Journal C'est à Dire 88 - Avril 2004

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L E P O R T R A I T

Lièvremont

Le groupe Macadam : 20 ans de communion avec le public Des Blaireaux du Saugeais des années 80 à Macadam en 1997, 4 pionniers sont toujours présents. Entre-temps, d’autres musiciens sont venus les rejoindre. La famille “macadamienne” au complet donne rendez-vous à ceux qui les ont suivis au cours de ces 20 ans pour un concert-anniversaire organisé le 8 mai à Lièvremont.

B al avec Macadam. Combien de fois ce refrain est-il venu conclu- re le programme des fêtes de vil- lage, soirées dansantes et autres ker- messes du Haut-Doubs ? “Avec le concert du 8 mai, on en sera à 1 018 repré- sentations” , répond Lydie Mougin qui assure la double fonction clavier-chant. Macadam n’est pas le seul groupe du coin à tenir ainsi le haut de l’affiche mais une telle longévité est plutôt rare. Elle repose d’abord sur la complicité

de la bande avait 14 ans.” René Mou- gin, le père de Lydie et Stéphane, sert de chauffeur. Peu à peu pris par l’am- biance, cet accordéoniste finit par appor- ter sa contribution musicale au sein de la jeune formation. L’année 1997 marque la fin des Blai- reaux du Saugeais et la naissance de Macadam. Trois nouveaux musiciens renforcent le quatuor de base. Il s’agit de Mathieu Piotrowky à la guitare, Lilian Mougin à l’accordéon et Laurent

En haut, de gauche à droite : Patrick, Stéphane, Emmanuel, Richard et Joëlle. En bas, Lydie, Laurent, Lilian et Mathieu.

anciens se souviennent des folles nuits des 24 heures. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de côtoyer C. Jérôme, Catherine Lara ou des groupes comme Gold. “On a eu l’oc- casion de jouer le rôle des Musclés dans le Dorothée Show avec un répertoire spécial enfants. Les jeunes qui assis- taient à ce spectacle, on les retrouve aujourd’hui au bal.” Au fil des ans, le groupe n’a cessé de s’améliorer dans l’interprétation d’un répertoire allant du rock-F.M. à la musette en passant par la variété. “On a eu la chance de progresser au fur et à mesure que s’élevait le niveau d’exi- gence du public. On a désormais une qualité de son et un tour de chant au poil.” Macadam joue un rôle économique non

négligeable vis-à-vis de la trésorerie des associations qui les sollicitent d’une année sur l’autre. “On travaille avec certaines d’entre elles depuis 15 ans.” Cette fidélité les oblige à refuser de nombreuses sollicitations. “Aujour- d’hui, avec toutes les demandes, on pourrait facilement faire tourner deux Macadam” ajoute Lydie Mougin. Un constat qui laisse présager de belles perspectives. La troupe est sur scène pratiquement tous les week-ends de l’année. Malgré le poids des ans qui commen- cent à se faire sentir chez certains, l’en- thousiasme reste intact. Comment se dessine l’avenir ? “On poursuivra tant qu’on aura la passion, la santé et l’envie de se renouveler.” ! F.C.

Chaque semaine, on propose un nou- veau morceau” , poursuit le bassiste. Les musiciens de Macadam jouent uni- quement des reprises. À la virtuosité individuelle, ils préfèrent plutôt miser sur le dynamisme collectif. C’est sur scène qu’ils donnent le meilleur d’eux- mêmes. La vie du groupe n’a pas toujours été linéaire. L’effectif a parfois fluctué en fonction des obligations profes- sionnelles et familiales de chacun. La famille “macadamienne” sera au grand complet pour le concert du 8 mai. Elle bénéficiera du renfort exception- nel de Yohan Boillon et Julien Jacquot, respectivement ex-guitariste et ex- trompettiste du groupe. De beaux souvenirs jalonnent cette longue carrière musicale. Les plus

indéfectible d’un noyau dur de quatre musiciens qui se connaissent depuis plus de 20 ans. Tout a commencé en 1981. Influencés par le grou- pe sauget des “Baluset’s”, Lydie et son frère Stéphane,

Belin à la trompette. Ils seront bientôt rejoints par Emmanuel Jacquot au saxo- tenor et Richard Lambert au trombone. “On a réussi le pari d’éviter la confusion des genres avec les Blaireaux

Malgré le poids des ans, l’enthousiasme reste intact.

batteur-chanteur, décident de mon- ter leur propre groupe. Ils font part de leur projet à deux de leurs amis, Patrick Vuillemin, bassiste des “Compagnons du Saugeais” et à Joëlle Grillet, saxo- phoniste. Ils forment alors avec d’autres musiciens “Les Blaireaux du Saugeais” qui se produisent pour la première fois le 28 août 1981. “À l’époque, on était encore des adolescents. Le plus vieux

du Saugeais en changeant entièrement le tour de chant” , précise Patrick Vuille- min, l’un des 4 piliers. Macadam donne son premier concert à La Motte. D’emblée, le feeling pas- se avec le public. La popularité du grou- pe tient tant dans sa polyvalence que dans sa capacité de renouvellement. “On prend autant de plaisir à ani- mer un bal qu’une soirée musette.

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