Journal C'est à Dire 115 - Octobre 2006

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

si de rétrécir la chaussée pour inciter les voitures à ralentir” commente Daniel Gaume, l’ad- joint à la voirie. D’autres actions, de prévention cette fois-ci, sont destinées aux jeunes. L’opération “Soif de vie” initiée par le C.C.A.S. de Morteau participe de ces efforts. Sécurité routière : la ville tue aussi

Vieux Il est bien loin le temps où, lorsque le jeune couple nouvellement marié s’installait dans la maison fami- liale, les parents, ou l’un d’eux s’il n’en restait qu’un, prenaient pos- session de l’étage supérieur et ainsi, vivaient les dernières années de leur vie sous le toit familial, les enfants prenant en charge les besoins quotidiens des anciens. En campagne et dans les fermes, la question ne se posait même pas et même en ville, un des enfants était toujours là pour veiller, jusqu’à la fin, au bien-être des aïeux. Aujourd’hui, on en est à engager à tour de bras la construc- tion là de maisons de retraite, ici de foyers-logements, plus loin de structures d’hébergement non médicalisées. Le Syndicat Mixte du Pays Horloger est en pleine réflexion pour tenter de rattra- per son retard dans le domaine. On parle alors de “taux d’équi- pement”, de “places en structures” et on manie les chiffres des besoins à la calculette, confiant à des cabi- nets d’études le soin de mesu- rer l’écart alarmant qui s’annon- ce entre le nombre de personnes âgées et le nombre de places en établissements. En 1950 dans notre pays, le nombre des per- sonnes âgées de 85 ans et plus dépassait tout juste les 200 000. Cette année, ces seniors d’un grand âge sont près d’1,2 million. Au-delà de ces chiffres, il y a ceux de la perte d’autonomie qui inquiè- tent encore plus. Près de 900 000 personnes de plus de 60 ans souffrent d’une dépendance. En même temps, et c’est le para- doxe, l’espérance de vie ne ces- se de grimper. Atteindre l’âge 100 ans, fait exceptionnel il y a cin- quante ans, est devenu presque banal. La France comptait 200 centenaires en 1950, ils sont près de 10 000 aujourd’hui et seront, selon l’I.N.S.E.E., 150 000 en 2050 ! Une nouvelle classe d’âge prend même peu à peu forme, celle des “super-centenaires” qui atteignent l’âge de 110 ans. Depuis 1960, 46 décès de ces super-centenaires ont été officiellement enregistrés en France. Et ce n’est qu’un début. Individualisme grimpant des familles et statistiques démogra- phiques sont tels que les débats autour du financement des éta- blissements d’hébergement pour personnes âgées en deviennent stériles. Oui il faudra de plus en plus d’argent pour assumer la prise en charge de nos aînés et oui il sera nécessaire de tra- vailler plus longtemps pour finan- cer ces énormes dépenses. N’en déplaise aux dogmatiques qui se cramponnent à leurs certi- tudes concernant l’inutilité de réformer l’âge de la retraite. Et après tout, on leur doit bien cela à nos aînés…

U n peu partout dans le département - on les voit notamment entre Montbenoît et Pontarlier, entre Pontarlier et Étalans… -, de petites silhouettes noires se dressent au bord des routes. Chacune symbolise une vic- time de la route, comme un appel macabre à l’automo- biliste pour qu’il lève le pied. Dans le Saugeais, l’ombre cartonnée a été placée à l’en- droit même où le prochain radar automatique du Doubs sera posé. Cette campagne de sensibi- lisation intervient dans un contexte de baisse générale de l’insécurité routière. Le nombre de tués a baissé de 4,7 % entre 2004 et 2005. Mais si les routes de campagne res- tent les plus dangereuses en termes de statistiques de l’ac- cidentologie, les aggloméra- tions sont loin d’être épar- gnées. Dans le Doubs, 2/3 des accidents et le quart des acci-

dents mortels se produisent en ville. Ainsi l’an dernier, les accidents en agglomération ont été au nombre de 394, ils ont fait 14 tués. Parmi ces vic- times, 8 étaient des piétons. Ce constat a incité certaines municipalités du Haut-Doubs à adapter leur réflexion dans le sens d’une amélioration de la sécurité. À Morteau par exemple où un élu référent sécurité routière a été nom- mé, “nous intégrons systé- matiquement cette notion quand nous lançons des tra- vaux. Par exemple, quand on refait une rue, ou un rond- point, on prévoit le plus pos- sible de trottoirs ou de mas- sifs floraux qui contribuent à renforcer la sécurité. En bas de ville, vers le nouveau rond- point, nous avons triplé les surfaces piétonnes. Avenue De Gaulle, des vasques de fleurs ont été installées au milieu de la chaussée. Rue René Payot, nous avons choi-

Campagnols : les agriculteurs limitent la casse

Ç a aurait pu être pire ! Fina- lement, les agriculteurs dont les terrains ont été dévastés par les campagnols l’hiver dernier ont pu engranger un minimum de fourrage. Pour- tant, la fenaison 2006 était annon-

Il semblerait que cette alimen- tation leur profite moins. Les bêtes donneraient donc moins de lait et moins de viande. J’at- tends des analyses à ce sujet.” Désormais, la profession espè- re que le temps restera clément cet automne. Tant que les vaches pâturent la journée, les agricul- teurs n’ont pas à entamer leurs réserves de foin prévues pour l’hiver. En prévention, certains professionnels ont lancé des campagnes de traitement loca- lisées, d’autres qui n’ont pas été touchés l’année dernière redou- tent l’arrivée des mulots dont ils mesureront l’impact au prin- temps.

cée comme compromise au regard des dégâts causés par le rat des champs. La bête grise a dévasté entre 15 000 et 20 000 hectares de terre dans le Haut- Doubs, de Maîche à Mouthe ! L’animal a labouré les prés, obli-

geant les exploitants à acheter du foin pour nourrir les vaches privées de pâture, et à semer. “Entre l’achat du foin et des graines d’avoine ça m’a coûté 8 000 euros” indique un jeune agriculteur aux Fins. Le kilo de

foin se négocie entre 8 et 10 cen- times (le tarif a atteint les 15 cen- times d’euros lors de la cani- cule de 2003). Une dépense imprévue pour les agriculteurs qui ne peuvent prétendre à aucu- ne aide, puisque les dégâts cau- sés par les campagnols ne sont pas répertoriés comme cala- mité agricole. En semant au printemps dans les champs dévastés, cet agri- culteur des Fins estime avoir limi- té la casse. “J’ai pu faucher. Le problème est que l’avoine met plus de temps à sécher. Ce que je ne sais pas encore, c’est si ce fourrage convient aussi bien aux vaches que l’herbe classique.

Un entrepreneur des Fins n’exclut pas de partir en Suisse

L e bâtiment de l’ancienne usine Boillod situé hameau des Frenelots aux Fins est en vente. Le tarif avoisinerait les 350 000 euros. Actuellement, les locaux d’une surface de 1 000 m 2 sont occupés par l’entreprise de décolletage Décodol dont l’ave- nir est aujourd’hui “un point d’in- terrogation gros comme la ville de Morteau” indique Pascal Ver- mot-Desroches, responsable de l’atelier où il travaille seul. En effet, il se prépare à devoir quit- ter les lieux pour poursuivre son activité. Il étudie en ce moment deux scénarios. “Soit je construis un bâtiment en France. Dans ce cas, j’attends un petit coup de pouce de la part des pouvoirs publics locaux. Soit je pars m’ins- taller en Suisse, à La Chaux-de- Fonds où se trouvent quelques- uns de mes donneurs d’ordres.”

PRIX DES ENTRÉES : 2 € Gratuit pour les - de 12 ans

Pascal Vermot-Desroches ne serait pas le premier entrepre- neur du Val de Morteau à faire le choix de passer la frontière pour développer son activité. Côté helvétique, on fait des ponts d’or aux sociétés. “Pour l’ins- tant, je donne 8 000 euros de taxe professionnelle. Si je par- tais en Suisse, j’en serais exo- néré pendant dix ans.” Le comp- te est fait. Mais l’entrepreneur ne prétend pas vouloir à tout prix passer la frontière. Son objectif est d’es- sayer d’abord de maintenir son activité en France. Il est en contact avec la municipalité du Luhier, commune où il réside, pour envisager sur ce territoire la construction d’un bâtiment. Mais la discussion n’est pas encore arrêtée. Rien n’est enco- re tranché.

Jean-François Hauser

Vendredi 3 Novembre

Samedi 4 Novembre

Dimanche 5 Novembre

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2006 Crédits photos : C’est à dire, C.P.P.R., Fédération départementale de chasse, Harmonie Union et Progrès, Jeanne d’Arc, M.J.C. Morteau, L’Impartial/ C. Galley. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

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