La Presse Pontissalienne 187 - Mai 2015

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2, 60 €

N° 187

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

MAI 2015

LE FUTUR VISAGE DE PONTARLIER OBJECTIF : REGAGNER DES HABITANTS EN DENSIFIANT LES QUARTIERS LES PROJETS PRÉVUS PAR LA VILLE

LE DOSSIER en p. 20 à 27

Près de 1 400 projets d’embauches sur le bassin de Pontarlier ÉCONOMIE L’événement p. 6 et 7

Les contentieux se multiplient L’hôpital de Pontarlier face à la justice TRIBUNAL p. 5

du 9 au 16 Mai

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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 187 - Mai 2015

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Sylvain Ducret a quitté Pontarlier

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le Pays du Haut-Doubs en tension financière

Miroir La proximité du Haut-Doubs avec la Suisse est comme un miroir déformant. Certes 30 % des salariés résidant dans le bassin d’emploi de Pontarlier travaillent de l’au- tre côté de la frontière. Certes, ces tra- vailleurs frontaliers bénéficient d’un salaire horaire brut supérieur de 69 % à celui d’un salarié travaillant en Franche-Comté d’après une très récente étude dont nous publions l’essentiel dans ce numéro. Certes, le taux de chômage du bassin d’emploi de Pontarlier reste, à 6,8%, très en deçà des chiffres régionaux et plus encore des taux nationaux. Seulement, si on gratte un peu le vernis doré de ce Haut-Doubs qui fait tant d’envieux, on s’aperçoit que les chiffres ne sont pas si flatteurs que cela pour peu qu’on les approfondisse un peu. En effet, l’étude sur les besoins en main-d'œuvre que vient de rendre publique Pôle Emploi Franche-Comté montre que le bassin d’emploi de Pontarlier compte cette année, malgré une reprise appa- rente des intentions d’embauche dans presque toute la région Franche-Comté, moins d’établissements recruteurs que l’an dernier. Les autres bassins d’emploi, à l’ex- ception de celui de Morteau où le nom- bre d’embauches prévues est en baisse, affichent de meilleures perspectives pour 2015. On peut en déduire aisément que si la Suisse n’était pas cette roue de secours providentielle de l’emploi que le bassin pontissalien connaîtrait une hausse quasi certaine de son taux de chômage en 2015 alors même que la tendance régionale, et même nationale, semble être au léger rebond de l’emploi en ce début d’année. L’autre perversion liée à la proximité de cet eldorado helvétique est que notre région, particulièrement les secteurs de Pontarlier et de Morteau est devenue une terre de “chômage importé” pour repren- dre l’expression du directeur régional de Pôle Emploi. Cela signifie que nombre de demandeurs d’emploi en provenance d’au- tres régions françaises, attirés par les pers- pectives de jours meilleurs auprès d’em- ployeurs suisses, viennent chercher leur bonheur ici. Seulement, tout le monde ne le trouve pas et par conséquent, ce sont autant de nouveaux inscrits venant gon- fler les statistiques locales des deman- deurs d’emploi. Il convient donc en matière d’emploi de ne pas s’arrêter à la première lecture de chiffres apparemment flatteurs. Ils cachent une réalité beaucoup plus nuancée. Et si la machine économique suisse venait vraiment à s’enrayer, les dégâts locaux seraient d’autant plus dra- matiques. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Marie Bruchon. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.A.P. tennis, Club collectionneurs du Mont d’Or, Étoiles Noires, Ville de Pontarlier.

P our l’année 2014, l’asso- ciation Pays du Haut- Doubs affiche un déficit de 9 693 euros. Pas catastro- phique, mais préoccupant et récurrent comme l’expliquait son président Patrick Genre lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 21 avril à Pontarlier. “Le Pays est en fra- gilité par rapport à sa consti- tution et son bilan financier. Il s’engage sur des projets et retouche les recettes un, deux ou trois ans après, ce qui l’oblige à concéder des avances de trésorerie. Il faut

que nous réfléchissions pour trouver des solutions car il y a un risque de déséquilibre struc- turel. Peut-être, faudra-t-il dif- férer des actions, demander des avances et travailler sur des économies de fonction- nement même si aujourd’hui on est déjà au ras des pâque- rettes sur ce plan-là.” Les marges de manœuvre sont assez limitées. La masse sala- riale représente près de 90 % des charges. Patrick Genre espère que l’évolution statu- taire du Pays du Haut-Doubs prochainement transformé en

Syndicat mixte pour porter le S.C.O.T. (Schéma de cohé- rence territoriale) va améliorer la situation. “Cela va, je pense, permettre de raccourcir le temps de mobilisation des recettes” ajoute le président Genre. Pour rappel, le Pays du Haut-Doubs, “espace de pro- jets” est constitué par les six communautés de communes (Grand Pontarlier, Montbenoît, Mont d’Or-Deux Lacs, Hauts du Doubs, Frasne-Drugeon, et Levier-Val d’Usiers) regroupant 79 communes et 52 000 habi- tants.

Sylvain Ducret (ici derrière le maire) part après douze ans de bons et loyaux services.

I l aura été pendant douze années un des hommes- clés de la grande machine municipale à Pontarlier en tant que directeur de la com- munication. Sylvain Ducret, 41 ans, a quitté la Ville pour intégrer le cabinet de Chris- tine Bouquin à Besançon, nouvellement élue présidente du Département du Doubs, en tant que directeur adjoint de son cabinet. Cet homme de sensibilité divers droite est également élu depuis mars 2014 à Ornans où il est le premier adjoint au maire Jean-François Longeot. Syl- vain Ducret a saisi “cette belle opportunité professionnelle de travailler aux côtés de Christine Bouquin, une femme politique qui montre une vraie force de caractère.”

Seul regret de l’ancien dir’com de la Ville de Pon- tarlier : que le maire ne lui ait même pas “laissé le temps de saluer tous ceux que j’avais côtoyés pendant douze ans.” Pour l’instant, son poste à Pontarlier n’a pas été rem- placé. C’est Gilles Jeannin, en tant que directeur géné- ral des services, et Julie Ver- ger, en tant que chef de ser- vice au pôle communication, qui assurent l’intérim suite au départ rapide de Sylvain Ducret. Avec son départ, Syl- vain Ducret allonge la liste des directeurs de services qui ont quitté la Ville de Pon- tarlier ces derniers mois, à l’image du directeur des res- sources humaines ou encore de l’ancien directeur du ser- vice sport et culture.

“Ce déficit n’est plus envisageable”, estime Patrick Genre.

Le jardin de l’E.H.P.A.D. prend forme

L’ aménagement paysager du parc situé à l’arrière de l’E.H.P.A.D. de Doubs a débuté le 20 avril. “Il s’agit d’ef- fectuer le gros œuvre avec l’ap- port de terre, le creusement des trous où seront plantés les arbres. Ce projet est rendu possible grâce au mécénat qui a plutôt bien fonc- tionné. Aujourd’hui, on a déjà récupéré la moitié du finance- ment” , apprécie Jacques Geiss- bühler, le président du Rotary. Le club service chapeaute l’opéra- tion. La plantation des arbres et des haies s’est déroulée la semaine suivante. Il restera à terminer l’aménagement de l’espace arboré en mai pour attaquer ensuite la pose des enrobés dans

les allées de circulation. “On pose ce type de revêtement pour per- mettre aux résidents qui se dépla- cent en fauteuil de profiter du parc.” Le chantier comprend éga- lement l’installation de bacs de jardinage, une sculpture végé- tale avec des mélanges de plantes aromatiques. Sans oublier l’ins- tallation de bancs. “On engagera l’an prochain la dernière étape. Elle consiste à planter ce que nous appelons la petite forêt qui servira d’écran végétal antibruit à proximité de la rocade.”

De jeunes arbres de belles dimensions embellissent

désormais le parc de l’E.H.P.A.D. de Doubs.

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L’INTERVIEW DU MOIS

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POLITIQUE

La nouvelle présidente du Département du Doubs “La vie publique, c’est toute ma vie”

L a Presse Pontissalienne :On vous avait quit- té effondrée suite à votre échec aux séna- toriales en septembre dernier. Vous aviez même laissé entendre que vous laisseriez tomber la politique et six mois plus tard, vous êtes portée à la présidente du Doubs. Qu’est-ce qui vous a incité à repartir au combat ? Christine Bouquin : Ce qui m’a remotivée pour dépasser cette déception, c’est tout simple- ment de me retrouver au milieu des miens, de mes proches, des gens du Haut-Doubs et de l’action publique. Je me suis rapide- ment dit : “Tu ne peux pas arrêter comme ça” et les plus jeunes m’ont dit “Il faut que tu continues.” Et en prenant cette place aujourd’hui, je me rends compte plus que jamais que la vie publique, c’est toute ma vie. Depuis le début du mois, ce sentiment se confirme à 100 %. L.P.P. : Oubliés donc les griefs et rancœurs contre Jacques Grosperrin, Jean-François Longeot ou d’autres ? C.B. : Il n’y a chez moi aucune rancœur, aucu- ne rancune. Cette élection s’est déroulée dans la plus parfaite sérénité. Je suis tel- lement satisfaite de rassembler l’ensemble de l’union de la droite et centre, avec toutes ces personnes issues également de la socié- té civile. Quant à Jacques Grosperrin, tout va très bien entre nous. L.P.P. :Pensez-vous réintégrer l’U.M.P. que vous aviez quittée en 2008 ? C.B. : Pas du tout. Je reste divers droite et en étant à la tête d’une équipe d’union de la droite, ce serait plutôt ambigu et malve- nu de retourner dans un parti. C’est très bien ainsi. L.P.P. : Est-on préparé psychologiquement à entrer dans cette fonction de président de Département ? C.B. : Je m’étais préparée à la victoire, com- me à la défaite. J’ai appris cela avec l’expérience. Et une fois que vous êtes élu, c’est un grandmoment d’émotion, je nem’en le basculement politique du 29 mars dernier. Elle évoque son parcours et ses projets pour le département. Christine Bouquin est désormais installée dans le fauteuil de présidente du Conseil départemental du Doubs après

Christine Bouquin, première femme de l’histoire à être élue

présidente du Département du Doubs.

dans cette collectivité. Il y a certes le pro- jet politique que nous allons appliquer,mais il y a aussi, et c’est tout aussi important, l’administration tout entière sur qui je comp- te pour faire des propositions, à tous les échelons. L.P.P. :Vous avez lâché toutes vos autres responsa- bilités d’élue et de cadre dans le privé pour vous consacrer à votre mandat départemental. Pourquoi ? C.B. : Pour réussir dans ce mandat-là, il est nécessaire d’y consacrer tout son temps. Je ne veux pas me précipiter, nous avons six ans pour réussir. Lâcher mon poste de mai- re de Charquemont a été difficile, j’ai com- mencé là-bas en tant que conseillère en 1989. Même chose dans mon entreprise : quand j’ai badgé pour la dernière fois, il y a eu un gros pincement au cœur.Pour autant, je n’abandonne pas ma commune puisque je reste au conseil. J’y ai depuis peu une maison, qui sera mon havre de paix pour le week-end. L.P.P. :Vous emmenez dans vos bagages votre direc- teur des services de Charquemont Daniel Benaze- raf qui devient votre directeur de cabinet ici. Pour- quoi ce choix ? C.B. : C’est mon homme de confiance, il fait partie de ma garde rapprochée, il travaille avec moi depuis vingt ans.Avec lui, je pour- rai travailler sereinement. Ici, j’ai besoin de compétence et d’amitié. L.P.P. : Quels changements allez-vous imprimer par rapport à votre prédécesseur Claude Jeannerot ? C.B. : Je souhaite notamment que le Dépar- tement ait beaucoup plus de relations avec les autres collectivités, communes et com- munautés de communes. C’est indispen- sable surtout dans le contexte de fusion pro- chaine des Régions. Je compte aussi faire les choses autrement, plus simplement. L’idée n’est pas de mettre un coup de pied dans la fourmilière de ce qui est en place mais après une période d’observation, nous travaillerons différemment. L.P.P. : Sur le plan du projet politique, quelle sera la méthode Bouquin ? C.B. : Le budget 2015 préparé par nos pré- décesseurs étant voté, nous nous tournons déjà vers la préparation des priorités pour 2016 et c’est là que nous marquerons notre empreinte. J’ai demandé à l’ensemble des

directeurs de services de faire un état des lieux précis des actions déjà engagées et de leur coût. Quand on reprend les clés d’une maison, on se doit de faire un état des lieux. Il est nécessaire d’évaluer les politiques menées afin de voir ce qu’il faut éventuel- lement réorienter. On a la chance d’avoir six ans pour mener notre action. L.P.P. : Et vos dossiers prioritaires ? C.B. : Nous allons relancer une vraie pro- grammation pluri-annuelle sur les infra- structures routières. Ce sera un des objec- tifs principaux de ce mandat. On commence par engager un état des lieux complet sur la R.D. 461 (route des Microtechniques), la R.D. 437 (transversale entre le Haut-Doubs et le Haut-Jura), la R.N. 57 route d’État et la partie bisontine bien sûr. Naturellement il faudra faire des choix, mais onmettra les priorités là où on doit les mettre, objecti- vement. Les routes seront une priorité,mais pas au détriment du reste. Un symbole fort : les routes feront l’objet d’une commission à part entière, présidée par le conseiller Alain Marguet. L’autre grande priorité relève des solidari- tés naturellement. Par exemple au bénéfi- ce des personnes âgées, nous mettrons en place des structures intermédiaires aux maisons de retraite, genre co-locations ou maisons multi-générationnelles pour que les personnes âgées puissent rester au cœur de leur quartier, de leur village.

du Département, qu’est-ce que ça peut changer ? C.B. : L’approche des femmes n’est pas tout à fait la même. D’abord, c’est hélas un a priori, on doit faire ses preuves beaucoup plus que les hommes. L’œil féminin est peut- être plus averti, plus pragmatique. La sub- tilité va jouer aussi (rires). Mais ça fait tel- lement de bien de voir cette nouvelle assemblée féminisée, rajeunie, souriante, venant d’horizons professionnels si diffé- rents ! L.P.P. : Comment concilier vos projets avec les contraintes budgétaires actuelles ? C.B. : Si nous voulons aboutir à des résul- tats satisfaisants, il faudra être très vigi- lant et faire des économies. Ne pas avoir peur de dire, après une analyse fine, que certains postes ne seront peut-être pas renouvelés, qu’il faudra faire des économies d’échelle par rapport aux achats, aller enco- re plus loin dans le souci de limiter les dépenses. C’est comme ça aussi que l’on pourra investir. L.P.P. : Reviendrez-vous sur certains dossiers de la majorité précédente ? C.B. : Il n’y a pas de raison de supprimer ce qui marche. Des dossiers comme la voie ver- te, non, nous ne reviendrons pas dessus. Les investissements àMétabief, qui avaient été initiés par Claude Girard d’ailleurs, nous approuvons aussi. Le salon Les Mots Doubs, même chose : c’est le genre de mani- festations, également marque de fabrique de Claude Girard, qui permet de faire rayon- ner le Doubs au-delà de ses frontières. L.P.P. : On se souvient de certains grands projets de votre mentor Claude Girard comme l’idée d’un télé- phérique entre Malbuisson et le Mont d’Or, finale- ment abandonné. Avez-vous en tête de tels grands projets pour faire rayonner ce département ? C.B. : Joker… Oui, il y a des idées. Et sans doute y aura-t-il des surprises par rapport à des dossiers où on ne nous attend pas for- cément… L.P.P. : Plus de place pour la vie privée et les loisirs ? C.B. : Je vais essayer de m’accorder un petit espace de vie, mais ça n’a jamais été ma priorité. Je pense plutôt aux autres, je suis comme ça… Propos recueillis par J.-F.H.

Bio express

Christine Bouquin est née Christine Bernard il y a 53 ans. Elle a été élue maire de Charquemont en juin 1995. Elle a été élue le 28 mars 2001 conseillère départementale du canton de Maîche. En 2015, elle se représente aux élections départementales pour le canton de Maîche. En binôme avec Serge Cagnon, elle remporte le siège de conseillère départementale face à la liste F.N. de Didier Lenfant et Élisabeth Renaud. Le 2 avril 2015, elle est élue présidente du Conseil départemental du Doubs.

suis pas cachée, et je mesure aujourd’hui la responsabilité qui est la mienne. Je suis élue au Département depuis 2001 mais le fait d’être à la tête de cette assemblée, ça change tout. Une chose est sûre néanmoins : ma personnalité ne changera pas ! L.P.P. : À quoi avez-vous occupé vos premiers jours de présidente ? C.B. : Dès la prise de fonction, on entre dans un tourbillon. J’ai commencé par un acte plus que symbolique le lendemain de mon élection à la présiden- ce en allant au cimetière de Pin sur la tombe de Claude Girard. Ensuite, les choses s’enchaînent très vite. Pour commencer, je mets un point d’honneur à ren- contrer tous les services du Conseil départemental car je compte sur la qualité des agents, à tous les niveaux. Cela me semble indispensable que j’aille à la rencontre de tout le mon- de, 2 400 personnes travaillent

“Nous avons six ans pour réussir.”

L.P.P. : La parité et le fait qu’une femme soit à la tête

Premiers couacs

dans la majorité ? Q uelques jours après les élections, un premier grain de sable dans la belle harmonie de la nouvelle majorité départementale est survenu avec la démission dʼAlain Marguet, le conseiller départemental du canton dʼOrnans, de son poste de 11 ème vice-président, “pour des raisons personnelles” avance-t-il. Conséquence de cette démission : cʼest Serge Cagnon, le conseiller départemental du canton de Maîche qui récupère la présidence de la commission des infrastructures, celle qui gère les routes, un dossier pourtant cher à Alain Marguet.

POLITIQUE

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MÉTABIEF

Présidence du Syndicat Mixte du Mont d’Or Le successeur de Christian Bouday sera élu en juin

Dans quelques semaines, le Syndicat Mixte du Mont d’Or élira son nouveau président. Il incarnera la politique du Département en matière de développement touristique de la station.

L e successeur de Christian Bou- day à la présidence du syndicat mixte du Mont d’Or sera élu début juin par les membres de la structure administrative. On connaît déjà les six conseillers départemen- taux qui y siégeront. Quatre sont issus de la majorité. Il s’agit de PhilippeAlpy et de Michèle Letoublon (canton de Frasne), de Pierre Simon et de Florence Rogeboz (canton de Pontarlier). Les deux autres élus, de l’opposition cette fois, sont Claude Jeannerot ancien pré- sident du Département du Doubs et Rémy Nappey. Le successeur de Monsieur Bouday se trouve donc dans ce groupe de six et, à l’évidence dans le quatuor tiré de la majorité départementale. Quelques semaines avant l’élection,les élus concer- nés sont discrets sur leurs ambitions par rapport à une fonction importan- te puisqu’il s’agit d’incarner la straté- gie du Département pour la station de Métabief, principal pôle touristique du Doubs. “C’est l’assemblée du syndicat mixte qui élira le prochain président. En attendant, je ne souhaite faire aucun commentaire” indique Philippe Alpy. Le fait que la station se trouve sur son canton lui donne une légitimité terri- toriale à assumer la présidence au même titre que Michèle Letoublon.

La nouveauté est que le périmètre du S.M.I.X. du Mont d’Or doit évoluer puisque le 1 er juin il va fusionner avec le syndicat mixte du stade de sauts à skis de Chaux-Neuve. Le même syn- dicat gérera donc la station et les trem- plins. Le cas échéant, ce ne sont plus six mais sept élus départementaux qui devraient donc siéger au sein de la futu- re organisation aux côtés des élus des communes du massif. “C’est un syndi- cat important. Pour ma part, j’y serai engagé quelle que soit la place que j’y occuperai” remarque Pierre Simon,

Reste à savoir si le nouveau Conseil départemental poursuivra les investisse- ments engagés par la précédente équipe à Métabief.

conseiller départemen- tal du canton de Pon- tarlier qui siège à la com- mission tourisme et développement écono- mique. Cependant, cette élec- tion n’est qu’une étape voire une formalité. La question qui se pose dès maintenant est de savoir si le nouveau Conseil départemental poursui- vra les projets engagés par la précédente majo- rité pour développer le domaine skiable. Car un grand chantier est dans les tuyaux à Métabief. Il

Un projet de 15 à 20 millions d’euros.

annoncées pour ce projet d’autant que la collectivité est entrée dans une pha- se d’audit dans tous les secteurs dont elle a la charge. Elle veut établir un diagnostic précis de sa situation finan- cière à partir duquel elle pourra déter- miner ses priorités en matière d’investissements pour les prochaines années. T.C.

cours. Elles doivent permettre notam- ment d’affiner les coûts. Charge à la nouvelle équipe de statuer sur la sui- te à donner à ce projet attendu à Méta- bief et plébiscité par la plupart des élus locaux sur le secteur du Mont d’Or. Il faut néanmoins s’attendre à ce que le nouveau Conseil départemental s’accorde un temps de réflexion au regard des estimations budgétaires

s’agit du schéma de modernisation des installations. Il prévoit un investisse- ment de 15 à 20 millions d’euros entre 2017 et 2020 sur les secteurs de Piquemiette et de Super-Longevilles pour moderniser les remontées méca- niques. Un des objectifs est de créer un télésiège qui relie Piquemiette au som- met du Morond. Selon nos informa- tions, les études de faisabilité sont en

L’ÉVÉNEMENT 1 300 PROJETS DE RECRUTEMENTS SUR LE BASSIN DE PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 187 - Mai 2015

Pôle Emploi a rendu les résultats de son étude sur les besoins en main-d’œuvre. La Presse Pontissalienne affine ces chiffres à l’échelle locale. (photo O. Perrenoud).

25 695 embauches prévues cette année en Franche-Comté Emploi Près de 19 % des entreprises pensent recruter Ce sont les estimations de Pôle Emploi

sentants de commerce, les ouvriers de l’industrie agroali- mentaire et les secrétaires en bureautique. Les employeurs interrogés notent cette année de plus grandes difficultés à recruter à cause des profils des candidats qui ne correspondent pas tou- jours aux attentes ou encore à cause des difficultés liées aux conditions de travail. C’est par- ticulièrement le cas pour les aides à domicile, les ouvriers non qualifiés de l’alimentation ou encore les attachés com- merciaux en entreprise. D’autres secteurs au contraire ne trou- vent aucune difficulté à trou- ver le bon profil. “Pour des postes d’infirmiers ou de profession- nels du spectacle par exemple, quand l’offre est déposée à Pôle Emploi à 7 h 30, à 7 h 35 elle a trouvé preneur” illustre Anni- cet Loembe. Sur tous les projets de recrute- ment prévus en 2015, 45 % d’entre eux se feraient en C.D.I., 32 % avec des contrats de moins de six mois et 23 % dans des contrats de six mois ou plus. Toutes ces données reposent sur les intentions des entreprises, ce ne sont évidemment pas des certitudes de créations d’emploi. Néanmoins, Pôle Emploi recou- pe ces données d’une année sur l’autre avec les embauches réel- lement confirmées. “Les ten-

Moins d’établissements recruteurs dans le bassin de Pontarlier 20 %des établissements du bassin de Pontar- lier souhaitent recru- ter cette année selon lʼenquête de Pôle Emploi. Par rapport à 2014, les établissements recru- teurs sont cependant moins nom- breux. Malgré tout, le nombre de projets est quasiment stable par rapport à lʼan dernier : les employeurs prévoient près de 1 400 embauches en 2015, ce qui représente 5 % des projets régionaux. Parmi toutes les zones dʼemploi de Franche-Comté qui toutes prévoient des recrutements supé- rieurs à lʼan dernier, une zone fait exception, celle de Morteau. Elle est en effet la seule à voir ses prévisions dʼembauches à la baisse. Cette année, 15 % des établissements interrogés dans le bassin de Morteau décla- rent avoir des projets de recru- tement, soit 1 100 créations de postes prévues, alors quʼen 2014, les perspectives de recrutement étaient de 1 200.

suite à sa grande enquête sur les besoins en main-d’œuvre. Sur le bassin de Pontarlier, plus de 1 300 projets de recrutements.

U n petit rayon de soleil dans la météo de l’emploi, bien grise ces dernières années côté français. Pôle Emploi Franche- Comté annonce en effet une hausse de 15 % des intentions de recruter par rapport à l’année dernière, soit 25 695 embauches prévues à l’échelle régionale d’après la grande enquête B.M.O. (Besoins en main-d’œuvre) dont les résultats ont été présentés ce mois-ci. C’est mieux que l’an dernier où 22 323 recrutements avaient été envisagés par les entreprises et beaucoup mieux qu’en 2013 où seulement 20 230 embauches étaient prévues à l’échelle de la région. “Cette année, 18,8 % des établissements pensent recruter et quelle que soit leur taille, l’ensemble des établissements qui comptent embaucher anticipent une haus- se des recrutements par rapport à l’an dernier” constate Anni- cet Loembe, le directeur régio- nal de Pôle Emploi. C’est le sec- teur des services qui concentre le plus de projets de recrute- ments, 16 260, mais “tous les secteurs d’activité sont concer-

nés par les perspectives de recru- tement” poursuit M. Loembe. Petite nuance pourtant : parmi les plus de 25 000 embauches envisagées, plus d’un tiers concerne des activités saison- nières, donc des contrats à cour- te durée. Les métiers les plus recherchés sont en général ceux qui ne nécessitent pas une qualifica- tion élevée. Dans l’ordre, les 5 métiers où les perspectives de recrutement sont les plus impor- tantes cette année sont les employés de cuisine, suivis des agents d’accueil, puis des

Annicet Loembe, directeur régional de Pôle Emploi.

ouvriers agricoles, des vendeurs en produits alimen- taires et des ser- veurs en restau- rants et cafés. En revanche, les cinq métiers où les effectifs sont annoncés comme étant à la baisse sont, dans l’ordre, les vendeurs en habillement, les ouvriers en manu- tention, les repré-

Du fait de la proximité de la Suisse, des candidats à l’eldorado viennent des quatre coins de la France pour trouver un emploi ici, sachant qu’il y a beaucoup plus de candidats que de places. Ces recalés de la Suisse poin- tent souvent au chômage dans notre région. Ces chiffres enfin ne tiennent pas compte des pré- visions de suppressions de postes qui là, sont beaucoup plus aléa- toires à anticiper. J.-F.H.

dances sont en général vérifiées confirme le directeur régional. On est souvent en concordance entre les projets de recrutement et les recrutements effectivement réalisés.” La situation semble donc s’améliorer sur le front de l’emploi dans notre région. Res- te pourtant un phénomène rela- tivement nouveau qui vient plomber les statistiques du chô- mage, ce qu’Annicet Loembe nomme “le chômage importé.”

De plus grandes

difficultés à recruter.

La Presse Pontissalienne n° 187 - Mai 2015 7

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Les 10 métiers qui recrutent le plus sur le bassin pontissalien Métiers Nombre de recrutements envisagés en 2015 Aides à domiciles, aides ménagers, travailleurs familiaux 90 Aides, apprentis, employés de cuisine 86 Employés de libre-service 62 Agents dʼexploitation des transports 60 Serveurs de cafés, de restaurants et commis 59 Professionnels de lʼanimation socioculturelle 53 Apprentis et ouvriers non qualifiés de lʼalimentation 53 Vendeurs en habillement et accessoires 53 Sportifs et animateurs sportifs 47 Aides-soignants, auxiliaires en puériculture… 39

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06 31 99 69 60

A u total, les employeurs du bas- sin de Pontarlier prévoient donc près de 1 400 embauches cette année. “Plus de la moitié de ces projets sont recensés dans les fonctions liées à la vente, au tourisme et aux services” selon Pôle Emploi. Ensuite, 13 % des projets concernent les fonctions sociales et médico-sociales et 13 % les ouvriers des secteurs de l’industrie. Mais, avec près de 100 projets d’embauche cet- te année, c’est le métier d’aide à domicile, aide ménager, tra- vailleur familial qui est le plus recherché sur le Haut-Doubs pontissalien. Les recrutements sont jugés difficiles par les employeurs locaux interrogés pour 46 %

des projets, près de la moitié, contre 36 % sur l’ensemble de la Franche-Comté. C’est juste- ment pour les métiers d’aide à domicile, aide ménager, tra- vailleur familial que les entre-

Engagement

Pontarlier Yverdon

Les demandeurs d’emploi français peuvent tenter leur chance en Suisse C’est une collaboration originale qui vient d’être signée à Pontarlier. Pôle Emploi s’est rapproché de Synergie, une agence de placement suisse. Une coopération “gagnant-gagnant” pour les entreprises helvétiques qui ont des besoins en main-d’œuvre d’un côté, et de l’autre, des deman- deurs d’emploi français qui n’ont pas de travail.

prises ont le plus de diffi- cultés à trou- ver les bons profils. Toujours dans le bassin pon- tissalien, plus de la moitié des embauches (52 %) sont liées à une activité non saisonnière, c’est moins que dans le reste de la région

46 % des projets de recrutements jugés difficiles.

métier d’agent d’exploitation des transports qui compte le plus de recrutements saison- niers.

(62 %). C’est dû notamment au secteur de tourisme et de la restauration qui recrute sou- vent des saisonniers. C’est le

C ette collaboration ori- ginale présente un double intérêt. Tout d’abord elle ouvre les portes du marché du travail helvétique aux personnes ins- crites à Pôle Emploi qui auront peut-être l’opportunité, si elles le souhaitent, de trouver de l’autre côté de la frontière le travail qui leur manque ici. L’intérêt de ce partenariat vaut aussi les entreprises suisses qui étendent ainsi le périmètre de recrutement de leurs futurs collaborateurs via l’enseigne Synergie. “Pour nous, cette col- laboration est importante car elle nous permet d’ouvrir des perspectives nouvelles pour des personnes pour lesquelles nous n’avons pas encore trouvé de solution d’emploi” observe Sté- phane Nageotte, directeur de Pôle Emploi à Pontarlier. Pour l’agence, l’opération ne consiste pas à faire la promo- tion d’offres d’emplois suisses. “Nous ne sommes pas dans la

Ce sont les métiers liés à la vente et aux services qui recrutent le plus sur le bassin de Pontarlier.

Recrutement Dans la région de Pontarlier Des emplois,mais pas de profils pour…

Les difficultés de recrutement existent à des degrés plus ou moins forts lorsqu’il s’agit pour une entreprise de trouver un maçon qualifié, un technicien de maintenance, un technicien de bureau d’études, un carreleur, un zingueur, un mécanicien automobile ou même un fromager. Dans le Haut-Doubs, les tensions qui pèsent sur ces professions sont d’autant plus fortes que les candidats qualifiés qui pourraient répondre aux offres d’emploi regardent en priorité vers la Suis- se. “Un bon menuisier peut trouver demain du travail sur le secteur de Pontarlier” remarque l’agence Adecco. Notre pays paie sans doute le prix fort de décen- nies de dénigrement de l’ensemble des filières techniques. Elles sont devenues des voies de garage pour beaucoup d’élèves qui ne réussis- saient pas dans les filières générales. On com- mence seulement à se réveiller, et à comprendre ce que nos voisins Suisses ont compris depuis longtemps, qu’il est nécessaire de mettre l’enseignement technique et l’apprentissage au cœur de notre dispositif de formation, et de l’adapter au marché de l’emploi. C’est par ce biais que peut se résorber petit à petit, sur le long terme, le paradoxe de l’enquête des besoins de main-d'œuvre.

Du marché de l’emploi émerge ce paradoxe : d’un côté le chômage augmente et de l’autre les entreprises qui recrutent trouvent avec difficulté du personnel. La raison de ce décalage pour les professionnels du recrutement est que trop de personnes n’ont pas les compétences requises pour exercer les métiers où sont exprimés les besoins.

chasse à l’offre” ajoute-t-il. L’idée est d’orienter vers Synergie à Yver- don un demandeur d’emploi français qui aurait des com- pétences particu- lières et qui serait disposé à essayer de trouver un tra- vail en Suisse. “Synergie lui apportera toute son expertise sur ce marché de l’emploi et la manière de l’intégrer. On sait qu’en Suisse les cri- tères de recrute- ment ne sont pas les mêmes qu’en France” observe Stéphane Nageot- te. Les partenaires

“Nous ne sommes pas dans la chasse à l’offre.”

Pour les entreprises suisses, l'intérêt est d'augmenter leur

L a dernière enquête des besoins de main- d’œuvre (B.M.O.) publiée par Pôle Emploi confirme que c’est dans lesmétiers de ser- vices qu’il y a le plus de postes à pourvoir. Le constat n’est pas nouveau et pourtant la situa- tion ne s’améliore pas dans la restauration par exemple ou dans le secteur de l’aide à la per- sonne. Un paradoxe alors qu’enFrance le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter. Le problè- me observé par beaucoup de professionnels du recrutement est qu’il y a un décalage entre la qualification des demandeurs d’emploi et les exigences des entreprises qui embauchent. À Pontarlier, l’agence Adecco de travail tem- poraire et de ressources humaines compose avec cette réalité. “Sur une offre d’emploi de serveur, on peut avoir 50 curriculum vitae, mais aucun ne conviendra” observe le bureau pontissalien. Les idées reçues ont la vie dure. La profession de serveur est de celles, qui dans son énoncé, est

reléguée, à tort, dans la catégorie des petits bou- lots, accessibles à n’importe qui quel que soit son niveau de qualification. “Et bien non, cela s’apprend. Nous avons actuellement un client restaurateur qui a des exigences par rapport à la personne qu’il recherche pour ce poste.”

périmètre de recrutement.

ne se sont pas fixés d’objectif de placement. “Nous préférons travailler pour commencer sur un plan qualitatif et pas quan- titatif. Néanmoins, nous ferons un premier bilan d’ici quelques mois pour voir combien de per- sonnes auront pu bénéficier d’un placement de l’autre côté de la frontière.” Près de 30 % de la population active du bassin Pontissalien travaille en Suisse. Le taux de chômage avoisine les 6,8 % sur ce territoire. Il est de 5,1 % sur le canton de Vaud.

Pour l’agenceAdeccodePon- tarlier, ce constat ne vaut pas seulement pour les métiers de service. Dans l’artisanat, dans l’industrie il y a des besoins demain-d'œuvre qui ne sont pas comblés. “Cela fait un an que nous cherchons un chaudronnier-métallier. Nous n’avons toujours pas trouvé le profil adapté à ce poste. C’est le signe d’un métier qui se perd et qui n’est pas suffisamment valorisé.”

“Un an que nous cherchons un chaudronnier- métallier.”

PONTARLIER 8

La Presse Pontissalienne n° 187 - Mai 2015

SANTÉ

De la procédure amiable au tribunal

Quand des patients se plaignent de l’hôpital de Pontarlier Sur le volume d’activité du centre hospitalier de Haute-Comté,

le nombre de contentieux est marginal. Néanmoins, les conflits existent et vont parfois jusqu’au dépôt de plainte.

Les motifs des litiges sont divers, de niveaux de gravité différents et ne relèvent pas toujours d’un problème médical. Ils arrivent que des patients demandent le remboursement d’un jean déchiré aux urgences.

C haque année, le Centre Hospi- talier Intercommunal de Hau- te-Comté à Pontarlier enre- gistre 20 000 hospitalisations et 65 000 consultations dont 25 000 passages aux urgences. Sur ce volume d’activité, il arrive que des problèmes surviennent à la marge et aboutissent à un contentieux entre le patient et l’établissement. Les cas de litiges sont rares et ne sont pas de nature à remettre en cause les compétences de l’hôpital dans le res- pect de la chaîne de soins. Ainsi en 2014, le C.H.I. de Pontarlier a fait l’objet de 25 réclamations (32 en 2013), de 7 plaintes (4 en 2013) et de 2 médiations (4 en 2013). “Les problèmes provien- nent principalement du pôlemère-enfant, en particulier de l’obstétrique. En cela, nous ne sommes pas différents des autres établissements” observe Olivier Volle, le directeur du centre hospitalier de Pontarlier. Le fatalisme dont pouvaient faire preuve nos aïeux lorsqu’une nais- sance se passait mal à une époque où ils considéraient que la médecine ne pouvait pas tout, a disparu. “Dès qu’un problème survient, cela se traduit par une réclamation voire par une plainte. C’est le service où il y en a le plus” pour-

suit le directeur. Contrairement à une idée assez répandue, ce n’est pas en chirurgie que les litiges sont les plus fréquents. L’hôpital n’a pas souhaité communi- quer sur les affaires en cours qui ont fait l’objet d’un dépôt de plainte. En revanche, elle précise que la grande majorité des contentieux qui donnent lieu à une réclamation ou à une média- tion résultent d’un problème de com- munication entre le personnel médi- cal et le patient. “Beaucoup de contentieux relèvent d’un défaut d’information de la part de nos équipes vis-à-vis du malade” confirme Olivier

Volle. Ce constat vaut aussi pour la maternité. Parfois un simple cour- rier transmis par l’hôpital en réponse à une ques- tion posée par le patient requérant suffit à désa- morcer un conflit.L’affaire peut aussi se régler autour d’une table dans le cadre d’une médiation. Parfois, c’est le compor- tement des profession- nels de santé qui est direc- tement visé. “J’ai

“J’ai mis fin au contrat d’un médecin.”

nisation amiable peut être définie dans le cadre de ces procédures, sans pas- ser par la voie judiciaire qui donne lieu à des batailles d’experts. Jusqu’à présent, l’hôpital de Pontar- lier n’a pas été mis en cause dans des cas très graves. La seule affaire dans laquelle sa responsabilité a finalement été écartée date de 2013, suite à la ten- tative de suicide d’un patient hospi- talisé en psychiatrie. L’établissement a été attaqué en justice pour défaut

de surveillance. “Nous avions provi- sionné 1million d’euros pour cette affai- re que nous avons finalement gagnée” souligne Olivier Volle. Chaque année, l’hôpital prévoit dans son budget une somme pour faire face aux contentieux qui seraient amenés à se régler en commission d’indemnisation ou par voie judiciai- re. Elle s’élève à 50 000 euros par dos- sier. T.C.

d’ailleurs mis fin au contrat d’unméde- cin du pôle mère-enfant suite à un pro- blème de comportement qui avait fait l’objet d’un dépôt de plainte” remarque le directeur de l’établissement. Enfin, dans les contentieux les plus lourds, la commission de conciliation et d’indemnisation (C.C.I.) peut-être sai- sie. Présidée par unmagistrat, elle per- met de traiter avec célérité les dossiers relatifs aux accidents médicaux et aux infections nosocomiales. Une indem-

État civil d’avril 2015

31/03/15 – Bernard MONNIN, 85 ans, prêtre, domicilié à Montbenoît (Doubs), célibataire. 01/04/15 – Bernard KUENTZ, 87 ans, retraité, domicilié à Grand Combe Châ- teleu (Doubs), époux de Andrée SITT- LER. 04/04/15 – Alexandre TODESCHINI, 89 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Monique COCHET. 05/04/15 – Eugène FRAICHOT, 58 ans, retraité, domicilié à Orchamps-Vennes (Doubs), célibataire. 07/04/15 – Michel VUILLAUME, 61 ans, chef d’établissement, domicilié à « Chau- dron », Montperreux (Doubs), époux de Marita PEES. 13/04/15 – Agnès GUYON, 90 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Tranquille RÉALE. 13/04/15 – Suzanne BRUCQ, 89 ans, retraitée, domiciliée à Equevillon (Jura), veuve de André SIGWALT. 16/04/15 – Sigfrido SOLA MIGUEL, 80 ans, retraité, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs), époux de Josianne COUVRAT. 18/04/15 – Charles LECOULTRE, 85 ans, retraité, domicilié à Foncine-le- Haut (Jura), époux de Marie JOBARD. 19/04/15 – Pierre DÉROZE, 90 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Antoinette RAMIS. 20/04/15 – Monique WALTZ, 90 ans, retraitée, domiciliée à Labergement- Sainte-Marie (Doubs), célibataire. 23/04/15 – Solange BILLOD, 90 ans, retraitée, domiciliée à Mouthe (Doubs), veuve de Laurent CANNELLE. 25/04/15 – Jean BOILLOT, 78 ans, retrai- té, domicilié à Gilley (Doubs), céliba- taire. 28/04/15 – Jeannine BERRARD, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Roland MONDET. 29/04/15 – Robert LEGRAND, 93 ans, retraité, domicilié à Arc-sous-Cicon (Doubs) époux de Josette LÉPINE. 02/05/15 – Joseph CUINET, 73 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs)

25/04/15 – Anne de Noé ASSUNÇAO PEREIRA, cariste et de Evelyne ATTIAS, animatrice. 25/04/15 – Hugo de Marcus MAIE- RHOFER, cadre chronométrie et de Anne-Carole KOPP, formatrice. 25/04/15 – Alexi de Florent BAVEREL, mécanicien et de Prescillia RAMAUX, infirmière. 26/04/15 – Loris de Gil LABOURIER, fromager et de Aurélie THIEBAUD, employée agro-alimentaire. 27/04/15 – Gabin de Damien VARNIER, ouvrier de scierie et de Elodie MAR- CHAND, opératrice en horlogerie. 27/04/15 – Appoline de Julien DIVEL, commercial et de Fanny MAIRE, tech- nicienne de laboratoire. 27/04/15 – Furkan de Erkan KARDES, magasinier et de Ümmü KACMAZ, ven- deuse. 28/04/15 – Ryta et Nyna de Quentin SIRE, ouvrier polyvalent et de Sarah CAREL, sans profession. 29/04/15 – Fabien de Sylvain BÉNÉ- TRUY, agriculteur et de Céline COUR- VOISIER, commerciale. 29/04/15 – Azra de Kudret EREN, sans profession et de Nimet CEYLAN, inté- rimaire. 30/04/15 – Lana de Thomas BROCARD, électricien et de Maud BORDY, chauf- feur de taxi ambulance. MARIAGES 18/04/15 – Arnaud PETITGUYOT, cui- sinier et de Céline ROCH, hôtesse de caisse. 02/05/15 – Bayram AKCAY, commer- çant et Lale HEZER, vendeuse. DÉCÈS 28/03/15 – Charlotte JACQUET, 90 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gilbert COURDIER. 28/03/15 – Henriette JEANGIRARD, 90 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Raymond DEFRAS- NE. 31/03/15 – Bernadette FIEUJEAN, 84 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs), épouse de Robert BELPAUME.

17/04/15 – Axel de Julien POURCHET, décolleteur et de Marjorie DORNIER, chef d'équipe. 17/04/15 – Camille de Yannick TISSOT, employé de bureau et de Aurélie VAL- LOT, assistante sociale. 19/04/15 – Mila de Stéphane MIDALI, charpentier menuisier et de Caroline JEANNERET, infirmière. 20/04/15 – Axel de Cyrille BOLE, maçon et de Elise BOUCARD, adjoint admi- nistratif. 21/04/15 – Hocine de Fethri SEKHRI, technicien et de Sabrina BELKAIBE- CH, aide-soignante. 21/04/15 – Loïs de Nicolas PERNET, agriculteur et de Séverine FAURE, pré- paratrice en pharmacie. 21/04/15 – Nathaël de Maxime GIRARD, vendeur et de Gaelle DELACROIX, assis- tante comptable. 21/04/15 – Lorenzo de Anthony KLI- MA, ouvrier et de Mylène JALLON, monitrice auto-école. 22/04/15 – Louane de Cyril CHAUVIN, charpentier et de Mélina LONCHAMPT, employée de caisse. 22/04/15 – Julia de Julien GUILLAU- ME, agriculteur et de Virginie FAIVRE, employée administrative. 23/04/15 – Anthony de Ludovic BRE- TILLOT, chef d'équipe et de Virginie ROUSSELOT, opératrice horlogerie. 23/04/15 – Louise de Anthony TRIBO- LET, technicien fibre optique et de Léa GALANTE, adjoint administratif. 23/04/15 – Jade de Jonathan LEDUC, électricien et de Manon CHATENET, sans profession. 24/04/15 – Zoé de Sébastien CROFF, boulanger pâtissier et de Emilie BOUR- GEOIS, adjoint administratif 24/04/15 – Abygael de Marc BOSCHET, magasinier et de Laetitia ANACLET, employée de rayon. 24/04/15 – Yasser de Abderrahmane SAADANE, chercheur et de Souhila KHELFA, psychologue. 25/04/15 – Alice de Luc LOPINET, gen- darme et de Stéphanie BRISCHOUX infirmière. 25/04/15 – Mélina de Paul SIMON, char- pentier et de Adeline DUBAIL, aide médico psychologique.

11/04/15 – Évan de Gillian BART, tech- nicien et de Céline ZAHIROVIC, sans profession. 11/04/15 – Maxime de Eymeric WEIN- BERGER, sans profession et de Elodie BIGUEURE, vendeuse. 12/04/15 – Zoé de Pierre-Marie BER- TIN, entrepreneur de travaux forestiers et de Laetitia SAUGET, coiffeuse. 12/04/15 – Melike de Yusuf KONUK- ÇU, sans profession et de Nuriye ÖZEN, vendeuse. 12/04/15 – Mackenzie de Jonathan HEILLETTE, conducteur d’engins et de Laetitia MONTIGNEUL, sans profes- sion. 12/04/15 – Victor de Julien DUPREZ, technicien qualité et de Emilie VER- DOT, assistante commerciale. 11/04/15 – Téo de Sébastien VUILLER- MET, agent de production et de Maë- va FICHET, conseillère de vente. 13/04/15 – Enzo de André DA EIRA CARNEIRO BARREIRA , chauffagiste et de Sabrina GLADOUX, étudiante infir- mière. 14/04/15 – Laurena de Tristan POIN- TE, serveur et de Stéphie RIGAUT, ser- veuse. 14/04/15 – Emma de Anthony CHO- PARD, régleur commande numérique par calculateur et de Mathilde FRAN- CHINI, horlogère. 14/04/15 – Félicie de Olivier BOUR- GEOIS-ARMURIER, agriculteur et de Virginie CHAUVIN, comptable. 15/04/15 – Rihan de Jamal BOUIMZE- GANE Jamal, régleur commande numé- rique et de Laura PRIMIEROLLO, assis- tante de direction. 16/04/15 – Mya de Pierre JEANNERET, mécanicien chemins de fer fédéraux et de Irene Dos Prazeres CONÇALVES DA MAIA, sans profession. 16/04/15 – Valentin de Guillaume GIL, plombier chauffagiste et de Marlène DAYET, comptable. 17/04/15 – Faustine de David CHATE- LAIN, mécanicien monteur et de Méla- nie GAUTHIER, secrétaire.

04/04/15 – Lucie de Yoann MAITRE, technicien de maintenance et de Del- phine ROCHE, vendeuse. 04/04/15 – Mathilde de Olivier GAUSS, commercial et de Stéphanie LAVAN- GA, enseignante. 05/04/15 – Dina de Romain BELKHYATE, automaticien et de Hanane BENNANI, expert-comptable. 05/04/15 – Liam de Julien PERRUS- SET, polisseur et de Marion CHAUVIN, opticienne. 05/04/15 – Juliette de Lilian LON- CHAMPT, agriculteur et de Pauline BLONDEAU, aide-soignante. 06/04/15 – Candice et Clémence de Nicolas MAGNIN, agent de méthode et de Anne-Laure FLEURY, avocate. 06/04/15 – Charly de Ludovic BOILLOT, magasinier et de Isabelle DÉTOUILLON, horlogère. 06/04/15 – Ambroise et Léopold de Amaury CORDEREIX, technicien terri- torial et de Sarah GONNOT, ingénieur géologue. 07/04/15 – Tiago de David GONÇALVES, isoleur calorifugeur et de Audrey MOU- QUIN, employée toutes mains. 07/04/15 – Aurore de Anthony COT- TON, horloger et de Tatiana RELIN, infir- mière. 08/04/15 – Mathieu de Aurélien CHAR- PY, agent de sécurité et Caroline VIL- LEQUENAULT, opératrice. 09/04/15 – Axel de Patrice EMEGOUE IYEGUE, maçon et de Aurélie DUCLO- CHER, bouchère. 09/04/15 – Clément de François VACE- LET, agriculteur et de Aline BRENANS, assistante vétérinaire. 09/04/15 – Marianna de Alexis ROBI- NET, aide charpentier et de Céline ALLOUIS, aide-soignante. 10/04/15 – Paul de Stéphane GROS, chauffeur livreur et de Cécile PLESSIS, secrétaire de mairie. 11/04/15 – Castiel de Samuel LEBLANC, charpentier et de Amanda NICCOLI, opératrice horlogère.

NAISSANCES 27/03/15 – Tom de Grégory CUENOT, responsable scierie et de Maryline PER- RIOT-COMTE, ouvrière. 27/03/15 – Léon de Christophe COR- DIER, agriculteur et de Anaïs BOKAN, éducatrice sportive. 28/03/15 – Lilou de Franck GOILLE- REY, mécanicien automobile et de Elo- die CROISSANT, assistante maternel- le. 30/03/15 – Apolline de Johnny SAU- DEMONT, chef de département et de Audrey SCHALLER, adjoint adminis- tratif. 30/03/15 – Leandro de Jérôme PALA- SANTOS, technicien et de Orianne SAN- SONNENS, secrétaire de direction. 30/03/15 – Justin de Xavier CLÉMENT, agriculteur et de Céline LAMBERT, fac- trice. 30/03/15 – Olivia de Sébastien NAVAS- QUEZ, entrepreneur travaux forestiers et de Emilie BARRÉ, infirmière. 31/03/15 – Nathan de Olivier BOUVE- RET, décolleteur et de Erika VERGES, opératrice en horlogerie. 31/03/15 – Sacha de Xavier PERRY, éducateur sportif et de Hélène VER- MOT, éducateur sportif. 31/03/15 – William de Julien FLORIN, charpentier et de Ludivine JEAN- GUILLAUME, sans profession. 01/04/15 – Clélia de Cédric MAZEAU, peintre en bâtiment et de Estelle GIL- LARD, inspecteur du travail. 02/04/15 – Romy de Antony INVER- NIZZI, spécialiste logistique et de Chloé GENTIT, assistante export. 03/04/15 – Cédric de Nicolas JEUDY, inspecteur technique et de Sophie POURCELOT, technicienne de labora- toire. 04/04/15 – Axel de Florent COMTE, mécanicien poids lourds et de Laura FAVERGEAT, agent de service en logis- tique. 04/04/15 – Heïdi de Jean-Loup THIE- BAUD, conducteur de travaux et de Mathilde DERIU, esthéticienne.

PONTARLIER 10

La Presse Pontissalienne n° 187 - Mai 2015

CULTURE

Médiathèque de Pontarlier

Pourquoi la liseuse numérique électrise ? La médiathèque de Pontarlier s’est dotée de trois liseuses numériques prêtées aux plus de 18 ans. Objectif : donner goût à la lecture grâce aux innovations technologiques. Un choix contesté. La mairie répond.

D epuis la fin avril, la médiathèque munici- pale de Pontarlier offre un nouveau service à ses 6 000 adhérents : trois liseuses numériques sont à dis- position des plus de 18 ans. Ils peuvent les ramener chez eux et lire tranquillement un ouvra- ge tombé dans le domaine public. “Si vous partez en vacances, cela vous évite de prendre 35 kg de livre… Vous les avez directe- ment sur la liseuse” explique René Émilli, l’adjoint en char- ge de la culture à Pontarlier. Il avoue n’avoir pas compris pour- quoi l’opposition municipale s’était abstenue sur ce sujet lors du dernier conseil municipal (31 voix pour l’achat de liseuses, 2 absentions). “Équiper lamédia- thèque de ces appareils, c’est dans l’air du temps” poursuit- il. Ce n’est pas l’avis de Gérard Voinnet, élu d’opposition (Pon- tarlier Écologie), qui s’est inter-

rogé sur la pertinence de cet investissement. Des propos qui conduisent René Émilli à sché- matiser “que ce raisonnement impliquerait de recourir à jamais au burin et au maillet.” Une métaphore qui n’est pas du goût de Gérard Voinnet : “On veut toujours nous faire passer pour ceux qui voudraient revenir au temps de la bougie, c’est faux !, répond l’élu d’opposition. J’ai

pas toujours judicieuse.” Un de ces arguments est de rappeler que les matériaux utilisés pour la fabrication des écrans pro- viennent du Nord-Kivu (une province de la République Démo- cratique du Congo). L’extraction de ces matériaux cause des catastrophes écologiques dans des pays où les droits de l’Homme ne sont pas respectés, notamment ceux des enfants. Cet investissement - de l’ordre d’une centaine d’euros par appa- reil - a déjà séduit des lecteurs pontissaliens : “On a eu des retours positifs, déclare la direc- trice de la médiathèque. Mais en aucun cas les liseuses ne rem- placeront les livres. C’est de notre devoir de proposer des innova- tions” poursuit-elle. Avec cet outil, voilà Pontarlier à la page. Un bilan “sera fait” promet le maire Patrick Gen- re. Rendez-vous au prochain chapitre. E.Ch.

dit que je n’étais pas favorable aux liseuses numériques car cela ne ramène- ra pas beaucoup de lecteurs. Je ne suis pas contre l’écran mais contre la multiplication des écrans qui n’ont pas d’utilité sociale ou dont l’utilisation n’est

Pas contre l’écran, mais contre leur multiplication.

L’une des trois liseuses de la médiathèque de Pontarlier. Un appareil qui a créé le débat.

CULTURE

72 395 euros “Scènes du Haut-Doubs” : en route pour la saison 2015-2016 Le dernier conseil municipal a permis à la municipalité de valider l’organisation de la saison 2015-2016 des “Scènes du Haut- Doubs”, la saison culturelle pontissalienne.

L’ adjoint responsable de la commission culturel- le, René Émilli, a annon- cé le 20 avril dernier les huit spectacles au programme des “Scènes du Haut-Doubs”, pour la saison 2015-2016. Le choix des spectacles revient, entre autres, à Marion Semin, responsable culturelle à la mai- rie de Pontarlier. Généralement, elle se rend tous les ans au fes- tival d’Avignon, le grand festi- val théâtral français, l’occasion pour elle de repérer quelques pièces. Ces spectacles tout publics, seront joués sur la scè- ne du théâtre Bernard-Blier. Et puisqu'il en faut pour tous les goûts, des comédies, du théâtre classique avec “Les Misérables”, adapté de l’œuvre deVictorHugo. Et un autre genre moins répan- du, et qui offre une nouvelle dimension du théâtre, le théâtre

“interactif”. Dans “Le Dernier coup de ciseaux”, les acteurs font participer l’ensemble du public. Sorte de Cluedo interactif, où c’est aux spectateurs de résoudre l’enquête en mêlant rires et énigmes. Sans doute un des moments forts de la saison. Sans oublier le spectacle avec des têtes d’affiches. Cette année, “Bon anniversaire mon amour”, avec

ment pour eux. Le programme, dont le coût total s'élève à 72 395 euros, a satis- fait quasiment la totalité du conseil municipal. Seule l’élue socialiste Karine Grosjean, com- me elle le fait depuis 6 ans, s’est abstenue lors de la validation du programme.Ancien membre de la commission culturelle, elle ne valide pas les programmes proposés par la commission cul- turelle en raison “de l’éternel débat autour de leur vision de la culture.” Opposition, qui peut étonner certains, étant donné son poste de directrice au sein de la Compagnie des Chimères (compagnie théâtrale pontissa- lienne). En plus du programme, la com- mission culturelle de la ville de Pontarlier a évoqué aussi les questions pratiques. La ques- tion des tarifs et des abonne-

Cécilia Hornus et Thierry Rague- neau. Probable- ment un autre moment fort de la prochaine saison. Les groupes sco- laires sauront eux aussi apprécier ce programme. “Le Bal” et “Les Misé- rables” seront joués une deuxiè- me fois spéciale-

Démarrage de cette nouvelle saison le 10 septembre.

La saison culturelle a été préparée sous la houlette de l’adjoint René Émilli (photo archive L.P.P.).

ments, entre autres.Comme pour les années passées, il y aura deux catégories de tarifs différents, un pour le spectacle avec les têtes d’affiches et un autre pour les spectacles dits “classiques”. Et depuis la saison dernière, la possibilité d’acheter un abon- nement “saison” pour assister à l’ensemble des spectacles. Mais

aussi l’abonnement“4 spectacles”, avec au choix 4 spectacles “clas- siques” ou 3 spectacles classiques et la tête d’affiche. Les ventes d’abonnements se feront seule- ment sur une courte période, juste avant le début de la sai- son. Démarrage de cette nouvelle sai- son théâtrale le 10 septembre

prochain, avec un spectacle gra- tuit : “Stop ! ça conte pour du beurre”, joué sur la place d’Arçon. La saison 2015-2016 des “Scènes du Haut-Doubs” se prolongera jusqu'au 7 septembre 2016.

M.B.

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