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du p o t a g e r à l’ a ss i ett e

Les noix, coque en bois et chair d’ivoire Majestueux, le noyer a besoin d’espace pour grandir et de quelques années pour fructifier. Chaque année alors, en octobre, vous n’aurez plus qu’à ramasser une généreuse récolte de noix à consommer fraîches ou à faire sécher pour les conserver tout l’hiver.

La récolte des noix

L a prestance du noyer nécessite un grand jardin, d’autant qu’il a besoin souvent du voisinage d’un de ses pairs pour une bonne pollinisation. Adulte, son houppier atteint 10 m de hauteur : petits jardins s’abstenir. Cer- taines variétés mettent près de 10 ans pour fructifier, telle ‘Franquette’, alors que ‘Lara’, à fruits ronds, n’a besoin que 5 ans. L’idéal est de planter deux arbres à au moins 6 m l’un de l’autre. Creusez une fosse de plantation de deux fois le volume de la motte. Comblez le fond

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d’un mélange de terre fine et de com- post. Installez le plant et couvrez les racines. Arrosez abondamment pour plaquer la terre fine contre les radi- celles et favoriser ainsi la reprise. Laissez-le prendre sa place Les deux premiers étés, arrosez régu- lièrement l’arbrisseau et paillez abon- damment. Les jeunes noyers n’aiment pas la concurrence des herbes. Le noyer ne se taille pas. Il prend l’espace dont il a besoin.

À l’automne, le brou devient brun, se fend et laisse tomber naturellement la noix au sol. Elle est mûre… Vous pouvez secouer les branches pour accélérer le processus. Pour une bonne conservation, faites sécher vos coques sur des clayettes à l’air libre.

Ses origines Le noyer cultivé, Juglans regia, est probablement originaire des contreforts de l’Himalaya entre le Cachemire et le Kirghizstan. Cro-Magnon a certainement mangé des noix, il y a 17 000 ans, dans le Périgord. Les noyers ont survécu à la dernière glaciation au sud de l’Europe, pour, au gré des migrations humaines, se diffuser de nouveau dans le monde.

Le geste du jardinier Les noix récoltées ne

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ressemblent pas à celles du commerce, qui sont blanchies (à l’anhydride sulfureux ou par trempage dans une solution d’eau de Javel, ce qui fait qu’elles peuvent alors sentir le chlore). Pour rendre vos noix plus présentables, brossez-les, et éventuellement, lavez-les à grande eau. Faites-les ensuite bien sécher à l’air libre. Attention aux rongeurs, premiers clients de vos noix !

Les bonnes associations La noix et son huile sont très aromatiques. Le goût est suffisamment puissant pour s’associer au chocolat, atténuer l’amertume de la

scarole « pain de sucre » et de l’endive, ou relever un fromage frais. L’amertume de la noix très fraîche s’équilibre sur une tartine beurrée.

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22 • Détente Jardin - N° 139 septembre/octobre 2019

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