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L ’architecture danoise du XVIII’e siècle culmina à Copenhague aux environs de 1750 par la construction d’un nouveau quartier ré* gulier, »la cité Frédérics autour d’une place octogonale encadrée par quatre palais nobiliaires, Amalienborg, résidence actuelle des rois de Danemark. Ce palais a sans doute été inspiré par les nombreuses constructions de places françaises de la première partie du siècle (à Rennes, Bordeaux, Lyon etc.) et tout particulièrement par le grand concours ouvert en 1748, en vue de l’établissement d’une nouvelle Place royale à Paris et qui aboutit à la construction de la Place de la Concorde. Le premier homme d’Etat danois, le comte J. H. E. Bernstorff qui, depuis son séjour comme ambassadeur à Paris, de 1744 à 1750, était devenu un admirateur fervent de l’art fran* çais, devait avoir eu connaissance, par le «Mercure de France**, auquel il était abonné, de ce concours qui éveilla le plus vif intérêt de tous les artistes et hommes de goût. L’inspiration de »la cité Frédéric« est sûrement venue de France, mais le style de la construction était —comme la plus grande partie de l’architecture danoise de ce temps —directement influencé par le style allemand. Or le premier archi* tecte du roi, Nicolas Eigtwedt (1701—54), un rare talent, avait fait ses études, plus spécialement en Saxe et en Pologne, et l’architec* ture civile de ces pays trahissait précisément plus l’influence du style français (Longuelune élève de Mansart) que celle des autres états allemands. C ’est ainsi, que »la cité Frédéric» forme un ensemble d’une harmonie merveilleuse; elle était française dans sa conception

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