Journal C'est à Dire 200 - Juin 2014

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V A L D E M O R T E A U

Montlebon Rendez-vous à la ferme Monney

Après quelques années de disette, le can- ton de Morteau renoue avec l’organisation d’un dimanche à la ferme. L’édition 2014 se tiendra le dimanche 3 août sur l’exploitation de la famille Monney au Gardot.

ouvriers agricoles et quelques étudiants en fin de cursus. On se retrouve en moyenne une fois par mois” , confie Ghislain Pichot. Ce groupe reflète assez bien la vitalité agricole du canton. “Rien que sur Montlebon, on dénombre 12 structures” , note Florian Mon- ney qui s’est instal- lé avec son père sur l’exploitation fami- liale du Gardot. Cel- le-là même où sera organisé le Dimanche à la fer- me le 3 août prochain. Cette belle exploitation perchée à 1 100 mètres d’altitude à deux pas de la Suisse a tout pour plai- re. Elle s’inscrit dans les pay- sages typiques du Haut-Doubs. Florian Monnet et son père soi- gnent un troupeau de 70 à 75 laitières sur un domaine de 150 hectares. L’installation est moder- ne et répond aux contraintes environnementales inhérentes à la montagne jurassienne où les hivers sont souvent longs. Ce qui sous-entend de grosses capa- cités de stockage des effluents. La famille Monney a également la fibre de l’élevage et ne comp- te plus les trophées remportés sur les concours de la race mont- béliarde. “On ne pouvait pas mieux tomber” , confirme Joël Myotte-Duquet, le président incontesté et toujours à l’heure des J.A. du canton de Morteau. Le rendez-vous du Gardot fera la part belle aux traditions. “On va présenter des fenaisons à

l’ancienne en partenariat avec la section locale du Syndicat du cheval comtois.” Retour aux sources de la traction anima- le. Les rendements n’étaient pas les mêmes, les soucis non plus. Ce Dimanche à la ferme débu- tera vers 10 heures par une ran-

D imanche à la ferme célèbre cette année son vingtième anni- versaire dans le oubs. Le succès de la formule est toujours d’actualité. Le public semble apprécier d’aller à la rencontre du monde agricole le temps d’un échange convivial et festif. Cette manifestation suppose de trouver un groupe de jeunes agriculteurs motivé

donnée accompagnée qui permettra de découvrir ou redé- couvrir des paysages de toute beauté et la

Démonstrations de fenaisons à l’ancienne.

qui viendra épauler l’exploitant prêt à mettre son exploitation au service de l’événement. Sa disparition de l’agenda estival mortuacien depuis une bonne dizaine d’années s’explique par le fait qu’il manquait souvent un des deux ingrédients. La série noire s’interrompt avec une vingtaine de jeunes agri- culteurs particulièrement moti- vés. “Il y a des installés, des

Au menu du soir, jambon brai- sé et gratin dauphinois. Au pays du comté, difficile de ne pas pro- poser une fabrication froma- gère avec le soutien de la coopé- rative de Montlebon. Les enfants ne sont pas oubliés. Un espace ludique leur sera réservé avec tout une série

d’animations : voitures à pédales, jeux en bois… Même le dimanche, on travaille au Gar- dot et le public pourra assis- ter à la traite du soir vers 17 heures La fête s'achèvera autour d’un repas avec anima- tion musicale. F.C.

manière dont ils sont entrete- nus par les agriculteurs. À midi, le service restauration propo- se une belle assiette champêtre à base de frites et de saucisses.

L’U.M.P. investit Jacques Grosperrin et Christine Bouquin Sénatoriales Dans le Doubs, la droite présente une liste d’union aux élections sénatoriales de sep- tembre. Mais derrière cette alliance se cachent en réalité d’autres divisions puisque le maire U.M.P. d’Ornans Jean-François Longeot annonce qu’il sera lui aussi candidat.

L e 17 juin, la commis- sion nationale d’investiture de l’U.M.P. a entériné une liste d’union pour représenter la droi- te aux élections sénatoriales dans le Doubs. Sans surprise, la tête de liste sera l’U.M.P. Jacques Grosperrin, ancien député de la deuxième cir- conscription et conseiller muni- cipal d’opposition à Besançon depuis sa défaite honorable, en mars, face au maire socialiste Jean-Louis Fousseret. En deuxième position, la can- didate investie est Christine Bouquin, maire de Charque- mont et présidente de l’association des maires du Doubs. Détachée de l’U.M.P., elle est néanmoins d’un courant politique divers droite. Le troi- sième titulaire est l’U.D.I. Didier Klein, maire de Taillecourt. “Je suis le candidat de l’union” insiste Jacques Grosperrin. L’alliance est née lors des der- nières élections municipales de Besançon où l’U.M.P. a fait lis- te commune avec l’U.D.I. et le MoDem. “L’idée est de conser- ver cette dynamique. Nous vou- lons continuer à travailler dans l’esprit de la campagne des municipales à Besançon” ajou- te-t-il. Heureuse de participer pour la seconde fois aux sénatoriales, Christine Bouquin se félicite que sa famille politique perçoive l’intérêt de se fédérer pour appréhender dans les meilleures conditions les élections séna- toriales. “Je prône le rassem- blement de toutes les forces répu- blicaines de droite” rappelle la mairesse de Charquemont qui estime, par son expérience, pouvoir apporter sa pierre à l’action politique. C’est donc ce trio qui se soumettra au vote des grands électeurs dans le département du Doubs. Mais la droite est moins unie qu’il y paraît. D’autres personnalités poli- tiques locales du même bord ont des ambitions pour les séna- toriales. Parmi les prétendants, il y a le sénateur sortant Jean- François Humbert. C’est le cas

également de Jean-François Longeot, maire d’Ornans et lea- der de l’opposition au Conseil général, dont la candidature n’a pas été retenue par la com- mission d’investiture de l’U.M.P. Il fera donc cavalier seul. “Je suis candidat aux sénatoriales” annonce l’élu de terrain qui esti- me être “légitime” pour pré- tendre accéder à la fonction de sénateur. “J’ai travaillé sur les problématiques de territoire, je de parole” affirme Jean-Fran- çois Longeot. La bataille qu’il s’apprête à mener n’aurait peut- être pas eu lieu à droite si Jacques Grosperrin avait tenu sa promesse de lui laisser le champ libre pour les sénato- riales. “Je m’interroge sur sa crédibilité. Comment peut-il fai- re croire aux gens qu’il a une parole lorsqu’il la renie ?” com- mente le maire d’Ornans. En consolation, l’U.M.P. lui pro- poserait le cas échéant la pré- sidence du Conseil général du Doubs. Un arrangement qui déplaît à l’intéressé. “Je trouve suis maire depuis 1995, les élus me connaissent, j’ai des choses à défendre. Je n’ai pas l’investiture, mais j’ai ma liberté

intolérable cette manière d’offrir des compensations. Si j’en suis arrivé là, c’est par mon travail et par honnêteté intellectuelle.” Jacques Grosperrin réfute l’attaque de son suppléant aux législatives selon laquelle il n’a pas tenu parole. Selon lui, ce sont les instances de l’U.M.P. qui ont changé le scénario. “J’ai défendu sa place à Paris pour les sénatoriales. Mais au regard du travail que nous avons réa- que si ce n’était pas moi, ce ne serait non plus Jean-François Longeot. Je lui ai expliqué cela” raconte Jacques Grosperrin. Selon nos informations, le mai- re d’Ornans paierait aussi ses infidélités lors des dernières élections législatives où il a sou- tenu Nathalie Bertin plutôt que la candidate investie par l’U.M.P. Annie Genevard. “Il n’a pas eu l’appui ni de la députée Annie Genevard ni de Jean-Marie Binétruy, président de l’U.M.P. du Doubs” confie-t-on du côté des instances locales du parti. Impitoyable politique. lisé lors des élections municipales à Besan- çon, elles souhaitaient un homme fort sur la capitale régionale. On m’a fait comprendre

“Dimanche à la ferme permet de présenter les réalités de la profession agricole”, explique Joël Myotte-Duquet, le président des J.A. du canton de Morteau, ici en compagnie de Ghislain Pichot et Florian Monney.

“J’ai défendu sa place à Paris.”

Jacques Grosperrin et Christine Bouquin, les deux gagnants des investitures. Sur la touche (à droite), le maire d'Ornans Jean-François Longeot.

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