La Presse Pontissalienne 238 - Aout 2018

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Le Saut des Maillys, à la source de l'Ain, près de Nozeroy. (photo M. Dornier)

Les meilleures animations de l’été dans le Haut-Doubs Le terroir est à l’honneur p. 32 à 34

Cabanes et autres habitats légers Le Robinson de Cléron s’accroche à son rêve p. 6 à 8

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°238 - Août 2019

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Le geste de la Ville pour les commerçants du centre

Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,

Déconnexion C’ est l’été, le moment de déconnecter. Au sens figuré du terme d’abord, car cette période plus que toute autre est propice aux flâneries, aux sorties, aux balades, aux découvertes. Sur ce plan, nous le verrons une nouvelle fois dans ce numéro de l’été, il y a toujours de quoi faire dans le Haut-Doubs. Il y a d’abord tout un programme d’animations destiné à satisfaire aussi bien la curiosité du touriste de passage dans le Haut-Doubs que les appétits de découverte des habitants d’ici à qui est donnée l’occasion de découvrir ou redécouvrir le terroir local à travers les innombrables fêtes et manifes- tations organisées sur le territoire par des associations locales dynamiques. Nous avons réuni en fin de journal les meilleures idées de sorties pour ces visiteurs à la recherche d’animations à la fois originales, authentiques et conviviales. Au cœur de cet été qui a débuté sous la chaleur (voire la sécheresse), La Presse Pontissalienne emmène également ses lecteurs à la découverte des lieux de baignade, lacs, rivières, cascades et autres gorges secrètes qui sont autant de havres de fraîcheur en pleine nature, propices à une véritable déconnexion en même temps qu’à une reconnexion directe aux bienfaits offerts par une nature ici toujours généreuse. En cette période estivale, la déconnexion est également à prendre au sens premier du terme. Car en dix ans, depuis l’émergence des smartphones en même temps que la multiplication des chaînes d’informations et des plates-formes de vidéos à la demande, notre quotidien a été littéralement bouleversé dans un sens qui laisse de moins en moins de place aux rapports humains directs. Sur le plan de l’information, comme une nouvelle chasse l’autre au fil des chaînes d’info conti- nue, on parle désormais “d’infobésité” pour qualifier l’excès de messages qui arrivent à la tête du consommateur sans qu’il ait le temps de les digérer et les assimiler toutes. Concernant les écrans, une enquête anglaise récente montrait que les enfants qui passent trop de temps devant la télévision, l’ordinateur, la console ou le portable seraient moins heu- reux, plus anxieux et plus déprimés que les autres. Il est désormais avéré que les hyper- connectés tendent à se replier sur eux-mêmes, à se couper du réel pour se réfugier dans le monde virtuel, à se désintéresser de tout ce qui est extérieur aux écrans, à se désinvestir de la relation avec leurs proches. S’il est donc une période plus propice pour tempérer l’usage des écrans, c’est bien l’été. Alors bel été à tous, dans la vraie vie, près du terroir et loin des écrans !… n Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., C.R. B.F.C., C.F.I.M. de la 7 ème B.B., C.V.M.A., M. Dornier, G. Marin, S. Lin.

ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. T.G.V. Lyria : la mobilisation semble payer

“Cette option est envisageable si la demande du marché le justifie dans le futur” notent les autorités politiques française et suisse. Même prudence tein- tée d’optimisme du côté de Philippe Alpy, le maire de Frasne dont la commune est concernée au premier chef, qui estime que “tout le monde aujourd’hui est dans une démarche constructive. Mais avant de se réjouir, il faut atten- dre la clause de finalisation de nos accords qui doit intervenir en septembre.” La pérennité de la ligne du Jura dans le schéma de desserte Lyria sem- ble donc en bonne voie avec sans doute quelques adapta- tions grâce à des T.G.V. domes- tiques desservant Dijon et Dole vers Paris pour améliorer la desserte combinée T.G.V. + Lyria. En outre, un train régio- nal pour un aller-retour Val- lorbe-Dole doit être créé à l’ho- rizon 2020. “Il permettra des correspondances T.E.R. et T.G.V. vers et depuis Paris.” n

A lors que les discours les plus alarmistes annon- çaient déjà la fin des T.G.V. franco-suisses Paris- Lausanne, via Dijon, Frasne et Vallorbe suite aux annonces de la compagnie Lyria gestion- naire de cette ligne de réduire la fréquence de ses dessertes, la mobilisation qui s’en est sui- vie semble porter ses fruits. Du côté français comme suisse, les élus locaux et régionaux sont montés au créneau. Le comité de suivi de la desserte Lyria, composé des élus fran- çais et suisses et des associa- tions d’usagers des territoires desservis par cette liaison à grande vitesse s’est réuni une

nouvelle fois le 4 juillet dernier à Dijon en présence des opé- rateurs ferroviaires (S.N.C.F., C.F.F. et Lyria) et de l’Office fédéral des Transports, à l’in- vitation de la présidente de Région Marie-Guite Dufay et de la présidente du Conseil d’État du Canton de Vaud Nuria Gorrite. “Cette réunion a été l’occasion d’affirmer un objectif commun de développement du trafic sur la ligne” se réjouis- sent les protagonistes et “le principe du retour à la 4 ème des- serte quotidienne reste un objectif pour les autorités orga- nisatrices” suite à la suppres- sion d’une desserte l’an dernier. Ils restent cependant prudents :

La taxe d’étalage est retirée cette année pour les commerces du centre.

L es cafetiers ou restau- rateurs qui utilisent le trottoir pour poser leur terrasse ne sont pas concer- nés par cette mesure. Tous les autres commerçants le sont. Depuis le 1 er juillet, les commerces pontissaliens du centre sont exonérés de la taxe d’étalage 2019. Installer un portique de vêtements devant son entrée ne sera pas taxé. La zone des Grands- Planchants dont les parkings sont privatifs n’entre pas dans ce dispositif. “C’est un soutien qu’on voulait leur donner, un geste pour valoriser et soutenir le commerce de centre-ville. Elle n’est pas coûteuse pour la Ville (4 000 euros au total) mais elle sera appréciée” évoque Bertrand Guinchard, élu chargé du commerce, peu avant l’officialisation de cette mesure. C’est effectivement apprécié : “Ce n’est peut-être

que 50 euros par magasin mais cet argent leur permettra par exemple de mettre des fleurs, d’embellir leur échoppe. Plusieurs commerçants me l’ont indiqué” commente Béa- trice Saillard, pour Commerce Pontarlier Centre, l’association qui a demandé ce geste à la municipalité. Tous les élus ont suivi. Karine Grosjean, du groupe minoritaire au conseil municipal, attendait “des gestes plus forts, des actions innovantes pour repenser un centre-ville en panne !” L’élue, qui avait déjà soumis des pro- positions à la majorité, s’est bien gardée d’en faire de nou- velles… Sans doute les réserve-t-elle pour la pro- chaine mandature ? Selon Bertrand Guinchard, le cen- tre-ville n’est pas en panne “mais il subit les changements des habitudes de consom- mation.” n

Le maire de Frasne Philippe Alpy a participé à ce dernier comité de suivi le 4 juillet à Dijon (photo C.R. B.F.C.).

Plus de 25 000 euros reversés au profit du handicap

La remise des chèques s’est déroulée en 28 juin dernier en présence des bénéficiaires.

L e collectif d’entraide et de soutien aux malades et aux handicapés, plus connu sous l’abréviation C.E.S.A.M.H., s’investit depuis 2013 au service de personnes malades ou en situation de han- dicap. Les bénéfices récoltés sur chaque événement sont reversés à diverses associations comme l’A.D.A.P.E.I. Apach’Éva- sion, le Téléthon, l’association des Sourds et malentendants, l’I.M.E. de Pontarlier, les Para- lysés de France… “Cet argent permet de financer l’achat de

matériel adapté, des aménage- ments à vocation thérapeutique, des cours spécifiques, des déplacements, des soins coû- teux” , énumère l’inusable Gilles Panza, président de C.E.S.A.M.H. Plus de 25 000 euros ont été récoltés en 2018 et 2019. L’as- sociation organise chaque année, une soirée cabaret au printemps et un loto à l’automne. Plusieurs formations et artistes locaux ont participé à la soirée qui s’était tenue le 2 février 2018 à l’Espace Pourny : les Vieux

très fidèle à C.E.S.A.M.H. “Le prochain loto aura lieu le 30 novembre aux Capucins” , poursuit Gilles Panza en remer- ciant les partenaires, l’animateur Alain Prost et le comité des fêtes d’Houtaud. Les 25 535 euros seront répartis entre cinq associations qui vien- nent en aide à Brice, un jeune myopathe, à Bastian qui souffre

de problèmes locomoteurs et à Malo, atteint du syndrome d’Usher. Une partie de l’argent servira également à terminer le jardin thérapeutique du foyer d’accueil pour adultes autistes de Frasne et à aménager la salle de détente-bien-être dédiée aux jeunes et aux retraités de la section locale U.N.A.P.- A.D.A.P.E.I. n

de l’hôp, les Cocos du Jeudi, la jeune chanteuse Lou Beurier, Houdini Jazz-Band et Do Majeur. “Une soirée inoubliable” , apprécie encore Gilles Panza. La dernière soirée cabaret s’est tenue le 27 avril dernier à la salle des fêtes de Lièvremont en pré- sence des danseuses des Folie Follys, de l’orchestre Patrick Laithier, sans oublier Lou Beurier

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n°238 - Août 2019

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AGRICULTURE

La Région veut défendre ses agriculteurs

“Il faut redonner la passion

de l’agriculture à nos concitoyens”

L a Presse Pontissalienne : Plus un agriculteur,même du Haut-Doubs, ne peut nier le réchauffement cli- matique. Quels défis doivent-ils relever ? Et comment la Région peut aider les producteurs ? Sophie Fonquernie : C’est un défi qui s’ajoute aux autres. Il y eut le défi des renouvellements de générations. Aujourd’hui, il est double pour les agriculteurs : ils doivent lutter contre le développement des gaz à effet de serre et s’adapter au réchauf- fement climatique. Tout cela a de véritables incidences économiques sur les exploitations. En 2018, lors de la sécheresse, la Région a rapi- dement réagi. J’ai fait le tour des exploitations et j’ai alerté dès août la présidente de Région. Nous avons mis en place un plan à court et moyen terme avec une aide séche- resse de 5 millions d’euros qui a permis d’agir directement sur les trésoreries. L’idée était que les exploitations puissent faire face à l’hiver. L.P.P. : Et quelles sont les autres solutions à moyen terme ? S.F. : Nous avons débloqué 5 autres millions pour permettre aux agri- culteurs de stocker de l’eau, du four- rage, pour faire face à un épisode de sécheresse. C’est un coup de pouce à l’investissement.À long terme, on aide pour financer des audits d’ex- ploitation. On travaille également avec des chercheurs et les organi- sations agricoles pour innover et trouver de nouvelles techniques. Il faut trouver des solutions d’adap- tation car dès 2030 et plus certai- nement à partir de 2100, de très importants changements intervien- dront. Ce changement climatique est une préoccupation pour la quin- quagénaire que je suis. J’estime que nous portons une responsabilité de ne pas les avoir pas vus ces chan- gements. Ce qui me tient à cœur, c’est que les agriculteurs puissent Franche-Comté, Sophie Fonquernie s’attend à une rentrée chargée. Agricultrice et vice- présidente en charge de l’agriculture à la Région Bourgogne-

Bourgogne pèse avec ses vins, ce qui explique que l’on a - encore - au niveau français une balance com- merciale agricole positive. La Franche-Comté apporte le lait, la transformation laitière et ses pro- duits A.O.P. Avec la fusion, de nou- velles filières sont apparues comme la ranaculture (grenouilles) dans le Doubs, l’héliciculture, la truffe et l’arboriculture en Bourgogne. L.P.P. : Cette fusion a donc eu du bon ? S.F. : Les efforts de fusion réalisés sur le plan politique se sont dupli- qués au niveau des professions. On ne pouvait plus avoir un interlocu- teur côté Bourgogne, un côté Franche-Comté pour chaque filière. L’interprofession bio vient par exem- ple de fusionner. Cela nous permet de cibler des axes de travail et ainsi nous n’avons plus à répondre à des demandes de financement dispa- rates. La Région a développé plu- sieurs axes comme des systèmes d’exploitation efficients et capables de s’adapter au contexte de muta- tions et de récurrence accrue des aléas, elle valorise les métiers agri- coles pour les rendre attractifs et susciter des vocations, elle relie l’agriculture aux enjeux de la société, aux territoires, aux ressources natu- relles avec des modes de production, des produits et une communication adaptés, etc. L.P.P. :A la dernière commission permanente, vous avez subventionné quelques dossiers agricoles dans le Doubs. Lesquels ? S.F. : Au 14 juin, ce sont 373 719 euros qui ont été engagés pour les exploi- tations du département du Doubs. Pour 46 500 euros, nous avons aidé 31 exploitations pour leur permettre de réaliser un audit, soutenu 21 jeunes agriculteurs pour 99 600 euros et 93 776 euros pour 28 soutiens en agriculture biolo- gique. Nous n’oublions pas les cul- tures maraîchères avec 100 660 euros pour 46 soutiens. L.P.P. : Ces subventions viennent en grande partie de l’Union européenne qui soutient majoritairement l’agriculture française. Or, lemontant de la Politique agricole commune (P.A.C.) est annoncé à la baisse. Les agri- culteurs vont-ils devoir se serrer la cein- ture ? S.F. : Un bras de fer s’engage car l’État vient d’annoncer aux Régions qu’il récupérerait les subventions de l’Europe. L.P.P. :Connaissez-vous le montant de cette baisse ? S.F. : On nous annonce - 14 % de fonds européens. Ils étaient d’1 mil- liard 300 millions (F.E.A.D.E.R.). Nous allons nous battre avec d’au- tres régions de France car c’est la dernière ligne droite (N.D.L.R. : la décision devrait être prise en sep- tembre). La transition écologique chez les agriculteurs ne peut pas

Sophie Fonquernie partage son temps entre sa ferme et son mandat d’élue régionale au service de l’agriculture.

ment dans l’Yonne, la Saône-et-Loire, car cela apporte des déjections animales là où on en a le plus besoin. Est-il néces- saire d’apporter des masses de déjections animales dans des zones où il y a beau- coup d’effluents de bovins ? Je ne le crois pas. L’image pour le comté n’est pas top.

se faire avec un budget de la P.A.C. en baisse ! L.P.P. : L’Europe a officialisé un contrat de libre-échange avec les pays du Mercosur. De la viande d’Amérique du Sud sera dans nos assiettes. Qu’en pensez-vous ? S.F. : C’est une aberration. Comment expliquer à un éleveur de notre région qui peine à vivre de son métier avec parfois seulement 300 euros par mois, qui respecte d’importantes normes sanitaires et un important coût du travail, que ses produits seront concurren- cés par d’autres où les contrôles sont moins regardant. Cela ne va pas. L.P.P. :Les états généraux de l’alimentation voulus par le gouvernement vont-ils sauver les producteurs ? S.F. : Ces états généraux n’ont pas apporté toute leur promesse. Il fau- drait que le consommateur puisse scanner un produit afin qu’il connaisse le bilan carbone d’un morceau de viande ou d’un autre produit.Avec les technologies d’au- jourd’hui, on devrait savoir d’où vient le produit, comment et par qui il a été transformé. L.P.P. :Votre avis sur le poulailler “géant” en projet à Flangebouche ? S.F. : L’installer ici, en zone A.O.P. comté, n’est pas très logique. Les poulaillers ont de la place pour s’installer en zone de culture notam-

pour ceux qui veulent devenir agri- culteurs. L.P.P. : Interpellés sur le bien-être animal, condamnés pour l’arrachage des haies, pour l’utilisation du casse-cailloux, les agriculteurs n’ont jamais autant été cri- tiqués. Quel est leur état d’esprit ? S.F. : J’essaie de prendre du recul. Je constate que c’est la première fois en 10 000 ans que notre métier est remis en cause notamment par les vegans sur l’utilité d’être éleveur. Cela a un fort impact psychologique dans nos rangs. Il n’y a pas une réunion entre agriculteurs sans que l’on en parle… Ces question- nements lorsqu’ils s’ajoutent à des questionnements économiques sont difficiles à vivre. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place un plan de communication en lien avec la Chambre d’agricul- ture pour redonner la passion de l’agriculture à nos concitoyens. Il faut montrer l’agriculteur sous un angle positif, ce que nous avons fait avec des vidéos filmant des hommes et des femmes travaillant ensemble, passionnés par leurs animaux, qui font attention à leur production végétale. Il fallait redonner le moral à des agriculteurs qui l’ont perdu. Il y a quelque chose de dangereux : les agriculteurs ne savent pas com- muniquer alors que les vegans, eux, savent le faire… Nous sommes là pour réparer ce déséquilibre. n Propos recueillis par E.Ch.

Bio express

Sophie Fonquernie

l

a 53 ans

l Agricultrice avec son mari en lait à morbier à Solemont (Lomont) Mère de 4 enfants Vice-présidente de la Région Bourgogne-Franche- Comté chargée de l’agriculture, la viticulture et l’agroalimentaire l l

“Quand une filière va trop bien, elle investit trop.”

L.P.P. : Entre 2012 et 2018, la surface d’ar- tificialisation de l’Arc jurassien a augmenté de 860 hectares, ce qui marque une pro- gression de 0,8 %. Comment le prévenir ? Faut-il s’en inquiéter ? S.F. : Oui. Il y a un nécessaire besoin de garder les terres qui captent le carbone. L.P.P. : La profession, notamment dans notre zone,semble vouloir toujours investir plus avec des tracteurs toujours plus gros, des bâtiments toujours plus grands. Par- tagez-vous cet avis ? S.F. : Le Doubs est dynamique et les agriculteurs ne doivent pas s’en- dormir. Néanmoins, quand une filière va trop bien, elle investit trop. Les professionnels doivent toujours rentabiliser ce qu’ils inves- tissent. Nous avons mis en place pour cela des points info, accueil et accompagnement notamment

vivre de leur travail, qu’ils prennent le virage de la transi- tion, que l’on déve- loppe encore le bio. L.P.P. : Depuis la fusion de la Franche-Comté et de la Bourgogne, que repré- sente cette activité agri- cole sur le plan régional ? S.F. : On parle souvent de la filière automo- bile mais il ne faut pas oublier les filières agroalimentaires avec la production et la transformation. La

“Redonner le moral à des agriculteurs qui l’ont perdu.”

PONTARLIER

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TRANSPORTS

Voie verte Un document administratif qui change tout

Le dossier de la poursuite de la voie verte Pontarlier intra-muros n’est plus un serpent de mer. S.N.C.F. Réseau valide le transfert à la Ville de la voie ferrée entre la rue de la Rotonde et la rue Jean-Mermoz. Mais il faudra encore patienter avant d’y pédaler.

“O ui, c’était un serpent de mer. Mais on en voit cette fois la tête et la queue” image Christian Pourny, adjoint à Pontarlier. Pour 9 000 euros (ce qui est finalement peu), la Ville de Pontarlier récupère la portion de l’an- cienne ligne du train Pontarlier-Gilley

au niveau de la rue de la Rotonde, l’I.M.E., et la rue Jean-Mermoz, soit 1,1 km.À sa charge ensuite d’aménager cet espace et de connecter cette liaison à la voie verte déjà existante qui conduit les amateurs de vélo ou de course à pied jusqu’à Gilley. “Cela permettra à terme de créer une vraie rocade cycliste

entre le L.E.P. et le collège Malraux. On acte la fin d’une longue période de tractation avec S.N.C.F. Réseau” annonce Patrick Genre, le maire. Pour l’heure, personne ne peut évoquer un calendrier de début de travaux, encore moins une enveloppe budgé- taire : “Le tracé est acté, pas le calendrier. Il faut laisser le temps à la procédure administrative de se mettre en place et aussi discuter avec le Conseil dépar- temental pour connaître les aides dont nous pourrons bénéficier” annonce l’ad- joint. Les cyclistes passeront-ils dans le tunnel pour prendre la direction de l’espace Pourny ? “L’expertise du tunnel n’a pas encore été réalisée. Si on découvre que d’importants travaux sont néces- saires pour le remettre en état, alors nous nous poserons la question de le contourner” répond la mairie. Actuellement fermée administrative- ment, la ligne ferroviaire au niveau de l’usine Schrader entre les points kilométriques 1 + 300 et 2 + 400 pourra donc être définitivement supprimée et aménagée en voie douce depuis ce transfert de gestion, validé le 1er juillet dernier. Lentement, mais sûrement, la Ville

Dans quelques années, ces cyclistes n’auront plus besoin de courir à côté de leur vélo dans le prolongement de la rue Mermoz.

ou création de rue, elle installe une voie réservée aux modes doux. En matière cyclable, Pontarlier comble un retard. n E.Ch.

poursuit sa politique de création pour les cyclistes : elle veut à terme créer une dorsale cycliste allant des Rosiers jusqu’au nord-est de Pontarlier sur une voie réservée.À chaque rénovation

Le tracé de la section concernée.

l’événement

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Peut-on construire n’imPorte où son rêve de vivre loin des autres ?

Cabanes dans les arbres, caravanes, mobile-homes, yourtes, voilà autant d’ha- bitations dites légères qui fleurissent au même titre que les contentieux avec les collectivités. Port Titi (notre photo), lieu touristique par excellence, fut un exemple dans le Haut-Doubs. Il y en a d’autres plus actuels.

l Urbanisme

Pourquoi l’habitat léger n’est-il pas reconnu ?

“Si tu construis ta yourte de tes mains, on te considère comme un zonard !”

cité. Une personne qui habitait dans un bus impérial a interpellé le ministère du Logement. Une relation de base entre l’État s’est nouée. Nous contribuons à ne pas laisser les “aménageurs du territoire” décider seuls du destin des habitats légers. L.P.P. :Pourquoi vivre dans une cabane, une yourte, n’est pas autorisé, alors qu’elles le sont dans les zones tou- ristiques ? P.L. : On nous oppose toujours le même argument : “Vous n’êtes pas raccordé aux réseaux” …

L’association “Halem” se bat au niveau français pour obliger les collectivités à reconnaître d’autres manières d’occuper le territoire et défend les habitants de logements “éphémères” ou “mobiles”. Quels sont ses arguments ?

“L a cabane de Clé- ron” (lire page suivante) est devenue, en France, le symbole d’un bras de fer entre un individu désireux de vivre près de la nature, avec le plus faible impact possible sur le terrain dont il est le pro- priétaire, et une administration imperméable à ses arguments. Le tribunal correctionnel lui demande de la déconstruire. Plus de 100 000 personnes ont choisi de le soutenir via une péti- tion. Le cas de Xavier est pour- tant loin d’être le seul exemple. Il y en a des centaines d’autres en France. L’habitat dit léger est devenu un phénomène de

société prisé des jeunes. L’asso- ciation Habitants de Logements éphémères ou mobiles (Halem) tente de faire évoluer les consciences. Entretien. La Presse Pontissalienne : Quel fut l’élément qui a déclenché la naissance de votre association ? Quel est son but ? Paul Lacoste (militant) : C’est un mouvement de base né en 2005 dans un camping de l’Essonne où 200 personnes vivaient à l’an- née. Les gens s’y sont réfugiés pour le cadre et des loyers moins chers, car en Ile-de-France, ce n’est pas simple de trouver une habitation. Puis le directeur du camping a coupé l’eau, l’électri-

L’association avait installé yourtes et tentes en plein cœur de ville. Elle défend l’habitat “léger”.

tion d’autonomie et de réversi- bilité, c’est-à-dire ne pas artifi- cialiser les sols. L.P.P. :Autoriser ces types de construc- tion, n’est-ce pas ouvrir la porte à une forme d’anarchie en matière d’habi- tat ? P.L. : Vivre dans une cabane, en autonomie, ce n’est déjà pas à la portée de chacun. La France a une problématique de loge- ment aussi bien en ville qu’en campagne : ces habitats légers sont une opportunité de créer des hébergements. Parce que tu

as construit ta maison de tes propres mains, tu es considéré comme un zonard qui pollue ! C’est totalement l’inverse. Une yourte par exemple, elle n’a pas besoin de beaucoup de combus- tible pour être chauffée, il n’y a pas besoin de béton… L’article L 112-2 du Code de l’urbanisme rappelle que tout type d’habitat doit être pris en compte sans distinction. L.P.P. : Pourquoi la cabane de Xavier est-elle devenue le porte-drapeau de vos “batailles”. Et pourquoi dites-vous

qu’il a le droit de rester dans sa cabane, posée sur son terrain mais sans permis de construire ? P.L. : Sa médiatisation permet de mettre un accent sur le sujet. La Cour de cassation peut y être sensible. On lui refuse son per- mis parce qu’il est en zone Natura 2000 protégée. Or, lorsque l’on interroge les tech- niciens, on nous répond qu’il n’y a pas de problème tant qu’il a un mode de vie adapté qui pré- serve l’environnement. C’est le cas. n Propos recueillis par E.Ch.

alors que l’habita- tion est autonome en eau par exem- ple. Dans les lieux touristiques, la loi l’autorise… car c’est justement tou- ristique et que cela génère de l’argent. Depuis 2011, l’ha- bitat démontable comme la yourte est accepté à condi-

“Tout type d’habitat doit être pris en compte.”

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l Justice Condamné, il se pourvoit en cassation Le Robinson de Cléron s’accroche à son rêve Sur son terrain, il a construit de ses mains une cabane “écolo” dans

U ne à une, il a monté les planches sur son dos au pied d’un foyard centenaire enra- ciné au centre de sa parcelle d’1 hectare, achetée en 2008. Un travail de forçat d’environ trois ans qui permet aujourd’hui à XavierMarmier d’habiter une magnifique cabane en bois auto- nome à environ 7 mètres du sol, entre la détruire car elle est située en zone Natura 2000. Xavier Marmier se pourvoit en cassation. laquelle il vit depuis 6 ans. Le tribunal lui demande de

permis de construire. Personne ne s’of- fusque de sa présence. 2014, change- ment de municipalité. Xavier dépose un permis de construire pour se mettre en règle. Il est refusé. La commune de Cléron porte l’affaire devant le tribunal. Xavier gagne en première instance au tribunal civil en juillet 2016. La mairie fait appel et gagne en mars dernier. Le tribunal lui ordonne de déconstruire son lieu d’habitation et le condamne à remettre en état le site dans les 6mois

“Il faut déjà se donner du courage pour construire cela et ensuite, il faut vouloir abandonner un confort. C’est un boulot d’homme ! Cet argument est fallacieux. J’ai quandmême un profond sentiment d’injustice car en France, on ne te laisse pas choisir ton propre mode de vie. Je n’ai pas l’impression d’être un gangster mais je retrouve à la barre d’un tribunal comme si c’était le cas.” D’innombrables articles ou reportages télé ont suivi “l’affaire de la cabane dans les bois”. Le quadra ouvre sa porte avec gentil- lesse, réexplique, offre un melon, pré- sente ses tomates en train de pousser. Line, sa compagne qui l’a rejoint ici, parle d’un havre de paix. Le couple de chouettes, les loirs, les chevreuils le matin, accompagnent leurs soirées durant l’été. L’hiver, c’est forcément moins bucolique et bruyant lors d’épi- sodes venteux. Xavier a prouvé qu’il s’est fondu dans le décor. Il veut rester perché. 101 000 personnes le soutien- nent sur les réseaux. n E.Ch.

Aucun clou n’est planté dans l’arbre : la cabane est suspendue.

figure d’un “combat”même si lui n’aime pas ce mot. Des milliers d’internautes le soutiennent. Des personnes sont même venues le rencontrer. “Je voulais être tranquille au fond de mon bois et dix ans plus tard, je me retrouve désigné comme porte-flambeau d’une cause” dit avec le sourire cet adepte du yoga et ancien grimpeur-élagueur. Pour cer- tains, il est celui qui représente ces personnes désireuses d’un mode de vie proche de la nature, pour d’autres, celui qui a violé une règle. La justice vient - en avril - de lui ordonner la démolition de son cocon. Il semble pourtant très calme : “J’ai confiance dans la justesse de mon bon sens. Je vis ici en totale autonomie.” Tout a débuté il y a 6 ans. À l’époque, l’homme propriétaire d’un bois sur la commune de Cléron se lance dans la construction de la cabane perchée sans

Cléron et Amondans. Il flirte avec la canopée et partage la vue avec sa com- pagne. “C’est ce dont j’ai toujours rêvé” dit cet intermittent du spectacle de 47 ans, qui n’a rien d’un hurluberlu. Tout juste a-t-il réalisé son rêve : vivre près de la nature, loin dumonde, quasiment en autonomie avec l’eau qu’il récupère du toit, l’électricité qu’il produit grâce à des panneaux.Aucun clou n’est planté dans l’arbre qui supporte la plate-forme de 44 m 2 dans laquelle il vit à l’année. Le chauffage est assuré par un poêle qui consume le bois mort ramassé sur sa parcelle. Ses toilettes sèches sont situées dans un cabanon au sol. Samai- son a une chambre en mezzanine et est bâtie sur un plateau en sapin dou- glas contrecollé. Un travail d’orfèvre. La présence de Xavier est à peine visible depuis la route départementale mais à son grand regret, il est devenu une

avec amende de 100 euros par jour. “J’ai décidé de me pourvoir en cassation, annonce le propriétaire. Je compte bien rester là.” Pourquoi le tribunal a-t-il pris cette décision ? Parce que le lieu est situé en zone Natura 2000 et qu’il serait potentiellement exposé à des risques de glissement de terrain. La commune craint que cet exemple ne donne des idées à d’autres.

“Je compte bien rester là.”

Xavier et Line sur la terrasse de leur cabane.

l Justice

Ce que dit la loi Une autorisation, même pour un abri de jardin

Pourquoi des cabanes, des yourtes, dans les zones touristiques ? Tout simplement parce que la loi le permet, sous certaines conditions.

C es habitats légers peu- vent être installés dans les arbres d’un terrain de camping, d’un parc résidentiel de loisirs, de certains villages de vacances. Ces installations sont dispensées de formalité dès lors que leur surface de plan- cher est inférieure ou égale à 35 m 2 . En revanche, si elles présentent une surface de plan- cher supérieure, une déclara- tion préalable est exigée. À l’instar des Habitations Légères de loisirs (H.L.L.), en dehors des quatre lieux d’im-

banisme pour installer un abri de jardin ? Tout dépend des surfaces de son projet de construction, de sa hauteur, s’il est situé ou non dans un secteur protégé (par exemple, aux abords d’un monument historique, site classé). Si la surface au sol est inférieure ou égale à 5 m 2 et si la hauteur est inférieure à 12 mètres, aucune autorisation n’est obli- gatoire. Au-delà, une déclara- tion préalable de travaux (de 5 à 20 m 2 ) ou un permis de construire est obligatoire (au- delà de 20 m 2 ). n

plantation que sont les terrains de campings, parcs résidentiels de loisirs, certains villages de vacances, certaines dépen- dances des maisons familiales de vacances, les “cabanes dans les arbres” sont soumises, en tant que constructions, au droit commun des constructions, c’est-à-dire : une déclaration préalable entre 5 et 20 m 2 de surface de plancher, et un per- mis de construire au-dessus de 20 m 2 de surface de plancher. Cet exemple vaut aussi pour les yourtes. Faut-il une autorisation d’ur-

Si l’implantation de la yourte est temporaire (moins de 3 mois), aucune autorisation n’est demandée. Il convient juste d’informer la municipalité.

8 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n°238 - Août 2019

l Les Grangettes Les cabanes de pêcheurs sont-elles légales ? À Port Titi, les proprios sont tranquilles jusqu’à 2034 Les 28 maisons de pêcheurs - dont certaines ont été bâties en 1904 - sont toutes installées sur un terrain qui ne leur appartient pas. Un bras de fer avait eu lieu en 2004 avec la commune.

C’ est l’esprit Port Titi, l’esprit famille. Par une belle soirée d’été, c’est apéro sur la terrasse d’un voisin pour lui souhaiter sa fête, la Saint Benoît, avec le lac comme écrin. Paradisiaque. Les cabanes se transmettent ici de famille en famille depuis un siècle si bien que tout est prétexte pour se retrouver entre amis. 90 % des propriétaires des maisonnettes sont Pontissaliens, un est Suisse,

un habiteAngers, un Paris.Tous ont un point commun : leurs aïeux ont construit à partir de

grand-père, alors cordonnier à Pontarlier, avec trois autres amis avait choisi d’installer une cabane de pêche, près du Tacot qui s’arrêtait à Pallet” raconte Philippe Jacquemet.À l’époque, ces pionniers obtiennent une concession de la part de la com- mune des Grangettes et un accord tacite pour vivre là dans ce qui n’est ni plus ni moins qu’un bois. En contrepartie, chaque propriétaire paie une location du terrain, établie à

1904 une cabane pour passer un week-end ou les étés. Tous les habi- tants sont pro- priétaires de leur habitation mais pas du ter- rain. “Mon arrière-arrière-

La commune

veut profiter de la manne financière.

Philippe Jacquemet sur sa terrasse à Port Titi. 28 cabanes composent ce hameau de pêcheurs.

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Les anciennes cabanes sont devenues des maisons en dur avec vue imprenable.

État civil de juillet 2019

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10 PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°238 - Août 2019

COMMERCE

Transmission

Le Magasin rhabillé en Bois & Massif Après vingt ans aux commandes du

commerce qu'il a créé et puis adapté aux nouvelles méthodes de vente en ligne, Dominique Millot transmet le relais à son personnel. Confiance et continuité.

E n ouvrant en 1998 son premier dépôt-vente rue Denis-Papin à Pontar- lier, Dominique Millot faisait déjà preuve de perspicacité en répondant aux besoins d’une partie de la popu- lation attirée par ce concept qui permet de se meubler et de s’équiper à moindre coût. Très vite, la place vient à man- quer et le commerçant investit en 2002 dans un nouveau bâti- ment de 1 200m 2 où il développe de nouvelles activités avec des effets militaires d’occasion sous l’enseigne Militaria, et de la location de skis. “On communi- quait alors sous le slogan : une adresse et trois enseignes” , explique Dominique Millot qui venait d’accueillir Frédéric Fleury. Lequel préparait alors un B.T.S. force de vente par alter- nance. Mieux qu’un diplôme, il décroche son premier emploi ici. Son employeur avait déjà pro- cédé de façon similaire en

embauchant Marion Gaiffe à l’issue de son B.T.S. de compta- bilité. Les deux salariés sont toujours présents. Ils figurent même parmi les repreneurs du Magasin qui vient de changer de nom pour Bois &Massif. En 2011, leMagasin étoffe son effec- tif en recrutant Yohann Miner- vini, webmaster qui aura pour mission d’engager l’enseigne vers la vente en ligne. Il fait aujourd’hui partie des associés. “Face à la concurrence du Bon Coin, on a arrêté le dépôt-vente en 2012 pour se concentrer sur

Dominique Millot entouré par le quatuor de repreneurs, de gauche à droite, Frédéric Fleury, Marion Gaiffe, Yohann Minervini et Bruno Dubois.

l’ameublement et la décoration. C’est aujourd’hui notre cœur de métier. On commercialise des meubles en pin massif, en chêne massif, en bois recyclé. L’offre englobe aussi tout ce qui touche à la décoration dans

“Il s’agit de bonnes personnes.”

un esprit ambiance chalet” , pour- suit Dominique Millot. La transmission du Magasin relève d’un concours de circons- tances. “L’opportunité s’est pré- sentée. Quand j’en ai parlé aux salariés, ils ont accepté cette reprise sans hésitation. J’ai toute

Bruno Dubois, le quatrième repreneur qui fournissait jadis le matériel de ski loué auMaga- sin jusqu’en 2016. Son arrivée marque aussi la remise au goût du jour de cette activité hiver- nale. n F.C.

affaire, Dominique Millot a investi dans un dépôt aux Gra- villiers dédié spécifiquement au stockage des produits vendus en ligne. “Cette orientation ne signifie pas la fermeture du bâti- ment de la rue Mervil qui reste accessible au public” , confie

confiance car il s’agit de bonnes personnes que je connais.” Outre le changement d’enseigne, les nouveaux repreneurs comp- tent bien développer encore les ventes par Internet qui repré- sentent aujourd’hui 30 % du chiffre. Avant de céder son

DOUBS

Pour le public handicapé Ensemble, pour aller plus loin L’association Ensemble pour des Loisirs Adaptés de pleine Nature (E.L.A.N.) créée ce printemps se donne pour mission de partager la nature entre personnes valides et handicapées. Prochain défi : une course d’orientation.

Q uoi de mieux que la pratique sportive pour faire tomber les barrières et les préjugés sur les personnes en situation de handicap ? C’est dans cet esprit que l’association E.L.A.N. a été fondée à Pontarlier en avril dernier autour de Françoise Gazelle, la présidente. On

connaissait jusqu’ici l’association Apach’Évasion, dont les missions sont toutefois un peu différentes : “Eux sont désormais plus tournés vers le tourisme et les actions éducatives auprès des élèves. E.L.A.N. a été créée en partena- riat avec l’association Handisport Pon- tarlier-Morteau-Maîche dans le but

d’être dans l’échange et l’accompagne- ment au quotidien des personnes en situation de handicap, à travers des activités de pleine nature : randonnée, ski, voile, vélo, etc. L’idée est de partager la nature entre personnes valides et handicapées” résume Catherine Leclercq, membre fondatrice et vice- présidente d’E.L.A.N. (et par ailleurs ancienne d’Apach’Évasion). Depuis sa création, l’association pon- tissalienne multiplie les initiatives : sortie en joëlette (fauteuil à une roue tiré et poussé par deux personnes) début juin, journée handi-voile fin juin, tour du lac de Joux le 7 juillet, plus récemment randonnée de l’absinthe à Pontarlier et bientôt une course d’orientation, une grande première. “L’idée est vraiment de rendre les per- sonnes handicapées actrices de toutes ces activités” ajoute M me Leclercq. L’association E.L.A.N. a reçu récem- ment une aide matérielle de l’associa- tion “Maison pour tous de Doubs” qui a mis fin à ses activités et, grâce à la vente de son bâtiment, a pu reverser 20 500 euros à E.L.A.N. Grâce à ce

Des sorties en joëlette, quelle que soit la météo !

la vice-présidente qui est également pilote de joëlette. L’association compte pour l’instant 47 membres adhérents. Reconnue d’utilité publique et désormais partenaire du C.A.F. Haut-Doubs au sein duquel une commission “handi-C.A.F.” vient d’être créée, E.L.A.N. se projette déjà dans la préparation d’un calendrier de sorties pour l’année prochaine, voire plus loin : en 2021, les membres d’E.L.A.N. ont pour objectif de participer avec les per- sonnes handicapées à une régate de voile en rade de Brest. n J.-F.H.

don, l’association a pu acquérir trois fauteuils-skis. “Grâce à ce nouveau matériel, des sorties handiski àMétabief

sont possibles. Comme nous souhaitons que les loisirs ne coûtent pas plus cher à une personne en situation de handicap qu’à une personne valide, nous pourrons aussi grâce à ce don pro- poser aux adhérents de l’association des journées handiski à 30 euros for- fait compris” complète

Une aide de 20 500 euros de la “Maison pour tous de Doubs”.

Catherine Leclercq, vice président de l’association E.L.A.N.

PONTARLIER

11

La Presse Pontissalienne n°238 - Août 2019

ÉDUCATION Handicap L’école Cyril-Clerc

joue la carte de l’inclusion Des enfants de l’Institut médico-éducatif (I.M.E.) de Pontarlier, âgés de 6 à 12 ans, seront accueillis à l’école élémentaire Cyril-Clerc à la rentrée prochaine. Ils participeront à des projets communs avec les autres élèves.

P our l’école Cyril-Clerc, la plus ancienne et pre- mière école “républi- caine” de Pontarlier, c’est un joli symbole. À la rentrée de septembre, 8 enfants de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs (le chif-

Tout a débuté après que l’A.D.A.P.E.I. du Doubs a solli- cité la Ville de Pontarlier pour l’accompagner et la soutenir dans un projet de création d’une classe externalisée (C.L.E.X.). Il en existe 15 autres de ce type

fre n’est pas encore définitif) poseront leur cartable dans la cour d’école avec les autres enfants du groupe scolaire. C’est une première à Pontarlier. Ils seront en inclusion dans le milieu dit “ordinaire”.

À la rentrée, des enfants de l’I.M.E. auront une place à l’école Cyril-Clerc.

posera de deux salles de classe pour permettre la prise en charge d’une partie des élèves par l’éducateur. “Les retours d’ex- périence sur ces C.L.E.X. mon- trent combien l’entrée en milieu ordinaire est valorisée par les enfants concernés comme par leurs familles. Techniquement, les enseignants disent tous les bénéfices qu’en tirent les élèves sur le plan social, notamment dans les écoles où ils suivent le rythme des autres classes, fré- quentent les mêmes lieux et peu- vent assez souvent participer à des projets communs. Il peut s’agir d’événements particuliers (sorties au théâtre, au cinéma, à lamédiathèque, rencontre spor- tive, fête de fin d’année), de contri- butions à une production com- mune (journal scolaire), parfois de s’inscrire dans des décloison- nements en éducation physique et sportive” indique un respon- sable. À noter que l’équipe pédagogique de l’école élémentaire se renou- velle : le directeur Dominique Ménétrier, les professeurs Patri- cia Fagiani,Marie-Caroline Her- vieu et Stéphane Perrey ont pris leur retraite depuis cet été. n E.Ch.

dans le Doubs. “On met les bou- chées doubles dans le Haut- Doubs. Les freins, ce sont les mètres carrés manquants dans les salles de classe. Technique- ment, on sait faire et on sait comment les faire fonctionner” explique le directeur de l’A.D.A.P.E.I. L’externalisation d’une classe consiste à déplacer un groupe d’élèves de l’établissement médico-social ou sanitaire et l’un des enseignants dans une

salle de classe située dans une école primaire ou un établissement du second degré. À Pontarlier, elle sera composée de 7 à 8 enfants de l’Institut médico-éducatif, âgés de 6 à 12 ans. Un enseignant et un éducateur de l’I.M.E. de Pontar- lier seront présents durant les temps de classe et tous les moments de vie sco- laire de l’école, notamment pen- dant les récréa- tions. L’I.M.E. dis-

Ils vont fréquenter la même cour.

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EN BREF

Médiathèque Avec la “boîte retour”, les horaires d’ouverture de la médiathèque de Pontarlier ne sont plus un problème. Ce nouveau service est disponible 24 heures sur 24. Disposée dans la cour de la sous-préfecture (à côté du passage d’accès à la Médiathèque), la boîte permet de retourner les emprunts effectués en médiathèque. Renseignements au 03 81 38 81 37. Patrick !! Le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma des Amis du Musée de Pontarlier consacre une exposition à l’occasion des 60 ans du chanteur et acteur Patrick Bruel. Celle-ci est à découvrir jusqu'au 31 août dans le Hall de l'Hôtel de Ville de Pontarlier. Hommage Le 25 juillet a été inauguré le parc Jeannine-Dessay, appellation donnée aux jardins de la Maison Chevalier, chemin à Canon à Pontarlier, en hommage à cette travailleuse sociale pontissalienne tombée cette année sous les coups de couteau d’un meurtrier dans une grande surface de Pontarlier.

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