La Presse Bisontine 66 - Mai 2006

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

L e dossier du mois dernier se complète par deux autres exemples concrets pré- sentsàBesançonet qui contribuent, dans une certaine discrétion, à l’aura de la capita- le comtoise en matière de technologie. Comment sécuriser les réseaux d’informa- tion et rendre les messages qui circulent à travers des fibres optiques indécryptables ? C’est ce sur quoi travaille depuis près d’une quinzaine d’années Laurent Larger au sein du laboratoire d’optique de Femto-St. L’idée de la cryptographie est “de noyer les petites fluctuations de lumière qui portent l’infor- mation que l’on veut transmettre au milieu d’un “bruit” de lumière. Celui qui essayerait alors d’écouter ne verrait que le bruit et pas le message” , explique le chercheur. “De l’autre côté, il suffit d’avoir la clef secrète qui a permis de créer le “bruit” de lumière et de faire une soustraction entre ce qu’on le reçoit et celle-ci. Ce qui reste, c’est le message.” respondrait à une mesure qui au final varie- rait de la largeur d’un cheveu coupé en quatre” , explique Vincent Giordano. Dans le monde, elles ne sont que cinq équipes scientifiques à travailler dans ce domaine de pointe. L’horloge ressemble à une gros- se bonbonne remplie d’hélium liquide à - 269 °C - les températures basses assurent la stabilité des éléments - dans laquelle est plongé un résonateur électromagnétique. Après près de douze ans de recherches, les scientifiques travaillent maintenant à “sim- plifier le système pour le rendre exploitable en dehors d’un laboratoire.” Car l’horloge mise au point peut avoir des applications dans le domaine militaire et spatial, pour équiper les stations au sol qui reçoivent les signaux émis par les sondes. Les Bisontins sont d’ailleurs sur les rangs pour participer à un futur projet initié par l’agence spatiale européenne. Deux autres illustrations du génie bisontin Au sein d’un consortium européen de recherche, l’équipe bisontine a démontré récemment le fonctionnement à grande échelle du cryptage en le testant à Athènes sur 120 kilomètres de fibre optique. Même si le système est, selon les scientifiques, “encore trop jeune pour pouvoir démontrer son niveau de sécurité” , il intéresse les dis- tributeurs de télévision numérique à péage qui souhaitent se protéger du piratage ou les réseaux qui utilisent des informations confidentielles, comme des données ban- caires ou médicales. Finie la bonne vieille horloge comtoise. Dans les laboratoires Femto-St également, Vin- cent Giordano, directeur de recherche du C.N.R.S. élabore une horloge électroma- gnétique stable et dont la marge d’erreur dans la mesure du temps est réduite à 10 puissance - 14. “Si on s’amusait à mesurer la distance de la Terre à la Lune, cela cor-

De plus en plus de travailleurs frontaliers dans le Grand Besançon

CHAMPIONNAT DE FRANCE

NATIONALE 1 MASCULIN

L a tendance a bien été renforcée depuis les accords bilatéraux de 2004 : les tra- vailleurs frontaliers ne résident plus uni- quement dans les communes limitrophes. Ils viennent de plus en plus loin. Les deux associations de frontaliers - Groupement Transfrontalier Européen et Amicale des Frontaliers - sont unanimes sur ce point : le cercle d’influence de la Suisse est de plus en plus large. “Nous avons une centaine de nos adhérents qui résident à Besançon ou dans sa région” cite Alain Marguet, de l’Ami- cale. Du côté du Groupement Transfronta- lier, les chiffres cumulés sont à peu près semblables : une vingtaine de leurs adhé- rents résident à Besançon-ville. D’autres communes du Grand Besançon abritent un ou plusieurs frontaliers. C’est le cas de Cha- lezeule, La Chevillotte, Mamirolle, Pirey, Rurey, Saône ou encore Serre-les-Sapins. Plus près du Haut-Doubs mais tout de même à une cinquantaine de kilomètres de la fron- tière, on recense plusieurs dizaines de tra- vailleurs frontaliers résidant à Valdahon ou à Vercel. “Le phénomène a démarré en 2002 par la mise en place partielle des accords bilatéraux selon lesquels il a été autorisé aux personnes qui trouvaient un emploi en Suis- se d’y résider pendant la semaine. Tout cela a été renforcé dès juin 2004 avec le deuxiè-

me volet des accords selon lequel il suf- fisait de décrocher un emploi en Suisse pour se voir délivrer une autorisation de travail. Et ce qui change beaucoup aus- si, c’est la possibilité donnée de pou- voir faire quelques années en Suisse, puis revenir en France et retourner ensui- te travailler en Suisse, il y a une plus grande souplesse. Enfin, comme pour 2006 la plupart des clignotants éco- nomiques sont au vert en Suisse, ça attire d’autant plus de monde. Il est évident que le travail frontalier a été facilité et que par conséquent, il atti- re des gens de beaucoup plus loin” commente Jean-François Besson, le secrétaire général du Groupement. “Nous avons beaucoup de contacts en provenance de zones économi- quement sinistrées comme les Vosges ou la Lorraine, le Nord, voire d’autres régions comme la Normandie ou la Bretagne” ajoute Alain Marguet. Selon une enquête réalisée par le cabinet Madinfor, “les frontaliers se disent prêts à sensiblement élargir leur zone géographique de mobili- té professionnelle. Ils sont 85 % dans ce cas” note Christian Rubechi, res- ponsable du cabinet d’études.

ESBM - ROBERTSAU Samedi 29 avril 2006 à 20 heures

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ESBM - CHÂTEAUNEUF Samedi 6 mai 2006 à 20 heures

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GYMNASE DES MONTBOUCONS

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