DEVENIR PROPRIETAIRE DOSSIER FAMILIAL

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faute de personnel mais aussi de savoir- faire, souligne Jean-Christophe Bonnin, responsable du département Mobilité et Placement international à Pôle emploi. Au Canada, on cherche des ingénieurs, des chauffeurs routiers, des infirmiers et des professeurs. D’autres pays, moins mis en avant, sont en quête de main-d’œuvre, comme la Scandinavie, l’Estonie et la République tchèque. Le taux de chômage à Prague est de 2 %. » Mais le plus gros recruteur se trouve à nos portes: « Sur les 4 millions d’offres d’emploi actuellement en ligne, 1 million proviennent d’entreprises allemandes », précise Jean-Christophe Bonnin. Pour les consulter, rendez-vous sur le site EURES (voir page précédente) ou celui de Pôle emploi (https://www.pole-emploi.fr/, cliquer sur « Mobilité internationale » dans le menu). Nos conseils: 69 % des expatriés travaillent sous contrat local, avec une protection sociale réduite, selon le baromètre Expatriés Humanis 2018. Si vous résidez hors de l’Union européenne, pensez à souscrire une assurance chômage privée pour assurer vos arrières. À 40 ANS CHANGER DE VIE À 40 ans, le projet professionnel à l’étranger devient un projet de vie : on change de pays en embarquant conjoint et enfants dans l’aventure. La question du pouvoir d’achat se

Pas d'improvisation ! Pesez bien le pour et le contre de chaque destination.

révèle donc centrale. « Partir loin ne veut pas dire forcément gagner plus. Ce qui compte, c’est le salaire rapporté au coût de la vie », prévient Alix Carnot. Autre point de vigilance, le départ qui serait une fuite en avant après une rupture familiale ou professionnelle, ce qui est fréquent dans cette tranche d’âge. « On se retrouve seul face à ses problèmes dans un environnement inconnu. Or, pour réussir une expatriation, il faut avoir la tête sur les épaules. » Afin de mettre toutes les chances de son côté, il convient de préparer le projet sur

En quatre ans, j’ai déjà changé trois fois d’emploi Laurence Reynaud, 40 ans, travaille à Montréal (Canada) Mon premier séjour au Québec remonte à plus de vingt ans. J’étais venue rendre visite à un ami, et j’y suis finalement restée pour terminer mes études. Ensuite, je suis rentrée en France pour travailler. En 2015, mon mari a eu une opportunité professionnelle au Canada et nous avons décidé de partir avec nos deux garçons. Ayant connu et aimé ce pays lors de mes études, j’avais très envie de le redécouvrir en tant que professionnelle. Sur place, j’ai rapidement trouvé par petites annonces un emploi de coordonnatrice d’une association, l’Union française de Montréal. Le marché de l’emploi est très dynamique ici, et j’ai déjà changé trois fois de job depuis mon arrivée. Aujourd’hui, je suis responsable des partenariats pour la clientèle des « nouveaux arrivants » au Mouvement Desjardins, une institution financière coopérative. Le Québec est un pays ouvert et tolérant, qui s’est construit sur l’immigration. Mais, même si on y parle français, la mentalité est nord-américaine, ou plutôt québécoise.

PAULW.NÄHR/PLAINPICTURE

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