Journal C'est à Dire 257 - Septembre 2019

P L A T E A U D E M A Î C H E

En bref…

Imprimerie Chopard : cent ans de bonne impression Maîche Depuis 1919, les générations se succèdent à la tête de l’entreprise qui est toujours restée dans le giron familial. Coup d’œil dans le rétro.

l Shintaïdo L’association Entre terre et ciel organise un atelier de décou- verte du Shintaïdo, un art de la rencontre avec le ciel, la terre, les autres et soi-même, samedi 12 et dimanche 13 octobre à Morteau (gym- nase Pergaud). À l’image de la société japonaise oscillant entre tradition et modernité, le shin- taïdo est un art martial moderne héritier de l’évolution des plus anciennes pratiques tradition- nelles. Renseignements : Jean- nine Dornier au 06 89 80 93 75 ou jealib@orange.fr l Emploi Selon un cabinet suisse, le Job Index, le nombre d’offres d’em- ploi chez nos voisins suisses a sensiblement augmenté depuis un an : + 15,1 %. Les secteurs les plus concernés sont l’assurance, la santé, la banque privée, le transport et la logistique. l Chômage Toujours chez nos voisins suisses, à la fin du premier semestre 2019, le taux de chô- mage en Suisse a atteint le taux historiquement bas de 2,1 % d’après l’office fédéral de la statistique.

Frédéric et Samuel Chopard, les dirigeants actuels.

F rédéric et Samuel Cho- pard, les dirigeants actuels de l’entreprise sont des acteurs de la vie locale. Partenaires de toutes les occasions heureuses oumal- heureuses de la vie, ils impri- ment des milliers de faire-part. Aujourd’hui, leur portefeuille de clients s’est singulièrement étoffé avec plus de 500 associa- tions, artisans, commerçants et entreprises. 215 débuts : “Paul Chopard, boucher de son état et féru de nouvelles techniques ouvre une première imprimerie au Russey en 1919, puis il y installe son fils Albert.” En 1934, l’entreprise se déloca- lise à Maîche. De nombreuses entreprises horlogères et de l’in- dustrie du bois en faisaient un emplacement plus stratégique. Frédéric poursuit : “Après la guerre et jusque dans les années soixante, l’imprimerie monte en puissance en investissant dans de nouveaux matériels et s’ins- tonnes de papier sont traitées tous les ans par 22 employés sur 6machinesmodernes. Frédéric raconte les

talle rue Guynemer.” Un de ses oncles rentrant du service en Algérie a en 1960 l’idée de relan- cer à grande échelle la commer- cialisation du Père-cent. Il s’agit d’un faire-part humoristique que les conscrits envoyaient à leurs proches 100 jours avant leur libération. Frédéric se sou- vient : “Nous étions pratique- ment les seuls en France sur ce produit et jusqu’en 1997, date veau bâtiment est construit rue du Mont et en avril 1968, mes trois oncles Jean-Jacques, Phi- lippe et Daniel ont repris le flam- beau.” Dans les années soixante-dix, la révolution de l’offset remplace la typographie avec plus de pré- cision et surtout une producti- vité multipliée par quatre. En 1992, Frédéric et Samuel repren- nent l’affaire et mettent tout à plat pour envisager le futur. Le bâtiment actuel rue du Jura est construit en 1999, puis agrandi de l’abolition du ser- vice militaire, nous réalisions un très gros volume.” Samuel poursuit : “En 1962, faute de place, un nou-

Paul Chopard, le pionnier.

“La proximité avec les clients est un atout déterminant.”

Montbéliard. Malgré la percée des sites Internet concurrents et la baisse des impressions pro- fessionnelles (factures et enve- loppes), ils voient l’avenir avec sérénité. Samuel pense que “la proximité avec les clients et l’in- tégration sur place de toute la création graphique est un atout déterminant.” Frédéric conclut : “Nous menons avec Samuel une réflexion tranquille,mais la place va vite manquer pour pouvoir s’adapter aux nouveauxmarchés du futur.” n Ph.D.

en 2003. En 2004, c’est l’obten- tion du label “Imprim’Vert”, la marque des imprimeurs respec- tueux de l’environnement. Fré- déric constate : “Dès 2008 avec l’arrivée des premières presses numériques, tout s’est accéléré.” Le travail gagne en efficacité, en précision, en rapidité et per- met de nouvelles productions (bâches événementielles, let- trage de voitures et décoration de vitrines). En 2014, ils achètent une petite structure à Voujeaucourt pour mettre un pied sur le Pays de

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