Journal C'est à Dire 88 - Avril 2004

Le journal gratuit du Haut-Doubs

28 avril 2004 N° 88

Le journal du Haut-Doubs

5 BIS , G RANDE R UE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

La nouvelle donne du commerce dans le Haut-Doubs b

S O M M A I R E

Voyage scolaire annulé à Grand’Combe-Châteleu. La tension monte entre les parents d’élèves depuis l’annulation d’une clas- se de mer en Méditerranée. Sous la pression d’une minorité, la joie des enfants est ternie. (page 4) À quand le rond-point à l’entrée de Morteau ? En bas de ville, les feux tricolores doivent être supprimés au profit d’un rond-point pour désen- gorger l’entrée de Morteau. Mais le projet munici- pal bute encore pour des questions de procédure. (page 5) Yannick Bouiller fait mouche. Le jeune Maîchois pêche à la mouche depuis 6 ans. Pris par sa passion, il réalise désormais lui-même ses mouches. Un travail de patience et de préci- sion. (page 10) Pas de privatisation à Gaz de France. Le délégué régional de Gaz de France s’exprime au moment où l’entreprise négocie une période charniè- re avec l’augmentation prochaine de son capital et l’ouverture à la concurrence. (page 20) 24 heures de Montbenoît : un week-end sous le signe du sport et de la musique. Le 10 ème Saugeathlon est un des temps forts de cette nouvelle édition des 24 heures. Après le sport, place à la fête avec l’orchestre Macadam et le grou- pe Les Wampas. (pages 19, 27 et 28)

(Dossier pages 12 à 14)

Sport

Directeur médical de l’Agence Mondia- le Anti-dopage basée à Lausanne, le doc- teurAlain Garnier dénonce des pratiques de dopage qui se retrouvent aujourd’hui à tous les niveaux du sport. Comme l’a encore illustré l’affaire du C.C. Étupes, le cyclisme est souvent en première ligne des suspicions. Un ancien sportif local parle des méthodes employées.

Dopage et sport amateur : les confessions

d’un médecin franc-comtois. (page 27)

Propriétaires en quête de qualité de vie ou Investisseurs exigeants, Valorisez votre capital au côté d’un professionnel de confiance.

25 rue Proudhon - Besançon tel 03 81 25 05 25 Site d’exception dans un hectare de parc clos, belles prestations, quartier choisi, ces privilèges sont aussi vos garanties. Car SMCI signe depuis 60 ans les plus belles références immobilières régionales. Une expérience qui prend aussi de la valeur avec le temps qui passe...

BESANÇON Quartier Saint Claude Chemin des justices

La confiance... Le plus beau chemin vers la propriété !

L’agence privée

3

R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers

Damien Jouillerot continue à crever l’écran

Imprévoyance La santé n’a pas de prix a-t-on tendance à asséner à l’envi dès que l’on aborde le sujet. Il faut croire que dans un pays réputé pour avoir le meilleur système de santé du monde, on connaisse trop bien le prix de la santé. Pour l’É- tat, il apparaît que ce domaine est ravalé au rang d’une ligne bud- gétaire comme une autre, à gérer comme on gère le budget de l’É- ducation ou celui de la Défense. Ce mois-ci, tous les maires de Franche-Comté, y compris ceux du Haut-Doubs, ont reçu une lettre signée du maire de Besan- çon, par ailleurs président du conseil d’administration de l’hô- pital Jean-Minjoz. Le motif de cet- te missive : que les maires de la région alertent leurs administrés de la situation dramatique tra- versée par le centre hospitalier régional. En effet, si l’on prend la peine de passer à la loupe l’état de délabrement - matériel et finan- cier - du centre hospitalier Jean- Minjoz de Besançon, on a peine à croire que le système français est toujours le meilleur ! Les auto- rités sanitaires françaises mon- trent là un des exemples les plus aboutis de leur imprévoyance. Non seulement elles n’ont pas su anticiper les carences en person- nel - Besançon n’est pas sur ce point un cas isolé -, mais elles ont instauré, depuis des années, un système de dotations entre régions parfaitement inégalitaire qui revient à dire que plus on est dépensier et plus on aura d’ar- gent. Rappelons seulement qu’à activité égale, le C.H.U. Minjoz est doté d’une enveloppe budgé- taire 35 % inférieure à celle d’un établissement hospitalier pari- sien. L’hôpital Minjoz souffre en quelque sorte de sa trop bonne “productivité”. Comment peut-on admettre que cette dérive pous- se certains services à raccourcir au maximum les durées d’hos- pitalisation, que la vétusté des équipements d’hygiène entraîne des risques sérieux d’infections, ou que les budgets ne permettent même pas de financer des lits d’ap- point pour les parents dans les services infantiles. Inéluctable- ment, la santé coûtera de plus en plus cher, quand l’admettra-t- on enfin ? Le financement d’un nouveau porte-avions n’a suscité aucun débat national. Aussi incon- grue soit cette comparaison, le plus grave est de constater que la situation des hôpitaux français ne suscite pas plus de discussions. Sur le plan local, on commence tout juste à prendre la mesure du drame qui se noue. Aujourd’hui pôle d’excellence dans bien des domaines, le C.H.U. de Besançon se délite lentement. Le départ annoncé de quelques-uns de ses meilleurs éléments n’est qu’une pièce de plus au dossier accablant de l’hôpital franc-comtois. À Paris, cette lente agonie ne semble émou- voir personne. ! Jean-François Hauser

O n l’a revu avec délice courant avril dans Monsieur Batignole. Le jeu- ne acteur originaire de Frambou- hans Damien Jouillerot mène sa car- rière d’acteur tambour battant. Il tient en effet le premier rôle - aux côtés de Caro- le Bouquet - dans un film qui sortira en août sur les écrans français et dont la sélection au prochain festival de Cannes est plus que probable. “Les fautes d’or- thographe”, c’est son titre, est l’histoi- re d’un adolescent impubère qui se met à dos les élèves de sa classe. Avec cet- te comédie dramatique, Damien Jouille- rot (18 ans et demi) ajoute une corde de plus à son arc déjà bien fourni d’ac- teur de cinéma. Désormais installé à Paris, il vit pleinement sa passion. “Depuis Monsieur Batignole, j’ai joué dans 5 télé- films et 5 longs métrages, ainsi que dans une pièce au théâtre Montparnasse. C’est désormais mon métier à part entière, je tourne 8 mois sur 12” explique l’ac- teur qui a été gratifié d’une pré-nomi- nation aux derniers César pour le film de Jean Becker “Effroyables jardins”. Dans quelques jours, Damien entamera le tour-

nage d’un autre long métrage (sortie en 2005 sur les écrans) : “Emmenez- moi”. “Je jouerai avec Gérard Darmon et Charles Aznavour.” Plein d’enthousiasme, le jeune acteur ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. “J’aimerais être réalisateur. Dans un an et demi, je réaliserai mon premier court métrage pour pou- voir ensuite produire un long métra- ge que j’ai déjà co-écrit. Être comé- dien, c’est très bien. Mais dans ma tête, j’arriverai pleinement à me don- ner satisfaction que quand je pas- serai à la réalisation. C’est encore un autre défi.” Celui qui a pour modèles Charlie Chaplin et John- ny Depp reste néanmoins modes- te au regard de sa jeune carrière qu’il aborde avec un étonnant sang froid. Il n’oublie pas non plus ses racines. “Je suis souvent dans le Haut-Doubs. J’y reviens dès que je peux” confie-t-il. Si la nou- velle se confirme, il s’apprête donc à gravir les marches de Cannes pour la première fois. !

évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

2 x 2 voies Loray-Avoudrey : ouverture automne 2004

L es travaux de la route des Micro- techniques se poursuivent. Le chan- tier avance à la sortie d’Avoudrey, en direction de Besançon, où les équipes techniques terminent le raccordement entre la 2 x 2 voies existante et le nou- veau tronçon de voie rapide. À l’autre extrémité, à la hauteur de Âges-de-Loray cette fois, les travaux touchent à leur fin. “Cette dernière partie entre Loray et Avou- drey devrait ouvrir à la circulation à l’au- tomne 2004. Ce ne sera pas possible de le faire avant” explique-t-on du côté des services du Conseil général, responsable des travaux. Le chaînon manquant entre Orchamps- Vennes et Loray sera réalisé ultérieu- rement, à l’horizon 2006, contrairement

à ce que l’on pourrait croire. En effet, les engins construisent en ce moment une rou- te en parallèle de la R.D. 461, en lisière du bois. Cet aménagement n’est pas destiné à détourner la circulation le temps de pour- suivre le chantier de la 2 x 2 voies jusqu’à Orchamps-Vennes. C’est une route de déga- gement nécessaire pour finaliser le prochain raccordement des Âges-de-Loray. En aucun cas cette voie ne correspond à une avance sur le prochain tronçon à réaliser. “Ce n’est pas le démarrage de la tranche entre Loray et Orchamps-Vennes. Le maître d’œuvre a été désigné pour cette partie-là précisément. Il reste à lancer les appels d’offres.” Pour l’instant, le calendrier de réa- lisation de cette partie de la route des Micro- techniques est respecté. !

Frédérique Perrin expose en Suisse

F rédérique Perrin passe la frontiè- re. Elle expose, jusqu’au 13 juin, en Suisse, à La Chaux-du-Milieu, après avoir répondu favorablement à l’invitation de la fondation “Ferme le Grand-Cachot-de-Vent.” Cet espace culturel de renom fermé pendant long- temps rouvre ses portes avec les créa- tions de cette artiste céramiste. Le thème de l’exposition s’articule autour de trois mots : entrée, toucher, écou- ter. Entrée pour “entrée en matière”, toucher “la terre pour mieux com- prendre” et écouter “pour apprendre à créer des contacts et mieux savoir qui l’on est.” L’ensemble signifie une invi- tation au voyage pour le visiteur. Fré- dérique Perrin a préparé l’exposition dans son atelier à Grand’Combe-Châ-

teleu. C’est là, aux Ateliers du feu, qu’elle travaille la terre, la façonne, pour donner du sens et des couleurs à la matière. Le rendez-vous de La Chaux-du-Milieu est un cap dans son parcours encore en devenir. Les volumes de la ferme lui ont per- mis de préparer des pièces monu- mentales en céramique, toutes nées d’une inspiration puisée aux îles Marquises. Le genre étonne, touche l’affect, élément essentiel du mes- sage de l’artiste. Ce n’est pas un hasard si en novembre dernier Frédérique Perrin a reçu le grand prix de la ville de Toulon. Cer- tainement les premiers pas vers la reconnaissance d’une sensi- bilité à la matière. !

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Gilliane Courtois, Jean-François Hauser. E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication

Ont collaboré à ce numéro : Jean Hauser (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : avril 2004

Crédits photos : C’est à dire, Abraxa, Chan- tal Florence, Imprimerie Maire, Macadam, Hubert Prillard, Jean-Luc Riffiod, rugby-club de Maîche.

5

V A L D E M O R T E A U

En bref

Grand’Combe-Châteleu

Pas de car, pas de classes de mer La tension monte chez les parents d’élèves de l’école primaire depuis l’annulation d’un séjour scolaire d’une semaine au bord de la Méditerranée. Sous la pression d’une minorité s’opposant à un voyage en car, le conseil des maîtres a pris une décision aujourd’hui vivement regrettée par les autres parents qui s’en expliquent.

! Don du sang Une marche est organisée le 16 mai prochain à Bolandoz (canton d’Amancey) par l’union départementale des associa- tions de donneurs de sang bénévoles du Doubs. Pour tout renseignement sur cette mani- festation, contacter le président départemental Didier Gaume (Le Russey) au 03 81 43 77 11. ! Marché L’office de tourisme de Villers- le-Lac organise le dimanche 13 juin un marché artisanal et bio. Il se tiendra à l’intérieur et autour de la salle des fêtes, entre 10 heures et 19 heures. Inscriptions pour tenir un stand ou renseignements au 03 81 68 00 98. ! Randonnée L’association pour la protection de l’environnement du hameau de Grandfontaine organise sa traditionnelle randonnée pédestre du 8 mai. 3 parcours de 12 à 28 km sont proposés. Départs libres de 8 h 30 à 11 h 30. Participation : 3 euros par adulte.

L e car est-il un mode de transport suffi- samment dange- reux au point de justi- fier l’annulation d’un voyage scolaire ? “Non” , affirment en chœur Corinne Sauge, Natha- lie Frézard, Céline Grédy, Chris- tian Vuillemin, Céline Beck, Marie-Gabrielle Bichet et Thier- ry Guinchard. Passablement énervés par la tournure des évé- nements, ces parents d’élèves ne voulaient pas rester sans réagir. “On prive 51 enfants d’une expérience de vie collective enri- chissante sur tous les points. Cer- tains d’entre eux n’ont jamais vu la mer. Cette opposition injusti- fiée, c’est la porte ouverte à la suppression de toutes les sorties” , s’offusque l’un des parents. Tous les ans, un voyage simi-

! Oiseau “T’as vu l’oiseau ?” C’est le thè- me des animations proposées par la ville de Maîche et l’as- sociation “les Gazouillis du Pla- teau” du 8 mai au 28 août sur le site du château du Désert. Un des temps forts sera la fête de l’oiseau du 8 au 16 mai : expo- sition, conférences, photos, dia- porama, jeux…Renseignements au 03 81 64 18 61. ! Solidarité L’artisanat du monde, c’est le thème de l’exposition organisée les 15 et 16 mai à la salle Klein de Morteau par L.A.C.I.M. (Les Amis d’un Coin de l’Inde et du Monde). Rens. 03 81 68 80 99 La Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs organise un stage de formation à la créa- tion d’entreprise du 6 au 13 mai à Besançon. Inscriptions auprès d’Alexandra Gastine au 03 81 25 25 25. ! Culture La ferme du Grand-Cachot-de- Vent (canton de Neuchâtel, vers La Chaux-du-Milieu) reprend ses activités culturelles après quelques années d’inactivité. Plusieurs expositions se suc- céderont dans cette bâtisse, une des plus vieilles fermes du can- ton. Après la céramiste Frédé- rique Perrin du 18 avril au 13 juin, la ferme accueillera une expo- sition de Pierre Bichet (27 juin- 15 août), puis le design suisse contemporain (29 août-26 sep- tembre). La saison sera ponc- tuée de nombreux concerts “brunch” classique et jazz. Rens. 00 41 32 936 12 61. le. Sa collègue a bien voulu l’ac- compagner, ce qui permettait de remplir un car. Le séjour devait s’effectuer dans un centre d’hé- bergement au Grau d’Agde.” Alors que tous, ou plutôt pra- tiquement tous les parents se réjouissaient à l’idée que leurs chérubins s’initient à la pratique de plusieurs activités nautiques, arrive la réunion du vendredi 6 février. L’ordre du jour, cen- sé porter sur les préparatifs, a vite été détourné par une mino- rité de parents qui ne voulaient pas que leurs enfants effectuent ou 03 81 68 86 07. ! Entreprises En bref laire est organisé à l’école de Grand’Combe-Châte- leu. Il concerne en géné- ral une classe qui part en train sur le lieu de séjour. “Cette année, la nouvelle institutrice ne voulait pas partir seu-

Une minorité de parents ne voulait pas de ce voyage.

La plupart des parents de l’école ne peuvent se résoudre à cette annulation de classe de mer.

ce voyage en car. “C’est me don- ner beaucoup d’importance et de pouvoir sur les gens de l’É- ducation Nationale que de croi- re qu’un voyage concernant 3 classes a été annulé par ma seu- le volonté. Si je ne voulais pas que mon enfant y participe, il me suffisait de ne pas l’inscri- re” répond Denise Durand, l’un des parents récalcitrants. “En cours de réunion, nous avons été conviés à voter pour ou contre ce voyage en car. La majorité a répondu favorable- ment” reprend un des parents déçus. Tout semblait donc enté-

riné jusqu’à la veille des vacances de février. Tous les parents concernés ont alors reçu par le biais de leurs enfants un mot de l’équipe enseignante les informant que : “devant les pro- blèmes liés au projet de classe de mer, devant le manque de confiance de certains parents et la pression exercée sur les ensei- gnants, nous avons le regret de vous faire part de la décision prise en conseil des maîtres d’an- nuler la classe de mer.” “La pilule est dure à avaler. Nous n’avons aucun reproche à adres- ser aux enseignantes. Je crois

que c’est la première fois qu’un tel événement se produit en 20 ans. Le départ étant prévu le 9 mai, on ne pourrait même pas rattraper le coup si les contes- tataires venaient à changer d’avis.” Renseignements pris auprès de directeurs d’autres écoles ayant déjà été confrontés à ce type de situation, il n’y a guère de recours possible quand un ou plusieurs parents sont contre le séjour. L’inspection académique peut tout à fait refu- ser que le voyage se fasse si la classe n’est pas au complet. " F.C.

Association

La radio en milieu scolaire Actif promoteur de la radio en milieu scolaire, Jean-Marie Girardot fait figure de pré- curseur dans ce domaine. Il a écrit un ouvrage à l’intention de toute personne, ensei- gnant ou autre, désirant se lancer dans l’aventure. Livre

Combat contre le cancer des enfants Suite au décès de leur petit enfant de 6 ans, des parents et leur entourage ont créé l’as- sociation “Réagir” afin de soutenir la recherche pour le cancer des enfants.

U n outil didactique. Édité par le C.R.D.P. (Centre Régional de Documentation Péda- gogique), cet ouvrage rapporte en 200 pages une riche expérience accumulée par son auteur. À l’école, au collège, au lycée, la radio

side également l’association nationale des ate- liers radio et radios en milieu scolaire. “Ce livre est conçu comme un guide pratique qui traite un projet de la réflexion à sa mise en œuvre en inté- grant les aspects réglementaires.” Le champ d’ap-

s’impose depuis 20 ans, comme “un outil pédagogique pour la maîtrise du lan- gage et l’approche de la citoyenneté.” La formule sert d’ailleurs de sous-titre au livre.

plication ne se limite pas à l’environ- nement scolaire, Jean-Marie présente d’autres expériences radiophoniques comme celle menée, par exemple, en milieu hospitalier. Cette diversité enri-

Ce livre est conçu comme

un guide pratique.

À l’origine de la réalisation d’un studio au col- lège de Villers-le-Lac, largement impliqué dans le projet Radiobus qui intervient dans les éta- blissements scolaires, Jean-Marie Girardot pré-

chit d’autant le propos. Un C.D. audio accom- pagne l’ouvrage. Il comprend des extraits d’ar- chives sonores, véritables illustrations des pistes et conseils présentés dans ce guide. "

L e 14 septembre 2003, le petit Quentin disparais- sait des suites d’un can- cer après s’être battu pendant 42 mois contre la maladie. Il était âgé de 6 ans. 5 mois plus

enfants l’une de ses priorités est l’Institut Curie à Paris. C’est pourquoi “Réagir” a décidé d’ai- der cet institut sur 3 axes de recherche : la prévention du can- cer de l’enfant, le progrès en

tard, le combat a repris sous une autre forme : l’association “Réagir”, créée le 27 février der- nier par l’entourage de Quentin. “Cette asso-

matière de traitement et le traitement de la douleur. Nous sommes des Lilliputiens face à la Ligue, à l’A.R.C., aux grandes associa-

“Nous ne demandons qu’à grandir.”

ciation est née d’une volonté hors du commun d’Odile et Thierry Sauvanet, les parents de Quen- tin, explique Nathalie Pèpe- Aubry, tante de Quentin. Ils ont souhaité que la mort de leur enfant serve à la cause de tous les enfants. Ensemble, nous pour- suivons le combat de Quentin, qui nous a transmis son éner- gie.” Une centaine de membres com- pose déjà cette jeune associa- tion dont le but est de collecter des fonds pour financer la recherche en matière de cancer des enfants. “Il faut savoir que le cancer des enfants ne repré- sente “qu’1 %” des cas de can- cer en France , continue Natha- lie Pèpe-Aubry. Les laboratoires se désintéressent de cette recherche qui rapporte peu. L’un des seuls à faire du cancer des

tions… mais notre action est complémentaire de la leur, et nous ne demandons qu’à gran- dir.” Quelques actions ont déjà per- mis de récolter des dons. L’as- sociation fait appel aux entre- prises locales pour des parrai- nages ainsi qu’à des clubs spor- tifs. Grâce à “Réagir”, tout l’en- tourage du petit Quentin tient à faire passer le message que l’on peut survivre à l’inaccep- table, de différentes manières. Les membres de l’association ont décidé que ce serait par la lutte pour la survie de nos enfants et petits-enfants. L’ap- pel est lancé au reste de la popu- lation et aux entreprises sen- sibles à cette cause. "

Renseignements : 03 81 67 60 73

Un ouvrage signé Jean-Marie Girardot, grand spécialiste de la question.

5

V A L D E M O R T E A U

En bref

Morteau

À quand un rond-point à l’entrée de la ville ? La municipalité prévoit l’aménagement d’un rond-point en bas de ville pour remplacer les feux tricolores. Seulement, les négociations butent toujours sur les désaccords entre les propriétaires du terrain.

" Téléthon Le bilan définitif du Téléthon 2003 a été communiqué. Les sommes récoltées atteignent le record de 97,6 millions d’eu- ros sur le plan national. La pro- messe affichée au compteur s’est donc concrétisée à 102,6 %. Sur le Doubs, le Télé- thon a recueilli 945 675 euros. Pour rejoindre l’équipe Télé- thon avant les 3 et 4 décembre prochains, contacter Pierre Vau- frey au 03 81 67 67 03. " Dépistage La 7 ème journée de dépistage anonyme et gratuit des tumeurs cutanées se déroulera jeudi 6 mai. Pour la première fois cette année, une consultation se déroulera à Morteau avec deux dermatologues bisontins à l’adresse suivante : loges du théâtre, place de la Halle à Mor- teau (entrée par l’office du tou- risme). Une permanence se tiendra de 9 à 12 heures et de Une exposition consacrée à Gabriel Saury (le créateur du chemin de croix d’Orchamps- Vennes) a lieu jusqu’au 10 mai à Goumois. Ouverture les week- ends : samedi de 15 à 18 heures, dimanche et jours fériés de 10 à 12 heures et de 15 à 18 heures. Renseigne- ments au 03 81 44 28 24. 14 à 16 heures. " Goumois

L es feux tricolores instal- lés en bas de ville à Mor- teau ne seraient plus aux normes actuelles. Plutôt que de les remplacer, la mairie de Mor- teau a opté pour la réalisation d’un grand rond-point dont l’em- prise empiéterait sur certains terrains privés. Parmi ceux-ci figure la parcelle appartenant à la famille Vuillemin, et notam- ment à l’ancien responsable du moulin à céréales aujourd’hui désaffecté. Actuellement, un ter- rain vague transformé en par- king a remplacé ce qui était deve- nu le garage Citroën. Ce terrain fait face à la banque située à

nagement routier. Lasse, la vil- le de Morteau s’apprêterait à entamer une procédure d’ex- propriation pour cause d’utilité publique. “Il y aura certaine- ment un recours de la mairie en vue de nous exproprier. La mai- rie a besoin d’environ 600 m 2 ” confirme Georges Vuillemin, pro- priétaire d’une partie du ter- rain. “Moi, j’étais d’accord pour vendre à la mairie, contraire- ment à mon frère.” Ce dernier, aujourd’hui basé en Bourgogne, assure pourtant vou- loir trouver une procédure amiable. “Je suis également ven- deur mais la mairie souhaitait

l’angle de la rue de l’Helvétie. C’est ici que devrait prendre place le rond-point, censé flui- difier la circulation, par- ticulièrement dense aux heures de pointe.

prendre une bande de 12 mètres à partir de la route, ce qui amè- nerait le rond-point à moins de 5 mètres de la maison familiale. À cette distance, la mai-

“Je souhaite- rais un espace

d’au moins 10 mètres.”

Seulement, les mois passent et la mairie bute toujours sur le désaccord qui divise les co-pro- priétaires de cette zone atte- nante à la maison Vuillemin. Georges Vuillemin et son frère Robert se renvoient la balle au sujet de la succession familia- le et des sommes correspondant au partage. Une action judiciaire est en cours, suspendant cer- tainement pour quelques mois encore l’avancée du projet d’amé-

son serait fortement dépréciée. Je pense que si tout le monde y met du sien, les choses abou- tiront. Je voudrais que l’on pré- serve un espace d’au moins 10 mètres entre la future route et la maison d’habitation” commen- te Robert Vuillemin qui suspend son accord à ce compromis. Le litige opposant les deux frères bloque toujours l’avancée du pro- jet. Mais l’affaire familiale devrait trouver son dénouement

Un rond-point à la place des feux tricolores. Le projet est retardé pour des questions d’ordre judiciaire.

“d’ici la fin de l’année” selon l’un des deux héritiers qui préci- se : “La mairie a tout intérêt à attendre le dénouement de notre affaire, sans quoi elle devra patienter encore plus longtemps car une procédure d'expropria- tion peut prendre plusieurs

sité. Les feux tricolores, instal- lés il y a une quinzaine d’an- nées, entraînent sur cette entrée de ville un véritable casse-tête de la circulation à un endroit où se croisent chaque jour plusieurs milliers de véhicules. ! J.-F.H.

années et en plus, elle n’est pas certaine d’obtenir gain de cau- se. Il faut vraiment que le pro- jet soit d’utilité publique pour que l’expropriation soit léga- le.” L’aménagement d’un rond-point répondrait à une véritable néces-

ASSURANCE INFO Du nouveau chez AXA pour vos assurances moto et auto Une nouvelle formule auto/moto pour payer moins cher : Jusqu’à -25% sur le tarif de votre assurance auto (1) Une nouvelle garantie pour l’équipement du motard

En plus, avec Assurance Moto Club 14, vous pouvez aussi bénéficier de -20% sur le tarif de votre deuxième moto et jusqu’à -30% si vous êtes motardes. Alors n’hésitez plus et contactez votre agent général : Eric MARTINET à Morteau

Vous assurez déjà votre moto auprès d’AXA à un tarif compétitif. Aujourd’hui, avec la nouvelle formule auto/moto, assurez aussi votre voiture et profitez d’une réduc- tion tarifaire :

Contrairement à l’automobiliste, le motard n’est pas protégé par une carrosserie. L’élé- ment essentiel de sa sécurité, c’est son équipement vestimentaire : vêtements épais et solides, gants, bottes. Conscients de cet état de fait, nous avons décidé d’en faire encore plus pour votre sécurité. Pour cela, AXA étend dès aujourd’hui la garantie Accesoires (1), qui assure l’équi- pement de la moto, à la prise en charge des vêtements portés par le motard, s’ils sont endommagés à la suite d’un accident. Désormais, cette garantie Accessoires et vêtements couvrira donc l’équipement de la moto et du motard pour un montant allant jusqu’à 450 euros. En option, ce montant peut être étendu à un montant supérieur, selon le type de la moto. Cette nouvelle garantie vient s’ajouter à la garantie casque (2) ce qui vous perment de bénéficier d’une protection maximale

(1) A partir de la formule Confort 2 et selon clauses et conditions du contrat. (2) Avec Assurance Moto Club 14, le casque est garanti jusqu’à 230 euros, ceci dès la première formule Confort!

Eric Martinet MORTEAU - 3, RUE DE LA GURON TÉL. 03 81 67 64 00 - FAX 03 81 67 64 01

! Jusqu’à - 40 % sur une sélection d’équipe- ments pour le motard : veste, blouson, gants … ! Jusqu’à - 35 % sur des produits d’entretien pour la moto : nettoyant, rénovateur pour plas- tiques et peintures, dégoudronnant … ! Jusqu’à - 35 % sur des équipements de loi-

PROFITEZ D’AVANTAGES EXCLUSIFS !

Profitez de l’esprit Club : en bénéficiant de prix préférentiels sur une large gamme de produits (2) et de services : ! - 5 % sur des chèques carburants ! - 10 % sur des chèques cadeaux

V A L D E M O R T E A U

6

Santé

L’hôpital de Besançon est malade

aux médicaments. En effet, le déficit qui se creuse d’année en année a une explication prin- cipale : la hausse des dépenses médicales. Progrès des théra- peutiques et amélioration des techniques de traitement ont obligé le C.H.U. Minjoz à régu- lièrement augmenter les dépenses de groupe 2 (médica- ments), sans que l’établissement ne reçoive en proportion les dota- tions équivalentes de la part du ministère. Le directeur général du C.H.U. Minjoz explique le phénomène ainsi : “Le déficit que la Franche-Comté devait impérativement se restructurer et s’équiper pour rattraper ses retards, notamment en matière de cardiologie, de greffe, de can- cérologie et de maternité. Paral- lèlement, le C.H.U. a tenu à conti- nuer à tenir son rang d’établis- sement de référence. Il n’était pas possible de diminuer les dépenses” indique Gérard Decour, assumant totalement les déci- sions prises en matières de dépenses médicales. Cette situation a été prise en compte par le conseil d’admi- nistration de l’hôpital qui par deux fois déjà depuis 2000, avait refusé de voter le budget du C.H.U., jusqu’au dernier refus opposé le 17 février dernier pour le budget 2004. Les politiques nationales en matière de san- té ne se sont apparentées qu’à s’est surtout creusé sur des dépenses d’inno- vation depuis 1999. À cette date, le schéma régional d’organisa- tion des soins (S.R.O.S.) a indiqué

du replâtrage : chaque année depuis 2000, la Franche-Comté n’a obtenu que de 0,3 à 0,6 % de plus que la moyenne nationale. La politique consistant à “prendre aux hôpitaux riches pour donner aux hôpitaux pauvres” a fait long feu. “Les éta- blissements les mieux dotés, par exemple en région parisienne, ont su organiser leur résistance. Cette politique de rééquilibra- ge a donc été un échec” affirme le directeur général. Le nouveau système de finan- cement mis en place depuis cet- réelle des hôpitaux (un peu sur le principe des établissements privés). Seulement, cette poli- tique est bien timide puisque la dotation à l’activité ne concer- ne cette année que 10 % des recettes, le reste étant toujours calculé sur l’ancien système. Il faudra du temps pour que l’hô- pital de Besançon sorte de sa grave crise financière. À moins que le ministre de la Santé entende depuis Paris les cris de plus en plus forts poussés à Besançon et qu’il accorde un rebasage financier du C.H.U. Minjoz. Le collectif de défense né le 7 avril dernier souhaite agir avant qu’il ne soit trop tard et compte sur la citoyenneté et l’implication des Francs-Com- tois pour sauver leur hôpital. ! J.-F.H. te année est censé niveler les inégali- tés entre établisse- ments de soins. La dotation sera désor- mais calculée par rapport à l’activité

Le centre hospitalier universitaire de Besançon traver- se actuellement la plus grave crise de son histoire. L’en- volée des dépenses médicales et la sous-dotation de la Franche-Comté par rapport aux autres régions fran- çaises expliquent cette situation plus que tendue.

L a situation financière du C.H.U. Jean-Minjoz s’ag- grave de jour en jour. L’éta- blissement de soins accusera un déficit record de 22 millions d’eu- ros à la fin de cette année. Pra- ticiens, personnel para-médical, élus, association d’usagers et simples citoyens se mobilisent :

ils ont créé le 7 avril dernier un collectif de défense de l’hôpi- tal. Son but : alerter les pouvoirs publics des dangers encourus. État lamentable de certains ser- vices, dépenses médicales qui flambent, menaces de suppres- sions de services… La sonnette d’alarme est tirée. Avril 1984-avril 2004 : triste anniversaire pour l’hôpital Jean- Minjoz installé à Planoise depuis 20 ans. “J’aurais préféré que l’on fête autrement cet événement” lâche avec dépit une salariée du centre hospitalier. Comme elle, tous les personnels, qu’ils soient médicaux, para-médicaux, tech- niciens ou administratifs ne cachent plus leur colère. “Notre hôpital est en grave danger” , “Il y a non assistance à C.H.U. en danger” , “C’est le plus grand hold up du siècle en matière de dota- tions” , “On a touché le fond”, “Besançon est le plus mal aimé des C.H.U. français” …Les mots employés par les différents acteurs bisontins de la santé illustrent tous le même fait : l’hô- pital Jean-Minjoz croule sous les déficits et sa situation ne s’améliore pas. Et pour cause : depuis 1995, il aurait manqué en cumulé “150 millions d’euros pour équilibrer tous les budgets” selon Patrick Garbuio, médecin au C.H.U. À qui la faute ? Essentiellement

En fin d’année, le C.H.U. Minjoz accusera un déficit record de 22 millions d’euros.

“Il y a non assistance à C.H.U. en danger.”

Dotations

Le système de dotation des hôpitaux français a changé au 1er janvier 2004. Depuis cette date, le principe de la “tarification à l’activité” est entré en vigueur pro- gressivement. - L’ancien système : il reposait pour chaque hôpital sur une dotation globale annuelle. Le ministère de la Santé donnait une enveloppe globale à l’Agen- ce Régionale d’Hospitalisation (A.R.H.) de Franche-Comté qui elle-même la répartissait entre les établissements de la région. L’enveloppe franc-comtoise dépendait de la valeur régio- - Le nouveau système : la tari- fication à l’activité. “C’est en fonc- tion de l’activité réelle des hôpi- taux que le budget sera attribué” note l’A.R.H. Mais ce système est mis en place très progressi- vement. Pour 2004, cette tari- fication ne concerne que 10 % des actes des hôpitaux. Les 90 % restants sont toujours basés sur l’ancien système. Pour 2005, cela devrait concerner “entre 20 et 25 % des recettes, puis à terme, jusqu’à 50 %.” L’autre objectif de ce nouveau système est de rap- procher les pratiques budgétaires du public de celles du privé où il existe déjà une tarification par acte pratiqué. “La Franche-Com- té sera gagnante avec ce nouveau système.” Logique, elle part de tellement bas. Ce qui change en matière de budget nale du point I.S.A. (indice sta- tistique d’activité), une réfé- rence comptable calculée selon la cote attribuée à chaque acte médical. En clair, le point I.S.A. permet de juger de la “pro- ductivité” d’un hôpital. “Plus un point I.S.A. est bas, plus l’établissement est efficient, c’est-à-dire plus il produit avec moins de budget. Il est donc sous-doté” résume l’A.R.H. La faiblesse du point I.S.A. en Franche-Comté explique les difficultés actuelles du C.H.U. Jean-Minjoz. Un système de péréquation entre régions riches et régions pauvres devait permettre de rééquilibrer les inégalités. Mais ce système général a été remis en cause cette année.

Les Fins

La fruitière des Suchaux joue la carte Oméga 3

Les 9 éleveurs de la coopérative organisent du 7 au 9 mai les journées du bien-être. Depuis août 2003, ils nourrissent leurs vaches avec de la graine de lin riche en Oméga 3, donnée en complément de la ration herbe-foin. Au pro- gramme : dégustation, réunion et symposium autour d’un sujet d’actualité.

A vez-vous déjà dégus- té un comté ou un morbier fabriqué avec du lait enrichi en Oméga 3 ? Au cours de ces 3 jours de festivité, les produc- teurs vont présenter leurs nou- veaux fromages A.O.C. dont l’originalité consiste à être label- lisés Bleu-Blanc-Cœur. L’association Bleu-Blanc-Cœur a pour mission de promouvoir et de contrôler la qualité des 3. “On travaille avec cette asso- ciation depuis 2 ans. On a com- mencé par des essais. Comme l’expérience s’est avérée concluante, on a poursuivi et développé cette collaboration. Tous les sociétaires de la frui- tière adhèrent désormais à la démarche. On complète l’ali- mentation des vaches avec des graines de lin selon les pres- criptions des cahiers des charges Bleu-Blanc-Cœur. Cette ration s’intègre sur une base foin-her- be” , indique André Taillard, le président de la coopérative fro- magère des Suchaux. Les vertus du lin sur les vaches produits alimen- taires introduisant des graines de lin et qui contribuent ainsi à couvrir nos besoins en Oméga

sont connues depuis longtemps. Les anciens l’administraient sous forme bouillie à leurs bêtes, ce qui avait pour effet de leur redonner “un coup de fouet.” La plante est aujour- d’hui conditionnée en granu- lés. La fruitière des Suchaux est l’une des premières à s’enga- ger sur ce créneau. Certains pourraient y voir une habile stratégie commerciale. “L’idée dégustation à l’aveugle effec- tuée entre un comté normal et un comté Oméga 3, on a tous préféré le second produit. On tient à montrer au grand public que des vaches bien nourries offrent des fromages de qua- lité nutritionnelle supérieure.” Durant ces 3 jours, les éleveurs des Suchaux animeront des ateliers ludiques et pédago- giques autour de la fabrication du fromage. La journée du ven- dredi est réservée aux écoles et aux groupes. Le grand public sera accueilli le samedi et dimanche. Autre rendez-vous d’importance, l’association Bleu- n’est pas de tomber dans un panneau à la mode. On est per- suadé du bien-fon- dé de la démarche. Au cours d’une

Blanc-Cœur profite de l’évé- nement pour organiser son assemblée générale aux Fins le vendredi 7 mai. Bleu-Blanc-Cœur regroupe 125 adhérents issus de tous les sec- teurs agricoles. Cette filière présente plusieurs originali- tés. C’est un exemple unique de gestion collective d’une marque, de filière dont l’or- ganisation est basée sur une notion “d’obligation de résul- tats” et de filière qui intègre à la fois des notions de santé, de plaisir, de traçabilité, de bien-être animal. L’autre grand temps fort de ces journées du bien-être se déroulera le 8 mai de 15 heures à 17 h 30 au théâtre des Fins avec un sym- posium sur la nutrition. “Ouvert à tous, il sera animé par le doc- teur Michel de Lorgeril.” Ce cardiologue est l’auteur d’une étude clinique conduite en 1990 sur 300 patients ayant subi un accident cardiaque. Il a démon- tré que la consommation d’Oméga 3 permettait de rédui- re de 80 % le risque d’un nou- vel accident cardiaque. Cette étude fait référence dans le monde scientifique et médi- cal. ! F.C.

“On est persuadé du bien-fondé de la démarche.”

La fruitière des Suchaux est l’une des premières à s’engager sur la filière lin riche en Oméga 3.

DESTINATION RELAXATION

SOMMIER RELAXATION NEVADA-TECH LECTURE 2 x 80 x 200.

L’ENSEMBLE 2 495 F EN CADEAU : 2 TÉLÉCOMMANDES INFRAROUGE VALEUR 465 F

Version 14 cm garni. 2 moteurs. Têtière télescopique avec “latte de compensation”. Combinaison de 16 lattes en multiplis hêtre et 10 lattes en fibre. Confort optimal. Zones d’épaules et du bassin. Rotules basculantes en hytrel. MATELAS LINCOLN 2 x 80 x 200. 100% latex. Hauteur 19 cm. Confort souple ou ferme. Monobloc 16 cm. 5 zones de confort. Zone lombaire renforcée et zone d’épaules souple. Coutil : double jersey. 45% lyocel, 30% polyamide, 25% polyester.

Offre valable Du 3 au 23 MAI 2004

Photo non contractuelle - JET RÉALISATIONS 01 40 38 03 73 - RC PARIS B 324 282 791 - 9198/05/04

BESANÇON :

! ZAC de Chateaufarine (face à Gifi) - 03 81 41 31 00 ! Espace Valentin Ouest-Nord (à côté de Rover) - 03 81 53 35 87

AUDINCOURT : ! ZAC DES ARBLETIERS - 03 81 30 62 62

ÉTIQUETTES ADRESSES à partir de 33 euros les 300

+ de 500 modèles d’étiquettes différentes résistantes aux U.V., à l’eau ...

ÉTIQUETTES BOUTIQUES à partir de 133 euros les 1000 Demandez le catalogue ETAC, le spécialiste de l’étiquette à :

5 bis Grande Rue 25500 MORTEAU Tél. 03 81 67 90 80

P L A T E A U D E M A Î C H E

8

Le Russey

“E stelle est douée, c’est pour ça que nous lui avons fait cette pro- position. Mais il ne s’agit pas d’en faire un nouveau Jordy. On veut surtout éviter qu’elle se fas- se accaparer par des maisons de production peu scrupuleuses qui auraient plutôt tendance à pres- ser les jeunes talents comme des citrons afin d’en extraire toute la pulpe commerciale” , explique d’autres jeunes filles de son âge, elle avoue, être “fan de Lorie.” Le fait d’enregistrer son premier C.D. ne semble guère l’émouvoir. Elle aime chanter en public. Il lui arrive parfois d’intervenir pour animer des fêtes. “On ne veut pas produire des C.D. uni- quement avec Estelle. Ce type de support valorise les compétences et les moyens humains et maté- riels mis à disposition des per- sonnes qui suivent nos cours. Ce C.D. motive également les autres artistes en herbe qui pourraient se voir proposer eux aussi un enregistrement.” ! Estelle, qui voudrait être “Magicienne” Cette jeune habitante du Russey suit des cours de chant et de danse à l’Atelier Musi- cal de Charquemont. Elle interprète la chanson “Magicienne”, un titre enregistré sur C.D. et publié à 1 000 exemplaires. Didier Faivre, auteur-composi- teur de la chanson et directeur de l’Atelier Musical. À tout juste 8 ans, Estelle Car- rere a besoin d’être conseillée et bien entourée. Sa famille, origi- naire de la région parisienne, est venue s’installer au Russey en 2002. Comme elle manifes- tait des envies d’expressions artistiques, ses parents l’ont ins- crit au cours de chant de l’Ate- lier Musical, dans la section ani- mée par Isabelle Faivre. La jeu- ne chanteuse pratique aussi la danse. “Elle fait partie de la trou- pe qui prépare la comédie musi- cale “Sgarden star palace”. Écrit et composé par Patrick Faivre, ce spectacle sera joué en fin de saison” , précise Isabelle Faivre. Pas timide pour un sou, Estel- le se plie volontiers à l’exercice de l’interview. Comme beaucoup

À 8 ans, Estelle Carrere manifeste déjà de belles dispositions artistiques.

LiqUIDatiON ImMÉdiATE AVANT CHANGEMENT D’ENSEIGNE *offre valable sur tous les articles signalés en magasin et jusqu’à épuisement du stock Par autorisation préfectorale N°2004.1602.00904 du 16 février 2004 *

Location de véhicules capitonnés meubles de 14m 3 et 19m 3

MEUBLES 27 www. me u b l e s 2 7 . f r 25500 MORTEAU - Tél : 03 81 67 47 70 Magasin indépendant Meubles 27 RCS BESANÇON A 394 079 958 - Entreprise indépendante adhérente et agréée auprès de la promotion européenne du Meuble PROMOTION EUROPÉENNE DU MEUBLE

27, Av. Général de Gaulle (Face au Lycée) O UVERT DU L UNDI AU S AMEDI

15 ème Edition

des DONS

CACHÉS 21,22 et 23 mai à la salle polyvalente d’Orchamps Vennes PLUS DE 100 EXPOSANTS HORAIRES :

Vendredi 10h - 22h Samedi 10h – 22h Dimanche 9h – 19h

PRÉSENCE EXCEPTIONNELLE DES LAURÉATS DES 15 PREMIÈRES ÉDITIONS

Restauration sur place - buvette ENTRÉE 3,50 EUROS

Avec le soutien de :

10

P L A T E A U D E M A Î C H E

Il fait mouche à tous les coups Maîche

La fabrication d’une mouche : un exercice qui suppose de la patience et de la précision.

U n virus transmis à toute la famille. Contrairement aux traditions qui vou- draient que les passions se transmettent de père en fils, dans la famille Bouiller, c’est Yannick le fils qui a initié son père et son frère à la pêche. Il a pour lui l’en- thousiasme qui sied aux passion- nés. Rien d’étonnant au fait qu’il pratique “la plus belle des pêches” sur les rives de la franco-suisse. “À force de voir les pêcheurs à la mouche, j’ai été attiré par cette ges- tuelle incomparable.” Après quelques séances d’entraî- nement dans le jardin familial, Yan- nick a peaufiné sa technique au bord du Doubs. “Il faut compter une bon- ne saison avant d’être vraiment à l’aise. Pour l’instant, je pêche uni- quement la truite. J’envisage d’ac- quérir une canne à mouche pour attraper du brochet. La technique n’est plus la même. On pêche avec un streamer . C’est une imitation de petit poisson qu’on fait nager entre deux eaux.” Yannick ne pêche pas uniquement à la mouche. En dehors de la sai- son d’ouverture de la truite, il pas- se la plupart de ses loisirs en barque sur les eaux du lac de Biaufond à taquiner perches, brochets et autres poissons qui fréquentent les lieux. “J’ai découvert la pêche quand j’avais 10 ou 12 ans. Mes parents habitaient à Frambouhans. On avait un voi- sin pêcheur qui m’a proposé de l’ac- compagner à Biaufond.” L’initiation est devenue habitude au fil du temps. Yannick opère généralement le prise tout comme cette truite de 3,8 kg pour une longueur de 70 cm qui constitue son record en matière de salmonidés. Tout pêcheur à la mouche qui se res- pecte ressent, un jour ou l’autre, l’envie de fabriquer ses propres mouches. Au bout d’un an de pra- tique, Yannick s’est lancé dans l’aventure. “J’ai appris en lisant des ouvrages spécialisés et en essayant d’imiter des vraies mouches captu- rées pour l’occasion.” De la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas gen- timent franchi par ce jeune pêcheur de 23 ans qui se prête volontiers à une petite démonstration. Il exis- te une infinité de sortes de mouches. Les formes, les couleurs, les tailles varient en fonction des espèces et des saisons. “On peut reproduire tel- le ou telle espèce à différents stades de son évolution en partant de la nymphe jusqu’à l’individu adul- te.” Yannick réalise le corps, la queue et les ailes avec différents compo- sants : fils de diverses couleurs, plumes de faisan, de geai, de cou de coq et même de cul de canard. La fabrication d’une mouche est tou- jours une opération spectaculaire à observer surtout quand le manipu- lateur fait preuve d’adresse et tra- vaille vite. Yannick conclut son “œuvre” en consolidant le nœud final d’une gout- te de vernis. Rendez-vous à l’éclo- sion prochaine des mouches de mai, un moment privilégié dans la sai- son de pêche. De fameux coups du soir en perspective. ! F.C. “J’ai découvert la pêche quand j’avais 10 ou 12 ans.” avec son pote Julien. Avant d’avoir son permis de conduire, il n’hésitait pas à descendre dans la vallée en vélo, les cannes attachées au cadre. “Le plus gros brochet que j’ai sor- ti du lac mesurait 90 cm pour un poids de 4,7 kg.” Une bel-

Habitant à Maîche, Yannick Bouiller pêche à la mouche depuis 6 ans sur les rives du Doubs. Il réalise lui-même ses mouches. Un travail de patience et de précision à la hauteur du plaisir éprouvé en capturant des poissons avec ses propres appâts.

V A L D E M O R T E A U

11

Villers-le-Lac

Les Fins

Raymond Michel construit son 50 ème bateau

Les enfants de l’école vous emmènent à Touwongka Les 6 et 7 mai, la troupe “Troup’Badour” et 190 enfants de l’école des Fins inter- préteront Touwongka. Ce spectacle éveille l’imaginaire mais en filigrane, il fait pas- ser un message de tolérance.

Le chantier naval franco-suisse s’apprête à livrer le 50 ème bateau fabriqué dans ses ate- liers. Avec l’arrivée de son fils, le batelier de Villers est sûr de voir poursuivre son activi- té de construction démarrée il y a 21 ans.

constructions à raison de 1 à 5 embarcations par an. Construc- tion l’hiver et exploitation des bateaux touristiques l’été, il jongle ainsi entre les deux activités depuis 20 ans. À part deux hivers sans commande, le chantier naval a toujours fonctionné. Il emploie aujourd’hui 5 salariés, dont le propre fils de Raymond, 24 ans, revenu lui aussi au pays. Par- tout en France, sur presque tous les plans d’eau, on retrouve les bateaux fabriqués à Vil- lers-le-Lac. L’un d’entre eux, d’une capacité de 300 places, navigue même sur la Seine à Paris. L’activité bateau-mouche arri- vant bientôt à saturation en Fran- ce, le constructeur s’oriente plu- tôt vers la fabrication de bateaux de plaisance, ces embarcations achetées ou louées par une clien- tèle individuelle voulant sillon- ner les cours d’eau ou les mers. “Ce bateau sera homologué mer

et rivière, c’est le premier du gen- re que nous réalisons ainsi.” Plus de 1 500 heures de travail auront été nécessaires pour ter- miner la construction de ce nou- veau navire qui a débuté mi-jan- vier. Tout le monde s’affaire autour de cette carcasse d’acier qui naviguera dès l’an prochain. Ensuite, d’autres opportunités commerciales s’ouvriront à Ray-

U ne longue sil- houette métallique se dresse au beau milieu des ateliers de Raymond Michel à Villers-le-Lac. À la mi- mai, le bateau de plaisance d’une longueur de 15 mètres partira pour la Bourgogne. Ce prototy- pe est le premier d’une série de 5 navires que devrait construi- re le chantier franco-suisse pour ce même client basé à Tournus. Il sera ainsi le 50 ème à sortir des ateliers de Villers-le-Lac, créés en 1983. “J’ai démarré l’activi- té construction un peu par hasard, raconte Raymond Michel. Je tra-

vaillais à Tours en tant qu’in- génieur chimiste lorsque j’ai eu l’opportunité de revenir dans le Haut-Doubs. Au départ, j’ai repris l’activité touristique et j’ai sou- haité construire mon propre bateau pour lancer l’exploitation de bateaux-mouches à Besançon. Finalement, je l’ai vendu à un client de Mâcon.” Les choses s’en- chaînent assez vite ensuite. “Dans le même temps, une personne d’Aix-les-Bains a appris que j’avais fait un bateau. En voyant un modèle, il en a commandé un pour le lac du Bourget.” Depuis 1983, Raymond Michel et son équipe enchaînent les

mond Michel et son équipe. Ils travaillent actuellement à l’ingé- nierie de plusieurs modèles en Hongrie, République tchèque et

Plus de 1 500 heures de travail.

I l ne reste que quelques jours aux enfants de l’école des Fins pour peaufiner le spec- tacle. Mardi 4 mai, ce sera la répétition générale pour tout le monde avant le grand soir de la représentation. Les 6 et 7 mai, à 20 heures, 190 élèves de pri- maire et de maternelle inter-

indique Michel Barbier, membre de l’équipe pédagogique de l’éco- le des Fins qui a suivi le projet. Tous les enfants concernés par cette création se sont impliqués dans le spectacle, guidés par les enseignants et surtout par Flo- riane Iseli. Elle fait partie de la troupe suisse “Troup’Badour”

Chine, pays dans lesquels le chan- tier de Villers a noué des contacts. L’arrivée du fils de Raymond dans l’équipe redonne un coup d’accélérateur à l’entreprise, désormais la plus expérimentée en France pour ce genre de réa- lisations. Raymond Michel est aujourd’hui le seul constructeur naval à être en même temps exploitant touristique. ! J.-F.H.

préteront “Touwong- ka” sur la scène de la salle d’animation rura- le. Une comédie musi- cale écrite par Jacint Margarit et Floriane Iseli. L’histoire a les contours d’un conte pour enfant, où se

qui produit ce conte musical. La comé- dienne attribue les rôles, se charge de la mise en scène. Habillés en vert ou en blanc, les enfants de l’école sont les cho- ristes. Ils accompa-

“C’est un bon support pour l’éducation à la citoyenneté.”

mêlent imaginaire, chant, musique et interprétation théâ- trale. Elle se passe dans la forêt de “Touwongka.” Une forêt tran- quille où tous les animaux vivent en harmonie. Jusqu’au jour où l’équilibre de ce petit paradis est déstabilisé par un jeune lion- ceau devenu lion, qui pense que sa condition “l’autorise à se prendre la tête.” Mais un évé- nement va remettre en cause la supériorité de l’animal confronté d’un coup au ridicu- le. Plutôt que de profiter de la situation pour se moquer de lui, les habitants de la forêt vont au contraire lui tendre la main, pour que Touwongka retrouve plénitude et sérénité. “Pour nous, ce conte est une illustra- tion parfaite pour faire com- prendre aux enfants ce qu’est le respect de l’autre, de la diffé- rence et de la tolérance. C’est un bon support pour l’éducation à la citoyenneté. La réflexion s’ouvre sur les situations d’in- tolérance qui nous entourent dans le monde, la différence de couleur, de religion, la question du handicap. C’est assez riche”

gnent l’histoire par des chants. Les personnages “animaux” sont interprétés par des acteurs de “Troup’Badour.” Depuis Noël dernier, les élèves répètent les textes en classe. “Floriane Ise- li a expliqué l’histoire aux enfants, elle leur a présenté les chants. À deux reprises, elle est venue les faire répéter” ajoute Michel Barbier. Le résultat est étonnant. Il ne séduira pas seu- lement les parents d’élèves, mais le plus grand public à qui s’adresse Touwongka. L’équipe pédagogique des Fins va convier d’autres écoles à voir se spectacle. Le but est que cet- te création porteuse de tolérance soit reprise dans d’autres éta- blissements scolaires pri- maires. !

Renseignements : 03 81 67 24 57 Jeudi 6 et vendredi 7 mai à 20 heures Salle d’animation communale Entrée 6 euros

Un mois de construction sera encore nécessaire pour achever ce navire.

samedi 1 er Mai Grande foire organisée par la SCNS de Besançon et le comité des fêtes et BROCANTE à Montlebon

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker