La Presse Pontissalienne 238 - Aout 2018

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n°238 - Août 2019

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MÉTABIEF

Sécurité sur les pistes de descente Recrudescence de chutes sur les pistes V.T.T.

26 secours ont été portés à des vététistes en 2014 sur les pistes de descente pour 38 en 2018. Une explication en partie due au doublement de la fréquentation.

donne pas les erreurs. La verte est accessible dès l’âge de 7 ans, la nouvelle bleue est - paraît- il - assez facile. Le 15 juin, un exercice simul- tané avec les pompiers de Pon- tarlier a été organisé : “C’était une première. Il nous a permis de réaliser une prise en charge conjointe avec les sauveteurs de la station et de mieux connaître le domaine. Cela nous permet d’assurer des relations fluides et efficaces” présente le com- mandant Emmanuel Honor, chef du Groupement sud. La caserne du Mont d’Or dispose d’un véhicule 4 x 4, couplé avec le quad de la station, pour arri- ver au plus vite. Pour prévenir des risques,Méta- bief a pris les devants : elle fait de la prévention sur la sécurité. “On se rend compte que la plu- part des pratiquants sont bien équipés en matériel de protec- tion” note le chef des pistes. La station module certains sauts ou virages relevés qui seraient trop dangereux. Ancien pilote professionnel devenu moniteur de V.T.T., Samuel Peridy juge les pistes sécurisées : “Dès que j’aperçois qu’un saut pourrait être dange- reux, j’en fais part à la station

U ne roue avant qui dérape dans un dévers et c’est la chute. Sou- vent, ce n’est que du vernis en moins sur le coude ou le genou. Parfois, c’est la clavicule qui trinque voire le poignet. Dans d’autres cas, plus graves, c’est la perte de connaissance. Le V.T.T. de descente n’est pas sans risque. Début mai et mi-juin, deux acci- dents ont nécessité l’interven- tion de l’hélicoptère de la sécu- rité civile sur la piste rouge de Métabief pour porter secours à un pilote victime d’un trau- matisme au niveau du thorax puis à une autre victime d’une hémorragie interne après avoir mal négocié un saut. Ces deux exemples concernent des pilotes chevronnés, équipés, qui connaissaient et mesuraient les risques. Ces deux interven- tions ont duré près deux heures et nécessité l’intervention des secours de la station, d’un méde- cin, des pompiers de la caserne

du Mont d’Or. Chef de la sécurité des pistes à la station, Sylvain Authier ne voudrait pas laisser croire que les pistes sont dangereuses : “On a doublé la fréquentation, donc forcément on a plus de chutes. En 2014, sur les 34 000 passages enregistrés, 26 secours ont été réalisés. En 2018, il y a eu 38 secours pour 72 000 pas- sages, ce qui fait 1 secours toutes les 1 900 personnes contre 1

secours toutes les 1 300 personnes en 2014. En propor- tion, il y a moins de chutes aujourd’hui.” Para- doxalement, c’est la piste noire qui enregistre le moins d’accidents. Seuls les plus chevronnés ont le cœur assez gros pour s’y élan- cer. En revanche, la rouge, assez rapide, ne par-

Un exercice conjoint avec les pompiers.

Certains vététistes peuvent se permettre une roue arrière… quand d’autres passent au-dessus de leur guidon.

La gamelle est, peut-être, la ran- çon de la gloire. Sinon, il reste le Jura Kid Park au pied de la station pour s’entraîner... n E.Ch.

savoir ce qu’il y a derrière. La chute est souvent la conséquence d’une méconnaissance ou d’une erreur” explique l’ex-pilote pro- fessionnel.

qui corrige rapidement. 90 % des accidents sont dus à des per- sonnes qui ne font pas attention à la première descente. Certains sautent sans regarder, sans

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