La Presse Bisontine 66 - Mai 2006

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Le Réseau Vauban est constitué

M ercredi 12 avril, c’est dans le salon d’honneur de l’Hôtel national des Invalides qu’a été dévoilée la liste définitive des villes et des ouvrages qui consti- tuent désormais le Réseau Vauban. Il s’agit donc d’Arras, Besançon, Blaye-Cussac- Fort-Médoc, Briançon, Camaret-sur-Mer, Mont-Dauphin, Neuf-Brisach-Breisach-am- Rhein, Saint-Martin-de-Ré, Villefranche-de- Conflent, Le Palais, Longwy, Mont-Louis et Saint-Vaast-la-Hougue. À cela s’ajoutent trois autres sites qui ne sont pas des forti- fications. Il s’agit du château de Bazoches dans la Nièvre, lieu où Vauban a conçu un certain nombre de ses projets, et de la rete- nue de Saint-Ferréol et le pont de l’Ordiel, deux ouvrages situés sur le canal du Midi. Ce Réseau présente donc une certaine diversité qui tend à mettre en évidence l’ensemble de l’œuvre de cet homme. Une

œuvre que ce groupement va travailler dès main- tenant à inscrire au patrimoine mondial de l’Unes- co. L’objectif est bien de valoriser le patrimoine fortifié né du génie de Vauban qui jusque-là n’a reçu aucune reconnaissance internationale. Jean-Louis Fousseret, président du Réseau, était présent à Paris ce jour-là accompagné de deux autres élus de lamajorité : Joëlle Schirrer et Michel Roignot. Un seul représentant de l’opposition a fait le déplacement en la personne de Michel Jos- se. On peut déplorer que la classe politique loca- le pourtant conviée aux Invalides ne se soit pas davantage mobilisée pour épauler Jean-Louis Fousseret dans ce projet culturel majeur pour la région, dont l’intérêt dépasse les clivages poli- tiques. Françoise Branget (députée) pourtant à Paris, Georges Gruillot (sénateur), Jean-François Humbert (sénateur), Raymond Forni ou Claude Jeannerot étaient absents. Il y avait pourtant un grand parterre de journalistes nationaux.

Pour la création d’une gare à Planoise

Le jardin botanique pourrait déménager à l’Observatoire

E n 2004, nous avions consa- cré deux pages à l’avenir du jardin botanique. À cet- te époque, l’Université de Franche-Comté, par la voix de la présidente de l’époque Fran- çoise Bévalot, avait signifié son intention de se désengager du jardin botanique qui, selon elle, ne correspondait plus aux mis- sions de recherche de l’Univer- sité. L’accès aux serres avait même été interdit au public. Cofi- nancé par la ville et l’Université, le jardin botanique était alors sérieusement menacé. La ville de Besançon vient de signifier son intention de créer un nou- veau jardin botanique. Plusieurs sites sont actuellement à l’étu- de. “Nous en avons ciblé une petite dizaine, confie Éric Alau- zet, l’adjoint bisontin chargé de l’environnement. La première idée que l’on a émise est l’es- pace de Montoille, situé derriè- re la Malcombe en direction du Doubs. Il y a aussi le parc urbain de Planoise, les Vaîtes, futur éco- quartier, mais le site qui à mes yeux tient actuellement la cor- de est le parc de l’Observatoi- re, en plein cœur du campus.” Cet espace de 8 hectares (4 hec-

“L’ accès ferroviaire de la future gare de T.G.V. d’Auxon ne doit pas se limiter à une liaison entre la gare de Besançon-Viot- te et celle d’Auxon. Mais il faut aussi que toute l’agglomé- ration, Miserey, Valentin mais aussi Saint-Vit ou Saône puissent avoir des lignes T.E.R. directes qui les relient à cette fameuse gare T.G.V.” , affirme François Jeannin, le président de la fédération nationale des associations d’usagers des transports, la F.N.A.U.T. L’association milite notamment pour la mise en service et la desser- te de trois nouvelles gares au sein de Besançon, à Rivotte, au niveau de la caserne Vauban et à Planoise. “Des projets qui ont déjà été évo- qués dans le plan de déplacement urbains de la C.A.G.B. Des études sont d’ailleurs en cours concernant Planoise” , affirme François Jean- nin et qui devraient permettre de limiter l’usage de la voiture. Depuis mi-décembre, la S.N.C.F. a rétabli une desserte nouvelle à la gare de Franois. “Pour tester l’opportunité d’une gare dans l’Ouest bisontin. Et c’est un succès, même s’il reste encore à mieux organi- ser les transports en commun complémentaires. Mais pour tous les gens qui veulent se rendre au C.H.U., c’est très pratique” , reprend François Jeannin, qui y voit un argument supplémentaire pour la construction d’une future gare à Planoise.

tares de part et d’autre de la rou- te), s’il est retenu, pourrait inté- grer sur le plan de l’animation le projet mené par l’Observatoire de Besançon de “parc des étoiles et du temps”, ce qui en ferait, selon l’adjoint “un véritable objet culturel et d’animation pour Besançon.” Le contrat qua- driennal qui lie l’Université à la ville de Besançon pour financer l’actuel jardin botanique arrive à échéance l’année prochaine. Les élus bisontins comptent donc se pencher rapidement sur l’avenir du jardin botanique pour lequel une enveloppe de 6 millions d’eu- ros avait été inscrite au plan plu- riannuel d’investissement. Une prochaine rencontre est prévue entre Éric Alauzet et Claude Condé, le nouveau président de l’Université pour discuter d’un éventuel nouveau partenariat sur ce sujet. Besançon dispose d’un jardin botanique depuis 1580. Depuis, la capitale comtoise en a toujours possédé un. Selon les élus bisontins, il n’y a aucune raison pour que disparaisse ce qui constitue un des attributs essentiels d’une ville qui se pro- clame parmi les plus “vertes” de France.

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