Journal C'est à Dire 186 - Mars 2013

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R

Le sexe fait recette au Locle Société Autorisée en Suisse, la prostitution a le vent en poupe dans le canton de Neuchâtel où 156 femmes proposent un amour tarifé dans des salons érotiques. 10 Françaises sont déclarées et 7 clients sur 10 seraient Français.

nistratives. 10 Françaises étaient en poste dans le canton neu- châtelois mi-mars. Pour la plu- part, elles sont jeunes : “Entre 18 et 30 ans. Mais nous n’avons pas de statistiques précises. Il n’y a pas d’hommes proprement dit qui se prostituent dans notre canton (en tous cas annoncé à notre office). Il y a parfois quelques transsexuels. Actuel- lement, nous en comptons 4 en activité” témoigne le canton. Le suivi médical n’existe pas mais les autorités laissent des cier de fellations sans pré- servatif. Pour ce service, dit “naturel”, la durée est de 15 minutes et inclut une douche avec la fille. Son prix est de 150 francs suisses, soit 122 euros avec une boisson offerte. Seulement 11 % des fellations seraient protégées ! Comptez 110 euros pour un “69” avec un rapport puis 185 euros pour 45 minutes et enfin 210 euros pour une heu- re. Cartes de fidélité et demandes spéciales sont pro- posées… Quels tarifs ? D ans un salon situé au centre du Locle, les clients peuvent bénéfi-

“E nFrance,vous avez un problème avec le sexe… Vos élus sont coincés.” La phrase-choc sort de la bouche de la gérante d’un salon de mas-

sage au Locle. On les appelle en Suisse salons de massage, mais ce sont de véritables maisons closes, qui proposent un amour tarifié en toute légalité. Fella- tion, pénétration, tout est pro- posé. Jusqu’aux pratiques sado- masochistes, qui à en croire les professionnelles, seraient en aug- mentation. “C’est à dire” évoque ce monde caché, pas si sulfureux que l’on pourrait le croire. “L’un se déclarer. On contrôle les pas- seports par exemple, les auto- risations” explique Philippe Juillerat, chef d’office au ser- vice de l’Emploi du canton de Neuchâtel. Dans ce canton justement, il existe une originalité au Locle. La Ville posséderait la plus gran- de concentration de prostituées des trois grandes villes du can- ton avec huit salons de massages érotiques et 29 filles, soit le plus grand nombre de travailleuses des objectifs de la loi sur la prostitution promul- guée en 2005 en Suisse est d’éviter la traite humaine. Toutes les pros- tituées sont chargées de

du sexe par rapport à sa popu- lation (10 206 habitants). Neu- châtel arrive en seconde posi- tion avec 25 salons et 72 pros- tituées pour 33 390 habitants. “Peut-être est-ce dû à un loyer moins cher” émet le chef de l’Office. À La Chaux-de-Fonds, on dénombre 51 péripatéticiennes pour 21 salons et 38 241 habi- tants. Au 15 mars 2013, 156 personnes étaient inscrites comme tra- vailleuses du sexe dans le canton de Neuchâtel. En majorité, elles sont de natio- nalité étrangère. Un chiffre selon l’administration en augmentation depuis quelques années. Auparavant, le nombre de professionnelles oscillait vers les 130. Le turn-over est très pré- sent du fait de la difficulté du métier où les filles peuvent tra- vailler 90 jours consécutifs. En majorité, elles débarquent des pays de l’Est (Roumanie) ou d’Espagne, nationalité qu’elles ont acquise pour bénéficier du statut de membre de l’Union européenne leur facilitant ain- si l’accès aux autorisations admi-

Entre 18 et 30 ans.

La prostitution est autorisée dans les salons en Suisse.

brochures et des numéros de téléphone aux jeunes femmes afin de les guider en cas de pro- blème. Des contrôles inopinés ont régulièrement lieu dans ces maisons closes pour vérifier si les professionnelles sont décla- rées ou non. “Depuis ma prise de poste (2009), il n’y a pas eu de fermetures d’établissements. Simplement

des rappels administratifs” constate le responsable de l’Office. Dans ces maisons closes, les pros- tituées reversent une partie de leur exercice au gérant. Cela peut représenter environ 30 % du chiffre d’affaires pour cer- taines. Une manne financière. Mais à quel prix… E.Ch.

Le nombre de prostituées dans le canton de Neuchâtel par nationalité, début mars.

La vignette suisse passe de 40 à 100 francs en 2015 Cette mesure qui a été validée par le Conseil National le 4 mars servira à financer la rénovation de 376 km de routes cantonales. Autoroutes

L a vignette à 40 francs sera toujours d’actualité en 2015 mais ne sera valable que deux mois. De quoi intéresser quelques touristes de passage. Les autres usagers devront

més entre les différentes com- posantes politiques fédérales. À l’origine de cette augmenta- tion assez spectaculaire : l’intégration d’ici 2014 de 376 kilomètres de routes existantes au réseau national par- ticulièrement saturé. Cette opération vise à améliorer la desserte des régions et à adap- ter le réseau aux exi- gences actuelles. Elle inclut plu- sieurs grands projets. Sur le canton de Neuchâtel, la Confédération reprend sous sa

tutelle l’aménagement du contournement du Locle et de La Chaux-de-Fonds. Plutôt une bonne nouvelle pour les fron- taliers nombreux à travailler dans les deux cités horlogères. Plusieurs années d’âpres négo- ciations ont été nécessaires pour mener à bien ce transfert de compétences entre les cantons et la Confédération. Le coût de cette reprise d’élève à 305 millions de francs dont 275 millions à sortir des caisses fédérales. Le solde restant à la charge des cantons.

débourser 100 francs pour rouler sur les auto- routes suisses. Le Conseil National en a décidé ain- si le 4mars dernier reje- tant définitivement par

Le coût de cette reprise d’élève à 305 millions.

97 voix contre 89, la variante à 70 francs proposée par les par- tisans d’une hausse modérée. Le sujet a fait l’objet de débats ani-

La vignette connaîtra une hausse spectaculaire de son prix.