Journal C'est à Dire 186 - Mars 2013

25 mars 2013 N° 186

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

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S O M M A I R E

Un temple Jéhovah à Morteau. Le permis de construire a été accepté : un bâtiment qui abritera les témoins de Jéhovah doit sortir de terre au lotissement des Champs Caresses. (page 4) Le “miracle” attire les fidèles. À la grotte de Remonot, l’affluence augmente depuis le supposé “miracle” qui a permis à un Mortuacien de recouvrer la vue. Même si personne n’a confirmé officiellement. (page 5) Il crée sa marque de vêtements. Le Maîchois Grégory Thouverey lance une ligne de vêtements de sport qu’il commercialise pour l’ins- tant sur Internet. Le jeune homme allie ainsi sa passion du sport et du commerce. (page 30) Le Locle, capitale des prostituées. Plus de 150 femmes proposent des amours tarifées dans le canton de Neuchâtel. Le Locle regroupe la plus grande concentration. (page 50)

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R E T O U R S U R I N F O

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Dominique Rondot nouveau maire du Barboux

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Cumul Il y a cumul et cumul. Les deux pages que nous consacrons ce mois- ci à celui qui fut l’élu le plus emblé- matique du Haut-Doubs, le regret- té Edgar Faure, montre à quel point les mentalités ont évolué. Dans les années soixante-dix, l’illustre homme réussissait la prouesse de cumuler les fonctions de maire de Pontarlier, conseiller général du can- ton de Pontarlier, député du Doubs, président de l’établissement public régional (le Conseil régional d’aujourd’hui) et… président de l’Assemblée nationale, quatrième personnage de l’État ! Quarante ans après, il paraît impensable de confier à un seul homme (ou une seule fem- me) autant de mandats. Le pro- blème aujourd’hui est que l’on risque de tomber dans l’excès inverse à force de vouloir laver plus blanc que blanc. Le non-cumul, un principe avec lequel presque aucun élu, même de gauche, n’est à l’aise, est une manière louable d’assainir une vie politique qui a cristallisé par ce genre d’excès, toutes les méfiances à son encontre de la part d’électeurs bien conscients qu’on ne peut pas être au four et au moulin, aussi talentueux soit-on. Mais là où se situe l’excès, c’est dans le radi- calisme de la plupart des citoyens qui estiment que la règle doit impo- ser un mandat et un seul. Idée contre laquelle se bat la députée du Haut-Doubs Annie Genevard qui esti- me, elle, qu’on ne peut pas être un bon député si on n’a pas un pied dans la réalité, donc en restant mai- re. Ce en quoi elle n’a sans doute pas tout à fait tort… Le non-cumul soit, mais la caricature que la loi a prévu d’en faire risque de tour- ner au grotesque. Sur cette base, est-il logique de placer un de ses adjoints tout en continuant à gérer en coulisses les affaires ? Si le prin- cipe se justifie aisément dans les très grandes collectivités, il apparaît inadapté aux plus petites. Il faut se méfier aussi de la position de ceux qui s’affichent comme des chantres du non-cumul et qui, par le tru- chement d’un système français qui multiplie les structures satellites (syn- dicats, S.E.M., etc.) se retrouvent à cumuler bien plus de fonctions non-électives que de mandats. Ain- si en est-il de Patrick Genre ou de Jean-Louis Fousseret, partisans affi- chés du non-cumul mais qui multi- plient les responsabilités dans les Pays, intercommunalités ou autres conseils d’administration ? Est-ce plus sain ? Pas sûr.

D ans notre précédente édi- tion, nous avions posé le débat de la réforme des rythmes scolaires voulue par le gouvernement, mais que toutes les communes, qu’elles soient de gauche ou de droi- te, ont bien du mal à mettre en œuvre. Beaucoup d’entre elles ont d’ailleurs saisi l’option lais- sée par le ministre de l’Éducation de repousser l’application de cette réfor- me en 2014. C’est le choix qu’a fait Morteau. Le conseil municipal a validé le 6 mars dernier à l’unanimité le report de la réforme. “Nous ne souhaitions pas engager une réforme “à l’arrache”, c’était impossible la mettre en place pour septembre 2013” justifie Dragana Vojinovic, l’adjointe mor- tuacienne aux affaires scolaires. D éjà 2 ème adjoint de Rémy Buliard jusqu’en 2005 puis 1 er adjoint de Jean-Marie Richard depuis cette date, Domi- nique Rondot succède donc à ce dernier, décédé en décembre. Comme le prévoyait la loi, les habitants sont retournés aux urnes début mars pour élire trois conseillers afin que l’équipe muni- cipale soit au complet pour se choisir un nouveau premier magis- trat. “Tout cela s’est passé dans des circonstances très particu- lières après le décès subit de Jean-Marie. Nous lui avons d’ailleurs à nouveau rendu hom- mage lors de la séance d’élection du nouveau maire en respec- tant une minute de silence” explique Dominique Rondot qui désormais dirige la municipalité. “J’assurais déjà l’intérim depuis trois mois. Tout le monde a bien travaillé, les élus comme la secré- taire de mairie Dominique Maillot qui nous a été d’un grand secours” confie-t-il. Pour lui, devenir maire est une nouvelle responsabilité, un nou- vel engagement en plus de ceux, professionnels, déjà assumés en tant que responsable d’Interbio Franche-Comté et pour quelques jours encore à la présidence du groupement Agrobio du Doubs.

Les handballeuses au bout de leur rêve

L es jeunes joueuses d’Orchamps-Vennes sont de retour du Danemark où elles ont pu se mesurer à de jeunes équipes locales. Leur victoire : avoir trouvé elles- mêmes les financements pour participer à ce voyage. “Rendre l’impossible possible et revenir avec la tête remplie de souve- nirs” , tel est le résumé des trois derniers mois de l’équipe fémi- nine de moins de 16 ans de handball d’Orchamps-Vennes. Le projet était ambitieux. Les jeunes joueuses l’ont réalisé en récoltant suffisamment d’argent pour s’envoler vers le Dane- mark et réaliser leur rêve en par- tant à la rencontre de Mouna Chebbah (ancienne handbal- leuse bisontine) et Cléopâtre Darleux, à Viborg, l’un des tout meilleurs clubs de hand fémi- nin au monde. “Au cours de ce voyage de cinq jours, les filles ont pu découvrir la très jolie vil- le de Copenhague, avec son

L’équipe des 16 ans d’Orchamps- Vennes à Viborg, au Danemark.

Dominique Rondot, le nou- veau maire de la commune.

quartier haut en couleur de Nyhavn, son palais Royal et son parc Tivoli” raconte l’un des accompagnateurs. Elles ont sur- tout affronté plusieurs équipes danoises d’un très bon niveau, notamment l’académie de Viborg qui possède plusieurs joueuses internationales, une équipe de Copenhague et l’équipe de Vallensbaek qui avait fait de l’occasion un véritable événement international. “Le tableau des scores annonçait clairement la couleur en affi- chant un France-Danemark, le tout accompagné par une Mar- seillaise chantée fièrement” rap-

porte un des participants au voyage. Les Oricampiennes ont eu la chance de visiter les ins- tallations de Viborg H.K. en com- pagnie de Cléopâtre Darleux, gardienne de l’équipe de Fran- ce et double vice-championne du monde. Elles ont posé fiè- rement devant les 3 ligues des champions remportées par le club et assisté à un entraîne- ment des professionnelles. “Conscientes d’avoir vécu une expérience privilégiée, elles savent désormais que lorsqu’on se donne les moyens de réus- sir, tout devient possible” conclut un des dirigeants.

À moins d’un an des prochaines élections municipales, il s’agit de gérer les affaires en cours, notam- ment l’enfouissement des réseaux secs et l’épineux dossier de la chasse. “Nous allons travailler jusqu’en mars 2014 avec une équipe renouvelée. Si tout se pas- se bien, évidemment j’aurai à cœur de continuer.” Une nouvelle pério- de électorale s’ouvrira alors, pas- sionnée, comme c’est toujours le cas au Barboux et dans beau- coup d’autres villages.

Rythmes scolaires : Morteau repousse à 2014

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Morteau a commencé à faire ses comptes : “Selon nos premières estimations, la mise en place de la réforme coûtera entre 95 000 et 100 000 euros à Morteau” pour- suit l’élue. Et “selon la fourchette basse” , Morteau devra embau- cher 42 personnes à raison de deux heures par jour. “Ce ne sera pas facile de les trouver ! Et toutes les communes du secteur seront confrontées aux mêmes diffi- cultés” ajoute M me Vojinovic. Pour ne pas bâcler la mise en place de cette réforme, la mai- rie de Morteau prévoit une série de concertations auprès du corps enseignant, des parents et des associations locales “pour orga- niser au mieux les choses et adopter la méthodologie de tra- vail la meilleure possible.” Les premières réunions de concer- tation auront lieu avant l’été.

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est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Ont collaboré à ce numéro : David Aubry, Céline Desbre. Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Mars 2013 Crédits photos : C’est à dire, Région, Girard-Perre- gaux, Handball Orchamps-Vennes, Ville de Morteau.

Dragana Vojinovic, adjointe mortuacienne aux affaires scolaires.

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V A L D E M O R T E A U

Projet Les Témoins de Jéhovah doivent construire aux Champs Caresses La nouvelle Salle du

L e permis de construire a été déposé et accepté par la municipalité. Les dernières formalités administratives sont en passe d’être levées.LesTémoins de Jého- vah de Morteau pourront donc bientôt concrétiser leur projet de construction d’un lieu de culte aux Champs Caresses, en bor- dure de la route départemen- tale 437. “Nous sommes bien où nous sommes aujourd’hui, mais nous apprécierons d’être chez Royaume des Témoins de Jéhovah de Morteau devrait ouvrir ses portes en 2014. Elle aura la for- me d’un pavillon de 150 mètres carrés aux Champs Caresses.

nous” observe un représen- tant de l’association. Actuellement, la commu- nauté qui compte un

“Tous les corps de métier dans la com- munauté.”

les corps de métier dans la com- munauté.” Les Témoins de Jéhovah accueilleront donc en temps vou- lu et pendant la durée néces- saire les volontaires qui vien- dront prêter main-forte pour bâtir le lieu de culte. Avec ce pro- jet, la communauté de Morteau qui est née il y a une quaran- taine d’années estime suivre l’évolution de la communauté des Témoins de Jéhovah dans le monde. “À travers la planè- te, une salle comme celle-ci est réalisée toutes les 4 heures. Il y

a 800 nouveaux Témoins par jour dans le monde” apprend-on auprès des fidèles de Morteau. Rappelons que la Mission Inter- ministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sec- taires (Mivilude) continue “d’exercer sa vigilance à l’égard des Témoins de Jéhovah en rai- son de signalements de dérives sectaires qu’elle reçoit réguliè- rement de la part d’anciens membres ou de proches des membres de cette communauté” affirme-t-elle. T.C.

peu plus d’une quarantaine de fidèles loue des locaux rue Pas- teur dans l’ancien cinéma Bru- chon. Leur nouvelle Salle du Royau- me aura la forme d’un pavillon de 150 mètres carrés, agrémenté d’une vingtaine de places de par- king. Le bâtiment ne se distin- guera pas des autres construc-

Le permis de construire du lieu de culte a été déposé, et accepté par la mairie de Morteau.

tions du lotissement des Champs Caresses. “La salle sera occupée deux soirs par semaine. Il n’y aura aucune nuisance.” Le chan- tier ne devrait durer que deux mois et demi. Par comparaison, il y a une vingtaine d’années, la Salle du Royaume d’Houtaud,

vers Pontarlier, est sortie de ter- re en 48 heures grâce à la mobi- lisation de 1 500 bénévoles, membres de la communauté, venus d’autres régions de Fran- ce. Cet exemple est révélateur de la façon de fonctionner des

Témoins de Jéhovah. Ils sont autonomes tant dans le finan- cement du projet (ils n’ont pas recours aux banques), que dans sa réalisation. À Morteau com- me ailleurs, ils ne feront donc pas appel aux entreprises locales du bâtiment. “Nous avons tous

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V A L D E M O R T E A U

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élément médical ni de témoi- gnage concernant ce cas de gué- rison mais se réjouir et rendre grâce si cette personne a pu être soulagée dans sa maladie” , les conséquences en termes de fré- quentation ont été immédiates. “La fréquentation a beaucoup La grotte de Remonot ne désemplit pas Depuis la supposée guérison miracle d’un Mor- tuacien qui s’est frotté les yeux à l’eau de la source, la fréquentation de la grotte de Remo- not est en forte augmentation. Les Combes de culte. La mairie des Combes et le restaurant de la Grotte ont également vu leur standard chauffer depuis une quinzaine de jours. Réputée énergisante, l’eau de la source “n’est pourtant pas potable, on le précise quand

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U ne dame pousse timi- dement la porte de la grotte-chapelle de Remonot une bouteille vide à lamain. Elle s’approche de la source de la Vierge située au fond à droite de la grotte.Elle vient tout exprès de Flangebouche pour remplir sa bouteille de l’eau sup- posée miraculeuse.Il est 16 heures en ce mercredi 20mars.Après un moment de calme, les visiteurs commencent à nouveau à affluer. Depuis la mi-mars, la grotte de Remonot connaît un étonnant

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regain d’affluence. Comme quoi, un rien suffit à provoquer un petit phénomène. Alors que la guérison d’un Mor- tuacien qui affirme avoir recou- vré la vue après s’être frotté les yeux à l’eau de la grotte n’a été confirmée officiellement par per- sonne, ne se base que sur les affirmations de l’intéressé, et que l’archevêché s’est bien gar- dé de qualifier ces faits de miracle, André Lacrampe, l’archevêque de Besançon disant seulement ne disposer “d’aucun

même aux gens” , bien que plusieurs anciens du hameau boivent cette eau depuis leur enfance et affichent une belle santé à

augmenté depuis le 13 mars. Les gens télé- phonent de partout en France, du Nord, de Marseille, d’Albi. Cer- tains voudraient qu’on

“Pour ma famille et les yeux de ma maman.”

quatre-vingt-dix ans passés. Depuis ce 13 mars également, les pages du livre d’or de la grot- te se noircissent plus vite de messages de toutes sortes. Dans les plus récents messages, on peut y lire : “Pour ma sœur, mon frère, ma famille et les yeux de

leur envoie de l’eau. Certains jours, il y a deux fois plus de monde que d’habitude, le dimanche peut-être trois fois plus” confirme Denise Michel, la présidente de l’association des amis de Notre-Dame de Remo- not qui assure la gestion du lieu

Le livre d’or se remplit tous les jours de messages d’espoir.

ma maman” signé d’un certain Philippe. Un peu plus loin, on lit cet énigmatique : “Que cette eau guérisse les yeux de mon ours” signé de F.C. Un couple venu du Nord-Pas-de-Calais y a écrit : “Notre-Dame de la Pitié, nous venons vers toi pour nous aider à avoir un bébé que nous désirons depuis presque dix ans.” Les vœux, toujours touchants, dépassent parfois la sphère du médical comme celui-ci : “Que

mes vœux soient exaucés et que je sois reçu à l’I.N.S.E.P. à Paris” , signé Camille… Depuis le VII ème siècle, la grot- te de Remonot est un ermita- ge dédié à la prière. Quatorze siècles plus tard, le lieu de cul- te où coule la source de Gésom- brone voit toujours défiler les pèlerins en quête de réconfort. Toujours plus nombreux depuis quelques semaines… J.-F.H.

L’eau de la source de la Vierge est réputée bénéfique depuis plusieurs siècles.

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Morteau Le centre-ville fait peau neuve

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Neuf mois de travaux ont démarré au centre- ville de Morteau pour renforcer l’attractivité des espaces autour de la mairie. Le point sur le contenu et le calendrier du chantier.

L es premiers coups de pioche ont été donnés début mars sur les réseaux souterrains et tout devrait être terminé avant la fin de l’année promet lamairie de Morteau. Le centre-ville fait son lifting . Cette requalification des abords de l’Hôtel de ville est le maillon manquant du marché construction maintenance enga- gé voilà plus de 15 ans à Mor- teau. Plusieurs raisons ont moti-

vé l’investissement d’1,471 million d’euros hors taxes consenti par la Ville : “Il y a la sécurisation des abords de l’école, puis la réfection des réseaux enterrés. L’idée est aussi de ren- forcer la sécurité des usagers du centre, de compléter l’accessibilité des bâtiments publics et d’améliorer le cadre de vie” résu- me Daniel Gaume, l’adjoint mor- tuacien à l’urbanisme. Tous les abords de la mairie seront donc

Daniel Gaume, adjoint chargé des travaux et de l’urbanisme à Morteau.

rénovés d’ici la fin de l’année : la place de l’Hôtel-de-Ville, la place de la Halle, la rue Bar- ral et la rue Gilbert-Ménie. Les chaussées seront rénovées et les trottoirs élargis. Les abords de l’école primaire seront com- plètement revus afin de résoudre les problèmes de stationnement anarchique et améliorer de ce fait la sécurité des enfants. La Ville permettra aussi aux com- merçants situés place de la Hal- le de se mettre en conformité concernant l’accès aux personnes à mobilité réduite. L’éclairage public sera également revu avec la pose de mâts dotés de pro- jecteurs directionnels. “Nous en

profitons aussi pour améliorer notre système de réseau de cha- leur. Une nouvelle chaudière au gaz permettra de chauffer la médiathèque, la salle des fêtes, l’école et les salles de la rue Bar- ral, ce qui engendrera des éco- nomies” ajoute l’adjoint.

tie soit terminée début juillet. Viendra ensuite le tour de la place de la Halle, puis des abords de l’école en juillet-août, pour terminer à l’automne par la place de l’Hôtel-de-Ville. Plusieurs manifestations seront décentralisées cette année à cause des travaux. Notamment les festivités du jumelage fran- co-allemand le 16 juin, la fête de la musique le 21 juin et sur- tout le Flambée de la Morteau en août, qui auront lieu entre les deux gymnases. Le principal marché de travaux a été emporté par l’entreprise Vermot (1,419 million hors taxes) et celui des espaces verts par la société I.S.S. (56 400 euros). La dernière incertitude du côté de la mai- rie, c’est le montant des sub- ventions éventuelles auxquelles elle peut prétendre. J.-F.H.

même un peu plus sympas que maintenant.” D’autres arbres seront plantés devant les com- merces place de la Halle ainsi que rue Barral.

Les places de sta- tionnement seront également revues et mieux matérialisées. Sur la place de la Hal- le par exemple, un cheminement piéton

Sur la place de l’Hôtel-de-Ville, le parvis sera compo- sé de granit aux tons ocre et gris et les trottoirs autour des places recouverts du

Les célèbres marronniers vivent leurs

dernières semaines.

sera réalisé entre les espaces de stationnement depuis la sortie de l’école. “Au total, il y aura une dizaine de places en moins sur la centaine de places exis- tantes entre la place de la Hal- le et la place de l’Hôtel-de-Vil- le. C’est logique, on ne peut pas faire un aménagement quali- tatif si on garde un parking sty- le supermarché” note Élodie Journot, la responsable des ser- vices techniques. Des places de stationnement seront égale- ment dédiées devant les com- merces de la place de la Hal- le. Le kiosque, installé depuis plusieurs années place de l’Hôtel-de-Ville, sera transféré devant la médiathèque. Les célèbres marronniers de la place, sous l’ombre desquels tant de Mortuaciens aiment à se délasser, vivent leurs dernières semaines. Leur état sanitaire a été jugé assez catastrophique pour les condamner sans état d’âme. “Mais nous remplacerons plus que largement les arbres que l’on coupera, rassure Élo- die Journot. Et il y aura tou- jours des bancs sur la place,

même asphalte que ceux de la Grande rue pour préserver la continuité. Enfin, l’escalier menant à la rue Barral, situé à l’angle de la mairie, sera élar- gi. Toutes ces phases de chantier se dérouleront successivement de mars à novembre. “On fera en sorte de garder toujours des espaces de stationnement.” Les travaux proprement dits démar- reront devant la médiathèque et la Bousse pour que cette par-

Tout cet espace sera requalifié.

Vue de la future place de la Halle depuis la rue de la Chaussée.

Vue de la place de l’Hôtel-de-Ville depuis la Grande rue.

V A L D E M O R T E A U

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Morteau “J’étais là au moment endroit et au mauvais moment” Le 1 er novembre dernier, à 6 h 10 du matin, Robert Née, 54 ans, est violemment agressé place du Champ de foire à Morteau alors qu’il part travailler. Cinq mois après les faits, il sort du silence. Il a repris le travail début mars, mais n’est pas tiré d’affaire puisque son œil gauche est encore paralysé. Entretien.

logiquement ? R.N. : On m’a proposé un accom- pagnement psychologique. J’ai refusé. Psychologiquement, je me sens bien. Si mon œil gauche n’était pas paralysé, je ne parle- rais plus de cette histoire. Pour l’instant, je continue de me battre et à aller de l’avant. Si mon œil ne revient pas, je penserai tou- jours à ces gars-là qui m’ont mas- sacré le matin du 1er novembre 2012. Càd : Qu’est-ce qui a pu déclencher une telle violen- ce selon vous ? R.N. : C’était purement gratuit. C’est ça qui est le plus terrible. Ils voulaient taper. D’ailleurs, ils ne m’ont rien volé. Càd : Où en est l’enquête aujourd’hui ? R.N. : J’ai peu d’informations sur l’enquête de gendarmerie. J’ai pris un avocat. J’aimerais qu’on retrouve mes agresseurs. En réalité, je n’ai pas beaucoup d’espoir. Càd : Quel sentiment éprou- vez-vous à l’égard de vos agresseurs ? R.N. : Je n’ai pas de haine. Je voudrais simplement que la jus- tice passe dans cette affaire. Il faut que ces individus paient pour ce qu’ils ont fait, et c’est tout. Càd : Avez-vous des angoisses lorsque vous passez sur le lieu de l’agression ? R.N. : Non je n’ai pas d’angoisses. Ce matin, j’ai traversé le champ de foire pour aller prendre le train comme je le fais depuis onze ans pour aller à La Chaux- de-Fonds. Je n’ai pas pensé à l’agression. Finalement, je me dis que ce qui est arrivé était mon destin. J’étais là au mau- vais endroit au mauvais moment. Il ne faut pas se morfondre, mais continuer à aller de l’avant. Càd : Il y a eu un élan de soli- darité à la suite de votre agression, des réactions de voisins qui se sont indignés. Comment avez-vous vécu cela ? R.N. : C’est touchant, ça m’a beaucoup aidé. Les gens ont été très sympas avec moi. J’ai moi- même été étonné par cette soli- darité. Tous mes collègues m’ont soutenu. Beaucoup de monde est venu me voir. Dans le mois qui a suivi l’agression, j’ai eu des visites quotidiennes. Cela fait vraiment plaisir de se sentir épaulé. À un moment donné, j’ai eu peur de perdre mon travail. Mais m’ont employeur m’a mis en confiance. Propos recueillis par T.C.

C’ est à dire : Comment allez-vous ? Robert Née : Mieux. Mon der- nier examen médical au C.H.U. de Besançon est positif par rap- port aux lésions que j’avais à la tête. J’ai repris le travail le 6 mars. J’adore mon job de logis- ticien dans une entreprise d’horlogerie à La Chaux-de- Fonds. Au boulot, je suis le plus heureux des hommes ! Je suis content de retrouver mon équi- libre, car les quatre mois d’arrêt que j’ai passés à la maison et à l’hôpital ont été longs. Càd : Quels souvenirs gardez- vous de l’agression qui a eu lieu le matin du 1er novembre, place du champ de foire à Morteau ? R.N. : Je ne me rappelle rien. La seule chose dont je me souvien- ne, c’est d’avoir entendu du bruit derrière moi. J’ai la vision de mon collègue se faisant agres- ser. Je suis allé l’aider. Ensui- te, c’est le trou noir. Les pom- piers m’ont ramassé. J’ai eu cinq traumatismes à la tête, deux côtes cassées et une oreille déchi- quetée. J’aimerais savoir ce qui

s’est passé et pourquoi je ne me suis pas défendu face à ces trois individus. Ces questions-là me travaillent. Càd : La paralysie de votre œil gauche est une séquelle importante qui vous handi- cape au quotidien. Cette para- lysie est-elle définitive ? R.N. : En décembre, j’ai été hos- pitalisé quatre jours. On m’a opé-

ner ne plus conduire. C’est ma passion. Je suis certain que la chirurgie a une solution. Tout ce qui peut m’aider et qui est posi- tif, je le prends. Mon souhait est de redevenir comme avant pour continuer ma vie. Càd : Vous avez repris le tra- vail en janvier, avant d’être hospitalisé une nouvelle fois. Que s’est-il passé ?

R.N. : À la suite de l’agression, j’ai eu cinq traumatismes à la tête et un hématome qui a grossi. Juste après les vacances de Noël, je suis allé travailler. Pour moi,

ré des yeux. L’œil gauche est resté paralysé mais l’acuité visuelle est bon- ne. C’est le nerf n° 6 qui est abîmé. À Besançon on m’a dit qu’il n’y avait rien à faire de plus dans

“Je n’ai pas de haine.”

Rappel des faits Une agression aussi violente qu’inexplicable Les trois agresseurs ont frappé Robert Née jusqu’à le lais- ser inanimé sur le Champ de foire à Morteau. La caméra de surveillance du Champ de foire ne fonctionnait pas. J eudi 1 er novembre à 6 h 10, Robert Née, 54 ans, sʼest fait rouer de coups place du Champ de foire à Morteau en allant prendre le train pour rejoindre son lieu de travail en Suisse. Il était accompagné dʼun collègue et de son fils. Il semble que ce quin- quagénaire ait tenté de sʼinterposer pour calmer les esprits après un début dʼaltercation entre son collègue et trois individus qui ont fini par sʼen prendre à lui. Les agresseurs lʼont frappé à coups de poings et à coups de pieds, le laissant à terre inanimé avant de prendre la fuite. Cʼest le fils, médusé, qui a alerté les pompiers et les gendarmes. Ce fait divers, passé inaperçu, a choqué les travailleurs frontaliers matinaux habitués à prendre le train à Morteau. Heurtée par cette histoire, Patricia Bailly, une habitante de la ville, avait déci- dé à lʼépoque de réagir pour faire part de son indignation. Cou- rageusement, elle a signé un mail, quʼelle a diffusé sur les réseaux sociaux, et un courrier quʼelle a distribué dans 45 boîtes aux lettres de son quartier, et envoyé à la mairie. “Nous citoyens, que faisons- nous face à cette violence ? Que pensons-nous faire ? Que pour- rions-nous faire ? Quʼallons-nous faire ? Et demain… qui ?” interrogeait-elle dans son message, espérant une réaction des autorités publiques. Suite à lʼagression, la gendarmerie de Morteau a ouvert une enquê- te. Elle poursuit toujours ses investigations pour déterminer lʼidentité des auteurs qui avaient la tête recouverte dʼune capuche. Dans leur travail, les enquêteurs nʼont pas pu sʼappuyer sur la caméra de vidéo surveillance du Champ de foire qui participe pourtant à la sécurité du site, puisquʼelle ne fonctionnait pas ce jour-là… Peu avant les faits, elle a été mise hors service pour maintenance, mais elle nʼa pas été réactivée.

l’immédiat. De mon côté, je suis convaincu que la chirurgie peut quelque chose pour cet œil afin de le remettre dans l’axe, et au mieux lui redonner sa mobili- té. J’ai un rendez-vous à Lau- sanne le 26 mars pour voir dans quelle mesure il est opérable. J’espère une bonne nouvelle. Càd : Espérez-vous recondui- re un jour ? R.N. : Oui, j’espère reconduire un jour. Je ne peux pas imagi-

tout allait bien. Je ne voyais pas que mon état de santé se dégra- dait. Après trois jours, le jeudi soir, je suis tombé dans un semi- coma. J’ai été opéré deux fois à la tête. Le pire, dans l’histoire, c’est que cette affaire me coûte financièrement. Cette agression est considérée comme un acci- dent du travail car je partais bos- ser. Résultat, beaucoup de frais de santé sont à ma charge.

Càd : Êtes-vous suivi psycho-

L’agression s’était déroulée le 1 er nov- embre denier place du Champ de foire à Morteau.

V A L D E M O R T E A U

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Social La perte d’autonomie,

Réseaux sociaux Annie Genevard, la “Marie-Chantal” de Morteau

un sujet de société

14,6 millions de Français sont âgés de plus de soixante ans. Tous, et heureusement, ne sont pas dépendants, mais d’ici 25 ans le nombre de per- sonnes âgées dépendantes devrait dépasser les 2 millions en France. Ce sujet de société aura des implications importantes dans l’économie du pays. “Le financement de la dépendance sera un des sujets majeurs ces prochaines années” estime Xavier Faivre-Pierret. Avec Jacques Bille- rey, ces deux membres actifs de la C.F.D.T. Retrai- La section locale de la C.F.D.T. Retrai- tés organise une rencontre autour du thème de la perte d’autonomie le 8 avril. Une question majeure dans un contexte où le quart des Français a aujourd’hui plus de soixante ans.

L’activisme déployé par la députée du Haut-Doubs dans sa croisade contre le mariage pour tous a suscité de nombreuses réactions sur Twitter, rarement à son avantage.

des émissions de téléshopping. En réaction à ces attaques, la députée-maire sait se montrer provocante quand elle suggère la suppression de la fête des mères. Ce qui ne va pas sans susciter des commentaires acerbes. Les attaques peuvent avoir un ton macho. Annie Gene- vard a quand même quelques supporters. Certains l’ont trou- vé “excellente oratrice.” D’autres, sans le savoir, raillent son côté pédagogique. “Genevard, c’est un peu la prof de français qu’on a tous eue en 4 ème , non ?” F.C.

Q uoiqu’on en pense, les réseaux sociaux font bel et bien partie du paysage médiatique voire politique actuel. La moindre aspérité sert de levier pour lancer aussitôt un débat et des critiques en ligne. Par ses prises de position contre le mariage pour tous, Annie Genevard est devenue l’une des cibles privilégiées des réseaux sociaux qui tirent à boulet rou-

le” , faisant allusion aux discrets “alléluias” entonnés par les députés socialistes à chacune de ses prises de parole. Les critiques raillent aussi ses tenues vestimentaires jugées rétrogrades. On ironise sur son style 1972 qui lui permettrait de postuler aux publicités Bor- deau-Chesnel ou de présenter

cette question, plusieurs spécialistes inter- viendront, notamment un gérontologue, l’élue responsable du C.C.A.S. de Maîche et les direc- teurs des maisons de retraite de Morteau et de Maîche. “À Morteau par exemple, la nouvel- le directrice de l’E.H.P.A.D. prend beaucoup d’initiatives intéressantes dans ce domaine. Elle apportera son témoignage” note M. Faivre-Pier- ret. Sur le Val de Morteau, même si les choses avancent, il reste des carences. “Par exemple l’absence d’un centre local d’information et de coordination pour les personnes âgées comme il en existe un à Besançon ou à Baume-les-Dames” ajoute M. Billerey. La préoccupation de ces retraités, partagée par tous, est de “pouvoir vieillir en bonne forme” résument-ils. Tout le monde est le bienvenu à ce débat du 8 avril. Xavier Faivre-Pierret et Jacques Billerey sont à l’initiative de ce débat. Lundi 8 avril de 14 heures à 16 h 30 Mairie du Russey

tés ont pris l’initiative d’organiser une rencontre- information sur ce thème de la dépendance le lundi 8 avril après-midi en mairie du Rus- sey. “Le syndicat C.F.D.T. Retraités avait mené une vas-

“La directrice de l’E.H.P.A.D. prend beaucoup d’initiatives.”

ge sur sa dic- tion, n’hésitant pas à la compa- rer à “The Voi- ce”. On peut lire sur Rue89, le site en ligne

Ses tenues vestimen- taires rétrogrades.

te enquête sur le plan national qui montrait que 85 % des personnes interrogées souhaitaient res- ter à domicile le plus longtemps possible. Pour les 15 % restants, il faudra trouver des solutions” ajoute Jacques Billerey. Dans le Haut-Doubs, des initiatives sont en cours comme cette résidence senior aux Fins, la réha- bilitation de l’ancienne douane en logements pour personnes âgées à Villers-le-Lac par exemple. Mais la perte d’autonomie concerne également les personnes qui restent à leur domicile. Pour répondre à toutes les interrogations autour de

du Nouvel Observateur : “Len- te, un peu collet monté, hyper évaporée, sa voix à l’Assemblée est identifiable entre toutes : c’est Bachelot qui aurait abusé du valium. Une grande colonne d’air.” Pas tendre… Le même site transforme la députée du Haut-Doubs en “Marie-Chantal de Morteau” qui prêche plus qu’elle ne par-

Les “twittos” et autres blogueurs s’en sont donnés à cœur joie suite aux interventions de la députée à l’Assemblée.

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V A L D E M O R T E A U

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Solidarité Le Téléthon cherche son nouveau coordinateur Haut-Doubs Après cinq ans de bons et généreux services, Jean Garreau est prêt à transmettre le relais de la coordination du Haut-Doubs. L’A.F.M. lance un appel aux volontaires. Donner pour recevoir.

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L a crise du bénévolat touche aussi leTéléthon. Jean Garreau annonce depuis deux ans qu’il est prêt à passer la main et aujour- d’hui, l’A.F.M. lance un appel aux bénévoles. Jusqu’à présent, les candidats ne se bousculent pas pour prendre sa succession. Le coordinateur duHaut-Doubs esti- me profitable d’insuffler du sang neuf. “Un jeune apporterait des idées, un dynamisme, un poten- tiel que je n’ai plus” , explique ce coordinateur proche de la soixantaine. noble cause. D’abord comme “équipier” de Pierre Vaufrey qu’il a remplacé en 2008 à la tête de la coordination du Haut- Doubs. “Il faut savoir s’organiser pour se rendre disponible. Sans compter les déplacements sur Paris pour se former et se tenir au fait des actualités du mou- vement” , note celui qui restera quoiqu’il advienne délégué au 36 37. Avec le Haut-Doubs, son succes- seur va hériter d’un territoire Le Téléthon, il connaît le sujet, lui qui a œuvré près de 20 ans au service de cette

très spécial. Il aura à mana- ger une équipe d’une douzaine de personnes. “On n’est pas là pour commander mais il faut

15 à 20 %. “Le Téléthon ne doit pas se résumer à une course aux dollars. Tout comme la coordi- nation ne repose pas uniquement sur les épaules d’une seule per- sonne. C’est d’abord un travail d’équipe. Sans bénévoles, il n’y a pas de Téléthon. Ici dans le Haut-Doubs, les gens mouillent la chemise” , sourit le coordina- teur en rappelant que tous les candidats sont les bienvenus. À bon entendeur… Pour ceux qui seraient partants, contacter Tho- mas Scuderi à l’A.F.M. au 06 85 57 74 78.

et de solidarité. Bernard Bara- taud parle de la méthode Mor- teau” , poursuit Jean Garreau pour qui il n’est pas question de partir comme un voleur. Au besoin, il pourrait faire un peu de “rab”. Connaissant l’ampleur de la tâche, il accepte déjà le princi- pe d’accompagner son succes- seur autant qu’il sera nécessai- re avant de lui laisser les clés du camion. Sur l’édition 2012, il constate lui aussi un léger ralentissement des recettes sur le Haut-Doubs, de l’ordre de

être de plus en plus rigoureux dès que l’on intervient sur la voie publique. On n’a pas le droit à l’erreur” , note Jean Garreau

Le principe d’accompagner son successeur.

qui a mis environ deux ans pour se sentir à l’aise dans ses res- ponsabilités. Mais quel bonheur de se retrouver coordinateur du Haut-Doubs ! “C’est devenu une référence en terme d’organisation

Hiver

Un bilan de saison positif La communauté de communes du Val de Morteau qui gère le domaine skiable n’a pas encore complètement tiré le bilan, mais les premières tendances sont positives.

Après 19 ans au service de la coordination Téléthon, Jean Garreau souhaite passer le relais.

Présent au Salon de l’Artisanat du Val Les Fins 5-6-7 avril

L e temps est gris et l’hiver s’éternise. Si les gens du Haut-Doubs sont pres- sés désormais que la météo s’améliore, les acteurs du tourisme remercient le ciel de les avoir comblés par une neige abon- dante. La saison qui s’achève est un des meilleurs crus des cinq dernières années. Les skieurs se sont pressés sur les pistes du Meix-Musy, du Chauffaud, et à la Bonade à Grand’Combe-Chate- leu. La communauté de communes du Val de Morteau qui gère le domaine skiable n’a pas encore arrêté le bilan définitif de la sai-

ASPIRATION CENTRALISÉE

son 2012-2013. Néanmoins, les premières tendances chiffrées confirment une tendance posi- tive, pratiquement aussi bonne que l’année dernière. “Pour le ski de fond, les recettes sont de 35 090 euros et de 157 153 euros pour le ski de descente” indi- quent les services de la C.C.V.M.

vitesse XSpeed Ski Tour qui s’est déroulée en présence de Xavier Cousseau, champion du monde de vitesse en monoski, Edmond Plawczyk, champion du monde de vitesse en snowboard , et de Vincent Haulet, vice-champion de France Master 2009 en V.T.T. de descente. Ouverte à tous les amateurs de sensations fortes, l’épreuve consiste à descendre le Meix Musy tout schuss (+ de 130 km/h). Preuve que quand la neige est- là, le public répond présent, en particulier les familles et les touristes qui trouvent dans le Haut-Doubs un terrain de jeu idéal à la pratique de tous les sports d’hiver.

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“157 153 euros pour le ski de descente.”

Parmi les temps forts de l’hiver où on a pu observer un pic de fré- quentation sur le

domaine, il y a notamment le premier week-end des vacances scolaires. Les animations qui ont ponctué la saison ont elles aussi rencontré le succès com- me le spectaculaire concours de

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V A L D E M O R T E A U

Tourisme Le cheval, vecteur de tourisme

loger. Cet itinéraire de 64 km emprun- tera pour l’essentiel de son par- cours les chemins ruraux exis- tants à travers une trentaine de communes du Haut-Doubs (voir le parcours en illustration). “Il y aura juste quelques liaisons supplémentaires à aménager.” La pratique de la randonnée équestre, et notamment en atte- lages, est depuis quelques années en plein développement dans le Haut-Doubs. Elle a sa mani- festation tous les ans à l’automne, les “routes de l’attelage franco-suisse”. “L’idée de cet itinéraire est de faciliter

Un itinéraire équestre verra le jour dans le Haut- Doubs entre le Val de Morteau et le Plateau de Maîche dès cet été. Le Conseil général y croit, il investit 126 000 euros dans les équipements.

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64 km d’itinéraire 100 % dédiés aux attelages équestres et aux cava- liers, entreVillers-le-Lac et Char- mauvillers. Les élus du Conseil général du Doubs viennent de confirmer ce projet auquel le Département consacrera 126 000 euros hors taxes pour financer les aménagements néces- saires, essentiellement des bar-

rières, et de la signalétique. C’est comme un “nouveau produit tou- ristique” que le présente Gilles Robert, vice-président du Conseil général, qui a mené à bien ce dossier. Une manière selon lui “d’exprimer parfaitement l’image du comtois dans le berceau de la race.” Un argument touris- tique, donc, destiné à renfor- cer l’attractivité du Pays Hor-

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tue l’activité de reproduction. Quatre étalons sont station- nés dans cette station de mon- te qui assure également le sui- vi génétique de la race. “Ce nou-

la vie aux cavaliers et d’attirer un public plus large, notamment des touristes venus d’autres régions de France” mise Gilles Robert. Cet itinéraire est un pro- jet-test qui, en cas de succès, pourrait être prolongé par exemple avec des liaisons vers la Suisse. “Cet itinéraire est ponc- tué de relais-auberges sur le par- cours où les randonneurs équestres, les cavaliers, les atte- leurs pourront séjourner. C’est un vrai produit touristique que nous souhaitons promouvoir, sans toutefois vouloir en faire une “autoroute” pour attelages” ajoute l’élu. Les travaux d’aménagement de ce nouvel itinéraire touristique doivent débuter dès ce mois d’avril avec la mise en place des barrières adaptées au fran- chissement facile des chaussées.

“Les travaux seront réalisés par les chantiers départementaux d’insertion. La livraison finale du projet est attendue pour le 15 juillet. L’objectif est que cet itinéraire soit opéra- tionnel pour la pro- chaine saison touris- tique. L’idée est vraiment de conforter la présence du cheval, comtois notamment, sur notre territoi- re.” Cette ambition se traduit éga- lement sur le même territoire du Pays Horloger par la repri- se récente des bâtiments et des activités des haras du Russey dont les Haras nationaux se sont séparés. La mairie du Russey, propriétaire de ces bâtiments situés à l’entrée du Russey en venant de Morteau, les à loués à une association qui y perpé-

L’itinéraire équestre démarrera sur les hauteurs de Villers-le-Lac, au Cerneux-Billard et cheminera jusqu’à Charmauvillers.

vel itinéraire passera d’ailleurs à proximité de cette station du Rus- sey. Il y a une grande cohérence dans ces pro- jets et l’objectif est bien

“Attirer un public plus large.”

d’ouvrir davantage ces endroits au public pour renforcer la renommée du comtois” termi- ne Gilles Robert. L’inauguration de cet itinéraire équestre est programmée à l’automne et une évaluation de la pertinence de cette initiative est d’ores et déjà prévue au bout d’un an d’utilisation. Pour vérifier si l’argent public investi dans ce projet l’a été à bon escient. J.-F.H.

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V A L D E M O R T E A U

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Météo Cet interminable hiver qui pèse sur le moral Depuis la fin octobre, le manque de soleil et les nombreux épisodes nei- geux font de cet hiver qui n’est pourtant pas hors du commun une saison semblant plus longue que la normale. Explications d’un climatologue.

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“C et hiver semble interminable car on a eu un pre- mier coup de neige fin octobre et on a été dans la grisaille pendant plus de 5 mois. Le soleil a vraiment

2012-2013 ne restera pas dans les annales comme une saison hors du commun : pas de record de froid, pas de record de nei- ge, c’est avant tout la sensation d’un hiver interminable qui pèse sur le moral de nombre

été très discret surtout entre la fin novembre et début février” résume Claude Gres- set, météorologue à la station départementale de Météo-Fran- ce à Besançon. Pour autant, selon les climatologues, cet hiver

d’habitants du Haut-Doubs qui n’ont pas encore eu l’occasion de ranger pelles et autres dénei- geuses au garage. C’est surtout le manque d’ensoleillement qui caractéri- sera cet hiver. En un mois, jan- vier, le soleil n’est pas apparu plus de 70 heures dans le Haut- Doubs. C’est un peu mieux que dans les plaines de Haute-Saô- ne où l’ensoleillement n’a pas atteint 23 heures sur tout le mois, un total largement inférieur à la moyenne, moitié moins. “C’est la plus basse valeur d’ensoleillement des dernières décennies” informe Claude Gresset. La neige est donc apparue fin octobre dans le Haut-Doubs. Ceux qui estimaient que “neige sur les feuillus, hiver foutu” en auront été pour leurs frais car à 1 200 m d’altitude, “la neige Maison Familiale Rurale « Les Deux Vals » Les Fins Tél. 03 81 67 06 20 www.mfrlesfins.fr mfr.les-fins@mfr.asso.fr

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retour de la neige début février. La neige aura tenu jusqu’à début mars, un mois ensuite caracté- risé par un froid relativement vif et des épisodes épars de nei- ge. Bon pour les sports d’hiver, moins bon pour le moral. C’est en fait un hiver très chaotique qui se termine.

ne s’est jamais relevée. À cette altitude, il en reste encore 50 à 60 cm en cette fin mars” ajoute le météorologue. Après ce premier épisode nei- geux de fin octobre, le temps a été particulièrement irrégulier. Un “mois de novembre très doux

et arrosé” , quelques centimètres de pou- dreuse fin novembre, un début décembre perturbé et neigeux avec ensuite un fort

“Neige sur les feuillus, hiver foutu” disaient-ils…

Cette saison se carac- térise aussi par des précipitations très soutenues si bien que les nappes phréa-

épisode neigeux jusqu’au 12 décembre et “une deuxième quinzaine de décembre avec des pluies qui ont tout lessivé” , voilà le rythme de la fin de l’année. Ensuite, début 2013, relative douceur et pluie, puis refroidis- sement et neige en deuxième quinzaine de janvier, un petit redoux fin janvier et le grand

tiques sont plus que remplies. “Depuis le mois de septembre, on a enregistré plus de 900 mm de précipitations. C’est la hau- teur d’eau qui était tombée en un an entre décembre 2010 et novembre 2011” conclut le spé- cialiste. Vivement le printemps, le vrai… J.-F.H.

La neige est tombée pour la première fois fin octobre, des giboulées persistaient durant la deuxième quinzaine de mars. Cinq mois d’hiver.