Journal C'est à Dire 257 - Septembre 2019

V A L D E M O R T E A U

Environnement

Une qualité d’air médiocre Les poussières émises par le bois de chauffage et les véhicules, ajoutées à une topographie propice aux concentrations font que l’air mortuacien est à certaines périodes plus pollué qu’à Besançon ou Belfort.

La réaction de la communauté de communes La C.C.V.M. engage un plan cli- mat air énergie territorial (P.C.A.E.T.) autour de plusieurs axes : la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 %, l’adaptation au changement cli- matique, la sobriété énergétique, la qualité de l’air, le développe- ment des énergies renouvela- bles. Huit réunions publiques vont se dérouler en octobre. “C’est un projet de territoire que nous allons construire avec la population, les entreprises, les collectivités, les agriculteurs, annonce Cédric Bôle, l’élu chargé de cette ques- tion. Un diagnostic sur la situation de la qualité de l’air, de l’énergie, de l’environnement, va être pré- senté pour ensuite conduire vers des améliorations. La pollution atmosphérique fera l’objet d’ac- tions mais aussi la réduction des gaz à effet de serre. Nous avons des défis importants à relever” conclut l’élu. Paris a par exemple interdit le bois de chauffage… nous n’en sommes pas là dans le Val de Morteau. n

L’ automne arrive… apportant les fameuses brumes matinales qui recouvrent le Val de Morteau d’une épaisse couche grisâtre. Au-delà de l’aspect météorologique qui plombe le moral, le contexte géographique du bassin mortuacien est un cocktail idéal pour favoriser la concentration de pollution. C’est ce que dévoile une étude menée par Atmo Franche- Comté, le laboratoire de la sur- veillance de la qualité de l’air en Franche-Comté. Le réseau de surveillance avait placé entre 2013 et 2015 plusieurs stations de mesure à Morteau (collège Jean-Claude Bouquet) et Montlebon (rue de la Vigne) afin de présenter un diagnostic précis de la qualité de l’air en caractérisant la qualité de l’air en dioxyde d’azote et en parti- cules à fine échelle. Les résultats sont sans appel : la qualité de l’air est médiocre, voire très mauvaise en hiver, période où les chauffages bois tournent à plein régime. Toute- fois, “aucune part de population n’est exposée aux valeurs limites

situées sur le réseau routier, la plaine de Morteau (entre Mor- teau et Montlebon) et Les Fins. Le réseau routier oscille entre 18 et 20 µg/m 3 . Entre la com- mune des Fins et celle de Mon- tlebon, la plaine à des concen- trations moyennes de 20 µg/m 3 et les deux voies de circulation parallèles atteignent 22 µg/m 3 . Les concentrations maximales observées sur les communes de Morteau et des Fins varient entre 24 et 27 µg/m 3 .” Le nombre moyen de la valeur limite est de 6 jours. Or, les ins- titutions n’ont jamais commu- niqué sur d’éventuelles mesures comme éviter de faire du sport, sortir les jeunes enfants… L’étude précise également qu’une partie des mesures les plus fortes sont enregistrées dans la ville de Morteau et aux Fins, valeurs qui sont supé- rieures à celles enregistrées (en

de dioxyde d’azote et de parti- cules, rassure l’auteur de l’étude. Cependant, environ 33 % de la population est exposée à des niveaux de concentration supé- rieurs à l’objectif de qualité de l’air pour les P.M. 2,5 (particules en suspension).” Quelles peuvent être les conséquences sur la santé ? Des maladies respira- toires. “Les particules en sus- pension dont la taille est com- prise entre 2,5 à 10 µm (seuil d’alerte) se déposent dans les bronches et la trachée. Les par- ticules inférieures à 2,5 µm sont quant à elles dites “particules respirables” et sont très dange- reuses pour la santé. Elles attei- gnent les alvéoles pulmonaires, où les composants toxiques ou potentiellement cancérogènes qu’elles contiennent peuvent se dissoudre dans le sang” annonce Atmo. Qui sont les responsables ? “Les poussières sont émises majori- tairement par le secteur rési- dentiel tertiaire (chauffage au bois) et le secteur agroalimen- taire (les fumées des salaison- niers). Les concentrations en P.M. 10 les plus élevées sont

Nombre de dépassements de la limite en particules fines (en 2014, dernières données officielles).

2014) à Besançon, Montbéliard, Lons-le-Saunier.Atmo en arrive à cette conclusion : “Il faut limi- ter le risque potentiel lié au chauffage au bois et diminuer

sensiblement les concentrations d’émissions dans les années à venir.” Ce que semble vouloir faire la communauté de com- munes… n

Les réunions publiques : 14 octobre à la salle des fêtes des Fins (19 h), 21 octobre à la mairie de Villers-le-Lac (19 hs), 23 à la mairie des Combes, 28 à Grand’Combe- Chateleu (salle du Pré-Rondot), 29 au Bélieu à la salle des Fêtes (20 h), 30 aux Gras (salle des fêtes, 19 h),

le 31 à Montlebon (salle des Jardins, 19 h), 4 novembre à Morteau salle des fêtes (19 h)

À l’école du cirque Depuis le 5 septembre, les écoliers mortuaciens en grande section de maternelle suivent des cours d’initiation aux arts du cirque sous le chapiteau dressé dans le parc du château Pertusier. Morteau

avait été la première commune du Doubs à signer en 2006 un Contrat Local d’ÉducationArtis- tique et Culturel. Pour Patrice Durand, le direc- teur académique, le cirque a tout sa place dans l’offre des supports pédagogiques. “Cela participe à l’ouverture de l’enfant sur le monde au même titre que le sport ou les mathématiques. Cette initiation aux arts du cirque intègre les trois piliers du parcours d’éducation artis- tique et culturel fait de rencon- tres, de pratiques et d’appro- priation de connaissances.” Un

J amais deux sans trois. La Ville de Morteau vient de contractualiser son troi- sième Contrat Local d’Éducation Artistique et Culturel. Un projet qui associe aussi l’Inspection Académique du Doubs et la Direction Régionale desAffaires Culturelles. “Le premier contrat remonte à 2006. Il s’agissait déjà d’un projet autour des arts du cirque avec la compagnie Per- nette. Trois ans plus tard, la commune a renouvelé l’expé- rience jusqu’en 2012 avec le cen- tre des arts du cirque Passe- Muraille” , rappelle Cédric Bôle, le maire de Morteau. Une nouvelle génération d’en- fant, en l’occurrence tous ceux qui sont scolarisés en grande section de maternelle dans les écoles publiques et privées de

Morteau s’initient donc au jon- glage, à l’acrobatie et autres exercices circassiens proposés par la compagnie l’Enjoliveur. L’ambiance est bon enfant sous le chapiteau planté jusqu’au 5 octobre dans le parc du châ- teau Pertusier.

Faites-le vous-même, mais pas tout seul.

ON RE

CRUTE !

point de vue partagé par Pierre-Olivier Rousset, chef de pôle création, industries et actions cul- turelles à la D.R.A.C. “L’intérêt de l’actionmise

Les yeux des enfants brillent à l’idée d’es- sayer de tenir en équi- libre sur un gros ballon ou de réaliser un joli

L’ouverture de l’enfant sur le monde.

VAS

saut au trampoline. Peu d’ap- préhension non plus à tester le trapèze. “Chaque enfant béné- ficiera au final de 16 heures de cirque. L’activité concerne éga- lement la classe I.M.E. de l’école Pergaud. Le contrat avec la com- pagnie l’Enjoliveur se décline sur trois ans” , poursuit Cédric Bôle en rappelant que Morteau

en place ici à Morteau, c’est qu’elle s’inscrit dans le temps.” Les partenaires se félicitent aussi de la dimension collective du C.L.E.A.C. Le montant global du contrat signé le 13 septembre dernier en mairie de Morteau s’élève à 36 000 euros avec un financement partagé entre la commune et l’État. n

TOM UN VENDEUR OCU

H/F TURE L

oir

ourv

e à p

oP

dès que possible en CDI

t

comple

emps

à t

Pendant un mois, les enfants auront droit à 16 heures de cours sous le chapiteau de la troupe de l’Enjoliveur.

M

ci de déposer er

t eVe C trov

ation en magasin tiv e de mo ttr e le trov

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker