour, lorsque j’ai eumes enfants. Et les vacances, c’est quoi pour vous ? Cela reste actif. J’aime bien faire des travaux dans notre maison de cam- pagne. Percer unmur par exemple. C’est presque une maladie, je ne sais pas si c’est parcequemonpèreétait entrepre- neur et qu’il voulait que jeprenne lasuite. J’adore avoir des projets de travaux partout. Je ne peux pas rester assise dansmon canapé. Par exemple, je vide une grange toute seule, pour ensuite la transformer. Et puis j’adore chiner. * Sortie le 7 août.

théâtre à Paris. Il était très inquiet, m’a coupé les vivres, après il me les a redon- nés. Je trouvequec’est bienceque j’ai fait. Jene regrettepasd’avoir rencontrémon mari avec qui je suis depuis quarante- troisans!Maintenantc’estmonmanager, ils’occupedestournées,mesuitpartout. J’essaie dem’intéresser aux choses, de lire, de voir des films. Je me promène dans la rue, je m’intéresse aux autres, je m’investis dans le bénévolat. Il ne faut pas s’enfermer sur soi. Moi quand je suismal, je sors de chezmoi. Et puis je n’ai pas trop souvent le blues, jeme dis que je n’ai pas le droit. Avez-vous un péchémignon ? ( Rires ) Plusieurs. Un chocolat chaud, mais très épais avec nettement plus de Avez-vous un remède contre le blues?

Et chez les autres ? L’honnêteté. La franchise. Les gens qui vous regardent bien dans les yeux, qui ne sont pas fuyants.

ACTUALITÉ

V Née à Roubaix le 5 mai 1948, Chantal Ladesou est une actrice et humoriste formée au Conservatoire de Lille et au Cours Simon. Elle

Est-ce que la question de l’âge vous préoccupe ?

Chaque âge est intéressant. Au cinéma c’est toujours difficile de se regarder soi-même à l’écran. Au Cours Simon, le prof était venu me voir enme disant “toi tu feras des choses, mais beaucoup plus tard”. Tune feras pas de carrière de jeune première, tu as une autorité natu- relle, ça explosera plus tard ! C’est exac- tement ce qui s’est passé. Que regrettez-vous de vos vingt ans ? Rien. Lorsque jeme retourne jecroisque je referai pareil, exactement ce que j’ai fait. Jene regrettepasd’avoir causéde la peineàmonpère et d’êtrepartie fairedu

participe à lʼémission La Classe dans les années 80. Elle est sociétaire de l’émission Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard, puis depuis 2014 de Laurent Ruquier. Chantal Ladesou est à l’affiche de C’est quoi cette Mamie ? de Gabriel Julien-Laferrière. Avec Julie Gayet, Julie Depardieu, Claudia Tagbo, Philippe Katherine… Elle reprend en tournée son spectacle Chantal Ladesou : On the road again de la fin septembre jusquʼen décembre. Et ensuite enmars.

PASCAL ITO

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Vestiaire de rentrée classique élégance Par touche, votre look s’embourgeoise avec une garde-robe cohérente et bien coupée. Inspiration des dé lés Burberry et Céline par Hedi Slimane.

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