Journal C'est à Dire 257 - Septembre 2019

É C O N O M I E

En bref… l Ville-du-Pont

Le “slow tourisme” prend racine dans le Pays Horloger Tourisme

La micro-crèche “Le jardin d’Émile” à Ville-du-Pont organise des portes ouvertes le 26 octo- bre de 10 heures à 18 heures. Située au 4, rue de la Fontaine, cette micro-crèche accueille les enfants de 2 mois et demi à 4 ans du lundi au vendredi dès 6 heures et jusqu’à 19 heures. Renseignements au 09 54 41 18 26. l Absinthe Le Salon des Absinthiades se tient à Pontarlier les 5 et 6 octo- bre. Au programme : animations, collections, dégustations, expo- sitions au musée, à la chapelle des Annonciades et au Théâtre Blier. Renseignements au 03 81 38 82 12 ou sur www.admpdp.com l Livre Sorti aux Éditions Amalthée, le roman “La cave se rebiffe” signé de l’auteur régional Christian Jodon. C’est l’histoire d’une dis- parition qui peut en cacher une autre…

Une augmentation de la fréquentation dans les bureaux (+ 15 %) et des animations au top pour cette saison estivale, c’est le bilan tiré par l’Office du tourisme du Pays Horloger.

Saint-Hippolyte…) grâce à nos partenaires. Les marchés noc- turnes ont encore connu un beau succès et les demandes d’infor- mation dans nos bureaux portent sur la randonnée, les animations et bien sûr le Saut du Doubs.” La devise de l’Office duTourisme est “prendre le temps”. Et c’est apparemment lamotivation des touristes dans notre territoire. Le “slow tourisme” fait son trou et le Pays Horloger correspond bien à ce que recherchent ses adeptes. Frédérique Fleury pré- cise : “Notre clientèle est française à 80 % et se compose de jeunes familles avec enfants ou de cou- ples de plus de 40 ans. Ils recher- chent une destination pas trop éloignée avec des coûts d’héber- gement et de restauration rai- sonnables.” Les Allemands et les Suisses constituent le gros du contingent des étrangers dans notre terri- toire. La durée moyenne d’un séjour est de trois nuitées (sen- siblement plus élevée que la

L e 17 septembre dernier, un bilan convivial se tenait à la salle des fêtes des Fontenelles pour remercier tous les parte- naires et les élus locaux. Lau- rence Péquignet, présidente, présente la structure : “La fusion

en place” , poursuit-elle. L’Office duTourisme est une association financée par les pouvoirs publics. La moitié des taxes de séjour prélevées lui est reversée. Mais l’Office se finance également par la publicité sur les différents supports de communication (sets

Les apéro-fondues de l’Office du tourisme ont connu un beau succès.

de table et carte tou- ristique). Plusieurs sponsors dans le domaine alimentaire permettent également de monter des opéra-

de l’ensemble des offices remonte à juil- let 2017. Nous cou- vrons 68 communes avec quatre bureaux à Morteau, Maîche,

Destination Pays Horloger, t’as meilleur temps”.

moyenne au niveau de la région Bourgogne-Franche-Comté). Frédérique Fleury constate que “le manque d’hébergement hôte- lier traditionnel sur le secteur a permis de créer un réseau qua- litatif et très professionnel de gîtes et chambres d’hôtes.” Chaque bureau de l’office est équipé en devanture d’un grand écran qui recense les possibilités de réservations de dernière

minute. Cette innovation acces- siblemême en dehors des heures d’ouverture génère ainsi un chif- fre d’affaires non négligeable pour les hébergeurs du secteur. La tenue estivale des salariées résumait bien l’esprit du tou- risme local avec sa devise flo- quée sur les polos :“Destination Pays Horloger, t’as meilleur temps”. n Ph.D.

tions spécifiques. Frédérique Fleury, directrice de l’Office évoque la grande ani- mation de l’été 2019 : “Nous avons organisé des accueils-fon- due dans des lieux embléma- tiques de la région (Faux-Verger, Gardot, Rocher du Bourbet,

Saint-Hippolyte et Villers-le-Lac animés par nos 6 salariées.” Un nouvel emploi d’agent d’accueil a d’ailleurs été créé cette année. “Nous avons la chance de nous appuyer sur un bon réseau d’ac- teurs du tourisme et unmaillage très fort sur le territoire se met

Horlogerie

L’alliance du sculpteur et de l’horloger La manufacture dirigée par Philippe Vuillemin, un horloger résidant à La Bosse, vient de sortir une horloge créée en collaboration avec le sculpteur bisontin Paul Gonez, éditée à 8 exemplaires numérotés.

Philippe Vuillemin est à la fois créateur, fabricant et

revendeur d’horloges comtoises.

La dernière née des horloges Vuillemin, l’Oscilla, aux courbes si particulières, a été créée en collaboration avec Paul Gonez.

O scilla, c’est son nom de bap- tême. Cette sculpture-horloge a deux géniteurs de talent. Le premier, Philippe Vuille- min, est à la tête de la seule manufac- ture du Doubs d’horloges mécaniques. Le second papa, c’est le sculpteur contemporain sans doute le plus connu de la place, Paul Gonez. Quelques mois seulement après leur première rencon- tre naissait donc ce beau bébé de 80 kg aux courbes délicates, fait de bronze

et d’acier plein. Éditée en série très limitée, à 8 exemplaires, cette pièce d’art est présentée pour la première fois au Salon du Temps qui se tient à Langres en cette fin septembre. À la fois sculpture et horloge, elle est com- mercialisée au tarif de 18 000 euros. Le prix de la rareté.Au sein de laManu- facture Vuillemin, installée dans la périphérie de Besançon où Philippe Vuillemin se rend tous les jours, l’Oscilla prend place à côté des dernières créa- tions du dirigeant et de son équipe : la Courbet, laVauban, l’Eiffel, la Boulle… Vendues entre 900 et 7 000 euros pièce, ces horloges font la part belle à la créa- tion et au design. L’entreprise en écoule près de 600 par an. quer la quasi-intégralité de ses pièces dans ses ateliers où sont alignées des dizaines de machines traditionnelles dont les plus anciennes affichent plus de 200 ans au compteur. Philippe Vuil- lemin est à la tête de l’entreprise qu’il a reprise en 2010 à son fondateur Jean Sdrigotti (elle s’appelait alors Seramm). “Quand j’ai racheté l’entreprise Seramm, nous avons décidé de prendre un virage moderne, tout en conservant la fabri- cation intégrale du mécanisme. Toutes La Manufacture Vuillemin, labellisée Entreprise du patrimoine vivant (E.P.V.) par le ministère de l’Écono- mie, est la dernière à fabri-

les pièces qu’on est amenés à sous-traiter sont également fabriquées dans un rayon très proche, sur le Grand Besan- çon” observe Philippe Vuillemin qui emploie trois personnes, dont un hor- loger, un mécanicien et une créatrice. Mécanicien lui-même, il assure égale- ment le montage et l’assemblage de l’ensemble desmouvementsmécaniques

de ses horloges ainsi que les balanciers. La visite des ateliers de la manufacture suffit à comprendre la com- plexité d’un métier qui

Labellisée Entreprise du patrimoine

confine à l’artisanat d’art. De retour du salon Maison et Objet à Paris, Philippe Vuillemin et sa colla- boratrice Laurence Prudhon Dela- grange continuent, discrètement, de faire la promotion de leur savoir-faire à travers le monde. Si les horlogesVuil- lemin ne sont peut-être pas les plus connues oumédiatisées localement, on les retrouve désormais aux quatre coins du monde. n J.-F.H.

Elle est composée essentiellement de bronze et d’acier plein (photo D.R.).

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