Journal C'est à Dire 257 - Septembre 2019

V A L D E M O R T E A U

Pourquoi la facture assainissement va grimper Environnement Il est désormais interdit aux communes d’épandre leurs boues d’épuration sur les surfaces en A.O.P. comté. La solution ? Les acheminer vers des centres spécialisés qui les compostent ou les brûlent… C’est forcément plus cher.

A nnoncer à ses admi- nistrés une augmen- tation du prix de l’as- sainissement n’est jamais simple.Bonnétage,village de la communauté de communes du Russey, l’a pourtant fait avec pédagogie en informant les habi- tants. Cette commune comme de nombreuses autres doit anti- culteurs pour épandre les boues traitées.Mais depuis cette date, la révision du cahier des charges du comté interdit l’épandage sur des exploitations enA.O.P. Com- ment faire ? “Il a fallu trouver d’autres filières que l’épandage : l’incinération ou la mise en décharge n’étant pas acceptable d’un point de vue environnemental, nous nous sommes dirigés vers le compos- tage. Depuis le printemps, la société Agricompost basée en Haute-Saône prélève nos boues ciper l’augmentation du coût de traitement des boues d’épuration. Jusqu’au 29 juin dernier, elle faisait appel aux agri-

250 000 euros par an. Pour les boues de la station d’épuration de Morteau, c’est plus compliqué puisqu’elles dépassent les teneurs réglemen- taires en métaux lourds. Elles sont acheminées par camion en Alsace. C’est plus cher “mais nous avons préféré ce système plutôt que l’incinération. Petit à petit, il y a de moins en moins de présence de métaux lourds dans la station deMorteau.Nous espérons à terme, si nos boues sont conformes, bénéficier d’une réduction sur le coût ” envisage la collectivité chargée de l’assai- nissement. Les entreprises, principales consommatrices de ces produits, ont réalisé des efforts, comme Plastivaloire à Morteau qui a modernisé sa plate-forme de chromage. Évalué à 3,5 millions d’euros,le budget assainissement de la C.C.V.M. comme ceux des autres communes ou E.P.C.I. est appelé à grimper. Le prix de la redevance avec. n E.Ch. installée à son compte. Basé essentiellement sur des exercices de respiration, le yoga du rire permet toujours selon l’enseignante de “décoincer une situation, créer une connivence, resserrer les liens, évacuer les tensions. Je m’étais aperçu que dans l’entreprise où je travaillais, plus personne ne riait ! Alors que 20minutes de rire quotidien, c’est tellement bénéfique pour le corps et l’esprit !” Si les prati- quants peuvent être quelque peu tendus à l’occasion des toutes premières séances, la bonne humeur communicative de l’enseignante a vite fait de prendre le dessus. “Je m’en aper- çois à chaque fois : si une per- sonne est tendue en arrivant, elle n’a plus du tout le même visage en sortant.” Être bien avec soi-même, c’est en résumé la finalité de ces ate- liers. “Nous proposons également ces ateliers aux entreprises et aux établissements regroupant des personnes du secteur public ou privé. Le rire est un formidable outil de gestion du stress et de bien-être au travail” complète Alain Fabre, le président de la M.J.C. de Morteau. n J.-F.H. 19 h 30. Fabienne Mercier a déjà fidélisé une douzaine de pratiquants. D’autres ateliers sont prévus en cours d’année. Renseignements au 03 81 67 04 25. Le yoga du rire est enseigné le lundi de 12 h 15 à 13 h 15 et le mardi de 18 h 30 à

et les transforme en compost” indique lamairie.Un service qui a un coût : + 12 000 euros par an comparé à l’épandage. Le bud- get assainissement devant s’équi- librer, une augmentation de 0,13 euro/m 3 a été décidée, soit unmontant de la redevance qui passe d’1,18 à 1,31 euro/m 3 (H.T.) auquel il faut ajouter le prix de la T.V.A. et la redevance de l’Agence de l’eau. est de 6,40 euros du m 3 (source Observatoire de l’eau et assai- nissement). “Nous avons conduit nos boues dans un méthaniseur à La Chaux-de-Fonds (N.D.L.R. : elles produisaient de l’électricité) avant de nous tourner vers Agri- compost pour des raisons de coût” indique le président de la com- munauté de communes Jean- Marie Binétruy. Les boues de Villers-le-Lac, Les Combes, Grand’Combe-Chateleu, sont transportées en Haute-Saône (comme Bonnétage) pour environ ÀMorteau, le prix de l’as- sainissement est déjà - beaucoup - plus élevé : il

Les boues des stations d’épuration ne peuvent plus être épandues dans la zone A.O.P. comté. Il faut les acheminer

Un prix qui va grimper.

beaucoup plus loin.

Morteau On va composter aux Charrières Un chalet de compostage sera installé courant octobre dans le quartier des Char- rières à l’initiative de Préval Haut-Doubs, le syndicat de valorisation des déchets.

L e compostage a le vent en poupe et pour cause : près de 30 % du poids de nos poubelles sont compostables. Ce sont autant de déchets qui ne partent pas à l’incinération à Pontarlier et, deuxième avantage, les déchets organiques compostés se transforment en efficace engrais pour les jardins. Seulement, tout le monde ne peut pas disposer d’un com- posteur chez soi, surtout si l’on habite un logement collectif. D’où l’idée qui a germé à Morteau suite à la demande de plusieurs habitants souhaitant bénéficier des bienfaits du compostage : “Pour pement sera d’ailleurs accessible à tous les Mor- tuaciens. Il sera installé courant octobre” indique Pauline Prêtre, chargée des secteurs du Russey et de Morteau pour Préval Haut-Doubs. Les habitants de Morteau engagés dans le projet pourront ainsi venir déposer leurs biodéchets (épluchures, restes de repas, marc de café, etc.) puis au bout de quelques mois, récupérer le com- post pour enrichir la terre de leurs plantes. Ce projet a également une vocation sociale et pédagogique. Le 17 septembre, une réunion d’in- formation regroupant une quinzaine de personnes intéressées par la démarche s’est tenue. “Il s’agis- sait de définir le mode de gestion de ce futur Entre 2 et 5 tonnes de biodéchets par an. répondre au besoin de ces habi- tants demandeurs qui souhaitent réduire leurs déchets, Préval a proposé d’installer un chalet de compostage collectif, dans le quartier des Charrières. Cet équi-

Morteau Rire et se faire du bien Une nouvelle activité a fait son apparition à la M.J.C. de Morteau : le yoga du rire. Une discipline génératrice d’énergie positive. Le pouvoir du rire à la portée de tous.

L e terme pourrait prêter à sourire, voire à moque- ries…En réalité, ce n’est pas à sourire que cette nouvelle

cardio-vasculaires, il fait tra- vailler les muscles du visage et les abdominaux, il permet une meilleure oxygénation et une

Le premier chalet sera installé dans le quartier des Charrières.

discipline à Morteau invite,mais carrément à rire. Introduit à la M.J.C. de Morteau en cette rentrée 2019 par Fabienne Mercier,

meilleure digestion” explique cette ensei- gnante qui a tout pla- qué de sa vie profes- sionnelle d’avant pour se consacrer à l’ensei-

“Nous nous adressons également aux entreprises

équipement qui devrait se faire par des bénévoles et on peut déjà imaginer de mettre en place des animations autour de ce chalet plusieurs fois par an, en mobilisant éventuellement les écoles de Morteau pour des actions de sensibilisation.” Le chalet de compostage prendra la forme d’une construction en bois (fabriquée par l’entreprise Aymonier structures bois à Fertans) et permettra de composter entre 2 et 5 tonnes de biodéchets par an. Le chalet des Charrières sera le premier site pilote installé dans le Haut-Doubs. “Si le succès est au rendez-vous, cet exemple pourra être reproduit dans d’autres communes de notre périmètre” avance Pauline Prêtre. n

diplômée de yoga, le yoga du rire est une pratique étonnante qui consiste, selon la profession- nelle à “aller rechercher le rire en soi avec tous les bienfaits qu’il comporte : il réduit les risques

gnement du yoga. “Je travaillais dans l’horlogerie en Suisse, j’ai subi un épuisement professionnel et j’ai donc démissionné pour me lancer dans le yoga” précise Fabienne Mercier, fraîchement

Une première réunion d’informa- tion se tenait le 17 septembre à Morteau.

Fabienne Mercier, enseignante professionnelle de yoga, propose ces nouveaux ateliers.

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