La Presse Bisontine 66 - Mai 2006

L’ÉCONOMI E

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A UTO

P IREY

24 % d’augmentation

Les industriels de Pirey crient leur ras-le-bol contre les ponc- tions opérées par la communauté d’agglomération pour finan- cer des bus vides et un projet de transport en site propre qui ne verra pas le jour avant 5 ans. Haro sur la taxe transports

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“O n salit, on pollue, on pue, on fait du bruit. Voilà la vision que nos élus ont désormais des entreprises” s’em- porte Marie-Thérèse Carpena, trésorière de l’association des industries de Pirey (A.D.I.P.). La cause de sa colère est la récente décision de la commu- nauté d’agglomérationduGrand Besançon d’augmenter le taux du “versement transports” de 1,05 à 1,30 % pour 2006. Si cet- te décision paraît anodine, elle a des incidences directes sur les finances des entreprises. “Pour nous, cela représente tout

sionnelle et donc 15 000 euros pour financer les transports de l’agglomération. “On veut bien participer audéve- loppement de notre régionmais

de même 3 700 euros en plus par rapport à l’année dernière. Nous payons environ 15 000 euros de taxe transports pour des transports qui ne sont

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dans les faits, le sys- tème des transports est totalement inadapté, ajoute André Coquillard, président de l’A.D.I.P. On nous incite à utiliser le transport en com-

même pas adaptés aux horaires de nos salariés. On nous étouffe déjà à cau- se des augmenta- tions de la taxe pro- fessionnelle, là, il y a vraiment de l’abus !” poursuit-

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“Un de mes salariés était obligé de venir à pied.”

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à 70 % en un an et demi. En même temps, nos donneurs d’ordres nous imposent des baisses de tarifs de 25 à 30 % et si on ne suit pas, ils vont voir dans les pays low cost. Je n’ai pas l’impression que nos élus aient conscience de tout ce que nous subissons en ce moment.” L’amertume de ces chefs d’en- treprise est d’autant plus gran- de qu’ils contribuent aujour- d’hui à financer des transports en site propre qui ne verront pas le jour avant plusieurs années. Selon eux, le fossé se creuse dangereusement entre leurs préoccupations quoti- diennes et la perception qu’ont les élus locaux de l’industrie. J.-F.H.

Une entreprise de Pirey délocalise dans le Haut-Doubs L’ entreprise AC Automation (ex-Rougeot Automation) est ins- tallée à Pirey, route de Besançon depuis 1962. Elle est spé- cialisée dans l’étude et la réalisation de machines spéciales, le montage d’usinage et autres manipulateurs. Elle appartient au même dirigeant que la société AC Automation implantée au Rus- sey dans le Haut-Doubs. D’après nos informations, AC Automation réfléchit actuellement pour quitter son site de Pirey et rapatrier toutes ses unités de fabrication au Russey. La direction, si elle ne dément pas l’infor- mation, n’a pas souhaité apporter plus de commentaires sur ce projet en cours de concrétisation.

elle au nomde la société Méca- Précis (47 salariés) qui débour- se chaque année quelque 200 000 euros de taxe profes-

mun mais je mets au défi un salarié qui habite Planoise de trouver une correspondance pour Pirey aux horaires de travail. Un de mes salariés était obligé de venir à pied au travail àPirey depuis la Bouloie tous les matins !” “Que les élus viennent se rendre compte de la façon dont ça se passe dans les bus du Grand Besançon. Ils sont très bienadaptés pour les enfants ou les retraités mais pas du tout pour les salariés. Les entrepre- neurs payent une taxe pour ne véhiculer personne” enchérit Mme Carpena. Le discours n’est guère diffé- rent à la société Sérode (24 sala- riés), dont le dirigeant Domi- nique Poyet est tout aussi remonté. “Cette augmentation de 24 % de la taxe transports représente pour nous 1 500 euros. ça paraît peu aux yeux des élus, mais en même temps, on subit de plein fouet une augmenta- tion du prix du cuivre, une de nos matières premières, de 60

Les industriels de Pirey sont très remontés contre la taxe transports.

Un boulanger dans la ligne de mire de la justice N ANCRAY Irrégularité de fermeture C’est le non-respect d’une fermeture hebdomadaire par un boulanger qui soulève l’indignation de l’union patro- nale des boulangers. Une action en justice est en cours.

L’ union patronale des bou- langers est ferme sur ce point. Elle ne laissera rien passer. Tous les boulan- gers doivent, sans exception, se conformer à la législation qui les oblige à observer une jour- née de fermeture hebdomadai-

lâche Jean-Luc Viennet, prési- dent de l’union patronale des boulangers. Or dans le dépar- tement, il y a encore certains professionnels réfractaires à cette mesure. C’est le cas d’un commerçant originaire deNan- cray qui possède aujourd’hui trois boulangeries à Besançon. Une situation

déloyale les boulangeries adhérentes qui respectaient l’ar- rêté préfectoral du 4mars 1997” stipule le compte-rendu du tri- bunal de police de Besançon. Le 4 avril dernier, le profes- sionnel mis en cause a été con- damné par la justice à une amende de 3 000 euros à vers- er à l’union patronale avant d’être invité à tirer le rideau une fois par semaine confor- mément à la législation. “C’est le seul qui ne respecte pas la règle dans le département” déplore Jean-Luc Viennet. Selon nos sources, il aurait fait appel de cette décision. Affaire à suivre.

re. “C’est le préfet qui fixe la règle. C’est la même règle du jeu pour tout le monde. Si demain on tolère que nos établisse- ments puissent ouvrir

C’est une concurrence déloyale.

intolérable pour la corporation qui a traduit l’affaire devant la justice pour

le contraindre “à fermer une fois par semaine.” Car après enquête, il s’avère que l’ouverture per- manente des trois établisse- ments a “concurrencé demanière

sept jours sur sept, on a peur que la grande distribution s’en- gouffre dans la brèche. Un tel scénario risquerait demettre en péril les petites boulangeries”