Journal C'est à Dire 200 - Juin 2014

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P A Y S D E S A I N T - H I P P O L Y T E

Léa Dodane, l’étudiante qui a l’art de restaurer le patrimoine Elle a parcouru le Haut-Doubs à la recherche d’œuvres à remettre en état dans le cadre de son projet scolaire. Léa est tombée sous le charme de l’église des Terres-de-Chaux (canton de Saint-Hippolyte). Son action pourrait permettre de restaurer le retable. Elle recherche des mécènes. Les Terres-de-Chaux

En bref…

Concert Le 27 juin, sur les bassins du Doubs, grand concert lyrique fran- co-suisse sur une scène aména- gée dans un endroit tenu secret. Véronique Malet, soprano, inter- prétera des airs dʼopéra et dʼopérette de Verdi, Bellini et Offen- bach, accompagnée au piano par Marine Marge. Les spectateurs ont rendez-vous aux embarca- dères suisse et français à 21 heures pour un spectacle magique, dans un lieu mythique. Dès que les bateaux seront amar- rés face à la scène, les projec- teurs s'allumeront et 1 h 30 d'un concert inoubliable et ponctuel se déroulera. Prix de 20 à 30 euros. Un service de navette sera pré- vu, sur demande, pour personnes à mobilité réduite et en fauteuils roulants. Réservation au 03 81 67 18 53, 03 81 68 00 98 et 00 41 32 932 14 14. Frontaliers 5 jours après lʼentrée en vigueur de la réforme de lʼassurance- maladie des frontaliers, le Grou- pement transfrontalier a obtenu de nouveaux aménagements. La plus grande avancée concer- ne la prise en charge des soins ambulatoires non urgents effec- tués en Suisse. Les frontaliers peuvent obtenir ces soins cou- rants sans accord préalable de la C.P.A.M.

L e ciel est bleu. Le coq installé au sommet du clocher regarde en direction de Maîche : c’est signe de beau disent les anciens. Perchée à 700 mètres d’altitude, l’église des Terres- de-Chaux dominant la vallée du Doubs est l’un des fleurons du patrimoine religieux franc- comtois. Un site d’époque romane édifié au XII ème siècle, classé aux monuments his- toriques. 2006, la restauration conduite par la municipalité a permis d’illuminer ce lieu placé sous la protection de Saint-Léger. Huit ans plus tard, c’est une étudiante, motivée, qui est au chevet de cette église qui abri- ta le Saint-Suaire, relique qui aurait enveloppé le Christ mort. Léa Dodane, Bisontine qui étudie à l’école du Louvre en troisième année, a choisi dans le cadre de la “junior entreprise” de l’école de se mobiliser pour ces œuvres du patrimoine dont “on a tendance à ne plus les C’est ici, en 1998, lors d’une banale réfection des plâtres de l’autel que des fresques ont été découvertes. En

remarquer ou qui sont mécon- nues” dit-elle. Avec sa grand-mère, elle a par- couru des centaines de kilo- mètres dans le Haut-Doubs à la recherche de pièces pouvant être restaurées. Elle est passée par Le Bizot, Pontarlier, Ban- nans et Les Terres-de-Chaux, village situé à 10 km de Saint- Hippolyte et de Belleherbe. Elle tombe sous le charme du lieu et du retable installé dans regards sur les œuvres et sus- citer un mécénat local. Elle a organisé des concerts et une conférence dans ce village de 100 âmes. Les visiteurs ont répondu présents. Mais Léa va plus loin en recher- chant des fonds qui serviront à la restauration : “Nous atten- dons les devis de restauration pour connaître le montant et démarcher ensuite de futurs mécènes” dit-elle. Aidée par la municipalité et l’association des Amis de Saint-Léger, elle espère rapidement y parvenir. “J’ai été l’église. Conseillée par un conservateur en objets d’art, la jeune femme de 23 ans retient cet objet. Sa mission : attirer les

très bien accueillie ici. Les habi- tants sont attachés à leur église” explique-t-elle sans omettre que la tâche sera difficile. “Pour le mécénat, les entreprises peuvent être intéressées. Les particuliers également. Ils ont la possibilité de dégrever 66 % de leur don sur leur fiche d’imposition et 60 % pour les sociétés.” Le maire Jean-Jacques Venditti salue l’initiative : “C’est intéressant pour la commune et pour Léa” dit l’édile qui ne manquera pas de frapper aux portes pour ten- ter de récupérer des subven- tions comme la municipalité avait pu le faire par le passé en obtenant le 3 ème prix pour la pro- tection du patrimoine, distinc- tion remise par l’association des maires de France. Le retable a effectivement besoin d’un coup de jeune. Le tableau peint par Jean Courtois, pein- tre du XVII ème siècle installé à Saint-Hippolyte, est craquelé suite à des changements de tem- pérature lors des travaux de réfection des fresques. “Et nous avons peu d’informations à ce sujet” note Léa qui se destine à se spécialiser plus tard dans la muséologie. Le bois du retable est lui aussi en mauvais état.

“Attirer les regards sur les œuvres.”

Léa Dodane se mobilise pour la réfection du retable de l’église des Terres-de-Chaux (canton de Saint-Hippolyte), site classé.

Il nécessitera le plus de soins. Sous la protection de Saint- Léger, l’église des Terres-de- Chaux peut compter sur le

dynamisme de Léa pour recou- vrer son lustre. Le site est ouvert tous les jours. E.Ch.

Pour aider l’église des Terres-de-Chaux sur ce projet : le chèque doit être adressé à la Sauvegarde de l’Art Français, 22 rue de Douai 75009 Paris Tél. : 01 48 74 49 82

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