Journal C'est à Dire 88 - Avril 2004

V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac

Les Fins

Raymond Michel construit son 50 ème bateau

Les enfants de l’école vous emmènent à Touwongka Les 6 et 7 mai, la troupe “Troup’Badour” et 190 enfants de l’école des Fins inter- préteront Touwongka. Ce spectacle éveille l’imaginaire mais en filigrane, il fait pas- ser un message de tolérance.

Le chantier naval franco-suisse s’apprête à livrer le 50 ème bateau fabriqué dans ses ate- liers. Avec l’arrivée de son fils, le batelier de Villers est sûr de voir poursuivre son activi- té de construction démarrée il y a 21 ans.

constructions à raison de 1 à 5 embarcations par an. Construc- tion l’hiver et exploitation des bateaux touristiques l’été, il jongle ainsi entre les deux activités depuis 20 ans. À part deux hivers sans commande, le chantier naval a toujours fonctionné. Il emploie aujourd’hui 5 salariés, dont le propre fils de Raymond, 24 ans, revenu lui aussi au pays. Par- tout en France, sur presque tous les plans d’eau, on retrouve les bateaux fabriqués à Vil- lers-le-Lac. L’un d’entre eux, d’une capacité de 300 places, navigue même sur la Seine à Paris. L’activité bateau-mouche arri- vant bientôt à saturation en Fran- ce, le constructeur s’oriente plu- tôt vers la fabrication de bateaux de plaisance, ces embarcations achetées ou louées par une clien- tèle individuelle voulant sillon- ner les cours d’eau ou les mers. “Ce bateau sera homologué mer

et rivière, c’est le premier du gen- re que nous réalisons ainsi.” Plus de 1 500 heures de travail auront été nécessaires pour ter- miner la construction de ce nou- veau navire qui a débuté mi-jan- vier. Tout le monde s’affaire autour de cette carcasse d’acier qui naviguera dès l’an prochain. Ensuite, d’autres opportunités commerciales s’ouvriront à Ray-

U ne longue sil- houette métallique se dresse au beau milieu des ateliers de Raymond Michel à Villers-le-Lac. À la mi- mai, le bateau de plaisance d’une longueur de 15 mètres partira pour la Bourgogne. Ce prototy- pe est le premier d’une série de 5 navires que devrait construi- re le chantier franco-suisse pour ce même client basé à Tournus. Il sera ainsi le 50 ème à sortir des ateliers de Villers-le-Lac, créés en 1983. “J’ai démarré l’activi- té construction un peu par hasard, raconte Raymond Michel. Je tra-

vaillais à Tours en tant qu’in- génieur chimiste lorsque j’ai eu l’opportunité de revenir dans le Haut-Doubs. Au départ, j’ai repris l’activité touristique et j’ai sou- haité construire mon propre bateau pour lancer l’exploitation de bateaux-mouches à Besançon. Finalement, je l’ai vendu à un client de Mâcon.” Les choses s’en- chaînent assez vite ensuite. “Dans le même temps, une personne d’Aix-les-Bains a appris que j’avais fait un bateau. En voyant un modèle, il en a commandé un pour le lac du Bourget.” Depuis 1983, Raymond Michel et son équipe enchaînent les

mond Michel et son équipe. Ils travaillent actuellement à l’ingé- nierie de plusieurs modèles en Hongrie, République tchèque et

Plus de 1 500 heures de travail.

I l ne reste que quelques jours aux enfants de l’école des Fins pour peaufiner le spec- tacle. Mardi 4 mai, ce sera la répétition générale pour tout le monde avant le grand soir de la représentation. Les 6 et 7 mai, à 20 heures, 190 élèves de pri- maire et de maternelle inter-

indique Michel Barbier, membre de l’équipe pédagogique de l’éco- le des Fins qui a suivi le projet. Tous les enfants concernés par cette création se sont impliqués dans le spectacle, guidés par les enseignants et surtout par Flo- riane Iseli. Elle fait partie de la troupe suisse “Troup’Badour”

Chine, pays dans lesquels le chan- tier de Villers a noué des contacts. L’arrivée du fils de Raymond dans l’équipe redonne un coup d’accélérateur à l’entreprise, désormais la plus expérimentée en France pour ce genre de réa- lisations. Raymond Michel est aujourd’hui le seul constructeur naval à être en même temps exploitant touristique. ! J.-F.H.

préteront “Touwong- ka” sur la scène de la salle d’animation rura- le. Une comédie musi- cale écrite par Jacint Margarit et Floriane Iseli. L’histoire a les contours d’un conte pour enfant, où se

qui produit ce conte musical. La comé- dienne attribue les rôles, se charge de la mise en scène. Habillés en vert ou en blanc, les enfants de l’école sont les cho- ristes. Ils accompa-

“C’est un bon support pour l’éducation à la citoyenneté.”

mêlent imaginaire, chant, musique et interprétation théâ- trale. Elle se passe dans la forêt de “Touwongka.” Une forêt tran- quille où tous les animaux vivent en harmonie. Jusqu’au jour où l’équilibre de ce petit paradis est déstabilisé par un jeune lion- ceau devenu lion, qui pense que sa condition “l’autorise à se prendre la tête.” Mais un évé- nement va remettre en cause la supériorité de l’animal confronté d’un coup au ridicu- le. Plutôt que de profiter de la situation pour se moquer de lui, les habitants de la forêt vont au contraire lui tendre la main, pour que Touwongka retrouve plénitude et sérénité. “Pour nous, ce conte est une illustra- tion parfaite pour faire com- prendre aux enfants ce qu’est le respect de l’autre, de la diffé- rence et de la tolérance. C’est un bon support pour l’éducation à la citoyenneté. La réflexion s’ouvre sur les situations d’in- tolérance qui nous entourent dans le monde, la différence de couleur, de religion, la question du handicap. C’est assez riche”

gnent l’histoire par des chants. Les personnages “animaux” sont interprétés par des acteurs de “Troup’Badour.” Depuis Noël dernier, les élèves répètent les textes en classe. “Floriane Ise- li a expliqué l’histoire aux enfants, elle leur a présenté les chants. À deux reprises, elle est venue les faire répéter” ajoute Michel Barbier. Le résultat est étonnant. Il ne séduira pas seu- lement les parents d’élèves, mais le plus grand public à qui s’adresse Touwongka. L’équipe pédagogique des Fins va convier d’autres écoles à voir se spectacle. Le but est que cet- te création porteuse de tolérance soit reprise dans d’autres éta- blissements scolaires pri- maires. !

Renseignements : 03 81 67 24 57 Jeudi 6 et vendredi 7 mai à 20 heures Salle d’animation communale Entrée 6 euros

Un mois de construction sera encore nécessaire pour achever ce navire.

samedi 1 er Mai Grande foire organisée par la SCNS de Besançon et le comité des fêtes et BROCANTE à Montlebon

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