Journal C'est à Dire 257 - Septembre 2019

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L’épandage des boues fait débat. La réglementation se durcit concernant l’épandage agricole. Comment les collectivités locales gèrent- elles la question ? (page 20) Municipales : repart, repart pas ? Premier volet de notre enquête sur les maires du Haut-Doubs, avec le Val de Morteau et le Saugeais à moins de six mois des prochaines élections. (Le dossier en 21 à 24) Le comtois, 100 ans d’excellence. Le concours du cheval comtois a fêté ses cent ans. Reportage dans son berceau, le Plateau de Maîche, avec ses principaux promoteurs. (page 32) Changer de mode de chauffage. Dans un cahier spécial habitat, nous vous donnons les clés pour changer votre mode de chauffage tout en profitant d’aides financières avantageuses. (pages 43 à 47)

Les anges gardiens de l’ombre

RENCONTRE AVEC LES SAPEURS-POMPIERS DE MAÎCHE Au travail la journée, en intervention la nuit

(Lire en pages 34-35)

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Le terrain multi-sports de Maîche inauguré

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Gilles Robert indigné des méthodes de La Poste

Incantations Il y a beaucoup de cran dans l’attitude de la jeune égérie suédoise de l’éco- logie Greta Thunberg. Beaucoup de passion aussi, donc beaucoup d’excès. Et l’emballement médiatique qui couvre désormais ses faits et gestes risque peut-être de lui rogner une part de sa crédibilité, voire de son intégrité. On passera également sur ce petit côté donneuse de leçons que ne semblent pas du tout goûter les dirigeants de ce monde, tout comme on n’insistera pas sur ce voyage soi-disant écolo qu’elle a fait en bateau pour rejoindre New-York et pour lequel toute une logistique faite de voyages en avion entre l’Europe et les États-Unis a été nécessaire. Pour le bilan carbone, la petite suédoise repassera… Derrière le côté irritant de la militante se cache pourtant le véritable défi du XXI ème siècle. Et qui de meilleur pour incarner le futur qu’une gamine de 16 ans ? Les jeunes qui lui ont emboîté le pas ont bien compris qu’on ne pouvait sans doute pas compter en matière de préservation de la planète sur cer- tains dirigeants qui ont bâti leur carrière sur toujours plus de consommation et toujours plus de croissance. Faut- il pour autant prôner la décroissance comme l’estiment des militants dans le sillage de la petite suédoise ? Sans doute pas, à moins d’éradiquer la moi- tié de la population. Le retour au bateau à voile et à la cueillette ne sont pas envisageable car l’histoire de l’huma- nité est intimement liée aux progrès que l’Homme a su engager. La jeune Greta appelle à une révolution éco- logique. Sans doute sur le fond a-t- elle raison. Plus pragmatiques seront ceux qui s’engagent dans une vraie transition écologique. En acceptant d’abord de réaliser, autour de soi, les gestes du quotidien qui réduiront, à la source, les problèmes. Acheter un pack d’eau en plastique relève par exemple d’une hérésie quand on sait qu’elle coûte 300 fois plus cher que l’eau du robinet, partout potable en France, et que la fabrication d’une seule bouteille plastique nécessite 10 cl de pétrole et plus de 40 l de gaz ? Il est nécessaire aussi que les autorités soient efficaces. Ainsi par exemple comme le font vos voisins suisses pourquoi ne pas instaurer enfin de vraies navettes ferroviaires cadencées toutes les heures pour les travailleurs pendulaires ? La révolution écologique ne découlera pas des incantations, elle sera la résultante demille solutions avant tout locales. n Jean-François Hauser

A près de multiples vicissi- tudes Régis Ligier, le maire de Maîche a inauguré le stade lors du Forum des Asso- ciations qui s’est tenu le 8 sep- tembre. La mairie a joué de mal- chance avec le fournisseur d’équipement en liquidation judi- ciaire. Le projet a été bloqué pen- dant des mois suite aux diffé- rentes procédures en cours. Régis Ligier s’est “réjoui que ce projet arrive à terme. Ce nouvel équi- pement destiné principalement aux jeunes de la commune était attendu et je suis satisfait de voir que depuis quelques jours ils se le sont approprié.” On peut y pra-

tiquer en petites équipes tous les sports collectifs dans un format de terrain réduit. Le stade peut également être utilisé par les asso- ciations sportives pour leurs entraînements. C’est un bon complément pour le Pôle sportif du Jay. On peut déjà y pratiquer le tennis sur qua- tre courts dont deux couverts. Quatre terrains de football dont un éclairé sont à la disposition du club local. On y trouve aussi une aire de tir à l’arc ainsi qu’un skatepark. Un foyer des sports avec quatre vestiaires, une salle de convivialité et une buvette complète le parc. n

“L a Poste, première entreprise de proxi- mité humaine” annonçait dans nos colonnes l’un des représentants du groupe. Une phrase restée en travers de la gorge de Gilles Robert, maire du Russey et pré- sident de la Communauté de communes du Plateau du Rus- sey, remonté - pour ne pas dire en colère - contre La Poste qui lui a refusé d’installer un écran de télé sur une vitrine de la Mai- son des services. Cet écran devait promouvoir le tourisme local. Gilles Robert a essuyé un refus : “J’en suis profondément indigné, explique-t-il. La réponse de La Poste est adressée à M. le Maire du Russey alors que c’est la Communauté de Com- munes, sollicitée par l’Office de tourisme et propriétaire de la Maison des Services dans

La Poste a refusé à la Communauté de communes du Plateau du Russey d’installer un écran de télé destiné à promouvoir le tourisme local.

laquelle est installé le guichet de La Poste qui a fait cette demande. J’y vois un élément supplémentaire illustrant le fait que nous n’avons absolument

pas été écoutés.” L’élu dit ne pas comprendre qu’un service rendu à un Office de Tourisme installé dans une Maison des Services “ne soit pas possible.” n

Régis Ligier et ses adjoints à l’inauguration du stade multi-sports.

Habitat 25 développe sa présence en milieu rural

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C’ est le bras armé du département du Doubs en matière d’aménage- ment du territoire. Habitat 25, office public de l’habitat, a été créé il y a tout juste cent ans par un décret du président de l’époque Raymond Poincaré pour permettre à des personnes de sortir de leurs logements insalu- bres. C’était au sortir de la guerre. Les actuels 10 700 logements Habitat 25 à Besançon, Montbé- liard, Pontarlier, Charquemont, bénéficient quasiment tous d’un confort sanitaire de base, le loge- ment social apportant désormais une solution à la précarité éco- nomique. Le bailleur social - en bonne forme financière avec 41 millions d’euros de loyers per- çus sur un an - vit pourtant un centenaire mouvementé malgré une vacance locative quasi inexis- tante (2 %). Comme la loi le lui impose, il doit disposer de 12 000 logements pour continuer à exis- ter. Un rapprochement avec un autre bailleur du même type est obligatoire. Ce sera avec Néolia, entreprise sociale filiale d’Action logement implantée dans le Doubs. “La vocation d’Habitat 25 est de promouvoir l’équilibre social des territoires, de construire dans

les zones tendues comme la fron- tière mais aussi les zones rurales. Nous avons des opérations en cours dans de petites communes du Haut-Doubs. Habitat 25 se doit de couvrir l’ensemble du département. Nous poursuivons dans ce sens” analyse Christine Bouquin, la présidente du Dépar- tement. Pour cela, le bailleur construit 85 logements par an, un chiffre en baisse de 35 loge- ments après le passage de la loi de Finances qui a notamment mis en application des coupes budgétaires de l’ordre de 2 mil- lions d’euros pour Habitat 25. “Notre plan stratégique qui court jusqu’à 2026 prévoit la construc- tion de 850 logements dans le Doubs et 2 313 rénovations” com- plète Jean-Luc Labourey, direc- teur général de la structure. Sur la période 2017-2019, Habitat 25 a développé une offre nouvelle de 327 logements et en a réha- bilité 390. Pour les zones tendues comme le Haut-Doubs, encore faut-il trouver le foncier nécessaire pour s’installer et la bonne volonté d’une mairie. “La loi est là pour nous aider” coupe Christine Bou- quin qui compte profiter d’Habitat 25 pour irriguer le département en logements sociaux. n

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E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial :Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Acollaboré à ce numéro : Ph. Duprez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2019 Crédits photos : C’est à dire, D. Cesbron, C.C.I. du Doubs, S. Chopard, M. Faivre, M. Jeanningros, Lions club, O.T.S.I., Parc du Doubs, Préval,Ville de Morteau. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

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Environnement

Une qualité d’air médiocre Les poussières émises par le bois de chauffage et les véhicules, ajoutées à une topographie propice aux concentrations font que l’air mortuacien est à certaines périodes plus pollué qu’à Besançon ou Belfort.

La réaction de la communauté de communes La C.C.V.M. engage un plan cli- mat air énergie territorial (P.C.A.E.T.) autour de plusieurs axes : la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 %, l’adaptation au changement cli- matique, la sobriété énergétique, la qualité de l’air, le développe- ment des énergies renouvela- bles. Huit réunions publiques vont se dérouler en octobre. “C’est un projet de territoire que nous allons construire avec la population, les entreprises, les collectivités, les agriculteurs, annonce Cédric Bôle, l’élu chargé de cette ques- tion. Un diagnostic sur la situation de la qualité de l’air, de l’énergie, de l’environnement, va être pré- senté pour ensuite conduire vers des améliorations. La pollution atmosphérique fera l’objet d’ac- tions mais aussi la réduction des gaz à effet de serre. Nous avons des défis importants à relever” conclut l’élu. Paris a par exemple interdit le bois de chauffage… nous n’en sommes pas là dans le Val de Morteau. n

L’ automne arrive… apportant les fameuses brumes matinales qui recouvrent le Val de Morteau d’une épaisse couche grisâtre. Au-delà de l’aspect météorologique qui plombe le moral, le contexte géographique du bassin mortuacien est un cocktail idéal pour favoriser la concentration de pollution. C’est ce que dévoile une étude menée par Atmo Franche- Comté, le laboratoire de la sur- veillance de la qualité de l’air en Franche-Comté. Le réseau de surveillance avait placé entre 2013 et 2015 plusieurs stations de mesure à Morteau (collège Jean-Claude Bouquet) et Montlebon (rue de la Vigne) afin de présenter un diagnostic précis de la qualité de l’air en caractérisant la qualité de l’air en dioxyde d’azote et en parti- cules à fine échelle. Les résultats sont sans appel : la qualité de l’air est médiocre, voire très mauvaise en hiver, période où les chauffages bois tournent à plein régime. Toute- fois, “aucune part de population n’est exposée aux valeurs limites

situées sur le réseau routier, la plaine de Morteau (entre Mor- teau et Montlebon) et Les Fins. Le réseau routier oscille entre 18 et 20 µg/m 3 . Entre la com- mune des Fins et celle de Mon- tlebon, la plaine à des concen- trations moyennes de 20 µg/m 3 et les deux voies de circulation parallèles atteignent 22 µg/m 3 . Les concentrations maximales observées sur les communes de Morteau et des Fins varient entre 24 et 27 µg/m 3 .” Le nombre moyen de la valeur limite est de 6 jours. Or, les ins- titutions n’ont jamais commu- niqué sur d’éventuelles mesures comme éviter de faire du sport, sortir les jeunes enfants… L’étude précise également qu’une partie des mesures les plus fortes sont enregistrées dans la ville de Morteau et aux Fins, valeurs qui sont supé- rieures à celles enregistrées (en

de dioxyde d’azote et de parti- cules, rassure l’auteur de l’étude. Cependant, environ 33 % de la population est exposée à des niveaux de concentration supé- rieurs à l’objectif de qualité de l’air pour les P.M. 2,5 (particules en suspension).” Quelles peuvent être les conséquences sur la santé ? Des maladies respira- toires. “Les particules en sus- pension dont la taille est com- prise entre 2,5 à 10 µm (seuil d’alerte) se déposent dans les bronches et la trachée. Les par- ticules inférieures à 2,5 µm sont quant à elles dites “particules respirables” et sont très dange- reuses pour la santé. Elles attei- gnent les alvéoles pulmonaires, où les composants toxiques ou potentiellement cancérogènes qu’elles contiennent peuvent se dissoudre dans le sang” annonce Atmo. Qui sont les responsables ? “Les poussières sont émises majori- tairement par le secteur rési- dentiel tertiaire (chauffage au bois) et le secteur agroalimen- taire (les fumées des salaison- niers). Les concentrations en P.M. 10 les plus élevées sont

Nombre de dépassements de la limite en particules fines (en 2014, dernières données officielles).

2014) à Besançon, Montbéliard, Lons-le-Saunier.Atmo en arrive à cette conclusion : “Il faut limi- ter le risque potentiel lié au chauffage au bois et diminuer

sensiblement les concentrations d’émissions dans les années à venir.” Ce que semble vouloir faire la communauté de com- munes… n

Les réunions publiques : 14 octobre à la salle des fêtes des Fins (19 h), 21 octobre à la mairie de Villers-le-Lac (19 hs), 23 à la mairie des Combes, 28 à Grand’Combe- Chateleu (salle du Pré-Rondot), 29 au Bélieu à la salle des Fêtes (20 h), 30 aux Gras (salle des fêtes, 19 h),

le 31 à Montlebon (salle des Jardins, 19 h), 4 novembre à Morteau salle des fêtes (19 h)

À l’école du cirque Depuis le 5 septembre, les écoliers mortuaciens en grande section de maternelle suivent des cours d’initiation aux arts du cirque sous le chapiteau dressé dans le parc du château Pertusier. Morteau

avait été la première commune du Doubs à signer en 2006 un Contrat Local d’ÉducationArtis- tique et Culturel. Pour Patrice Durand, le direc- teur académique, le cirque a tout sa place dans l’offre des supports pédagogiques. “Cela participe à l’ouverture de l’enfant sur le monde au même titre que le sport ou les mathématiques. Cette initiation aux arts du cirque intègre les trois piliers du parcours d’éducation artis- tique et culturel fait de rencon- tres, de pratiques et d’appro- priation de connaissances.” Un

J amais deux sans trois. La Ville de Morteau vient de contractualiser son troi- sième Contrat Local d’Éducation Artistique et Culturel. Un projet qui associe aussi l’Inspection Académique du Doubs et la Direction Régionale desAffaires Culturelles. “Le premier contrat remonte à 2006. Il s’agissait déjà d’un projet autour des arts du cirque avec la compagnie Per- nette. Trois ans plus tard, la commune a renouvelé l’expé- rience jusqu’en 2012 avec le cen- tre des arts du cirque Passe- Muraille” , rappelle Cédric Bôle, le maire de Morteau. Une nouvelle génération d’en- fant, en l’occurrence tous ceux qui sont scolarisés en grande section de maternelle dans les écoles publiques et privées de

Morteau s’initient donc au jon- glage, à l’acrobatie et autres exercices circassiens proposés par la compagnie l’Enjoliveur. L’ambiance est bon enfant sous le chapiteau planté jusqu’au 5 octobre dans le parc du châ- teau Pertusier.

Faites-le vous-même, mais pas tout seul.

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CRUTE !

point de vue partagé par Pierre-Olivier Rousset, chef de pôle création, industries et actions cul- turelles à la D.R.A.C. “L’intérêt de l’actionmise

Les yeux des enfants brillent à l’idée d’es- sayer de tenir en équi- libre sur un gros ballon ou de réaliser un joli

L’ouverture de l’enfant sur le monde.

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saut au trampoline. Peu d’ap- préhension non plus à tester le trapèze. “Chaque enfant béné- ficiera au final de 16 heures de cirque. L’activité concerne éga- lement la classe I.M.E. de l’école Pergaud. Le contrat avec la com- pagnie l’Enjoliveur se décline sur trois ans” , poursuit Cédric Bôle en rappelant que Morteau

en place ici à Morteau, c’est qu’elle s’inscrit dans le temps.” Les partenaires se félicitent aussi de la dimension collective du C.L.E.A.C. Le montant global du contrat signé le 13 septembre dernier en mairie de Morteau s’élève à 36 000 euros avec un financement partagé entre la commune et l’État. n

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V A L D E M O R T E A U

En bref… l Crazy Pink Run La Crazy Pink Run d’Octobre Rose revient le mercredi 16 octo- bre à Maîche avec un nouveau parcours qui partira de la place de la Rasse pour cheminer ensuite dans les rues des lotis- sements voisins. Le départ de la Crazy Pink Run sera donné à 20 heures Tout le circuit sera jalonné d’obstacles qui seront installés par les associations par- ticipantes. Chacun selon son humeur, son envie ou sa condi- tion physique pourra le suivre en courant ou tout simplement en marchant. Cette soirée est le moment privilégié pour s’informer sur les stands des associations partenaires mobilisées dans la lutte contre le cancer du sein. Les billets d’entrée peuvent être achetés en mairie à partir du 1er octobre, les mardis et jeudis de 14 heures à 17 heures Tarif unique : 5,50 euros, avec gratuité pour les enfants. Renseigne- ments au 03 81 64 03 01. l Montlebon Dimanche 13 octobre, à la salle des fêtes de Montlebon, 24 ème Bourse des collectionneurs, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures Entrée libre.

Agriculteurs sous pression : les suicides continuent d’inquiéter Société Solidarité Paysans s’indigne des nouveaux chiffres du suicide publiés par la Mutualité sociale agricole. La situation interpelle l’ensemble du modèle de production d’après le réseau national et l’antenne locale.

“L e suicide est un fait réel chez les paysans.” Éric (prénom d’em- prunt) en sait quelque chose pour l’avoir lui-même envisagé. Cet éleveur de vaches laitières dans le Haut-Doubs a fait appel à Solidarité paysans et l’asso- ciation partenaire des agricul- teurs en difficulté du Doubs (A.P.A.D. 25) il y a quelques ce qu’il fallait gérer” , confie-t- il. Le soutien moral qu’il y a trouvé, ajouté au regard de ses enfants et de ses proches, le pousseront finalement à s’en sortir. Pour lui, “le métier est différent d’il y a 30 ans. Une erreur a vite fait d’avoir des conséquences importantes.” Évoquant les pos- sibles découragements, il pointe aussi du doigt le manque de réactions des acteurs des poli- tiques agricoles. “Lorsqu’on est années aumoment de son divorce. “Je me sentais dans une situation délicate et vulnérable face à tout

fragilisé, on comprend que l’agri- culture ne se soucie pas de ses paysans. On le voit par le com- portement de certains voisins gourmands et sans scrupule, favorisés par le mécanisme des primes P.A.C. non plafonnées et toute une politique agricole pro- ductiviste. On le voit aussi par le nombre de paysans qui chu- tent et la production globale qui augmente, cela n’encourage pas dominante.” À ses yeux, “tant que les agri- culteurs ne seront considérés que comme des machines à pro- duire de la balance commerciale et fournissant des denrées à bas prix, ils seront en compétition et continueront à se détruire mutuellement.” Éric regrette également les raccourcis rapides autour du suicide, qui reste tabou dans le milieu. “On dit après qu’il buvait, qu’il ne menait pas sa ferme pas comme à s’accrocher au bou- lot, on a l’impression d’être inutile et de ne pas avoir de place dans l’agriculture

Les agriculteurs du Doubs sont davantage victimes de stress et de burn-out que de problèmes financiers.

Un manque de considération.

tions ! ments i s “Parfois, un problème familial peut aussi générer des problèmes financiers” , souligne Ferjeux Courgey, qui traitait encore der- nièrement un dossier où la banque avait tout bloqué. “On aide alors à enclencher une pro- cédure de liquidation ou de redressement judiciaire, ce qui permet de geler les dettes. Cela voit aussi beaucoup de situa- tions précaires chez les salariés agricoles.” Sur les 605 suicides dénombrés en 2015 en France, 233 les concernaient.

n’existait pas avant les années quatre-vingt et Solidarité pay- sans a poussé à faire changer ça.Aujourd’hui, 30 %des fermes arrivent à redémarrer après ça.” Et si notre département, en lait à comté, n’est pas le plus en dif- ficulté, comme le concède ce res- ponsable bénévole, les situations de détresse n’en sont pas moins présentes. Relations tendues dans les G.A.E.C., solitude… : les causes sont multiples. “On a déjà eu 12 appels depuis le mois de janvier.” n

il fallait, qu’il a loupé le coche des quotas… Le fait de savoir si nous ne sommes pas tous un peu responsables n’est, en revanche, guère évoqué.” Plus que des problèmes finan- ciers, les agriculteurs locaux éprouveraient surtout un mal- être lié au stress et à la pression. “Dans une récente enquête de la M.S.A. Franche-Comté, 15 % des répondants se disaient en burn-out” , rappelle Ferjeux Courgey qui co-préside Solida- rité paysans - A.P.A.D. 25. “On

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V A L D E M O R T E A U

En bref…

Les ex-bâtiments Fabi promis à la démolition Morteau La Ville de Morteau se porte acquéreuse de terrains et de bâtiments appartenant à la société Plastivaloire (ex- Fabi). Une réflexion de réin- dustrialisation est engagée.

l Conférence L’association Jalmalv Haut- Doubs Présence, Écoute, Accompagnement propose une conférence au thème doulou- reux : “Le berceau vide”, animée par Marie-José Soubieux, pédopsychiatre et psychanalyste. Cet enfant, mort avant d’être né, qui n’est plus ni dedans ni dehors, quel est-il ? Quelle juste place donner à ce bébé dans la famille, sans détrôner les enfants à venir ni faire de l’ombre à ceux déjà là ? Jeudi 17 octobre à 20 h 15 au Théâtre d’Orchamps- Vennes. Entrée et participation libre. l Solidarité Vous êtes client au Crédit Agri- cole, distribuez vos Tookets à l’Association “Les Anges gar- diens d’Alice”, créée le 5 novem- bre 2017 à Laviron, à la date anniversaire des 3 ans de la petiteAlice, suite à la découverte de sa tumeur cérébrale cancé- reuse. Alice a rejoint les étoiles le 5 octobre 2018, mais l’asso- ciation continue son combat pour améliorer le confort des enfants malades, hospitalisés et handi- capés. Le Tookets est une mon- naie associative et solidaire. Renseignements dans votre caisse locale du Crédit Agricole.

I l y a deux ans, la société Plastivaloire a engagé des travaux de modernisation de son site de production historique, rue Leclerc. Ces tra- vaux se traduisent actuellement par la démolition d’anciens locaux désaffectés de longue date pour créer un nouveau quai de chargement à l’arrière du bâtiment. Avec ces travaux, des surfaces importantes seront libérées, que la Ville souhaite racheter. “Sur cette emprise, nous aménagerons un parking qui pourra servir aussi bien pour les salariés de Plastivaloire, que pour toutes les autres entreprises locales,

À la place de ces anciennes friches

Fabi, un projet de

réimplantation d’une entreprise industrielle est en cours de finalisation.

ment l’ancien bâtiment de métrologie du groupe plastur- giste ainsi qu’un préfabriqué et un immeuble d’habitation, situés un peu plus haut que l’usine historique, rue Sous le Bois. Le projet de départ pour la Ville était de construire des logements sur cette parcelle de 3 472 m², après démolition par la com- mune des hangars existants. L’acquisition définitive de cette parcelle devrait intervenir dans

les semaines à venir. Mais l’opération initialement projetée n’est désormais plus réalisable, car “l’Orientation d’Aménagement et de Program- mation initialement prévue a été abandonnée pour diverses raisons” note la mairie qui a validé un nouveau projet : la revente d’une partie de cette parcelle incluant un ancien bâti- ment industriel et un ancien immeuble d’habitation enmau-

vais état, au prix de 100 000 euros. Un projet porté par un entrepreneur local devrait voir le jour à cet endroit et l’immeuble d’habitation devrait être rénové. “La cession sera finalisée d’ici quelques semaines. Ce projet va dans le sens du mouvement de réindus- trialisation que nous souhaitons favoriser sur Morteau” confirme Cédric Bôle. n J.-F.H.

sée piétonne du quartier, depuis la crèche, ce qui permettra aussi de mieux relier les habitations

du quartier du Trem- plin à la ville. Le conseil municipal s’est pro- noncé à l’unanimité en faveur de ce projet. D’autres “ex-friches

pour l’hôpital ainsi que pour les usagers du lycée tout proche” informe Cédric Bôle, le maire de Morteau. Pour acquérir ce ter-

“La cession sera finalisée d’ici quelques semaines.”

rain d’environ 2 000 m 2 , laVille déboursera 120 000 euros. Cette première opération permettra également de créer une traver-

Fabi” (terrains, hangars et anciens bâtiments industriels) sont également dans le viseur de la Ville de Morteau. Notam-

Du studio à la scène de l’Escale En créant le studio de l’Escale, la municipalité de Morteau offre la possibilité à tous les groupes locaux, quel que soit leur style musical, de répéter dans les meilleures conditions. Avis aux amateurs.Le lieu s’est donné les moyens d’accueillir 8 enfants en situation de handicap physique ou mental en compagnie de 50 autres colons. Une première qui en appelle d’autres. Morteau

L es Monkeylong n’ont pas mis longtemps à prendre leurs habitudes dans le studio de l’Escale, une annexe de la nou- velle salle culturelle de Morteau située à deux pas du Champ de foire. “On a déjà fait une quinzaine de répétitions ici. Il y a une très bonne acoustique, on peut mettre le son à fond, pousser les

le service culturel de laVille deMorteau qui gère le studio. Il leur appartient pendant trois heures, pour une ving- taine d’euros par mois. Les Monkeylong font partie des nou- veaux locataires de la petite salle de répétition équipée d’une batterie et de systèmes de son suffisants pour éviter aux musiciens d’avoir à déplacer tout leur matériel à chaque cession. Pour l’instant, sept groupes utilisent régu- lièrement le studio ouvert à tous les genres musicaux. Petit à petit, la struc- ture qui a ouvert ses portes officielle- ment mi-septembre va trouver son rythme de croisière. Le concept a été imaginé par la Ville deMorteau pour permettre aux groupes du secteur de répéter dans de bonnes conditions et à moindres frais. Une vingtaine d’entre eux a d’ailleurs été consultée au moment de l’élaboration du projet. “L’idée est de privilégier les groupes du Val de Morteau. Nous ne leur fournissons pas seulement une pla- teforme technique, mais également des conseils pour les aider à progresser s’ils le souhaitent. Stéphane Bulle intervient comme un coach pour ces groupes” explique Cédric Bôle, le maire de Mor-

“potards” sans déranger les voisins. C’était impossible là où nous répétons avant à Villers-le-Lac” annonce Rémi Dole, le guitariste de ce groupe de “rock énervé” (c’est ainsi qu’il se définit). Les cinq musiciens se retrouvent là tous les mercredis soir de 20 heures à 23 heures pour jouer leur musique. Ce créneau horaire leur a été accordé par

Le groupe de rock Monkeylong est un des premiers à avoir occupé le studio de l’Escale.

teau. Le guitariste qui a roulé sa bosse, leur fait partager son expérience et son expertise. “Je les aide, par exemple, à adapter leur son. Je les accompagne sur des aspects techniques et artistiques” complète Stéphane Bulle, du service culturel de la Ville de Morteau et res- ponsable du studio de l’Escale. “Avec cet outil, nous sommes véritablement dans une démarche de professionnali- sation des groupes pour les amener à un niveau supérieur. Le cas échéant, ils auront la possibilité de se produire en

concert dans la salle de l’Escale qui a vocation à être une scène reconnue pour les musiques actuelles” annonce Cédric Bôle. Ce studio créé par la municipalité n’a pas d’équivalent dans le Haut-Doubs. “Il reste des créneaux de libres en journée, le samedi et le dimanche compris” rap- pelle Stéphane Bulle. Une fois inscrits, les musiciens sont autonomes. Ils dis- posent d’un accès réservé au studio pour répéter sans craindre de réveiller les voisins. n T.C.

Renseignements :Location mensuelle : 50 euros, trimestrielle 80 euros et annuelle 250 euros. Information et inscription : service culturel de la Ville de Morteau Tél. : 06 75 22 36 92 - Mail : studio.escale@morteau.org Web : morteau.org

Les élus de la Ville de Morteau, des représentants du service culturel, et des musiciens ont découvert ensemble le studio de l’Escale.

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V A L D E M O R T E A U

Une cousinade aux accents horlogers Morteau Originaire de Morteau, Sylvie Chartron-Chopard organise début novembre une cousinade des descendants des fondateurs de la fabrique d’horlogerie Michel-Amadry. Avec cette rencontre familiale, c’est tout un pan de l’histoire horlogère qui resurgit.

S ylvie Chartron-Chopard, ins- tallée actuellement en Alsace, est la fille des anciens respon- sables de la brasserie Chopard à Morteau. “Ginette Chopard était ma maman. Née Michel-Amadry, de la famille à l’origine de la marque de montres Y.R.D.A.” dit-elle. Sa famille est doublement ancrée dans l’histoire horlogère locale. “La famille Michel-Amadry s’est liée par deux fois à la famille Marchal (le frère et la sœur ont épousé la sœur et le frère). Une des filles Marchal avait en effet épousé mon grand-père Henri Michel-Amadry, et une des filles Michel-Amadry avait épousé Henri Marchal de la rue de la Louhière. D’autre part, l’aînée des Mar- chal avait épousé Alfred Anguenot des Montres Herma à Villers-le-Lac.” La rencontre familiale que cette Mor- tuacienne de cœur organise à l’occasion du week-end de la Toussaint sera l’oc- casion pour elle et les descendants de ces familles d’horlogers de se remé- morer tout un pan de l’histoire indus- trielle locale. La famille Michel-Amadry est recensée depuis près de cinq siècles dans le Haut-Doubs et la famille Marchal, venue des Vosges, s’est installée à Mor- teau en 1890 pour reprendre un débit de tabac. Les deux frères Michel-Ama- dry : Marc (1883-1957) et Henri (1884-

1957) souhaitaient s’installer en tant que fabricants. Leur ami Henri Vuez leur en a offert l’opportunité en créant avec eux, le 18 juillet 1923, une société en nom collectif “Vuez et Compagnie”, avec Marc comme directeur technique et Henri directeur commercial. “Le 1er mai 1928, les deux frères commen- cèrent l’exploitation commerciale de

une autre société, les Montres Rodry et la marque Rogil. Pierre décède le 14 mai 1963. Au milieu des années soixante, l’en- treprise participe à la C.O.F.R.A.M. (Compagnie Française de Montres), une centrale d’achat qui regroupait cinq fabricants, qui leur permet d’ache- ter les ébauches et les fournitures à

leur propre manufacture (vente en gros de montres- bracelets et de quelques mon- tres de gousset, sous leurs marques A.M.A. (dry), A.M.A.D.O.R. pour les mon- tres en or et surtout Y.R.D.A. (AmaDRY) qui les fera connaî- tre)” rappelle l’organisatrice. Dès la sortie de la guerre, l’en-

des prix plus compétitifs. “Cela ne suffira pas à balancer les difficultés que connaît l’entre- prise qui ne survivra pas à la crise de 1968” rappelle Sylvie Chopard. La sœur de Gabrielle, Marthe Marchal, était quant à elle mariée àAlfredAnguenot dont le père Ulysse avait fondé son

Le groupe Finhor produisait

plus de 600 000 montres par an.

treprise familiale devient une S.A.R.L. “Établissements Michel-Amadry”. Pierre, le fils de Marc, prend des res- ponsabilités. Son fils Robert, né en 1935, rejoint l’entreprise familiale en 1954. Quand les deux frères Marc et Henri décèdent en 1957, une profonde réorganisation s’impose. La femme d’Henri, Gabrielle née Marchal et Pierre deviennent gérants de la société. Dès 1959 la santé de Pierre décline, ce qui oblige son fils Robert à prendre plus de responsabilités et à son frère Gilbert à le rejoindre. Ils cherchent à diversifier la production. Robert monte

entreprise en 1881. Alfred et son frère Gaston créent dans les années 1920 leur fabrique d’horlogerie “Anguenot frères”. Son fils Robert, formé à l’école d’horlogerie de Besançon débute en 1938 dans l’entreprise familiale avant de créer en 1947 sa propre société des montres Herma à Villers-le-Lac. Avec son cousin Jean, iI fait fructifier le groupe horloger Finhor (Herma, Lov, Anguenot et Jaz) qui produit plus de 600 000 montres par an dans les années 1970. Avec Robert Anguenot junior, le groupe se restructure sous l’égide de Jaz pour constituer la société

Les hommes horlogers de la tribu Michel-Amadry, Marchal, Anguenot, Brulard et Mathey en 1936.

Framelec avec la société Cupillard- Rième de Morteau. Puis avec la société Yema de Besançon, une autre restruc- turation donne naissance au groupe Matra horlogerie. Le frère de Marthe et Gabrielle, Henri Marchal, avait épousé Émilie Michel- Amadry et était lui aussi horloger, ainsi que Georges Mathey, époux de la benjamine Marchal, Adrienne, et Charles Brulard, époux de la fille d’Al- fred Anguenot, Andrée.

45 descendants de ces entrepreneurs (familles Michel-Amadry, Jouan, Prenot Guinard, Chopard, Henriot,Anguenot, Marchal et Hérissé) se réuniront donc pour évoquer leurs ancêtres et “main- tenir les relations familiales qui étaient si vivantes et festives en particulier dans la première moitié du XX ème siècle” note Sylvie Chartron-Chopard à l’ini- tiative de cette plongée dans un passé industriel hélas révolu. n J.-F.H.

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L’agence indépendante négocie auprès des banques les meilleurs taux de crédit immobilier pour ses clients. La qualité de ses conseils et sa transparence sont reconnues, autant que ses performances. LE COURTIER MORTUACIEN négocie les meilleurs taux de crédit

L’équipe est composée de professionnels issus du milieu bancaire. Chaque client est accompa- gné par l’un d’eux.

L es taux d’intérêt sont histo- riquement bas. C’est le moment d’emprunter pour investir dans la pierre, ou d’envisager un rachat de prêt immobilier.Dans les deux cas, tour- nez-vous vers le Courtier Mortua- cien qui négociera pour vous le meilleur taux pour votre crédit auprès des banques de la place. “Le client qui fait appel à nos ser- vices est sûr d’être gagnant” assure Laurent Billod du Courtier Mor- tuacien, une agence indépendante qui a son homologue à Pontarlier, Le Courtier Pontissalien gérée par Sylvain De Oliveira. En confiant son dossier à ces pro- fessionnels, l’emprunteur peut espérer un gain d’environ 15 000 euros sur le coût de son cré- dit immobilier (assurance comprise) par rapport à une offre émise direc- tement par un établissement ban- caire. “Nous avons le plus important volume de crédits immobiliers et le plus fort taux de réussite. Notre taux de concrétisation est de 98 %”

ajoute-t-il. Ce résultat est excep- tionnel dans le paysage des cour- tiers spécialisés dans les emprunts immobiliers, mais il n’est pas dû au hasard. Si l’agence de Morteau atteint de tels résultats, c’est parce qu’elle fait preuve d’un professionnalisme et d’une méthode de travail éprou- vée. “Ce qui nous différencie de nos concurrents, c’est que tous les col- laborateurs sont d’anciens direc- teurs d’agences bancaires. Nous connaissons parfaitement le fonc- tionnement des organismes prê- teurs” poursuit Laurent Billod. Mais cette culture du milieu ban- caire ne suffirait pas si les courtiers ne faisaient pas preuve également de rigueur et de transparence vis- à-vis des clients. La prise en charge se passe par étapes. “Lorsqu’on reçoit une demande

le notaire.” Le CourtierMortuacien est trans- parent avec ses clients auxquels il indique le nom des banques avec lesquelles il travaille. Une honnêteté et une efficacité pro- fessionnelle qui est le socle de cette agence indépendante. Ce n’est pas un hasard si les agences deMorteau et de Pontarlier sont créditées de 5 étoiles dans les avis Google laissés par les clients. C’est la note de satisfac- tion maximale. n

d’un client, il obtient un rendez- vous dans les 48 heures.À l’issue de cette première rencontre qui est gratuite et sans engagement, le client sait quel montant il pourra emprunter au regard de l’analyse de ses revenus et de ses relevés de compte” détaille Lau- rent Billod. Le courtier va ensuite mettre les banquiers en concur- rence, et les compagnies d’assu- rances de prêts. “Il faut compter sept jours pour obtenir les pro- positions.Nos dossiers sont traités

en priorité par les banques qui en reconnaissent la qualité. Si nous estimons qu’un dossier ne sera pas défendable, nous avons l’honnêteté de dire“non” au client” assume-t-il.Au final, le Courtier Mortuacien présente toujours trois offres au client “qui a liberté complète de choisir.” Rappelons que l’étude du dossier et la recherche de financement n’en- gagent en rien le candidat à l’em- prunt. “L’agence n’est rémunérée qu’à l’issue de la signature chez

15 000 euros d’économie en moyenne.

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V A L D E M O R T E A U

En bref…

L’A.D.A.P.E.I. occupera - provisoirement - la maison des seniors aux Fins Morteau L’A.D.A.P.E.I. engage début octobre la réhabilitation complète de son foyer d’hébergement de l’avenue De Gaulle à Morteau. Pendant les 16 mois de travaux, les résidents habiteront aux Fins.

l Immobilier Une petite erreur s’était glissée dans l’interview de Cédric Valion, co-fondateur de L’Agence à Mor- teau (C’est à dire N° 256). Dans la question sur les prix, il fallait lire prix dans l’ancien et non dans le neuf… Ce qui change légère- ment la perception des tarifs de l’immobilier dans notre secteur ! l Danse Samedi 5 octobre à 19 h 30 à la salle des fêtes de Noël-Cerneux, soirée “By night dancing”. C’est un grand repas dansant (35 euros par personne, un apéritif offert). Au programme, salsa, tango, valse, rock’n’roll, cha cha cha, rumba, valse, etc. Soirée au profit de l’association des orphelins. réservations au 07 83 04 87 65 ou 06 48 06 67 61. l Maîche L’Université populaire de Maîche a repris ses activités. Attention changement de lieu : les cours auront lieu désormais au Châ- teau du Désert, la Communauté de Communes ayant récupéré les salles pour des bureaux. Pour toute précision : José au 06 29 64 44 28 ou Yves au 06 82 29 82 22 ou 03 81 64 10 02 notamment en ce qui concerne les horaires.

3 millions d’euros sont

investis dans la réhabilitation complète du foyer d’hébergement mortuacien.

A près avoir attendu de longues années ses premiers occupants, le bâtiment construit à proximité du centre nautique des Fins sera enfin occupé. Mais pas par des personnes âgées dans un premier temps. En atten- dant que l’A.D.M.R. et ses résidents investissent les lieux en 2021, ce sont des travailleurs handicapés de

l’A.D.A.P.E.I. qui s’y installeront en ce début du mois d’octobre. C’est là, sur les hauteurs du Val, que ces adultes touchés par une déficience intellectuelle habiteront pendant 16 mois, le temps que leur foyer d’hébergement subisse une totale cure de jouvence. “Le foyer d’hébergement de Morteau accueille actuellement 26 travailleurs. Les petites

Ainsi depuis avril plusieurs places en service d’hébergement enmilieu ouvert ont été créées, proposées à des personnes un peu plus autonomes bénéficiant néanmoins d’un accompagnement édu- catif. “Nous avons déjà 6 appartements, l’objectif àmoyen terme est d’en disposer d’une dizaine. Au fur et à mesure des

chambres qu’ils occupent, dotées de sani- taires communs, ne répondent plus aux normes actuelles de confort et d’intimité. C’est la raison de cet investissement de 3 millions d’euros que l’A.D.A.P.E.I. engage pour rénover complètement le foyer” explique Jean-Louis Febvre, le directeur du pôle Accompagnement et habitat de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs. dans une autre structure. “Nous avons saisi cette opportunité que nous a offerte l’A.D.M.R. Le déménagement des rési- dents est programmé début octobre. Les travaux avenue De Gaulle devraient être terminés au tout début de l’année 2021” poursuit le directeur. Parallèlement à ces travaux de réha- bilitation, l’A.D.A.P.E.I. développe à Morteau une autre forme d’hébergement au profit de ses travailleurs en E.S.A.T., dans des appartements du parc privé. L’association avait alors deux choix : soit réaliser les travaux par tranches en site occupé, soit trouver une solution transitoire pour accueillir les résidents

apprentissages, ces résidents peuvent progressivement accéder à une plus grande autonomie” poursuit M. Febvre. Cette solu- tion doit également permettre aux personnes vieillissantes de conserver leur logement car

Plusieurs places également en milieu ouvert.

pour l’instant, le système ne permet pas aux adultes arrivés à l’âge de la retraite de rester en foyer d’hébergement. “Ce double système permet d’accompagner les personnes vers l’autonomie et inver- sement d’accompagner la perte d’auto- nomie.” Le foyer de l’avenue De Gaulle fermera ses portes le 6 octobre au soir afin que les premiers coups de pioche puissent intervenir dès le 7 octobre. n J.-F.H.

Longtemps restée vide, la résidence “senior” des Fins sera enfin occupée.

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Centre nautique : les remous sont terminés Les Fins Un nouveau directeur a été nommé au Centre nautique du Val de Morteau après une série de polémiques avant l’été. Cinq maîtres-nageurs ont été engagés.

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L es nageurs ne se cas- sent plus le nez sur la porte du Centre nau- tique du Val de Mor- teau. Fermée pour des raisons techniques entre le 22 juin et le 7 juillet, la piscine a vécu un début d’année difficile avec des fermetures intempestives liées à des arrêts-maladie de maî- tres-nageurs et beaucoup de turn-over entre mai et juin. Cela a suscité de nombreux commen- taires d’utilisateurs agacés. Le président de la communauté de communes Jean-Marie Biné- truy avait alors rappelé à l’ordre VertMarine, le délégataire. “Tout est rentré dans l’ordre, on repart de zéro” assure le nouveau direc- teur de l’établissement, Simon

Benay. Arrivé au cours de l’été, il ne souhaite pas commenter les raisons qui ont conduit à cette situation : “L’équipe est au complet depuis septembre avec 5 maîtres-nageurs qui assurent la surveillance, les activités aqua- gym, baby gym…” poursuit le nouveau directeur. Après cette période de flotte- ment, le calme revient donc sur le bassin de 25 mètres et les horaires d’ouverture annoncés sont respectés. “Nous avons en termes de fréquentation réalisé un bon début de mois de sep- tembre” poursuit le délégataire. Chaque année, le Centre nau- tique accueille en moyenne entre 125 000 et 135 000 per- sonnes. n

Au début de l’été, la piscine avait vécu des flottements liés à des tensions internes (photo archive Càd).

Morteau La mémoire de l’armée française

Morteau La police municipale est plus mobile

A près un mois et demi d’utilisation, les vélos affichaient chacun déjà plus de 400 kilo- mètres au compteur. L’utilisation de vélos électriques pour patrouiller dans les quartiers de Morteau a été voulue par le maire Cédric Bôle qui souhaitait une plus grande proximité avec la population. L’expérience est concluante. “Le vélo nous permet d’être plus réactifs, d’avoir une proximité plus grande avec les usagers qui hésitent moins à nous interpeller, et de nous arrê- ter plus facilement que si nous étions en voiture” estime Didier Humblot, un des deux policiers municipaux mortuaciens. Depuis l’arrivée de ces vélos électriques (de marque fran- çaise), les deux policiers ont organisé un système d’îlotage Dans un souci de proximité avec les usagers, les deux policiers municipaux de Morteau ont été équipés de vélos électriques. L’ex- périence semble concluante.

“L es armées dans la guerre froide en Centre-Europe (1945-1990)”. Il faut en convenir, le titre s’adresse d’abord à des spécia- listes ou aux plus férus d’histoire contemporaine. Le livre paru aux Éditions de L’Harmattan a été écrit sous la direction de Maurice Faivre. Ce nonagénaire mortuacien, saint-cyrien en 1947, a fait toute sa carrière dans l’armée fran- çaise. Il raconte dans ce dernier livre ses années passées dans le renseignement militaire et notamment la période où il diri- geait le Centre de renseigne- Originaire de Morteau, Mau- rice Faivre a fait toute sa car- rière dans l’armée, entre le commandement, l’état-major et le renseignement. Toujours bon pied bon œil à 94 ans, il vient de diriger un nouvel ouvrage historique

Et récemment, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage avec sa famille.

ment avancé de Baden-Baden enAllemagne, en pleine guerre froide qui opposait les Occiden- taux aux Soviétiques. Ses sou- venirs sont intacts : “C’était une période très particulière. Chaque année, des rencontres étaient organisées avec nos ennemis. La tension était souvent palpable et chaque camp était prêt à faire face en cas d’attaque” note Mau- rice Faivre. Il ajoute : “Ce livre s’adresse bien sûr en priorité aux spécialistes de l’histoire

militaire mais aussi à ceux qui ignorent ce qu’était vraiment cette période de guerre froide.” La dernière partie de l’ouvrage étudie les conditions politiques, économiques et sociales qui ont entraîné la fin d’une guerre qui finalement n’aura jamais été déclarée. Aujourd’hui, Maurice Faivre partage son temps entre Paris où il réside et sa petite villégiature à Chaon au bord du lac de Saint-Point. Il n’en oublie pas ses origines mortua- ciennes. “J’ai des souvenirs très précis de mon enfance dans les années trente quand on allait l’hiver en patin à l’école laïque à côté de l’église depuis la Mai- son Fourneau où ma famille habitait, place de la Halle.” n J.-F.H.

Didier Humblot et Cyrille Guillot ont rapidement adopté leur nouvel outil de travail.

Les policiers municipaux sont avant tout chargés d’assurer la tranquillité publique et la sur- veillance du domaine public. “Nous ne prenons pas les plaintes. Cette mission est réser- vée à la gendarmerie” précisent- ils. Les deux policiers sont éga- lement là pour appliquer les arrêtés pris par le maire (de

de nombreuses affaires, de cam- briolages ou de dégradation de véhicules par exemple.” Le volet répression est égale- ment dans le champ de leurmis- sion. Et notamment la lutte contre la vitesse excessive sur certains points sensibles deMor- teau comme la Côte ou l’entrée deMorteau côtéMondey. Ils ont flashé il y a quelques semaines un véhicule à 94 km/h au lieu des 50 requis... Les policiers municipaux veil- lent également au respect de la salubrité publique. “La question des déjections canines est assez sensible. Tout le monde ne res- pecte pas encore l’utilisation des sacs prévus à cet effet.” Et là encore, le vélo leur permet d’être plus réactifs et de surprendre parfois les fautifs en flagrant délit d’incivilité. n J.-F.H.

qui leur permet de quadriller tous les quartiers de la ville. “Nous montons jusqu’à la Baigne-aux- Oiseaux très facile-

travaux, de circulation, de manifestation…). Dans leur mission figure également la sur- veillance sur réquisi- tion, grâce au dispositif

7 nouvelles caméras de vidéo- protection.

de caméras de vidéo-protection qui continue à s’intensifier sur Morteau. 19 caméras sont ins- tallées sur le territoire commu- nal, 7 autres devraient faire leur apparition dans le périmè- tre de la nouvelle salle l’Escale et dans la zone des loisirs. “Elles nous ont déjà permis de résoudre

ment grâce au système électrique. En plus, c’est un moyen écolo- gique de nous déplacer” ajoute le fonctionnaire territorial. Son collègue Cyrille Guillot n’y voit aussi que des avantages : “On va beaucoup plus au-devant de la population, les gens appré- cient” dit-il.

En savoir plus : “Les armées dans la guerre froide en Centre-Europe (1945-1990)”

Sous la direction de Maurice Faivre Éditions de L’Harmattan

Maurice Faivre au milieu de ses camarades officiers du 13ème régiment de dragons parachutistes.

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