La Presse Bisontine 209 - Mai 2019

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n°209 - Mai 2019

2

Ils seront orphelins de Léo-Lagrange

Tontons flingueurs Après le temps de la contestation, puis celui de l’émotion, il y a le temps des annonces, qui ne mettra pas pour autant un point final à la longue crise qui secoue le pays depuis des mois. Ces temps trou- blés au plan national ne sont pas dissipés que celui des bagarres locales commence à pointer. La bataille de Besançon pour les prochaines municipales couve pour l’instant à petits feux que lamoindre étincelle aura tôt fait d’embraser. C’est bien sûr la succession de Jean-Louis Fousseret qui se joue en ce moment au sein même de ses troupes. Le maire qui règne sur cette ville en maître depuis 2001 n’a pas choisi de successeur, officiellement. Il n’a pas non plus choisi de soutenir le seul candidat à la candidature pour l’instant déclaré, à savoir Éric Alauzet. Doit-on remonter à leurs anciennes discordes d’avant 2001, ou au calamiteux référendum sur le T.G.V. qui les avait opposés à l’époque et dont se souviennent seulement les férus de politique locale ? Nul ne connaît vraiment le motif de leur profonde discorde cachée sous le vernis des amabilités. Il n’em- pêche  : le maire sortant veut maîtriser sa sortie et la prépare. Le collectif créé mi- avril sous sa bienveillante houlette, baptisé “Besançon Métropole 2020” a certes l’ob- jectif louable de fédérer les forces, les idées, les projets et les bonnes volontés pour donner la possibilité à une liste estam- pillée En Marche de poursuivre le travail de bâtisseur qu’il a mené pendant près de vingt ans. Mais ne nous leurrons pas : ce collectif est évidemment là pour mettre sur orbite une candidature alternative à celle d’Éric Alauzet, et tout est mis en œuvre pour que d’ici fin juin, la commission nationale qui désignera le ou la candidat(e) choisisse les futurs poulains adoubés par M. Fousseret. On s’apprête sans doute à assister dans les deux mois qui viennent à ces bagarres intestines qui risquent de donner, à nouveau, l’impression amère d’un certain déjà-vu. Les querelles et oppo- sitions d’idées font naturellement partie du débat et sont même nécessaires à la respiration démocratique. Mais il apparaî- trait pour le moins gênant de devoir assister à des règlements de compte à la manière de Tontons flingueurs de la politique locale au sein même d’un parti qui revendique d’incarner le nouveau monde. n Jean-François Hauser Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, eux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. ous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La F.N.A.C. arrive - enfin - à Besançon

C’ est sans doute le ser- pent de mer le plus long de l’histoire com- merciale bisontine. Maintes fois annoncée, puis démentie, l’ar- rivée de la F.N.A.C. à Besançon est - enfin – une réalité. L’en- seigne multimédia a ouvert ses portes le 19 avril au sein du centre commerial de Château- farine à proximité de l’entrée de Géant. “La F.N.A.C. Besan- çon est dirigée par Jean-Luc Muller. Ce nouveau magasin s’étend sur une surface de vente de 1 400 m² et emploie 35 col- laborateurs” précise l’enseigne. Outre les différents univers clas-

présence permettra aux clients d’accéder aux millions de pro- duits disponibles sur Fnac.com et de choisir de se faire livrer un produit commandé en ligne dans leur magasin à Besançon ou à leur domicile” ajoute la direction. Ces dernières années dans le Doubs, elle avait successive- ment créé des magasins à Mor- teau, puis à Pontarlier. Il ne lui manquait plus que l’ex-capitale comtoise. C’est désormais chose faite. Le magasin F.N.A.C. de Châteaufarine ouvre ses portes du lundi au samedi de 9 h 30 à 20 heures. n

siques chez F.N.A.C. - livres, audio, vidéo, jeux vidéo, micro- informatique, téléphonie, photo, son, T.V., papeterie-carterie… - le magasin bisontin propose également son service billetterie. “Les offres de cartes-cadeaux et coffrets-cadeaux seront éga- lement proposés aux clients.” En ouvrant ce nouveau maga- sin, l’enseigne poursuit sa stra- tégie “multicanal”, c’est-à-dire qu’elle mise désormais autant sur les ventes par Internet que sur la création de magasins physiques, surtout des moyennes surfaces et dans des villes moyennes. “Cette double

La pelouse de Léo-Lagrange sera entièrement changée. Cinq mois d’indisponibilité.

D u 27 mai au 4 octobre, le stade Léo-Lagrange sera indisponible. Le Racing et le B.F. Besançon devront déménager à Saint- Claude, Rosemont, ou à la Malcombe pour jouer les pre- miers matches de la saison 2019-2020. En raison du mauvais état général de la pelouse, la Ville lance une opération de réfec- tion complète “qui nécessite une immobilisation consé- quente de l’installation afin de permettre au gazon un enracinement durable dans le sol” indique la Ville. Coût de l’opération : environ 200 000 euros. Depuis quelques années, “le feuilleton pelouse” est devenu un casse-tête : dès les pre- miers frimas de l’hiver, le gazon de Léo-Lagrange est impraticable, obligeant le report des matches. Le chan- tier était inévitable : “Cette pelouse a plus de 20 ans, on avait des problèmes de drai- nage : il fallait donner de meil-

leures conditions à nos clubs” indique l’adjoint aux sports Abdel Ghezali. La direction des Espaces verts est char- gée du chantier qui n’est pas sans conséquence : “On va perdre les recettes des entrées, notre capacité à ven- dre des matches à nos par- tenaires (environ 5 000 euros). Nous avons demandé à la Ligue de football de com- mencer nos matches à l’ex- térieur” témoigne Roland Girard, président du Racing. Les footeux regrettent de n’avoir pas été consultés sur le choix de la pelouse : “On aurait aimé un terrain hybride, mi-pelouse naturelle, mi-syn- thétique.” “Le prix n’est plus le même !” répond Abdel Ghezali. C’est environ quatre fois plus coûteux. Il faut espé- rer que l’été ne réserve pas une sécheresse identique à l’an dernier, sans quoi la reprise du gazon serait remise en cause faute d’arrosage. À moins d’une dérogation… n

Le magasin F.N.A.C. de Besançon-

Châteaufarine a été inauguré le 18 avril dernier.

“Montrer aux Vaîtes que tout n’est pas à jeter”

L’ association du Jardin des Vaîtes, avec F.N.E. 25-90, a déposé un recours au Tribunal administratif de Besançon contre l’arrêté préfectoral qui autorise le porteur de projets à réaliser des travaux en vue de construire l’éco- quartier malgré la présence d’espèces protégées. L’audience est fixée le 2 mai à 14 h 30. Anne Vignot, élue Europe Écologie-Les Verts en charge des espaces verts à la Ville de Besançon tient à rebondir au dossier consacré à l’autonomie alimen- taire (La Presse Bisontine 208) dans lequel nous présentions l’activité de deux maraîchères installées justement aux Vaîtes, dans des anciennes serres rache- tées par la Ville : “Il est bon de rappeler que c’est le service urbanisme de la ville qui s’était engagé à ne pas détruire les

serres rachetées à Monsieur Savonet pour permettre l’installation d’une activité. Ensuite, j’ai été en relation avec l’asso- ciation des Micro-fermes et nous avons accepté de louer ces terrains à des maraî- chers qui sortaient de la pépinière. On le voit : leur activité fonctionne. Oui, il y a un potentiel économique. Je rêve de démontrer toute la pertinence de cette activité, montrer que tout n’est pas à jeter ou à bétonner, montrer aussi que les politiques ne sont pas tous pourris et que le bail de 8 ans pourra se pour- suivre.” Les professionnelles en question seront ravies de l’apprendre. n

est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Sarah George. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2019 Commission paritaire : 0220 D 80130

Un exemple qui montre que le maraîchage aux Vaîtes fonctionne…

Crédits photos : L.P.B., A.F.B., O. Bizard, Dircom Justice, M. Grosjean, J. Renard.

Made with FlippingBook Online newsletter