Journal C'est à Dire 88 - Avril 2004

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers

Damien Jouillerot continue à crever l’écran

Imprévoyance La santé n’a pas de prix a-t-on tendance à asséner à l’envi dès que l’on aborde le sujet. Il faut croire que dans un pays réputé pour avoir le meilleur système de santé du monde, on connaisse trop bien le prix de la santé. Pour l’É- tat, il apparaît que ce domaine est ravalé au rang d’une ligne bud- gétaire comme une autre, à gérer comme on gère le budget de l’É- ducation ou celui de la Défense. Ce mois-ci, tous les maires de Franche-Comté, y compris ceux du Haut-Doubs, ont reçu une lettre signée du maire de Besan- çon, par ailleurs président du conseil d’administration de l’hô- pital Jean-Minjoz. Le motif de cet- te missive : que les maires de la région alertent leurs administrés de la situation dramatique tra- versée par le centre hospitalier régional. En effet, si l’on prend la peine de passer à la loupe l’état de délabrement - matériel et finan- cier - du centre hospitalier Jean- Minjoz de Besançon, on a peine à croire que le système français est toujours le meilleur ! Les auto- rités sanitaires françaises mon- trent là un des exemples les plus aboutis de leur imprévoyance. Non seulement elles n’ont pas su anticiper les carences en person- nel - Besançon n’est pas sur ce point un cas isolé -, mais elles ont instauré, depuis des années, un système de dotations entre régions parfaitement inégalitaire qui revient à dire que plus on est dépensier et plus on aura d’ar- gent. Rappelons seulement qu’à activité égale, le C.H.U. Minjoz est doté d’une enveloppe budgé- taire 35 % inférieure à celle d’un établissement hospitalier pari- sien. L’hôpital Minjoz souffre en quelque sorte de sa trop bonne “productivité”. Comment peut-on admettre que cette dérive pous- se certains services à raccourcir au maximum les durées d’hos- pitalisation, que la vétusté des équipements d’hygiène entraîne des risques sérieux d’infections, ou que les budgets ne permettent même pas de financer des lits d’ap- point pour les parents dans les services infantiles. Inéluctable- ment, la santé coûtera de plus en plus cher, quand l’admettra-t- on enfin ? Le financement d’un nouveau porte-avions n’a suscité aucun débat national. Aussi incon- grue soit cette comparaison, le plus grave est de constater que la situation des hôpitaux français ne suscite pas plus de discussions. Sur le plan local, on commence tout juste à prendre la mesure du drame qui se noue. Aujourd’hui pôle d’excellence dans bien des domaines, le C.H.U. de Besançon se délite lentement. Le départ annoncé de quelques-uns de ses meilleurs éléments n’est qu’une pièce de plus au dossier accablant de l’hôpital franc-comtois. À Paris, cette lente agonie ne semble émou- voir personne. ! Jean-François Hauser

O n l’a revu avec délice courant avril dans Monsieur Batignole. Le jeu- ne acteur originaire de Frambou- hans Damien Jouillerot mène sa car- rière d’acteur tambour battant. Il tient en effet le premier rôle - aux côtés de Caro- le Bouquet - dans un film qui sortira en août sur les écrans français et dont la sélection au prochain festival de Cannes est plus que probable. “Les fautes d’or- thographe”, c’est son titre, est l’histoi- re d’un adolescent impubère qui se met à dos les élèves de sa classe. Avec cet- te comédie dramatique, Damien Jouille- rot (18 ans et demi) ajoute une corde de plus à son arc déjà bien fourni d’ac- teur de cinéma. Désormais installé à Paris, il vit pleinement sa passion. “Depuis Monsieur Batignole, j’ai joué dans 5 télé- films et 5 longs métrages, ainsi que dans une pièce au théâtre Montparnasse. C’est désormais mon métier à part entière, je tourne 8 mois sur 12” explique l’ac- teur qui a été gratifié d’une pré-nomi- nation aux derniers César pour le film de Jean Becker “Effroyables jardins”. Dans quelques jours, Damien entamera le tour-

nage d’un autre long métrage (sortie en 2005 sur les écrans) : “Emmenez- moi”. “Je jouerai avec Gérard Darmon et Charles Aznavour.” Plein d’enthousiasme, le jeune acteur ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. “J’aimerais être réalisateur. Dans un an et demi, je réaliserai mon premier court métrage pour pou- voir ensuite produire un long métra- ge que j’ai déjà co-écrit. Être comé- dien, c’est très bien. Mais dans ma tête, j’arriverai pleinement à me don- ner satisfaction que quand je pas- serai à la réalisation. C’est encore un autre défi.” Celui qui a pour modèles Charlie Chaplin et John- ny Depp reste néanmoins modes- te au regard de sa jeune carrière qu’il aborde avec un étonnant sang froid. Il n’oublie pas non plus ses racines. “Je suis souvent dans le Haut-Doubs. J’y reviens dès que je peux” confie-t-il. Si la nou- velle se confirme, il s’apprête donc à gravir les marches de Cannes pour la première fois. !

évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

2 x 2 voies Loray-Avoudrey : ouverture automne 2004

L es travaux de la route des Micro- techniques se poursuivent. Le chan- tier avance à la sortie d’Avoudrey, en direction de Besançon, où les équipes techniques terminent le raccordement entre la 2 x 2 voies existante et le nou- veau tronçon de voie rapide. À l’autre extrémité, à la hauteur de Âges-de-Loray cette fois, les travaux touchent à leur fin. “Cette dernière partie entre Loray et Avou- drey devrait ouvrir à la circulation à l’au- tomne 2004. Ce ne sera pas possible de le faire avant” explique-t-on du côté des services du Conseil général, responsable des travaux. Le chaînon manquant entre Orchamps- Vennes et Loray sera réalisé ultérieu- rement, à l’horizon 2006, contrairement

à ce que l’on pourrait croire. En effet, les engins construisent en ce moment une rou- te en parallèle de la R.D. 461, en lisière du bois. Cet aménagement n’est pas destiné à détourner la circulation le temps de pour- suivre le chantier de la 2 x 2 voies jusqu’à Orchamps-Vennes. C’est une route de déga- gement nécessaire pour finaliser le prochain raccordement des Âges-de-Loray. En aucun cas cette voie ne correspond à une avance sur le prochain tronçon à réaliser. “Ce n’est pas le démarrage de la tranche entre Loray et Orchamps-Vennes. Le maître d’œuvre a été désigné pour cette partie-là précisément. Il reste à lancer les appels d’offres.” Pour l’instant, le calendrier de réa- lisation de cette partie de la route des Micro- techniques est respecté. !

Frédérique Perrin expose en Suisse

F rédérique Perrin passe la frontiè- re. Elle expose, jusqu’au 13 juin, en Suisse, à La Chaux-du-Milieu, après avoir répondu favorablement à l’invitation de la fondation “Ferme le Grand-Cachot-de-Vent.” Cet espace culturel de renom fermé pendant long- temps rouvre ses portes avec les créa- tions de cette artiste céramiste. Le thème de l’exposition s’articule autour de trois mots : entrée, toucher, écou- ter. Entrée pour “entrée en matière”, toucher “la terre pour mieux com- prendre” et écouter “pour apprendre à créer des contacts et mieux savoir qui l’on est.” L’ensemble signifie une invi- tation au voyage pour le visiteur. Fré- dérique Perrin a préparé l’exposition dans son atelier à Grand’Combe-Châ-

teleu. C’est là, aux Ateliers du feu, qu’elle travaille la terre, la façonne, pour donner du sens et des couleurs à la matière. Le rendez-vous de La Chaux-du-Milieu est un cap dans son parcours encore en devenir. Les volumes de la ferme lui ont per- mis de préparer des pièces monu- mentales en céramique, toutes nées d’une inspiration puisée aux îles Marquises. Le genre étonne, touche l’affect, élément essentiel du mes- sage de l’artiste. Ce n’est pas un hasard si en novembre dernier Frédérique Perrin a reçu le grand prix de la ville de Toulon. Cer- tainement les premiers pas vers la reconnaissance d’une sensi- bilité à la matière. !

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Gilliane Courtois, Jean-François Hauser. E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication

Ont collaboré à ce numéro : Jean Hauser (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : avril 2004

Crédits photos : C’est à dire, Abraxa, Chan- tal Florence, Imprimerie Maire, Macadam, Hubert Prillard, Jean-Luc Riffiod, rugby-club de Maîche.

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