Journal C'est à Dire 200 - Juin 2014

R E T O U R S U R I N F O

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Noah recherche - encore - des personnes avec qui jouer

Les silhouettes progressivement enlevées

ÉDITORIAL

Bienvenue Amis touristes, bienvenue en Bour- gogne ! Euh en Franche-Comté… Ou plutôt en Bourgogne-Franche-Comté, ou en Franche-Comté-Bourgogne, on ne sait plus… Bientôt le Haut-Doubs et le Morvan appartiendront à la même région, comme Sens et Saint-Claude, ou Belfort et Nevers. Voilà la réforme des régions, après l’annonce de la refonte, puis de la suppression des Départements. Cette brave dame habi- tant en Haute-Marne, à une vingtai- ne de kilomètres de la Haute-Saône était bien perdue quand on lui a annon- cé que sa région Champagne-Arden- ne aurait désormais une façade mari- time ! Avec la fusion de Champagne- Ardenne avec la Picardie, bienvenue à Langres-les-Bains. La baie de Som- me mariée au plateau de Langres, quelle cohérence ! Rassurons-nous, malgré cette réforme dessinée à l’emporte-pièce de quelque cabinet ministériel visiblement fâché avec la géographie, le Saut du Doubs reste- ra toujours à Villers-le-Lac, la Cita- delle à Besançon et le Lion à Bel- fort. Mais tout de même : le touris- me également subira forcément les conséquences néfastes de ces fusions anarchiques. Déjà que le comité régio- nal du tourisme de Franche-Comté a toutes les peines du monde à vendre notre région à l’extérieur, elle qui poin- te péniblement à la 20 ème place sur 22 des destinations touristiques, quels efforts surhumains ne devra-t-on pas déployer pour trouver de la cohéren- ce dans tout cela. Aujourd’hui, les messages sont déjà tellement brouillés entre un comité régional aux mes- sages publicitaires parfois sibyllins, des comités départementaux du tou- risme rebaptisés “destinations dépar- tementales” et des offices du tou- risme qui même proches se tirent par- fois dans les pattes. Un indice sup- plémentaire du dédain avec lequel les pouvoirs publics se moquent éper- dument du secteur touristique : il est actuellement éclaté entre quatre minis- tères différents. On a l’air d’oublier en France que le tourisme représente tout de même 10% du fameux P.I.B. : c’est plus que l’industrie automobile par exemple. La France reste enco- re - pour combien de temps - la pre- mière destination touristique du mon- de. Si le tourisme dans nos régions ne disparaîtra pas, il semble avoir été totalement négligé par les cerveaux parisiens qui ont pondu cette réfor- me des régions. Plus que jamais, chaque territoire devra se battre seul avec ses armes. Bienvenue dans le Haut-Doubs. Jean-François Hauser

P osées sur le bord des chaus- sées du Doubs, les sil- houettes représentant les victimes d’accidents sont retirées sur demande des familles. Sur la route de Fuans ou sur celle de Plaimbois, c’est déjà le cas. En cas de nouveaux accidents, d’autres seront réinstallées. Il y a actuellement 41 silhouettes, comme autant de victimes de la route, sur le bord des chaus- sées du Doubs. C’est le conseil général du Doubs, en charge des routes départementales (3 800 km), qui avait décidé de sensibiliser à la sécurité routiè- re en installant en 2012 la pre- mière silhouette à Baume-les- Dames (7 juin 2012) puis trois autres à Épeugney où une famil- le avait trouvé la mort ainsi qu’à Fuans. Au fil du temps, ces sil- houettes fantômes se sont mal- heureusement multipliées com- me dans le bois du Bas-de-la- Chaux (Les Fins), sur la route des microtechniques (un jeune hom- me à scooter avait trouvé la mort) ou encore deux automobilistes dans la descente de cette 2 x 2 voies à Fuans, non loin du radar fixe. Deux ans plus tard, face aux demandes répétées de certaines familles, le Conseil général les enlève. Ce fut notamment le cas à Plaimbois-du-Miroir et à Saint- Vit où la famille des défunts pas- sait chaque jour devant ce sym- bole. “Une double peine” nous Mais elle n’entrera en service que lorsque les ménages de la communauté de communes du Val de Morteau auront reçu le badge qui leur permettra à ter- me d’accéder au site pour y déposer leurs déchets. Ces badges, la C.C.V.M. devrait les envoyer par la Poste aux par- ticuliers qui les recevront à la fin de l’année. Grâce à ce lais- sez-passer, ils pourront se rendre au centre de collecte autant de fois qu’ils en ont besoin, sans restriction. “Nous avons fait le choix de ne pas réglementer le nombre de pas- sages. Ce n’est pas le cas par- tout” soulignent les services de la communauté de communes. Une précision qui a son impor- tance, car lorsque la C.C.V.M. a annoncé qu’elle réglementerait l’accès, “on a vu des gens affluer à la déchetterie. Ils avaient vidé leur grenier pensant qu’à ter- me l’accès serait payant. Ce ne sera pas le cas.” Le système de contrôle qui se met en place à l’entrée du centre L a barrière vient d’être ins- tallée à la déchetterie du Bas-de-la-Chaux aux Fins.

nécessaire : il suffit de jouer, d’être enthou- siaste et d’aimer les enfants. Aux Gras et à Gilley, deux autres enfants (Mic- kaël et Antoine) sont atteints du même trouble. Les parents font aussi confiance à cette métho- de des 3i.

S a maman avait lancé un premier appel dans nos colonnes. Une sollicitation qui a porté ses fruits puisque 5 personnes sont entrées en contact avec Noah, un enfant âgé de 5 ans atteint de troubles du langage qui parvient à surmonter les diffi- cultés grâce à la méthode des 3i, une métho- de dite intensive, individuelle, interactive. Son objectif est simple : elle consiste à jouer avec l’enfant pour l’éveiller. Un problème, il faut sans cesse trouver des personnes (bénévoles) pour l’occuper. Avec l’été, le problème se pose chaque année : “Des bénévoles qui jouaient sont partis, ont déménagé, d’autres ont arrê- té. Si par exemple des étudiants veulent pas- ser 1 h 30 par semaine avec Noah, ils sont les bienvenus” témoigne la maman. Atteint d’un trouble envahissant du dévelop- pement, Noah “a fait depuis le début de sa pri- se en charge de nombreux progrès, surtout au niveau de la communication verbale.” Il a enco- re besoin de progresser afin d’acquérir toutes les bases nécessaires à la communication. Le but : qu’il puisse rejoindre à terme les enfants de son âge à l’école. Aucune qualification n’est

Sur demande des familles, le Conseil général enlève les silhouettes mais

en remettra en cas de nouveaux accidents.

confiait cette mère de famille ori- ginaire de Saint-Vit dont le fils avait perdu la vie à quelques mètres du domicile familial. Elle a rencontré le président du Conseil général pour lui faire part de son désir. La silhouette a été reti- rée. La politique du Conseil géné- ral n’est pas pour autant remise en cause, puisque de nouvelles silhouettes seront installées sur le lieu des prochains accidents mortels.

En l’espace d’un an, Noah a déjà fait des progrès avec le jeu. Sa maman recherche des bénévoles. Deux autres enfants dans le Val de Morteau utilisent cette méthode.

“Pour jouer et aider Noah” : 06 50 43 02 75 ou 06 50 40 83 31 ou joueravecnoah@yahoo.fr

Bientôt des badges pour accéder à la déchetterie du Bas-de-la-Chaux

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de collecte des Fins est très répandu. Plusieurs collectivités l’ont déjà adopté comme le Grand Besançon, ou Maîche. L’objectif de ce dispositif est de réserver l’accès à cet équipe- ment aux habitants du Val de Morteau et à ceux du Russey par le biais d’une convention. “On s’est aperçu qu’un certain nombre d’usagers venaient de Maîche pour déposer leurs déchets.” Là-bas, l’accès devient payant au bout d’un certain nombre de passages. Prochai- nement, les habitants de la C.C.V.M. ne paieront donc plus ce service pour les autres.

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