Journal C'est à Dire 121 - Avril 2007

A G E N D A

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Anggun “Je n’aime pas qu’on me catalogue” La chanteuse était en concert au théâtre de Morteau le 21 avril. Deux heures avant le spectacle elle a accordé un entretien au journal C’est à dire. Réaction

C’ est à dire : Lionel Flo- rence et David Hal- lyday ont collaboré à votre dernier album “lumi- nescence.” Comment avez-vous rencontré ces deux auteurs ? Anggun : Lionel Florence, je l’ai provoqué. Je le connaissais par son talent, et j’ai sollicité une col- laboration. Avec David Hallyday, c’est différent. J’aime ses choix musicaux, nous avions déjà chan- té en duo. Je lui ai demandé de m’écrire une chanson. Trois jours

nescence” est bien accueilli. Le public n’apprécie pas que vous sortiez des sentiers bat- tus ? A. : En France plus qu’ailleurs, on aime cataloguer les artistes. On cherche à savoir s’ils appar- tiennent au mouvement rock ou à la variété française par exemple. Après “la Neige au Sahara”, j’ai eu l’impression de devoir tou- jours mettre en avant mes ori- gines à une époque où la world music émergeait. Mais je n’aime

A. : Quand l’albumLuminescence est sorti avec le premier titre “Être une femme”, le public a été surpris. Je pense avoir réussi à installer l’idée que je ne souhai- tais pas être cataloguée. La musique est riche et je reven- dique son éclectisme. Càd : À quoi doit-on s’attendre avec votre prochain album ? A. : Je rentre en studio. Je suis en train d’écrire. La tournée de “Luminescence” s’achève en sep- tembre après deux ans de concerts. Je vais me faire oublier un peu, le temps de réaliser cet album. Je travaille sur ce projet avec une équipe Hip Hop qui col- labore habituellement avec Diam’s. Ensemble, nous allons essayer de faire du Hip Pop. Càd : En dehors de la chan- son, vous êtes également ambassadrice de l’O.N.U., et de la société Audemars-Piguet avec l’actrice Michelle Yeoh. A. : Audemars-Piguet est une des rares manufactures d’horlogerie à appartenir encore à la famil-

plus tard, il m’en envoyait une et me pro- posait qu’on la chan- te ensemble. J’aime quand les choses se passent comme ça, en dehors de la volonté

pas qu’on me catalogue comme la jeune fille asiatique qui chante des chansons d’amour. Heureusement, les dif- férentes collaborations que j’ai pu avoir (elle a

“Des collaborations pour brouiller les pistes.”

Anggun a charmé le public mortuacien.

des maisons de disque. Ce que je trouve intéressant chez ces deux auteurs-là, c’est qu’ils ont apporté leur propre univers à l’album. Càd : En 1997, “la Neige au Sahara” cartonne. L’album suivant, différent, est plus dis- cret et aujourd’hui “Lumi-

chanté entre autres avec Zuc- chero) m’ont permis de brouiller les pistes. J’ai exploré ces der- nières années des univers musi- caux très différents. Càd : “Luminescence” est pourtant plus électronique, avec des couleurs orientales. Le public a adhéré ?

le fondatrice de l’entreprise. J’ai- me l’approche que cette société a de la montre. Il y a une émo- tion qui se dégage de chacune des pièces. J’ai eu la chance de visiter le site du Brassus. Quand je vois une de ces montres, je ne peux pas m’empêcher de penser à toutes ces mains qui ont façon- né chacune de ces pièces avec

minutie. L’homme est cœur de cette horlogerie. Cela fait main- tenant deux ans que nous col- laborons avec Audemars-Piguet. J’en suis ravie, car c’est par ailleurs une marque qui se fémi- nise. Càd : Et Morteau ? A. : Je ne pensais que cette vil-

le était aussi grande. La salle est intimiste et agréable. Ça me don- ne beaucoup d’idées pour la sui- te. Càd : Des concerts plus inti- mistes encore ? A. : Ou tout le contraire (rires). Propos recueillis par T.C.

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