La Presse Bisontine 66 - Mai 2006

LE PORTRAIT

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M ÉDECINE

Directeur d’un centre de recherche pour l’O.M.S.

Chef du service de chirurgie digestive et de transplantation hépatique du C.H.U. de Besançon, le professeur Georges Mantion a été chargé par l’Organisation Mondiale de la Santé des recherches scientifiques sur l’échinococcose alvéo- laire, la maladie transmise par le renard. Georges Mantion, chirurgien “à l’ancienne”

L’ homme a la prestance des chirurgiens à l’an- cienne. Lamoustache fine qui en impose, les stylos qui dépassent de la blouse blanche, les cheveux poivre et sel et la voix passionnée par son travail. Derrière son bureau envahi par les dossiers, Georges Mantion est l’un des pontes du C.H.U. Chef du service de chi- rurgie digestive et de trans- plantation hépatique de l’hôpi- tal bisontin depuis 1992. Dans le monde, l’homme fait aussi partie des rares à mener des recherches sur l’échinococ- cose alvéolaire, une maladie transmise par le renard “par contact avec l’animal ou enman- geant des baies qu’il a conta- minées” et qui grignote pro- gressivement le foie. Il vient d’êtrenommédirecteur du centre de recherche sur cette maladie auniveau international par l’Or- ganisationMondiale de la San- té et pilote de Besançon les études menées en Chine, en Europe ou aux États-Unis. “La maladie est peu connue, mais se développe de façon inexorable

chez eux. “Je me suis identifié à mon patron. J’ai appris le métier comme cela, je ne sau- rais pas faire autrement” , avoue- t-il. Tous les jours, il est dans son hôpital, même le week-end. Passe voir ses patients le same- dimatin, enchaîne sur une “séan- ce d’enseignement pour les plus jeunes” puis revient le soir à nouveau faire le tour du servi- ce. La semaine, il opère tous les jours. “J’ai quitté le bloc à 14 heures. Lundi, j’ai tellement de patients que je vais devoir en décommander certains. Sans pratiquer, je ne pourrais pas fai- re ce métier. C’est stimulant, il faut toujours se maintenir à la pointe” , dit-il tranquillement. Lemétier de chirurgien, recon- naît-il, a évolué ces dernières années. “On a traversé une cri- se. En 2006, être chirurgien ne signifie plus lamême chose qu’il y a cinquante ans. L’image du public a changé. Maintenant, on est obligé de travailler avec d’autres spécialistes, les chi- rurgiens se sont humanisés” , explique-t-il. Les jeunes méde- cins continuent à rejoindre son ambiance à une autre, d’un style plus classique à résolument exo- tique dans cet espace d’exposi- tion où les sens sont tenus en éveil. Bois & Chiffons suggère, ainsi depuis 5 ans, des idées d’aménagement intérieur agréables qui s’ajustent en fonction de la personnalité de chacun et de ses envies. Bri- gitte Gaché et ses six collabora- teurs sont particulièrement atten- tifs aux attentes de leur clientèle. La petite équipe vous accueille et vous conseille sur l’ensemble du mobilier disponible en magasin. “Nous sommes là pour accom- pagner nos clients dans leurs envies de décoration. C’est notre métier que de les guider, par exemple, sur des associations de couleurs” ajoute-t-elle. Le plaisir de ces professionnels est de vous faire découvrir le raffine- ment, l’élégance naturelle, la séduc- tion et le charme des dernières créations de Bois & Chiffons. Le thème “de nouveaux horizons” court jusqu’à la fin du mois de mai. Pendant toute cette pério- de, vous pouvez profiter de prix

tion pour la Bourgogne et la Franche-Comté. Dont 30 l’an- née dernière, le chiffre le plus important en deux décennies. Faute de moyens, impossible d’aller au-delà. En 2005, le service a enregistré 10 % d’hospitalisations en plus que l’année précédente. “On a 60 lits, mais vu le taux d’occu- pation, ce n’est pas suffisant. Il nous en faudrait aumoins dou- ze de plus. Alors on répartit nos

en Chine, en Alaska, en Suisse, ou en Russie. En France aussi elle gagne du terrain. Dans cer- taines zones, 100%des renards sont infestés par le parasite” , explique Georges Mantion. Le métier, il l’a appris avec le professeur Michel Gillet, dont il a repris la suite à la tête du service quand celui-ci est parti à Lausanne. Son modèle. Un homme “avec un tel charisme qu’il a emmené beaucoup d’étu-

patients dans d’autres services, on dépro- gramme certaines opé- rations” , explique le chirurgien. Il plaide pour “encore davanta- ge de moyens, même s’il y en a déjà. Si un jour on n’a plus les

diants dans son silla- ge. Je l’ai toujours admiré. En ayant tra- vaillé avec lui pendant vingt ans dans le ser- vice, je me sens inves- ti d’une mission, pour continuer à le déve- lopper et le mener au

Chef du service de chirurgie digestive du C.H.U. de Besançon, Georges Mantion se rend régulièrement en Chine pour y former des chirurgiens.

Tous les jours, il est dans son hôpital.

transplantation hépatique, au fin fond de l’Ouest chinois, à Urumqi, la capitale de la pro- vince duXinXian. Il yaquelques années, c’est lui qui a été invi- té à inaugurer la nouvelle sal- le d’opération, une photo près du bureau lemontre entouré de médecins chinois. Plusieurs doi- vent venir dans les prochaines semaines se perfectionner au C.H.U. Une autre façon de fai- re rayonner Besançon. S.D.

service - ils sont sept internes et neuf chirurgiens actuelle- ment - même si “je ne suis pas forcément leurmodèle auniveau du temps de travail. Ils ne sou- haitent pas forcément travailler 7 jours sur 7. Mais cela fonc- tionnera quand même” , sourit Georges Mantion. Mais il ne se contente pas de former ses internes bisontins. Dans quelques jours, le chirur- gien s’envole enChine pour for- mer ses homologues locaux à la

niveau national” , reprend Georges Mantion. Le respect est mutuel. Ensemble, les deux hommes ont réalisé la première transplan- tation hépatique du C.H.U. de Besançon. C’était il y a vingt ans. Depuis, 460 autres patients ont été opérés dans le service, le seul à réaliser cette opéra-

moyens de maintenir les pro- grammes de recherche, on va plonger. Ce qu’on a mis 30 ans à faire peut sombrer en moins de deux ans.” Venu à lamédecine “un peu par accident” , Georges Mantion, à 59 ans, fait partie de cette géné- ration demédecins qui passent plus de temps à l’hôpital que

Bois & Chiffons s’ouvre à “de nouveaux horizons” C’est toute une nouvelle

gamme de mobilier et d’objets de décoration que vous invite à venir découvrir Bois & Chiffons à Châteaufarine. Cette collection originale s’an- nonce déjà comme une invitation au voyage.

U n lit à baldaquin en aca- cia massif qui évoque la douceur de l’Afrique. Tables, chaises, bahuts, consoles, meubles d’entrée, fabri- qués dans la même essence de bois, pour apporter une touche d’exotisme à un intérieur. Canapés, miroirs, lampes, sculptures, vaisselle, textile, objets insolites, qui donnent du style et de la personnalité à la décoration. Vraiment, la nouvelle collection de Bois & Chiffons est une porte ouverte sur de “nouveaux hori- zons.” Une fois de plus, cette enseigne de Châteaufarine se dis- tingue sur le marché du meuble

et de la décoration par l’origina- lité et la diversité des produits qu’elle commercialise. Les 700 m 2 de surface d’exposi- tion, où se mêlent avec goût formes et matières, salon, salle à manger On glisse ainsi d’une ambiance à une autre. et chambre à coucher, sont une invitation au voyage. “Nous cher- chons à créer des ambiances dans le magasin qui se rapprochent le plus possible de l’intérieur auquel peut aspirer le particulier. Notre rôle est de faire rêver nos clients” indique Brigitte Gaché, gérante de Bois & Chiffons. On glisse d’une

P U B L I - I N F O R M A T I O N

Brigitte Gaché : “Notre rôle est de faire rêver nos clients.”

informatique accessible à tous, chacun peut avoir accès au cata- logue complet des équipements distribués par la marque. Là enco- re, sur simple demande, Brigitte Gaché et son équipe peuvent vous renseigner, vous conseiller et com- mander le mobilier de vos envies.

attractifs sur l’ensemble du mobi- lier référencé dans la nouvelle col- lection. Par ses agencements, l’enseigne bisontine donne un aperçu de l’étendue de la gam- me de produits qu’elle commer- cialise. Mais elle n’a pas tout en magasin ! C’est la raison pour laquelle, par le biais d’une borne

Bois & Chiffons 8, rue Paul Éluard - Zone de Châteaufarine - 25000 BESANÇON Tél. : 03 81 52 13 53

Sur 700 m 2 de surface d’exposition, Bois & Chiffons crée des ambiances autour du meuble et de la décoration.

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